a Ives écrit « The Symphony », jouant sur l’ambiguïté entre le renvoi à la symphonie et à l’orchestre symphonique. (NDT)
b Walden, « Conclusion », p. 265.
c Walden, « Solitude », p. 118.
d Walden, « Où je vivais », p. 78.
e C’est Ives qui souligne.
f Walden, « Conclusion », p. 280.
g Walden, « Conclusion », p. 286.
h Walden, « Économie », p. 63.
i Walden, « Conclusion », p. 284
j Walden, « Conclusion », p. 281.
k George Meredith (1828-1909), romancier et poète anglais.
l Walden, « Les lois supérieures », p. 185.
m Bushnell : voir le chapitre « Emerson », p. 18.
n Charles Henry Parkhurst (1842-1933), pasteur presbytérien, écrivain sur des thèmes religieux, New York.
o Charles Lamb (1775-1834) essayiste et critique anglais.
p Walden, « La Ferme Baker », p. 175. (Le Walhalla est le Palais où Odin reçoit les guerriers morts au combat. Repris par Wagner dans la Tétralogie.)
q Date de la mort de Thoreau.
r « Woodnotes », Poems, Works IX, p. 43-57.
s James Russell Lowell (1819-1891), écrivain et diplomate américain. Cf. « Thoreau », dans : My Study Windows, Boston 1871.
1 Ives semble se référer ici à l’essai de Spencer sur « L’origine et la fonction de la musique » (environ 1860).
2 Henry James Jr. dans : Nathaniel Howthorne, London, 1879, p. 94 : « …il était pire que provincial – il était paroissial ».
3 Walden, « Conclusion », p. 279 : la première phrase est en vers, la deuxième en prose.
4 Voici la citation originale : « Il y a peu à attendre de ce jour, si on peut appeler cela un jour, pour nous qui ne sommes pas éveillés par notre Génie, mais par le coup de coude machinal de quelque serviteur, qui ne sommes pas éveillés par nos propres forces et aspirations fraîchement acquises depuis notre dedans, accompagnées par les ondulations de la musique céleste, au lieu des cloches d’usine et de l’air rempli d’un parfum – à une vie plus haute que celle où nous nous sommes endormis ; […] Tous les événements mémorables, pourrais-je dire, transpirent au matin et dans une atmosphère matinale. » (Walden, « Où je vivais », p. 77-78).
5 Cf. l’essai de R. W. Emerson sur « Thoreau » dans : Works X, p. 442 : « Il pensait que le meilleur de la musique était dans les accents simples ; et il trouvait une suggestion poétique dans le bourdonnement des fils télégraphiques. » (voir également note 32).
6 John Burroughs (1831-1921), naturaliste et auteur américain. Les Indoor Studies, vol. VII de ses Écrits (Boston et New York, 1895) contiennent un chapitre hautement critique sur les capacités de naturaliste de H. D. Thoreau.
7 Voici le contexte dont cette phrase modifiée par Ives est extraite : « J’appris ceci, au moins, par mon expérience : si quelqu’un avance avec confiance dans la direction de ses rêves, et essaie de vivre la vie qu’il a imaginée, il trouvera des succès inattendus en des moments ordinaires. Il laissera derrière lui un certain nombre de choses, franchira une frontière invisible ; des lois nouvelles, universelles et plus libérales commenceront à s’établir au-dedans et autour de lui ; ou les anciennes lois seront élargies et interprétées en sa faveur dans un sens plus libéral, et il vivra avec la licence d’une catégorie d’êtres plus élevée. » (Walden, « Conclusion », p. 280).
8 Allusion au passage suivant : « Je ne voudrais à aucun prix que quelqu’un adopte mon mode de vie ; car, outre qu’avant qu’il l’ait parfaitement assimilé, j’en aurais peut-être trouvé un autre pour moi, je souhaite qu’il y ait au monde des gens aussi différents que possible. » (Walden, « Économie », p. 62).
9 Ibid., « Conclusion », p. 281 : « Comme s’il n’y avait de salut que dans la stupidité. »
10 Pour le passage exact, voir note 7.
11 Ibid., p. 286 : « Que célèbrent les hommes ? Ils sont tous dans un comité d’organisation, et d’heure en heure, ils comptent sur quelqu’un pour prononcer un discours. Dieu n’est que le président du jour, et Webster son orateur. » [Webster : homme d’État et orateur américain du XIXe siècle].
12 Walden, « Solitude », p. 119 : « La valeur d’un homme n’est pas dans sa peau, pour que nous la touchions ».
13 Ibid., p. 116 : « J’ai découvert qu’aucun exercice des jambes ne peut rapprocher des esprits l’un de l’autre ».
14 Thoreau, Dial I, p. 175. Cité d’après Mark Van Doren, Henry David Thoreau; a Critical Study, Boston et New York, 1916, p. 92.
15 Thoreau, Journal II, vol. VIII, p. 98. Cité d’après Van Doren, p. 25.
16 Thoreau, Dial. Cité d’après van Doren, p. 93, où l’on peut lire : « L’influence silencieuse de l’exemple […] est le véritable réformateur. […] Les sociétés profitent davantage d’une seule vie sincère, en voyant comment un seul homme s’est aidé lui-même, que de tous les projets conçus par la politique humaine pour leur salut ».
17 La citation par Ives comporte quelques inexactitudes et omissions : « Je suis convaincu que si tous les hommes vivaient aussi simplement que je le faisais alors, le vol et le brigandage seraient inconnus. Ils n’existent que dans les communautés où quelques-uns en ont plus qu’il n’en faut tandis que d’autres n’en ont pas assez. Les Homère de Pope seraient bientôt convenablement répartis :
“Nec bella fuerunt,
Faginus astabat dum
Scyphus ante dapes”
Et les guerres ne tourmentaient pas les hommes
Quand le contenu d’un bol en hêtre
était la seule requête
“Vous qui dirigez les affaires publiques, quel besoin avez-vous d’employer des châtiments ?” “Aimez la vertu, et le peuple sera vertueux.” »
(Walden, « Le Village », p. 151-152).
18 Cette idée, développée dans son essai « The Majority », Ives la mit en pratique dans sa vie personnelle. Tout en étant le principal associé de la compagnie d’assurances Ives & Myrick, dont le portefeuille s’élevait à plus de 49 000 000 de dollars en 1929, l’année avant sa retraite, Ives refusa de percevoir une part proportionnelle de l’affaire et n’en retira que ce qu’il fallait pour subvenir aux besoins de sa famille, ainsi qu’un fonds destiné à couvrir les dépenses liées à la reproduction, publication et exécution de sa musique. Il versa de nombreuses contributions, tirées de ce fonds, à des organisations dans le besoin se consacrant à la publication de musiques nouvelles par d’autres compositeurs. (Voir Cowell, p. 119-120.)
19 Pendant la Première Guerre mondiale, Ives écrivit un grand nombre de notes où il formula ce qui est décrit, dans des parties de manuscrits existant encore, comme l’« Union mondiale des peuples (ou appelons cela États-Unis du Monde), dont la constitution garantit à chaque pays d’être libre de vivre sa propre vie ; aucun pays ne tentera de prendre par la force un autre pays – plus de chapardages par des dictateurs médiévaux ».
20 Cf. Walden, « Conclusion », p. 288 : « Le gouvernement du monde dans lequel je vis ne fut pas composé, comme celui de Grande-Bretagne, au-dessus d’un verre de vin au cours de conversations après dîner ».
21 Voir note 34 du chapitre « Emerson » concernant l’amendement à la constitution proposé par Ives, ayant pour but de changer le gouvernement représentatif (« indirect ») des États-Unis en un gouvernement se fondant sur le référendum (« direct ») où le peuple voterait directement toutes les décisions majeures.
22 Cité d’après E. W. Emerson, Thoreau, p. 109.
23 Cf. E. W. Emerson, op. cit., p. 14-16 et 124-125 (notes) pour les histoires de l’adolescence ; p. 131-134 (notes) pour la lettre à Ellen Emerson (31 juillet, 1849) ; p. 68-70 pour les soins apportés à l’esclave en fuite, rapportés par Moncure D. Conway, un prédicateur de Virginie ayant vécu quelque temps à Concord près de chez les Thoreau. Sam Staples était un « caractère » de Concord qui de palefrenier et barman devint policier, et plus tard Représentant au Tribunal. Il fut le geôlier de Thoreau en 1846 lorsque celui-ci refusa de payer ses impôts en guise de protestation contre la guerre avec le Mexique, et, plus tard, son ami et assistant dans des expéditions d’arpentage. E. W. Emerson parle longuement de lui dans une note (p. 136-138).
24 Cité d’après Van Doren qui cite Stevenson comme suit : « Thoreau est sec, collet monté et égoïste », et n’a « rien de cette grande génialité inconsciente des héros du monde » (p. 43). Robert Louis Stevenson, dans Familiar Studies of Men and Books [Études familières sur les hommes et les livres] (London, 1882), s’exprime ainsi : « Avec sa perspicacité acide, avec sa dextérité quasi animale dans l’acte, il n’y avait pas de place pour cette grande génialité inconsciente des héros du monde » (p. 129). « Thoreau est sec, collet monté et égoïste » (p. 160).
25 . « Walking », Excursions, Writings V, p. 247 : « Nous marchions dans une lumière si pure et vive dorant l’herbe et les feuilles fanées, si tendrement et sereinement vive, je pensais que je ne m’étais encore jamais baigné dans un tel flux doré, sans aucun clapotis ou murmure […]. Ainsi nous flânons vers la Terre Sainte jusqu’au jour où le soleil brillera avec plus d’éclat que jamais, ses rayons parviendront peut-être jusque dans nos esprits et nos cœurs, et ils illumineront nos vies entières d’une grande lumière d’éveil, aussi chaude et sereine et dorée que sur la rive d’un lac en automne ».
26 Cette version de l’épisode correspond intimement à celui cité dans E. W. Emerson, Thoreau, p. 117-118.
27 Cf. Emerson, « Woodnotes I », Poems, Works IX, p. 46 : « Trois lunes durant, son grand cœur fit de lui un ermite, / Tout ce temps il erra libre dans l’ombre illimitée ».
28 Emerson, « Nature », Essays 2, Works III, p. 187-188 : « La Nature est l’incarnation d’une pensée et redevient une pensée, comme la glace se transforme en eau et en gaz ».
29 Il ne s’agit pas d’une citation d’Emerson, mais apparemment d’un souvenir des « Woodnotes », mélangé avec le passage cité juste avant, de son essai « Nature » ainsi qu’avec les lignes suivantes de Walden : « Debout sur la plage de sable lisse à l’extrémité est de l’étang, par un calme après-midi de septembre, quand une brume légère rend indistincte la ligne de la rive opposée […]. » (« Les étangs », p. 164).
30 Allusion apparente à la mort inattendue de son père à l’âge de 49 ans en 1894 lorsque Ives était étudiant de première année à Yale.
31 Voici la citation originale tirée de « Tuesday », Week, Writings 1, p. 201 : « Nuage ancré bas /Air de terre-neuve, / Origine et source de rivières, / Tissu de rosée, tenture de rêve / Napperon déployé par les fées / Prairie flottante des airs ».
32 Les citations renvoient aux passages suivants de Walden :
– « Bruits », p. 99 : « Ma maison était sur le versant d’une colline, juste à l’orée du plus grand bois, au sein d’une jeune forêt de pitchpins et de hickorys et à une demi-douzaine de verges [Un rod ( = verge) vaut 5029 mètres] de l’étang, auquel menait un étroit sentier descendant la colline » ;
– « Les étangs », p. 164 : « Debout sur la plage de sable lisse à l’extrémité est de l’étang […] » ;
– ibid., p. 163 : « J’ai en mémoire l’image de la rive occidentale échancrée de baies profondes, celle du nord plus escarpée […] ».
33 Allusion au passage suivant de « Monday », Week, Writings l, p. 185 : « Voyageant à pied […] lorsque j’atteignis la voie ferrée à Plaistow, j’entendis, à quelque distance, une faible musique dans l’air, comme une harpe éolienne, que je soupçonnai immédiatement de provenir du fil télégraphique en train de vibrer dans la brise du matin se levant à peine, et posant mon oreille contre un des poteaux, je fus convaincu qu’il en était ainsi. C’était la harpe télégraphique qui chantait son message à travers le pays, son message envoyé non pas par des hommes, mais par des dieux ». (Pour une discussion des nombreuses références aux sons éoliens des fils télégraphiques dans le Journal de Thoreau ainsi que leur profonde signification spirituelle pour lui, voir Van Doren, p. 113.)
34 Voici le passage tiré de Walden, auquel Ives se réfère : « J’aime cette vaste marge dans ma vie. Parfois, un matin d’été, ayant pris mon bain accoutumé, je m’asseyais au soleil devant ma porte, du lever du soleil jusqu’à midi, absorbé dans une rêverie, parmi les pins, les hickorys et les sumacs, dans une solitude tranquille et sans trouble, […]. En ces temps, je poussais pendant la nuit comme le maïs, et c’était beaucoup mieux que n’importe quel travail de mes mains. Ce n’était pas du temps soustrait de ma vie, mais autant en sus pour mon ordinaire. Je réalisais ce que les Orientaux entendent par contemplation et par renoncement à l’action. En général, je ne me souciais pas de la façon dont s’écoulaient les heures. Le jour avançait comme pour éclairer un de mes travaux ; c’était un matin, et voilà, maintenant c’est le soir, et rien de remarquable ne s’est accompli » (« Bruits », p. 97-98).
35 Citations se référant au passage suivant de Walden : « Maintenant que les wagons sont passés et avec eux tout ce monde agité, et que les poissons dans l’étang ne sentent plus leur grondement, je suis plus seul que jamais. […] Parfois le dimanche, j’entendais les cloches, la cloche de Lincoln, d’Acton, de Bedford ou de Concord, quand le vent était favorable, une mélodie légère, douce, et, pour ainsi dire, naturelle, digne de s’introduire dans le désert. À une distance suffisante par-dessus le bois, ce son acquiert un certain bourdonnement vibrant, comme si les aiguilles du pin à l’horizon étaient les cordes d’une harpe qu’il effleurait. Tout son entendu à la plus grande distance possible produit un seul et même effet, une vibration de la lyre universelle, juste comme l’atmosphère intermédiaire rend intéressant à nos yeux une crête lointaine par la teinte d’azur qu’elle lui donne […]. L’écho, dans une certaine mesure, est un son original, et en cela réside sa magie et son charme. Il n’est pas qu’une répétition de ce qui méritait d’être répété de la cloche, mais en partie la voix de la forêt ; les mêmes mots insignifiants, les mêmes notes, chantés par une nymphe des bois. » (« Bruits », p. 106-107).
36 Le mouvement « Thoreau » de la sonate Concord comporte un passage facultatif pour flûte.
37 Allusion au passage suivant de Walden : « C’est une soirée délicieuse, celle où le corps entier est un seul sens et absorbe les délices à travers tous ses pores. Je vais et je viens dans la Nature avec une singulière liberté, étant une partie d’elle-même. » (« Solitude », p. 113).