21 Die Fackel (La Torche) : revue créée par Karl Kraus en 1899 et dont il assura à partir de 1911 la rédaction complète. Elle était attendue avec impatience et lue par tout le cercle viennois. (N.D.É.)
22 Voir J. W. Goethe : Traité des couleurs, trad. Henriette Bideau, Paris, Centre Triades, 1980/1990. Nous n’avons pas retrouvé les phrases citées par Webern, qui peuvent être tirées d’une compilation de textes de Goethe (voir le texte de Georges Starobinski, infra). (N.D.É.)
23 Ibidem, p. 81. (N.D.É.)
24 Référence à la conférence « La nouvelle musique, la musique démodée, le style et l’idée », prononcée par Schönberg en janvier 1933 au Kulturbund à Vienne. Voir Le Style et l’Idée, op. cit., p. 93 sqq. (N.D.É)
25 Herwarth Walden (de son vrai nom Georg Lewin), 1878-1941 : artiste et expert artistique allemand, lié au mouvement expressionniste, fondateur de Der Sturm (d’où l’expression de Webern, qui fait référence au mouvement préromantique Sturm und Drang (Tempête et Assaut) qui influença Haydn et Mozart), à la fois maison d’édition, journal (1910) et galerie d’art, à travers lesquels il fit connaître de nombreux artistes. Il épousa la poétesse Else Lasker-Schüler, qui inventa son pseudonyme en référence au roman Walden de Henry Thoreau. Après la publication du dernier numéro de Der Sturm, en mars 1932, Walden quitta l’Allemagne pour l’Union Soviétique et travailla à Moscou comme enseignant et comme éditeur. Ses liens avec l’avant-garde artistique lui valurent finalement d’être arrêté en mars 1941 et interné au camp de Saratov dans le sud de la Russie, où il mourut le 31 octobre. (N.D.É)
26 Webern fait ici la distinction entre verständlich, intelligible et fasslich, compréhensible. Voir la note liminaire et le texte introductif de Georges Starobinski. (N.D.T)
27 Schönberg avait noté la même idée dans son projet de livre sur la cohérence commencé en 1911 : « Fasslich ist etwas dann, wenn das Ganze überblickbar ist und aus Theilen besteht die untereinander und zum Ganzen keine zu fernliegenden Beziehungen [haben]... » (Quelque chose est compréhensible lorsque on peut avoir une vue d’ensemble sur le tout, lequel est constitué de parties qui n’entretiennent pas entre elles et avec le tout des relations trop éloignées...). Voir Arnold Schönberg : Zusammenhang, Kontrapunkt, Instrumentation, Formenlehre (Coherence, Conterpoint, Intrumentation, Instruction in Form), édition bilingue par Severine Neff, University of Nebraska Press, 1994, p. 22. (N.D.É.)
28 Voir la note précédente. (N.D.É.)
29 Le texte allemand dit « à la fin du XVIIe siècle », ce qui semble une erreur. (N.D.É.)
30 Nous avons ici respecté littéralement l’expression Darstellungsmethode, expression qui revient très souvent dans le texte des conférences, même si l’on est tenté de la traduire par « formes de représentation » ou « formes de présentation », afin de maintenir la distinction avec Darstellung ou Art der Darstellung utilisés dans le texte. Voir note liminaire. (N.D.T.)
31 Voir note 24.
32 L’enchaînement des idées est ici problématique : au paragraphe précédent, Webern fait allusion à la génération des fils de Bach, alors que, ici, il revient au début du XVIIe siècle. (N.D.É.)
33 Il doit ici manquer un exemple, la pièce de Senfl étant à cinq voix sans relation canonique... La fin du paragraphe - « Début en imitations ! » - se rapporte vraisemblablement à cet exemple manquant. (N.D.É.)
34 Pour Webern, la période se distingue d’une phrase de huit mesures du fait qu’elle s’articule en un antécédent et un conséquent, chacun de quatre mesures, et reliés par une certaine identité (répétition variée). (N.D.É.)
35 Voir la note précédente. (N.D.É.)
36 Wagner et Liszt, mais aussi Berlioz, ne sont pas cités. Webern semble ici faire l’impasse, et c’est instructif, sur des formes d’organisation qui dépassent les structures de l’époque classique et qui se rattachent à la musique à programme. Voir plus loin lorsqu’il s’agit de Bruckner. (N.D.É.)
37 Voir à ce sujet les commentaires de Webern sur ses Variations opus 30 dans la correspondance avec Willi Reich ci-après (« Postface »). (N.D.É.)
38 Zweigeschlechtigkeit et Übergeschlecht. (N.D.T)
39 Comme en d’autres passages des conférences de Webern, on retrouve ici une idée exprimée par Schönberg dans son Traité d’harmonie : « ... le remplacement du majeur et du mineur par une échelle chromatique représente assurément un progrès analogue à celui que représenta jadis la réduction des sept modes d’église à deux seuls modes : nos actuels modes majeur et mineur ». Voir Traité d’harmonie, op. cit., p. 317. (N.D.É.)
40 Theodor Haecker, Vergil, Voter des Abendlandes, Leipzig, 1931. Theodor Haecker (1879-1945), écrivain catholique allemand. H s’opposa au nazisme, d’abord par son livre sur Virgile, père de l’Occident, dans lequel il rappelle que « les Grecs et les Romains ont accepté que le salut ne vienne pas d’eux, mais des Juifs », puis par son Livre des jours et des nuits, qui inspirera le groupe de résistance La Rose blanche, à qui il offrit son atelier à Munich pour imprimer des tracts. Voir Virgile, père de l’Occident, traduit par Claude Martingay, Paris, Ad Solem, 1995/2007, et Le Livre des jours et des nuits, Journal de nuit et de jour, 1939-1945, précédé d’une préface par Robert d’Harcourt, traduit par Blaise Briod, Paris, Plon, 1951. (N.D.É.)