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Lettre de Busoni à Egon Petri

Traduit par Philippe Albèra (trad.)

p. 83-84


Extrait

117 juin 1912

2Le 17 juin, un mardi, j’eus le grand privilège de recevoir l’ensemble Pierrot lunaire chez moi et d’entendre une exécution complète et presque parfaite du cycle. Il y avait une petite audience, comprenant Mengelberg, Schnabel, Serato [et Varèse] ; Schoenberg dirigeait, Steuermann et Kindler faisaient partie des exécutants, ainsi qu’un jeune violoniste hongrois excellent.

3Ā quel degré de goût et de capacité ces jeunes gens sont parvenus en comparaison des jeunes de mes premières années ! – Ce fut une après-midi musicale idéale ; une nouvelle œuvre hautement ingénieuse, un ensemble musical parfait, ensuite un échange d’idées stimulant, le thé et les cigarettes, ainsi que des femmes charmantes, intelligentes. C’est de cette façon que l’art devrait être présenté – et pas autrement. Le Pierrot lunaire de Schoenberg est une œuvre qui se suffit à elle-même et on souhaite qu’il en sera toujours ainsi. On y trouve des passages magistraux et certains moments de génie. Comme

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