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Χ. Musique absolue et poésie absolue

p. 127-138


Extrait

1Dans ses Propositions pour le développement d’une herméneutique musicale, tentative pour trouver un fondement théorique à la pratique d’interprétation employée dans le Führer durch den Konzertsaal en restaurant la théorie des affects du XVIIIe siècle, Hermann Kretzschmar écrit en 1902 : « Au sens d’un contenu purement musical, il n’existe pas de musique absolue ! C’est une absurdité, comme le serait aussi une poésie absolue, c’est-à-dire comportant un mètre et des rimes mais pas de pensée »1. Il importe peu au fond de savoir si Kretzschmar songeait à la poésie de Stéphane Mallarmé ou s’il voulait simplement démontrer le non-sens du principe d’une musique absolue par l’élucubration d’une analogie qu’il tenait pour irréelle, car il n’en connaissait pas la réalisation dans le symbolisme. Mais cela vaut la peine de creuser cette comparaison même si, au rebours de Kretzschmar, on s’est persuadé de la réalité historique et du droit de cité esthétique de la « musique absolue » comme

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