Lignes
Due voci, Tornasole
p. 124-134
Extrait
1La concentration sur des sons travaillés par des modes de jeu et des dynamiques en mouvement s’inscrit dans une continuité, les points formant des lignes qui dans certains cas les dissolvent. La première pièce de Due voci présente ainsi une ligne qui s’enroule sur elle-même tout en produisant des nœuds. C’est une ligne tressée, hachurée, tremblée, agitée par des traits nerveux. La voix du violon, qui naît du souffle de la flûte, erre tout en étant reliée à une note-pivot ; fragile et incertaine, elle semble chercher son chemin. On ne peut parler d’une forme mélodique, car elle reste en deçà d’un contour chantant, s’apparentant plutôt à la modulation d’un son qui s’étendrait ou se rétracterait à l’intérieur d’un espace réduit, comme un animal progressant par reptations. Vient aussi l’image d’un fil patiemment noué à lui-même et tendu à travers l’espace. Cette ligne ne forme pas une phrase, quand bien même il est possible, dans la première partie surtout, de dessiner un contour
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