Conclusion
p. 112
Texte intégral
1La libéralisation financière a donné lieu à une hausse de l’épargne financière, à une intensification financière et à une élévation du crédit au secteur privé, mais elle n’a pas provoqué une élévation de l’épargne interne.
2C’est donc grâce aux flux d’épargne extérieure, essentiellement de court terme, qu’a pu se fermer la brèche épargne interne-investissement productif : ce sont eux qui ont permis tout à la fois de financer le déficit en compte courant et l’accumulation de réserves internationales par la Banque centrale. Ces flux ont été associés à une appréciation réelle du peso mexicain, à une élévation du montant des transactions et du prix des actifs sur les marchés de capitaux, et aussi à une réévaluation des actifs immobiliers dont il existe des signes.
3En ce qui concerne le financement interne de l’économie, les données disponibles semblent indiquer une allocation non optimale des ressources, dont on peut penser qu’elle a entravé la transformation productive de certaines activités. Par ailleurs, les taux réels, qui sont restés élevés alors que la croissance du niveau d’activité tendait à ralentir, ont été à l’origine de la détérioration des créances bancaires.
4Les politiques conjoncturelles menées en 1994 afin d’enrayer les retraits de capitaux comportaient de grands risques ; les coûts de ce pari perdu ont commencé à apparaître fin décembre : l’un des plus lourds provient de la dollarisation de la dette publique interne, qui s’est traduite par son élévation, puis par sa conversion en dette publique externe. La stabilisation macroéconomique s’est trouvée remise en question.
5Dans la section suivante, nous présenterons quelques réflexions destinées à discuter les résultats correspondant aux politiques de stabilisation-restructuration.
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Micro y pequeña empresa en México
Frente a los retos de la globalización
Thomas Calvo et Bernardo Méndez (dir.)
1995