Les outils de consultation et d’exploitation des archives de fouilles de l’EFA : des instruments de recherche en ligne au Web SIG de Délos
Texte intégral
1Forte de 170 ans d’activités en Grèce (Argos, Delphes, Délos, Dikili Tash, Malia, Philippes, Thasos, etc.), à Chypre (Amathonte), en Albanie, mais aussi en Asie mineure, l’École française d’Athènes (EFA), créée en 18461, possède actuellement un riche patrimoine archivistique qui s’est constitué au début du xxe siècle et continue de s’enrichir. L’essentiel de ce patrimoine est constitué d’archives publiques, telles que définies par le livre II du Code du patrimoine français2. Leur conservation « est organisée dans l’intérêt public tant pour les besoins de la gestion et de la justification des droits des personnes physiques ou morales, publiques ou privées, que pour la documentation historique de la recherche »3.
2Depuis 2013, un service unique assure la gestion, la description et la conservation des archives produites par les services de l’EFA dont certains, comme la topographie, contribuent également à leur exploitation et de leur valorisation.
I. Les outils numériques au service de la valorisation des archives des fouilles (par A. Rohfritsch)
Un riche patrimoine archivistique…
3Le service des archives de l’EFA4 est chargé de collecter, classer, conserver, communiquer et valoriser les documents d’archives, quels que soient leur support et leur forme, produits par les services, les membres scientifiques et les chercheurs associés dans le cadre des missions financées en tout ou en partie par l’École. Placé sous la responsabilité d’un archiviste professionnel, ce service est structuré depuis septembre 2013 en trois cellules : la Photothèque-Planothèque, les Archives manuscrites-Estampages et un atelier de numérisation. Le service des archives est né du regroupement de quatre ensembles archivistiques gérés jusque-là par des entités autonomes, ayant cependant toutes pour point commun de conserver de précieux documents d’archives éclairant notamment les travaux menés par l’École depuis 1873 sur le site de Délos.
4Le premier ensemble, une importante collection de documents photographiques et graphiques, est organisé de façon méthodique à partir de 1965 et est classé de manière topographique. Il comprend aujourd’hui plus de 636 000 clichés sur différents supports – dont environ 119 000 concernent le seul site Délos –, près de 52 000 plans, relevés topographiques et architecturaux, dessins. S’y ajoute plus d’une centaine de milliers de fichiers numériques. La Photothèque-Planothèque assure également la conservation de 300 aquarelles, dont une partie a été valorisée en 2013 par le biais d’une exposition consacrée aux peintures déliennes5.
5Les trois autres ensembles de documents sont regroupés au sein de la cellule Archives manuscrites-Estampages.
6La collection de 8 000 estampages conservée à l’EFA, gérée conjointement par la direction des études et la bibliothèque jusqu’en 2013, reflète le travail de savants engagés depuis la fin du xixe siècle dans l’édition de corpus épigraphiques, l’une des missions historiques de l’EFA. Y prédominent les documents en provenance des sites sur lesquels l’École a développé des missions permanentes, comme c’est le cas à Délos (environ 900 documents conservés). Les estampages ont fait l’objet de premiers traitements à la fin des années 1970. Longtemps consultables uniquement à partir de fiches papier, ils ont été décrits en 2008 dans une base FileMakerPro alimentée par les membres épigraphistes de l’École.
7Les archives dites « manuscrites », auparavant intégrées à la bibliothèque de l’École, représentent 120 mètres linéaires et se décomposent elles-mêmes en cinq sous-ensembles :
les séries géographiques, classées par site de fouilles, par région ou par pays, sont alimentées en fonction des versements d’archives relatives aux activités de fouilles et d’études sur les sites (rapports et carnets de fouilles, correspondance scientifique, études architecturales, topographiques, etc.). Riche de près de 130 carnets de fouilles dont les premiers datent de 1877, la série « Délos », une des plus importantes séries (8,5 mètres linéaires), contient ainsi l’ensemble des documents « manuscrits » concernant les travaux que l’École mène sur l’île depuis la seconde moitié du xixe siècle ;
des fonds et papiers d’archéologues, comme les fonds des anciens directeurs de l’EFA Théophile Homolle (1890-1903, 1912-1913), Charles Picard (1919-1925) ou encore Pierre Amandry (1969-1981) ;
une collection, non exhaustive, de mémoires soumis depuis le xixe siècle par les membres scientifiques de l’EFA à l’Académie des Inscriptions et Belles-Lettres (série MEM). Parmi ces mémoires, environ un quart porte sur Délos. Celui de Léon Terrier (promo. EFA 1861), dernier voyageur à avoir exploré l’île avant que l’École française n’entreprenne le dégagement général du site6, est un des plus anciens mémoires conservés à l’EFA (1864) ;
les archives dites « administratives historiques » (série ADM), produites par la direction, la direction des études et les services d’appui à la recherche (publications, bibliothèque, etc.). Moins systématiquement valorisés que les archives scientifiques qui sont décrites dès 1998 dans le catalogue informatisé de la bibliothèque7, ces documents permettent néanmoins de replacer les travaux menés sous l’égide de l’École dans un contexte institutionnel et scientifique plus large (documents de contractualisation, rapports annuels sur les travaux et les fouilles de l’EFA, autorisations de fouilles délivrées par l’État grec, etc.) ;
dernier sous-ensemble, les archives relatives à des missions et à des fonctions que les directeurs de l’EFA, ou leurs représentants, n’assument plus aujourd’hui (série ACE) : enseignement du français, organisation des examens français et responsabilités dans des associations de propagation de la culture française en Grèce et dans le Levant entre 1878 et 1987.
8Enfin, les archives dites « administratives nouvelles », produites par les services administratifs, financiers et comptables de l’École, représentent environ 110 mètres linéaires. Laissées en quasi-déshérence jusqu’à récemment, elles ont fait l’objet d’un premier traitement en 2015 (récolement, tris).
… mis en valeur par les outils numériques
9Suivant l’impulsion donnée dès 2011 par la bibliothèque (intégration des archives scientifiques manuscrites dans le catalogue en ligne des archives et des manuscrits de l’Enseignement supérieur8) et à la Photothèque-Planothèque (création d’Archimage9), le service des archives de l’EFA continue de mener une réflexion sur la description, le signalement et la mise en ligne des fonds et collections qu’il conserve. Cette réflexion s’articule autour de trois axes : mise à disposition d’informations générales et thématiques sur les fonds et collections ; mise en ligne des instruments de recherche des archives ; diffusion des documents eux-mêmes et s’appuie sur des outils numériques qui constituent aujourd’hui une voie privilégiée de diffusion et de valorisation des archives de l’École.
La diffusion d’informations générales ou thématiques sur les fonds et collections
10Suite à la refonte générale du site Internet de l’EFA au printemps 2014 et à la création d’une rubrique unique pour les archives, le service des archives met désormais en ligne un état sommaire des fonds et collections conservés à l’École. Ceci donne un nécessaire premier niveau d’orientation des chercheurs.
11Depuis octobre 2014, le service met également en ligne, trois fois par an, un « dossier du mois » présentant de manière thématique des documents d’archives, parfois méconnus, provenant de la Photothèque-Planothèque comme des Archives manuscrites (fig. 1).
Fig. 1

Liste des dossiers du mois réalisés par le service des archives.
© DR
12Ces dossiers sont construits autour des actualités archéologiques grecques (fouilles d’Amphipolis), de l’activité scientifique (programme sur l’Armée d’Orient) ou de l’histoire de l’École française (l’EFA en 1939-1940).
La diffusion des instruments de recherche numériques
13L’éclatement, jusqu’en 2013, de la fonction « archives » au sein de l’EFA a conduit à la mise en place d’outils hétérogènes de description et de signalement des fonds et collections. Ces outils, difficilement interopérables, ne permettent actuellement pas de croiser les sources quelques soient leurs supports conservés en interne : catalogue en ligne Symphony de la bibliothèque et CALAMES (archives scientifiques manuscrites) ; fichiers créés par traitement de texte (archives administratives « historiques ») ; base FileMakerPro (Estampages) ; base Archimage développée en interne par le service informatique (documents photographiques et graphiques).
14Partant de ce constat, la cellule Archives manuscrites-Estampages travaille depuis l’été 2014 au déploiement d’une nouvelle application, à la fois de gestion interne (localisation, entrées, etc.), de description archivistique et de mise en ligne des instruments de recherche. Développé à l’initiative du Conseil international des archives, AtoM (« Access to Memory ») est un outil libre, gratuit et multilingue (anglais et grec notamment). Il fonctionne entièrement dans une interface Web. Il est adapté aux besoins des chercheurs (recherche par producteurs et par noms de lieux), et, plus largement, des internautes (recherche plein texte), sans négliger pour autant les normes archivistiques et les standards internationaux (normes ISAD(G), schéma XML-EAD, etc.). AtoM propose par ailleurs la gestion de différents contenus, apportant ainsi une plus-value par rapport à l’existant, notamment :
les descriptions archivistiques, hiérarchisées et contextualisées (fig. 2) ;
des notices d’autorités sur les producteurs d’archives et leurs fonctions ;
des vocabulaires contrôlés, référentiels, taxonomies (pour l’île de Délos, ont ainsi été intégrés les noms des secteurs suivant la nomenclature du Guide de Délos10 ;
les droits d’accès liés aux objets numériques qui peuvent être associés aux descriptions archivistiques (images, texte, audio, etc.).
Fig. 2

Description d’un carnet de fouilles de Délos dans AtoM.
© DR
15Depuis 2014, un important travail de normalisation, d’indexation et de migration vers AtoM des instruments de recherche existants est en cours. Le premier déploiement concernera les archives manuscrites, qu’elles soient scientifiques ou administratives. Les descriptions des estampages y seront migrées dans un second temps. La question de l’intégration dans AtoM des documents photographiques et graphiques est pour le moment en suspens.
La diffusion des documents eux-mêmes
16La mise en ligne des documents d’archives se fait actuellement par deux biais.
17En premier lieu, la base Archimage (fig. 3) permet de mettre en ligne les documents graphiques et photographiques, non inédits essentiellement, conservés à l’EFA. Ce sont ainsi plus de 5 000 notices, avec images associées, qui ont été mises en ligne depuis 2011.
Fig. 3

Exemples de documents relatifs à Délos en ligne dans Archimage.
© DR
18En second lieu, une partie des carnets de fouilles, numérisés en interne par l’atelier de numérisation, est accessible à partir de la page « Archives manuscrites en ligne »11 du site Internet de l’EFA. Trente-trois carnets (plus de 5 200 pages) sont ainsi consultables dans une liseuse Flash Player, et sont téléchargeables en format pdf. La mise en ligne de ces documents accompagne les expositions organisées par l’EFA (centenaire des fouilles du site de Philippes en 2014, par exemple). Elle offre également la possibilité de retirer de la consultation directe des documents précieux en très mauvais état de conservation (notamment les premiers carnets de Délos, 1877-1880 (fig. 4).
Fig. 4

Page d’un carnet de fouilles de Délos en ligne (A. Jardé, 1904).
© DR
19Cette page n’a cependant pas vocation à perdurer : à terme, les carnets, ainsi que les estampages qui seront numérisés dans le cadre du programme BSN5 « E-stampages »12, seront en effet intégrés dans AtoM.
20Les objectifs principaux des projets actuellement poursuivis par le service des archives sont à la fois de valoriser le patrimoine de l’EFA par des outils numériques adaptés à la description archivistique et à l’indexation ; de rendre interopérables ces outils avec d’autres portails, comme le Portail européen des archives qui réunit les inventaires d’archives provenant des services d’archives de différents pays européens dont la Grèce ; de remettre la question du public des archives au cœur des préoccupations (éloignement géographique) ; et enfin de recréer intellectuellement des unités physiquement éclatées.
II. Le web SIG de Délos13 (par L. Fadin)
Le développement du projet
21Le projet d’un Atlas archéologique de l’île de Délos14 est né en 2003. Les missions de terrain se sont achevées en 2011 et cet ouvrage est désormais disponible au format papier dans la collection des volumes de l’Exploration Archéologique de Délos depuis juillet 2015. Il est composé de quatre planches au 1/5000, d’une planche au 1/2000, de quatre planches au 1/1000, de trente-sept planches au 1/200 et de cinq planches regroupant treize coupes topographiques au 1/200.
22Toutes ces données graphiques ne pouvaient pas être simplement figées sur le papier ; elles devaient pouvoir constituer la base cartographique archéologique composant le fond de plan d’un système d’information géographique (SIG) accueillant les bases de données archéologiques des chercheurs. En 2012, le choix de diffuser ces données à travers un web SIG est ainsi apparu comme la meilleure des solutions techniques, pratiques et financières. En effet, le web SIG est uniquement composé d’éléments informatiques open source développés et mis à jour régulièrement par une communauté d’utilisateurs et de développeurs très actifs à travers le monde.
23Depuis le lancement du projet en 2012, le web SIG est porté par la direction des études, par l’intermédiaire du service topographique, et par la cellule informatique de l’EFA.
L’environnement du web SIG
24Le web SIG de Délos propose aux chercheurs une application web complète et fonctionnelle, disposant de fonction caractéristique d’un SIG : acquisition, affichage, abstraction, analyse et archivage des données géoréférencées (fig. 5).
25C’est un outil universel qui peut être utilisé par n’importe qui, depuis n’importe quel appareil connecté à Internet (ordinateur PC ou Mac, tablette, smartphone, etc.). Son environnement est convivial et simple d’accès, comme peut l’être Google Maps.
Fig. 5

Page d’accueil du web SIG de Délos.
© DR
26La fenêtre du navigateur Internet se décompose en quatre parties. Sur la gauche, trois cadres se superposent. Le cadre supérieur est réservé à une Mini carte qui représente la position du niveau de zoom de la fenêtre centrale. En-dessous, le cadre des Thèmes actifs regroupe uniquement les couches actives. Il est possible, à l’aide des flèches ou d’un glisser/déposer, de changer l’ordre d’affichage de ces couches. De plus, grâce au clic droit de la souris sur l’une de ces couches, trois fonctions sont accessibles. L’option Information sur la couche donne accès aux métadonnées de la couche, notamment : son nom dans la base de données, son système de coordonnées natif, son style et une rubrique description donnant des informations sur l’origine de la couche. La fonction de Zoom sur l’emprise de la couche affiche et centre dans la fenêtre carte l’emprise de la couche. La Modification de la transparence fait apparaître une nouvelle fenêtre avec un curseur que l’on peut déplacer le long d’une échelle graduée de 0 à 100 %. Le dernier cadre est réservé à l’ensemble des couches disponibles dans le web SIG. Des dossiers principaux renferment des couches thématiques, cette arborescence permet de rendre actifs une ou plusieurs nouvelles couches ou un dossier complet.
27Sur la droite de la fenêtre, le cadre supérieur permet de zoomer sur un monument, par son nom ou par son numéro de Guide de Délos15, et d’afficher les données liées au Guide. Un lien vers la notice du guide est également disponible, il ouvre une nouvelle fenêtre dans le navigateur. Le cadre central offre un accès vers des favoris, où des vues préréglées amènent vers les affichages préférés de l’utilisateur. Le cadre inférieur présente la légende de la fenêtre centrale de la carte. Si une couche est désactivée, sa légende disparaît automatiquement et, inversement, si une nouvelle couche est activée, sa légende apparaît.
28En cliquant sur les boutons à double flèche situés dans leur bandeau supérieur, les panneaux droit et gauche peuvent se rétracter afin de laisser plus de place à la fenêtre carte.
29La fenêtre centrale est constituée par la carte, toutes les couches actives sont visualisables ; c’est aussi dans cette fenêtre que s’affichent les fenêtres pop-up lors des interrogations. Grâce à un clic gauche maintenu, la carte peut être déplacée dans toutes les directions. Les flèches directionnelles en haut à gauche de l’écran ou les flèches du clavier permettent également ces types de déplacement. Pour changer d’échelle, l’utilisateur peut soit utiliser la barre de zoom située en haut à gauche, soit actionner la molette de la souris ou les touches « + » et « – » du clavier. Il est également possible de zoomer en pressant la touche majuscule et le bouton gauche de la souris en formant un rectangle de sélection autour de la zone sur laquelle on souhaite zoomer. L’échelle courante est lisible en permanence en bas à droite de l’écran sous la forme d’une échelle graphique, mais aussi dans une fenêtre du bandeau supérieur.
30Enfin, la quatrième et dernière partie du web SIG se présente sous la forme de deux bandeaux dans la partie supérieure. Le premier bandeau propose un lien vers le site Internet de l’EFA et vers les crédits du web SIG. Le second bandeau est composé de boutons permettant l’accès à des commandes (fig. 6).
Fig. 6

Bandeau des boutons de commandes.
© DR
31La première commande propose des échelles d’affichage préréglées qui mettent en évidence l’affichage ou la disparition de certaines couches à certaines échelles. Le bouton « i » permet d’interroger les couches au clic. Cette fonction affiche les informations des couches situées sous le pointeur de la souris. Les flèches donnent accès au zoom précédant ou suivant. Le bouton suivant offre la possibilité de zoomer sur des coordonnées particulières à saisir. Des outils de mesures des distances, des surfaces et des azimuts sont également disponibles. Grâce à l’étoile, il est possible de créer ses propres vues favorites et de les ajouter dans le menu Mes favoris. Le bouton recherche avancée propose trois modes de recherches différents : par zone de recherche, par jointure spatiale, par une requête personnalisée. Le module d’impression permet de choisir le format de sortie (A4 ou A3, paysage ou portrait) et la résolution (de 75 à 600 dpi), de saisir un titre et un commentaire, ainsi que son format d’impression numérique parmi les formats classiques (bmp, pdf, jpg, gif, png, tif), la surface à imprimer directement sur la carte, l’échelle de sortie ou encore l’angle de rotation de la zone d’impression. Le bouton d’aide ouvre une nouvelle fenêtre dans le navigateur en affichant l’aide au format pdf. Une seule langue est pour le moment disponible, mais le grec et l’anglais sont prévus. Le dernier bouton désactive toutes les couches actives.
Les avantages de l’outil
32Cet outil offre de nombreux avantages, d’ordre structurel et fonctionnel, en comparaison avec des solutions bureautiques propriétaires classiques.
33En premier lieu, l’outil est universel et multiplateforme et des accès différenciés peuvent être accordés à chaque utilisateur. Les données sont compatibles avec la majeure partie des logiciels de SIG, qu’ils soient open source ou propriétaires. L’EFA seule en assure les sauvegardes et la maintenance. Toutes les données sont stockées sur un ordinateur très puissant diminuant ainsi le temps de calcul. L’accès aux informations peut se faire de partout, à la seule condition d’avoir une connexion Internet et un navigateur à jour. Le contrôle des données et leur accès sont également gérés par l’EFA.
34Le système tel qu’il est construit apporte en second lieu des bénéfices à son utilisateur qui n’a pas besoin d’installer ou de mettre à jour de logiciel (fig. 7). Le système est indépendant du support et du système d’exploitation, l’utilisateur peut se servir d’un ordinateur de faible puissance pour accéder aux données.
Fig. 7

Architecture système.
© DR
Les perspectives d’intégration des archives de l’EFA dans le web SIG
35Les quelques exemples suivant permettent d’illustrer l’utilisation des ressources archivistiques de l’EFA à travers le web SIG.
36Il est tout d’abord possible d’utiliser le web SIG comme un espace de stockage et d’échange des archives dites courantes d’une mission, ses documents de travail. Par exemple, les relevés de la mission morphologie urbaine sont insérés dans le web SIG afin de partager les données avec l’architecte en charge de l’étude.
37Des tests d’affichage des photographies, produites sur le terrain et versées aux archives, ainsi que la géolocalisation d’une partie d’entre elles, ont débuté. La mission organisée autour de la salle hypostyle a ainsi permis d’intégrer dans le web SIG les premières photographies. Une des missions déliennes de 2016 consistera également à photographier systématiquement tous les murs des édifices de Délos et d’intégrer ces clichés dans le web SIG.
38Par ailleurs, les plans anciens enregistrés à la Planothèque de l’EFA et géoréférencés à l’occasion de l’élaboration de l’Atlas de Délos ont été versés dans le web SIG au format Géotiff. On peut ainsi étudier les différences entre les relevés anciens et les données graphiques récentes de l’Atlas.
39Enfin, les résultats des prospections géophysiques étaient jusqu’à présent publiés partiellement et toutes les images de prospections disparaissaient dans un disque dur d’ordinateur, à défaut de pouvoir être stockées et lues par un des services de l’EFA. Désormais, on pourra reporter l’intégralité des résultats dans ce système.
40Il reste un énorme travail à accomplir pour rendre accessibles et interconnecter tous les documents, quelques soient leurs supports et leurs formes, produits par une mission de fouilles. Il faudra pour cela que chaque producteur d’archives fasse l’effort de verser des documents normalisés correspondant aux formats préconisés par l’EFA. Rendre l’accès de ces archives à un public plus large sera un des prochains objectifs des services de l’École.
Bibliographie
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Bruneau, Ducat 2005 : Ph. Bruneau, J. Ducat, Guide de Délos, 4e éd., Sites et Monuments 1, École française d’Athènes, 2005.
Durvye, Muller 2009 : C. Durvye, Fr.-Fr. Muller, « De l’hellénisme romantique à l’archéologie de terrain : Léon Terrier à Délos en 1864 », Anabases, 10 | 2009, 219-233 [url : http://anabases.revues.org/705].
10.4000/anabases.705 :Guimier, Chairi, Christophi 2013 : A.-M. Guimier-Sorbets, E. Chairi, C. Christophi, Le pinceau et le crayon : peintures déliennes 1904-2001, livret de l’exposition présentée du 16 au 20 septembre 2013 à l’École française d’Athènes, Athènes, EFA, 2013.
Moretti 2015 : J.-Ch. Moretti (dir.), Atlas, Exploration Archéologique de Délos 43, École Française d’Athènes, 2015.
Plassart 1973 : A. Plassart, « Un siècle de fouilles à Délos », Bulletin de correspondance hellénique. Supplément 1, 1973, 5-16 [url : www.persee.fr/doc/bch_0304-2456_1973_sup_1_1_5052].
10.3406/bch.1973.5052 :Pottet-De Boel, Mulliez 2007 : C. Pottet-De Boel, D. Mulliez, « Archives de l’École française d’Athènes », Les nouvelles de l’archéologie, 110 | 2007, 47-51 [doi : 10.4000/nda.196].
10.4000/nda.196 :Notes de bas de page
1 Sur l’histoire de l’École, voir en ligne sur le site de l’EFA : http://www.efa.gr/index.php/fr/ecole-francaise-athenes/histoire/chronologie et http://www.efa.gr/index.php/fr/ecole-francaise-athenes/histoire/bibliographie-histoire-efa.
2 Code du patrimoine, article L. 211-1 : « L’ensemble des documents quels que soient leur date, leur lieu de conservation, leur forme et leur support, produits ou reçus par toute personne physique ou morale et par tout service ou organisme public ou privé dans l’exercice de leur activité ».
3 Code du patrimoine, article L. 211-2.
4 Voir la rubrique « Les archives » sur le site de l’EFA : u.efa.gr/archives.
5 Guimier-Sorbets, Chairi, Christophi 2013.
6 Durvye, Muller 2009.
7 Pottet-De Boel, Mulliez 2007.
8 CALAMES, Archives scientifiques « manuscrites » de l’École française d’Athènes : http://www.calames.abes.fr/pub/#details?id=FileId-360.
9 Voir la page du projet : http://archimage.efa.gr/accueil.
10 Bruneau, Ducat 2005.
11 Archives manuscrites de l’EFA en ligne : http://www.efa.gr/index.php/fr/ressources-documentaires/les-archives/archives-manuscrites/les-archives-en-ligne.
12 Présentation du projet « E-stampages » : http://www.efa.gr/index.php/fr/ressources-documentaires/les-archives/archives-estampages/le-programme-e-stampages.
13 L’accès au web SIG est pour le moment restreint à la communauté des chercheurs de Délos. Un accès grand public devrait voir le jour en 2017 à partir du site de l’EFA (http://www.efa.gr/index.php/fr/).
14 Moretti 2015.
15 Bruneau, Ducat 2005. La nomenclature du Guide classe les noms de secteurs ou de monuments par numéro, de 1 à 29, correspondants aux numéros de paragraphe de la IIIe partie de ce guide.
Auteurs
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