Le droit international de l’environnement et les paradoxes de la globalisation
p. 29-38
Texte intégral
1La globalisation accélérée des échanges économiques à compter des années 1980 a suscité de nombreux paradoxes. J’en dénombrerai au moins deux. Le premier est relatif au commerce, c’est-à-dire au rapport présumé entre le « doux commerce » et la promotion de relations pacifiques entre les nations. Cette espérance initialement nourrie par les Lumières est réassumée dans un contexte tout à fait inédit, celui du néolibéralisme et de sa volonté de marginalisation des États, simples agents économiques immergés dans un marché global qu’ils ne sauraient contrôler. La production, les échanges et la consommation de biens sont censés aspirer toutes les énergies et volontés humaines. La seule agressivité possible est alors, pensait-on, celle exigée par la compétitivité économique. Or il en est allé tout autrement. La Russie de Vladimir Poutine a en effet pu financer toutes ses guerres, de la Tchétchénie à l’Ukraine, en passant par la Géorgie et la Syrie, grâce à l’expansion du commerce international, plus spécifiquement énergétique avec l’Europe. Le commerce, en particulier quand il s’agissait du gaz, a aussi constitué un moyen de pression politique pour Poutine. Rendu possible par un marché ouvert, il a favorisé la construction d’un État totalitaire – contrôlant ses citoyens, leurs sentiments et leurs pensées –, foncièrement impérial, repoussant en permanence ses frontières comme l’avait fait la Russie des tsars du xixe siècle. Il en va de même en matière de puissance militaire avec la Chine de Xi Jinping. Rétrospectivement, le développement du commerce et de l’industrie se présente comme la condition de la construction de la puissance : commerciale et politique avec les Routes de la soie, proprement militaire avec la Russie et la prétention chinoise affichée de reconquête de Taïwan.
2Le second paradoxe apparaît avec un recul temporel plus profond et renvoie au projet moderne, c’est-à-dire à l’avènement de la modernité aux xvie et xviie siècles, laquelle s’est caractérisée par le passage d’un univers clos, celui de l’Antiquité, à l’univers infini de la nouvelle physique. Or l’essor de la modernité a fini par déboucher non seulement sur une forme d’enfermement planétaire, pour reprendre l’expression d’André Lebeau, mais plus encore sur un rétrécissement de la planète, au sens d’une réduction physique et spatiale de son habitabilité. Nous ne développerons que ce second paradoxe.
De l’espace infini au rétrécissement de l’habitabilité de la Terre
3L’idée selon laquelle la connaissance des lois de la nature doit permettre d’en devenir les « maîtres et possesseurs », selon la formule célèbre de la sixième partie du Discours de la méthode, ne mérite pas que l’on s’y étende. Il importe en revanche de souligner que cette volonté de maîtrise est inséparable d’un dualisme marqué et hiérarchique. Le monde peut être dominé parce qu’il n’est pas animé, vivant, mais purement mécanique, matériel, obéissant à des lois universelles que l’humanité a la capacité de décrypter et, partant, d’utiliser à son profit. L’humanité est réputée d’essence supérieure à celle des autres créatures ou êtres naturels pour avoir été seule créée à l’image et à la ressemblance de son Créateur (Gn 1, 26). Le Dieu du monothéisme judéo-chrétien a en quelque sorte résorbé en lui tout ce qui vaut et compte – intelligence, sensibilité, sens moral, intériorité – et a ainsi condamné la nature autrefois animée à n’être qu’un désert mécanique, à l’exception des seuls êtres humains qui lui ressemblent. Étrangers aux plantes et autres animaux-machines qui composent notamment la nature, les êtres humains sont dès lors voués à s’en arracher, à exploiter et ainsi détruire indéfiniment le donné naturel pour lui substituer diverses formes d’artefacts. C’est l’astrophysicien Nikolaï Kardachev qui a poussé jusqu’au bout cette logique, relayée et popularisée par le physicien nippo-américain Michio Kaku : l’humanité est destinée à détruire sa planète, puis le système solaire, pour ensuite s’attaquer aux galaxies, comme un chancre cosmique à l’appétit d’énergie et de matériaux insatiable1.
4Il ne s’agit que du début du programme de Kardachev, mais le résultat apparaît tout autre qu’une saga victorieuse. Les obstacles qui se sont dressés sur le chemin de la modernité sont d’abord théoriques. Nous pouvons même remonter à Jean-Baptiste de Lamarck et à Charles Darwin, dont l’inspiration mécaniste les a paradoxalement conduits à renaturaliser l’espèce humaine, à la faire redescendre de Sirius au milieu des autres espèces naturelles terrestres. C’est toutefois à compter du xxe siècle que les obstacles se sont accumulés. La mécanique quantique a mis en lumière une échelle de la réalité dérogeant aux principes du mécanisme, avec l’impossibilité de séparer les phénomènes observés de leur observateur, avec des modifications parallèles d’une réalité circonscrite, mais à distance, sans contacts bord à bord. Les travaux de Kurt Gödel sur l’axiomatique de l’arithmétique complète ont révélé l’incomplétude de notre connaissance des entiers et la possibilité de générer des propositions bien formées mais indécidables. C’est ainsi le rêve de David Hilbert de pouvoir reconstruire par algorithmes le système complet de nos connaissances qui s’effondre. Au début des années 1970, quelques mathématiciens de haut vol, emmenés par le médaillé Fields Alexandre Grothendieck, affirment, sur fond d’appréhension écologique, la dangerosité de la technoscience, certes fondée sur des connaissances fermes, mais néanmoins partielles, et associée à une arrogance scientiste2.
5À ces déconvenues spéculatives se sont ajoutées des impossibilités pratiques. Dès le début des années 2000, le physicien André Lebeau, pourtant directeur du Centre national d’études spatiales (CNES), défendait l’idée d’un enfermement planétaire pour l’humanité et, partant, l’absurdité d’un escapisme spatial. Donnons-lui provisoirement tort et imaginons que quelque mission spatiale se donne l’objectif de terraformer Mars. Quand bien même cette mission réussirait – transformer la composition chimique de l’atmosphère de Mars pourrait exiger un milliard d’années –, il conviendrait de recommencer : la masse de la planète rouge est en effet insuffisante pour y maintenir une atmosphère analogue à celle de la Terre3.
6Revenons à notre planète. L’effondrement du vivant sauvage, la mise à mal des écosystèmes, le dérèglement climatique, la pression sur nombre de ressources sont en train d’altérer l’habitabilité de la Terre. L’ensemble des événements extrêmes attachés audit dérèglement convergent en effet vers l’affaiblissement récurrent de nos capacités de production alimentaire. Des températures de 40 °C à 50 °C et plus affectent lourdement la végétation, la brûlent notamment ; en relation avec la durée de ces épisodes de fortes chaleurs, les animaux d’élevage peuvent souffrir à en mourir, de même que les singes hurleurs au sein d’une forêt tropicale du sud du Mexique (2024). En Espagne, ce sont 3,5 millions d’hectares de céréaliculture dont les rendements de 2023 n’ont pas été moindres mais nuls pour cause de sécheresse précoce dans des régions en réalité menacées de désertification. Et c’est cette même année que le nord de l’Europe, les États-Unis et le Canada ont connu également la sécheresse. Une année qui a battu des records de chaleur avant même la survenue de l’été et le retour d’El Niño, avec notamment des hausses inquiétantes de la température moyenne de l’Atlantique Nord, de l’Atlantique tropical et de la Méditerranée. En juillet 2023, des canicules terrestres et marines (avec leurs centaines de milliers de poissons morts, quand ce ne sont pas des oiseaux) se sont abattues à répétition sur l’hémisphère Nord. Or nous ne connaissons encore qu’une élévation de la température moyenne sur Terre de 1,2 °C (l’année 2023 nous a rapprochés du seuil des 1,5 °C) et nous n’avons que peu de chances de ne pas excéder à l’avenir une hausse de 2 °C par rapport aux moyennes préindustrielles (ce qui correspondrait à 450 ppm, alors que nous avons déjà atteint les 426 ppm, avec une accumulation moyenne de plus de 2 ppm par an).
7Au-delà de cette péjoration qualitative, nous sommes également confrontés à un rétrécissement spatial, physique, de l’habitabilité de la planète dont la raison principale est la répartition traditionnelle de la population terrestre entre les aires tempérées (de 11 à 20 °C de moyenne annuelle) et les aires tropicales (21-30 °C)4. Les secondes étant plus propices à la production primaire, les animaux situés en haut de la chaîne trophique, et donc les êtres humains, peuvent y être plus nombreux au kilomètre carré. Si l’on observe la distribution de la population humaine en 1800 et en 2000, en fonction de ces zones et par tranche de deux degrés, on constate qu’elle est analogue. À cela s’ajoute que la distribution de la population ne réagit pas de la même manière face au chaud et face au froid : face au froid, la densité de population baisse progressivement, tandis qu’elle diminue fortement lorsque l’on atteint les 27 °C et qu’elle disparaît avec une moyenne territoriale de 29-30 °C, situation rencontrée uniquement dans le Sahara. Un réchauffement moyen terrestre de 2 °C rendrait ainsi moins habitables ou inhabitables de vastes zones. Il s’accompagnerait de phénomènes extrêmes rendant encore moins hospitalières les autres aires tropicales. Rappelons que les pics de chaleur avoisinant ou dépassant les 50 °C, par exemple, s’étendent désormais de l’extrême nord-est de la Sibérie à l’Australie. Les céréales n’apprécient guère mieux que nous l’augmentation de la température à compter de 30 °C. À partir de 40 °C, il nous est difficile de séjourner en extérieur. À quelques degrés supplémentaires près, les plantes arrêtent leurs activités photosynthétiques. À compter de 50 °C, un être humain a besoin de trois litres d’eau par heure pour résister au moins un temps. Les canicules font des ravages à partir de seuils bien inférieurs : citons les 62 000 décès – chiffre probablement sous-évalué – en Europe durant l’été 2022.
8À la chaleur sèche s’ajoute désormais la chaleur humide. À compter de 30 °C, nous régulons pour l’essentiel notre température intérieure par l’évaporation de la transpiration sur la peau, mécanisme physique dont nous éprouvons chaque été l’efficacité, en appréciant la fraîcheur de l’ombre prodiguée par les arbres du fait de leur propre évapotranspiration. Or, quand le taux d’humidité de l’air dépasse les 40 %, et il peut s’élever jusqu’à saturation, les marges dudit mécanisme se réduisent, tout autant que nos capacités de régulation thermique. On mesure la réduction de nos capacités de régulation grâce à deux indicateurs : l’indice de chaleur (heat index, HI), qui marque l’augmentation de la température ressentie relativement au taux d’humidité de l’air ambiant, et le thermomètre mouillé, fondé sur des données physiques et un seuil de 31 °C. L’ampleur des zones dangereuses est appelée à s’étendre grosso modo du sud des États-Unis à l’Australie, avec les points les plus critiques le long des côtes. Avec un indice de chaleur humide (HI) de 41 (par exemple, 32 °C et 70 % d’humidité), les activités physiques, professionnelles ou sportives, sont risquées pour les organismes, voire potentiellement mortelles.
9Notre connaissance des effets de la chaleur sur le corps est encore perfectible, mais les dommages qu’elle cause, par exemple, sur la santé au travail au Qatar – on pense notamment à la mortalité sur les chantiers de la coupe du monde de football – ou dans les plantations de cannes à sucre en Amérique latine sont déjà documentés. Or le scénario RCP2.6, dont nous nous approchons, projette que le nombre de jours caractérisés par des périodes de chaleur humide est appelé à exploser, comme en atteste le chapitre 12 du sixième rapport du Groupe 1 du GIEC. À partir de la période 2041-2060, selon ce scénario, la zone intertropicale devrait en effet compter 40 à 250 jours, en fonction des aires concernées, avec un indice de chaleur humide de 41, seuil de risque pour les activités extérieures prolongées.
10Autrement dit, en raison des événements extrêmes – des chaleurs sèche et humide –, la Terre devient de moins en moins habitable et probablement de moins en moins productive, tant pour les écosystèmes que pour le travail humain. Nous en ferons irrémédiablement l’expérience et apprendrons à éprouver et mesurer l’étendue du phénomène dans les prochaines décennies.
11Force est ainsi de constater qu’à l’échelle de notre planète, la seule habitable pour nous, nous vivons une expérience inverse à celle des modernes : nous commençons même à faire l’expérience d’un rétrécissement de la Terre, de son hospitalité, avec un déplacement vers le nord des zones les plus aisément habitables. L’idée de l’infinité du monde, au-delà de la « découverte » des Amériques et de l’exploration du globe, était théorique et abstraite ; elle n’en a pas moins fortement façonné notre relation au monde. L’expérience actuelle de son rétrécissement, tout juste naissante, sera en revanche de plus en plus concrète et oppressante.
Migrations et conflits
12La dynamique physique en cours se déroule sur fond d’effondrements divers qui touchent tant les relations internationales que le paysage politique interne aux démocraties. L’invasion russe de l’Ukraine le 24 février 2022 vaut en soi rupture de l’ordre international, puisqu’elle est le fait d’un membre permanent du Conseil de sécurité, garant de la Charte des Nations unies, violant sans vergogne les principes censés contenir la violence internationale, évoquant même à différentes reprises le recours aux armes nucléaires non pour défendre son territoire et son intégrité politique, mais pour dissuader d’autres puissances d’entraver l’annexion en cours du territoire d’un pays tiers. Ce sont de tels agissements qu’un autre membre permanent du Conseil de sécurité, la Chine, refuse de condamner, revendiquant lui aussi la page tournée en matière de relations internationales.
13Il est difficile d’imaginer contexte plus lourd à l’approche des difficultés décrites en matière de production alimentaire mondiale ou de rétrécissement des aires terrestres habitables, avec ce que cela implique comme flux migratoires prévisibles, fussent-ils partiels eu égard à la masse des populations concernées.
14Dans les anciennes démocraties, de part et d’autre de l’Atlantique, la dégradation de la société n’est toutefois pas comparable à celle de la Russie, qui semble en proie à une inversion de l’ordre traditionnel : le crime, civil et militaire, paraît constituer le nouvel Orient. Comme l’a notamment montré l’historienne Françoise Thom5, les valeurs des prisons et des camps ainsi que le langage y afférent – le fameux mat – ont envahi la société, la Douma a voté en 2023 une loi protégeant à leur retour les anciens criminels au sens pénal partis se battre en Ukraine, les organes officiels de communication, et au premier chef la télévision d’État (Russia One), vantent à longueur d’émissions l’extermination des Ukrainiens – quand ce n’est pas celle des Européens –, les fauteurs de crimes de guerre sont décorés par le Kremlin, etc.
15Si les anciennes démocraties n’en sont pas là, elles sont néanmoins gagnées par le populisme qui se caractérise par l’association de différents traits : tout d’abord, l’identification d’une partie de la population – le « peuple » – à son leader, le rejet violent des autres parties de la population et, a fortiori, des étrangers ; ensuite, l’élévation de la volonté du leader en référentiel, donc le recours massif aux mensonges et aux dénis, et le mépris des connaissances comme des faits ; enfin, la réduction de la démocratie à l’élection et le refus des droits humains, ainsi que la réduction de l’élection à la nécessaire reconnaissance du leader6.
16D’un côté comme de l’autre – occidental et russe –, ce sont les barrières au déchaînement de la violence que l’on abat, même si on ne saurait comparer les deux situations. Les Nazis n’avaient cessé de raviver les souvenirs des famines de la Première Guerre mondiale pour convaincre les Allemands de la nécessité d’étendre à l’Est leur espace vital7. Les difficultés écologiques sont en train de façonner une réalité analogue.
Quel rôle pour le droit international ?
17Comment, dans un tel contexte, définir et rasseoir la norme internationale ? En dépit des apparences, d’un point de vue géopolitique, la situation n’est pas homogène. J’en veux pour preuve les résultats positifs des récentes négociations sur l’exploitation des fonds marins internationaux et le refus, justement, de celle-ci. Il semblerait que la prise de conscience de l’état dramatique de la planète sur le plan écologique ait joué un rôle. Rappelons que les trois grands types de difficultés écologiques – le dérèglement climatique, la perte de biodiversité et la rareté des ressources – comportent tous des déterminants internationaux. Dans ces trois cas, l’interdépendance entre nations ou empires constitue une donne indispensable, et les espaces de collaboration et de régulation sont bien réels.
18Ainsi est-il capital de désoccidentaliser nos référentiels fondamentaux, au premier chef desquels les droits humains et les pratiques démocratiques. Les principes des droits humains sont universels, comme suffirait à le rappeler la règle d’or ou, pour évoquer une expression non occidentale, la charte du Mandén de l’empire du Mali. Plus généralement, l’entraide et le sens de la justice, compris comme une réciprocité élémentaire, relèvent de la condition humaine8. Quant à la démocratie, Amartya Sen9 s’est autrefois attaché à souligner ses origines universelles. Récemment, David Graeber et David Wengrow10 se sont employés à montrer le rôle des apports amérindiens dans la généalogie de la pensée politique européenne moderne et donc, indirectement, dans celle de la démocratie représentative. On pourrait également citer La Société contre l’État de Pierres Clastres11, qui met en lumière le refus, comme en creux, du principe du commandement politique chez certains peuples amérindiens. Géographiquement parlant, les généalogies locales des droits fondamentaux et des institutions démocratiques n’en sont pas moins réelles et importantes, mais elles s’appuient ultimement sur des ressorts probablement universels, attachés aux traits fondamentaux de la condition humaine.
19Il n’a jamais été aussi crucial, face aux défis écologiques globaux, d’avoir précisément à l’esprit ces racines universelles.
Notes de bas de page
1M. Kaku, Une brève histoire du futur. Comment la science va changer le monde, Paris, Flammarion, 2016. Sur la séparation êtres humains/nature suscitée par la modernité, cf. D. Bourg et S. Swaton, Primauté du vivant. Essai sur le pensable, Paris, PUF, 2021.
2Cf. N. Bouleau et D. Bourg, Science et prudence. Du réductionnisme et autres erreurs par gros temps écologique, Paris, PUF, 2022.
3Cf. A. Lebeau, L’Enfermement planétaire, Paris, Gallimard, 2011. Cf. aussi S. Ekström et J.G. Nombela, Nous ne vivrons pas sur Mars, ni ailleurs, Lausanne, Favre, 2020.
4Sur la répartition de la population en fonction de la chaleur, nous renvoyons à : B.A. Klinger et S.J. Rian, « Population distribution within the human climate niche », PLOS Climate, vol. 1, no 11, e0000086, https://0-doi-org.catalogue.libraries.london.ac.uk/10.1371/journal.pclm.0000086 ; C. Xu, T.A. Kohler et al., « Future of the human climate niche », Proceedings of the National Academy of Sciences, vol. 117, no 21, p. 11350-11355, https://0-doi-org.catalogue.libraries.london.ac.uk/10.1073/pnas.1910114117.
5F. Thom, Comprendre le poutinisme, Paris, Desclée de Brouwer, 2018 ; nous renvoyons aussi à D. Bourg, Au cœur des années affreuses, sales et méchantes. Journal éco-philosophique (2019-2023), Paris, PUF, 2023.
6Le cas français connaissant plutôt une dérive illibérale : D. Bourg, « De la retraite aux Soulèvements de la Terre, les dérives illibérales du gouvernement », Le Nouvel Obs, 29 juin 2023, https://www.nouvelobs.com/opinions/20230629.OBS75099/de-la-retraite-aux-soulevements-de-la-terre-les-derives-illiberales-du-gouvernement-par-dominique-bourg.html.
7Cf. T. Snyder, Terre noire. L’Holocauste, et pourquoi il peut se répéter, Paris, Gallimard, 2016.
8Cf. P. Servigne et G. Chapelle, L’Entraide. L’autre loi de la jungle, Paris, Les Liens qui libèrent, Paris, 2017.
9A. Sen, La Démocratie des autres. Pourquoi la liberté n’est pas une invention de l’Occident, Paris, Payot et Rivages, 2005.
10D. Graeber et D. Wengrow, Au commencement était… Une nouvelle histoire de l’humanité, Paris, Les Liens qui libèrent, 2021.
11P. Clastres, La Société contre l’État, Paris, Éditions de Minuit, 1974.
Auteur
Professeur honoraire à l’université de Lausanne
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