C. Turranius Rufus de Conimbriga
p. 279-286
Note de l’éditeur
Extrait de Conimbriga, XI, 1972, p. 193-203 (co-auteur G. Fabre).
Texte intégral
1Au cours de la campagne, menée en 1970 par le Musée Monographique de Conimbriga et la Mission archéologique française au Portugal, fut découverte, la face inscrite tournée vers le bas et donc utilisée en remploi comme dalle de couverture d’un égout, une stèle qui mérite une attention particulière. En effet, au moment où huit campagnes de fouilles permettent de déterminer les grandes articulations chronologiques, il s’agit de déceler quelles lumières apporte ce document isolé à l’histoire d’un oppidum augustéen, devenu municipe flavien1. La mention de la tribu Quirina est précisément l’un des intérêts majeurs de ce nouveau texte.
I. Étude épigraphique
2Le monument, de dimensions imposantes2 présente deux registres cantonnés par une large moulure double3. Le registre du bas4 est occupé par un rectangle allongé5, dont les bords sont moulurés.
3Sur celui du haut, se lit, de façon très aisée, l’inscription suivante répartie sur dix lignes (fig. 1).
4C(aio) Turranio / Quir(ina tribu) Rufo / Turrania Rufina / soror / Curantib(us) / M(arco) Val(erio) Pauliano / cognato et / L(ucio) Iul(io) Vernaclo / socero / Ex testamento /
5(Monument dédié) à C(aius) Turranius Rufus, inscrit dans la tribu Quirina, par Turrania Rufina, sa sœur, grâce aux soins de M. Valerius Paulianus, son beau-frère et de L. Iulius Vernaclus, son beau-père, en exécution de son testament.
6Le champ épigraphique mesure 84 centimètres par 42,5 centimètres et la hauteur des lettres en centimètres est la suivante : 1. 1 : 6,5/6,6 ; I. 2 : 6,5 ; 1. 3 : 4,1/4,3 ; I. 4 : 4,2/4,3 ; 1.5 : 4,2/4,3 ; 1. 6 : 4,3/4,4 ; 1. 7 : 4/4,1 ; 1. 8 : 4,1/4,2 ; 1. 9 : 4/4,2 ; 1. 10 : 4,2/4,4 ; dimensions des espacements en centimètres : 1 : 2,5 ; 2 : 1,2 ; 3 : + ou - 1 ; 4 : 1,3/1,4 ; 5 : 1,4 ; 6 : 1,2/1,3 ; 7 : 1,2 ; 8 : 1/1,1 ; 9 : 1,1 ; 10 : 1/1,2 ; 11 : 1/1,2.
7La ponctuation est assez irrégulière, le lapicide a utilisé des points triangulaires tantôt entièrement incisés (1.6 après VAL ; 1.7 après COGNATO ; 1.8 après L, après IVL), tantôt seulement gravés (1.1 après C ; 1.2 après QVIR) et une seule hedera (1.5 après CVRANTIB).
8L’ordinator n’a pas utilisé tout le champ épigraphique qui était mis à sa disposition, ce qui laisse supposer que le monument était déjà tout prêt dans une officine. Il était sans doute difficile d’adapter un texte, où l’on a déjà beaucoup tiré à la ligne (soror, curantib., socero, soit autant de fois que le sens et les habitudes de la langue y invitaient, encore que les dénominations des individus y soient présentées de façon des plus classiques : en deux lignes, C. Turranius Quir. Rufus ; une ligne : Turrania Rufina, M.Valerius Paulianus, L. Iulius Vernaclus, accompagnés des abréviations courantes (VAL et IVL), pour remplir un champ épigraphique trop allongé. En fin de compte, on pourrait le créditer d’un effort méritoire, même s’il n’a pas été pleinement couronne de succès.
9Les deux premières lignes, consacrées à la dédicace, sont comme il se doit, écrites en lettres plus hautes que les noms de la dédicante et des responsables du monument, qui ont reçu des lettres presque d’égale hauteur.
10Les lignes de guidage pour l’ordinatio des lettres ont sans doute disparu, mais la régularité les lettres apporte le témoignage de leur existence ; toutefois, les lignes à partir de la ligne 5 ont tendance à remonter vers le haut à droite.
11La mise en page souligne le sens du monument par le jeu des espacements : soror est ainsi proche de Turrania Rufina qu’il qualifie et le nom des responsables du monument se détachent a partir de curantib(us).
12Les espaces entre les lettres d’une même ligne n’ont pas été toujours calculés avec précision. À la ligne 1, le C est trop large (5,7 cm), ce qui a eu pour effet d’obliger à comprimer es lettres ANIO et de lier le A au R qui le précède et même de plaquer un O trop gracile (2,7 cm) contre la marge droite. Les M, aussi trop abondants (1. 6,1. 10), ont entraîné des O un peu grêles à la fin de ces lignes.
13D’une façon générale, l’ordinator a cherché à disposer les lettres de chaque ligne de part et d’autre d’un axe médian du champ épigraphique : il n’y est parvenu qu’au prix de quelques erreurs, attiré qu’il était par l’alignement à gauche ; cela est flagrant pour SOROR6, CVRANTIB7, SOCERO8. Il aurait fallu aussi que QVIR (1. 2) commençât plus à droite.
14Au total cette mise en page est loin d’être parfaite, mais elle est agréable à l’œil, claire et parfaitement logique. Les masses sont équilibrées et témoignent d’une habileté certaine. C’est un jugement aussi favorable tout en restant nuancé que nous adresserons au lapicide lui-même. On ne peut lui imputer les hésitations entre les O ronds et les O ovales puisqu’il y était invité par l’ordinator. On peut lui reprocher seulement un manque de technique pour l’exécution du demi-rond de droite. Le lapicide ne manque pas d’une certaine personnalité que les tics trahissent. Il adopte une écriture monumentale qui, lorsque l’espace ne lui est pas compté, est quasi carrée, pour les O, E et R, mais il reste influencé par une écriture actuaire si l’on note que les hastes horizontales des E, T, L ondulent, ce qui trahit une ordinatio au pinceau. Enfin le lapicide paraît habité par un certain désir d’archaïsme républicain pour les hastes horizontales égales des F et les très beaux C augustéens.
II. Étude sociale
15L’importance du monument autant que le soin pris pour l’inscription dénotent une volonté exemplaire de glorifier le défunt, C. Turranius Rufus, et par lui la gens Turrania. La présence d’un tel gentilice fait problème : a-t-on affaire à des indigènes romanisés ou à des Italiens émigrés ?
16À première vue, Turranius a une origine italienne et même sans doute latine9. Les Turranii, hors de la Péninsule Ibérique, sont presque exclusivement concentrés à Rome même10 : on en connaît vingt et une mentions dont trois à Ostie11, contre une à Padoue12, une à Naples13, une à Pouzzoles14 et deux à Aquilée15 ; hors d’Italie, deux à Scardonal16, une à Salone17, une à Aquincum18, une à Athènes19, une à Rottenburg20 et une à Mayence21. Il est vrai que de hauts personnages, tant de l’ordre équestre que de l’ordre sénatorial ont porté ce gentilice. C. Turranius fut préteur en 44 avant Jésus-Christ et Cicéron saluait son intégrité et sa bonté22 ; il fut en fonction comme préfet d’Égypte de 7 à 4 avant Jésus-Christ23 et assuma, le premier, la préfecture de l’annone peu après 6, et il était encore en fonction en 1424. Plus tard, nous rencontrons, parmi les clarissimes, un L. Turranius Gratianus25, consul suffect avant 285, gouverneur d’Achaie en 285/286 et préfet de la ville de 290 au 18 février 291. Cette branche des Turranii avait émigré sans doute en Afrique, puisqu’on retrouve à Sbeitla un L. Turranius Gratianus Lucilianus26 et une Turrania Cassia à Milev27.
17Mais cette émigration n’a pas dû être la seule, puisque Stein28 avait pensé identifier le préfet d’Égypte avec Turranius Gracilis, originaire de la région de Mellaria en Bétique, comme nous l’apprend Pline l’Ancien29. Il est vrai qu’il est revenu ensuite sur cette opinion30. Même si cette assimilation reste discutable, il n’en reste pas moins que la Péninsule Ibérique abrite un nombre éloquent de Turranii : un en Bétique31, trois en Tarraconaise32 et trois en Lusitanie, un à Vila Viçosa dans le conventus Pacensis33, et surtout deux à Conimbriga34 si bien qu’avec notre découverte, nous obtenons, après Rome, la plus forte concentration de Turranii. On pourrait alors céder à l’hypothèse d’une famill d’immigrants, originaires de l’Italie et ayant fait souche.
18Mais s’agit-il ici d’immigrants, ou de leurs descendants directs, ou plutôt d’indigènes romanisés, ayant adopté par affranchissement le gentilice de leur patron ?
19Les cognomina Rufus et Rufina sont très répandus en Lusitanie35 et spécialement à Conimbriga36 ; Paullianus appartient à un Conimbricensis sur une inscription d’Egitania37. Enfin Vernaclus est un cognomen dont, certes, peu d’exemples sont connus en Lusitanie à Emerita38, Pax Iulia39 ; Conimbriga en fournit un40 ; le sens de Vernaclus indiquerait un homme natif de l’endroit41 et affirmerait au travers d’une romanisation la continuité de la sève indigène.
20Plus encore que les indices tirés des dénominations des personnages, les relations que les Turranii entretiennent avec d’autres familles de Conimbriga les lient avec le milieu social des indigènes romanisés, tels les Valerii, comme l’attestent deux inscriptions42. L’argument décisif est fourni par un Turranius qui appartient à une gens celtique, subdivision de la tribu originelle : la gens des Pentonici ( ?)43 et qui fait une dédicace à une divinité indigène ; cette fidélité au milieu social et à la religion des ancêtres n’est pas un fait isolé à Conimbriga44.
21Ainsi nous pouvons affirmer que les Turranii à Conimbriga, même s’ils ont pris un gentilice d’origine latine, après un relais en Bétique, appartiennent au fond indigène de la population et représentent une belle réussite sociale.
22Ce qui le prouve, c’est l’orgueil un peu naïf qui a présidé à la rédaction de l’inscription. Les liens familiaux s’y étalent au grand jour et l’ordinator a mis en valeur, en leur consacrant une ligne entière, soror, cognatus, socer : les liens familiaux ne sont pas seulement commandés par le sang mais par l’organisation de la famille romaine et c’est déjà un progrès par rapport à la famille tribale ou à la simple gentilité.
23Les liens familiaux s’ordonnent par rapport à C. Turranius Rufus ; ils mettent en jeu la sœur, Turrania Rufina, ce qui laisse supposer l’existence d’un père, C. Turranius (Rufus ?), même si ici la filiation n’est pas précisée.
24M. Valerius Paulianus est dit cognatus ; il est le beau-frère du défunt, et donc le mari de sa sœur, ce qui ne contredit pas les définitions générales du terme45 ; quant à L. Iulius Vernaclus, il est le beau-père de C. Turranius Rufus, d’où l’on peut conclure que l’épouse de ce dernier était morte avant lui et que ses exécuteurs testamentaires furent sa sœur, flanquée de son mari et du beau-père du défunt. On peut donc dresser le stemma suivant qui traduit dans une clarté toute romaine les liens familiaux.
25La transmission de la propriété s’est faite aussi à la romaine ex testamento, suivant donc un acte juridiquement régulier avec constitution d’exécuteurs testamentaires, soulignée par la formule curantib(us). La pratique juridique romaine s’accompagne de l’usage d’un latin de qualité excellente et de la recherche esthétique d’une belle inscription, bien gravée, bien rythmée sur une stèle qui appartient à un type peu courant dans la Péninsule46 et qui est un autre trait de l’intégration à la civilisation romaine.
III. Étude politique
26Mais l’intégration sociale ne suffit pas à éclairer le cas de C. Turranius Rufus : elle est commandée par son intégration politique, manifestée par son inscription dans la tribu Quirina. On peut donc affirmer que l’on a affaire à un citoyen romain ; il s’agit maintenant de comprendre dans quelles conditions il l’est devenu.
27C’est la première fois que nous rencontrons à Conimbriga même un citoyen inscrit dans cette tribu. En Lusitanie, il en existe de nombreux exemples, à Mirobriga47, à Caesarobriga48, à Caurium49, à Collippo50, à Egitania51, et à Emerita52, qui en font une province privilégiée.
28Outre les exemples de Collippo, on connaît un témoignage proche de Conimbriga, à Tentugal53, dans les environs d’Aeminium (Coimbra). Il s’agit d’ailleurs d’une dédicace à M. Antistius Agrippinus, faite en vertu de son testament par C. Flavius Baeticus. Or ce C. Flavius Baeticus est originaire de Conimbriga, comme nous l’apprend une inscription d’Egitania54 qui nous livre le nom d’un de ses esclaves, et M. Antistius Agrippinus pourrait bien se rattacher à Conimbriga.
29Comment un pérégrin romanisé obtient-il son inscription dans une tribu ? Il peut l’acquérir à titre personnel, viritim comme l’indique une inscription d’Ammaia55, “a divo Claudio civitate donato” et précisément on a longtemps attribué la tribu Quirina à Ammaia par ce geste de Claude ; or, le développement de Q en Q(uirina) est quelque peu audacieux, d’autant que Q(uinctius) s’impose, en raison même de la fin de l’inscription : Quinctius Capito cum Q(uinctio) f(ilio) h(eredes) posuerunt. Ainsi, il faut rayer Ammaia de la liste des villes de Lusitanie où les citoyens sont inscrits dans la tribu Quirina. Il existe un argument supplémentaire. Depuis la découverte à Baelo Claudia (Bétique) d’une inscription56 où la ville, célébrée comme M(unicipium) C(laudium) Baelo, voit ses fils, citoyens romains, inscrits dans la Galeria. Ainsi est désormais clos le débat entre ceux qui hésitaient, pour l’octroi de la tribu Quirina, entre Claude et les Flaviens. En tout cas, C. Turranius Rufus ne cite pas – ce qu’il n’eût pas manqué de rappeler – de générosité personnelle d’un empereur.
30Il ne reste plus qu’une solution : l’obtention de la citoyenneté romaine après avoir géré une charge municipale, à l’intérieur d’un municipe jouissant du Latium minus. Certes, aucune magistrature n’est mentionnée sur notre inscription ; son caractère familial l’interdisait sans doute ; toutefois C. Turranius Rufus a vécu dans un municipe flavien57 : il a su saisir la possibilité de cette promotion politique et juridique et, si M. Antistius Agrippinus appartenait à ce même municipe, il est troublant de le voir honoré par un C. Flavius Baeticus, ce qui nous ramène aux Flaviens.
31Quelle date fixer à la dédicace en l’honneur de C. Turranius Rufus ? Les caractères de l’écriture soignée, l’excellence d’une mise en page recherchée ne permettent guère de dépasser la fin du ier siècle ou le début du iie.
32Si l’on considère ce texte comme un texte funéraire, l’absence de Dis Manibus interdit de l’envisager avant le iie siècle58 et la période flavienne risque ainsi d’être toute indiquée, c’est-à-dire le moment qui a suivi la promotion de l’oppidum en municipium flavium. Mais a-t-on affaire à un texte funéraire banal ? La présence de ex testamento, l’intervention des exécuteurs testamentaires ne laissent aucun doute sur le fait que C. Turranius Rufus est défunt, mais le texte gravé sur une pièce aussi haute, faisant penser à une stèle honorifique plus qu’à une stèle funéraire59, a bien pu être dressé sur le forum agrandi de l’époque flavienne et transporté à une époque tardive pour boucher l’égoût crevé de la rue qui part en oblique du coin sud-ouest du forum. L’ambiguité d’un tel texte, son emplacement éventuel sur la place publique ne représentent pas un cas isolé dans la Péninsule. Il en va de même en effet pour l’inscription de Baelo déjà citée. C. Turranius Rufus a pu gérer des charges municipales très tôt dans le jeune municipe flavien.
33Que Conimbriga ait été municipe flavien, la découverte de la dédicace Fl(aviae) Conimbricae et Laribus eius ne nous avait laissé aucun doute, Fl ne pouvant se développer qu’en Fl(aviae). L’appartenance d’un citoyen de municipe à la tribu Quirina nous apporte une nouvelle preuve, confirmant la première. Disposant d’une dédicace complète, nous avons pu éclairer le milieu social de C. Turranius Rufus et enregistrer tous les progrès de la romanisation dans une famille de souche indigène, mais sur laquelle a reposé l’intégration des couches sociales les plus évoluées dans une civilisation supérieure. C. Turranius Rufus était bien de Conimbriga, mais citoyen romain, il appartenait à la société éclairée, séduite par les habitudes sociales, linguistiques et esthétiques de Rome – et donc loyale aux Empereurs – ; il est dommage que le texte ne nous éclaire pas sur la fortune foncière et immobilière de ce Conimbricensis, qui pouvait à l’image de M. Antistius Agrippinus de Tentugal, lui aussi descendant d’une famille locale, posséder un riche fundus dans les environs de la ville. Il est toutefois capital pour l’histoire de la romanisation de la cité et de la province d’avoir apporté la preuve que ce municipe flavien avait reçu en partage la tribu Quirina.
Notes de bas de page
1 J. Alarcão, R. Étienne et G. Fabre, Le culte des Lares de Conimbriga, dans CRAI, 1969, p. 213-236 = AE, 1969-1970,247.
2 Hauteur : 151 cm ; largeur : 60,7 cm ; épaisseur : 22/22,5 cm.
3 Largeur : 12,5 cm environ en haut et en bas de la pierre ; 15,3 cm à 15,5 cm entre les deux champs ; 9 cm environ sur les côtés.
4 Hauteur : 52 cm ; largeur intérieure : 43 cm.
5 Hauteur : 49,5 cm ; largeur : 38 cm.
6 Le S est à 7 cm de la marge gauche ; le R à 12,3 cm de la marge droite.
7 Il respecte l’axe de Soror et est donc trop à gauche.
8 S est à 5,6 cm de la marge gauche, O à 11 cm de la marge droite.
9 W. Schulze, Zur Geschichte lateinischen Eigennamen, Berlin-Zurich, rééd. Berlin, 1966, p. 429, pour la forme Tvrannivs voir ibid., p. 446 et n. 5.
10 CIL I2, 1172, CIL VI, 449 = ILS, 3618,471 = ILS, 238,10449 = ILS, 7809, 27795, 27796, 27798, 27803 = ILS, 8472, 27805, 27806, 27808, 27813, 27815, 27817, 27818, 27825, 27828. EE, IX, p. 306-307 = ILS, 2102.
11 CIL XV, 375 = ILS, 548 ; CIL XIV, 160 = ILS, 1428 ; CIL XV, 125 = ILS, 2223.
12 CIL V, 2874.
13 CIL X, 797 = ILS, 5004.
14 CIL X, 3415 = ILS, 2862.
15 CIL V, 813, CIL V, 3203 (attribuée à Vicetia) = ILS, 8240 (Aquilée).
16 CIL III, 2816 = ILS, 4882 ; CIL III, 2810bis = ILS, 7157.
17 CIL III, 8675 = ILS, 4105.
18 CIL III, 3526 = ILS, 2355.
19 CIL III, 556 = ILS, 1504.
20 CIL XIII, 6365 = ILS, 7100.
21 ILS, 9052.
22 Cic., Phil., III, 25.
23 A. Stein, Die Präfekten von Agypten in der Römischen Kaiserzeit, Berne, 1950, p. 19-20.
24 Tac., Ann., I, 7.
25 A. Chastagnol, Les Fastes de la préfecture de Rome au Bas-Empire, Paris, 1962, p. 15-17 ; Id., La Préfecture urbaine à Rome sous le Bas-Empire, Paris, 1960, p. XVII-p. 393 ; notons aussi à l’extrême fin du ive siècle à Bénévent un Turranius Decentius (AE, 1968, 123).
26 CIL VIII, 249 = 11395 = 23229.
27 CIL VIII, 8210 = ILS, 6864.
28 A. Stein, Römische Ritterstand, Munich, 1927, p. 389. H.-G. Pflaum, La part prise par les chevaliers romains originaires d’Espagne à l’administration impériale, dans Les Empereurs romains d'Espagne (Coll. int. CNRS, Madrid-Italica, 1964), Paris, 1965, p. 87-121, p. 118 (le faisant venir de Gadès).
29 Plin., NH, III, 1,3.
30 A. Stein, Die Praefekten von Agypten, 15, p. 196 ; voir RE 2, XIV, col. 1441-1442 (Kroll).
31 CIL II, 1015 ; il faut naturellement ne pas oublier Turranius Gracilis de Mellaria.
32 CIL II, 2674 : Legio VII ; à Tarragone : CIL II, 4970,236 et 4975,72 ; à Huesca : BRAH, LXXV, 1919, p. 131 ; CM Huesca, 47 = J. Mangas Manjarres, Esclavos y libertos en la España romana, Salamanque, 1971, p. 194.
33 EE, IX. 16.
34 CIL II, 365 et 392. Il faut encore ajouter un Turranius, incisé sur un fragment de sigillée hispanique, première moitié du iie siècle (renseignement aimablement donné par F. Mayet).
35 CIL II, 117, 149, 167, 225, 333, 340, 342, 356, 409, 414, 416, 423, 434, 447, 449, 451, 456, 512, 618, 682, 699, 766, 769, 842, 892, 901, 906 ; M. de Lurdes Rodrigues, Inscrições romanas em Coimbra, dans Humanitas, XI-XII, 1959-1960, p. 112.
36 CIL II, 368, 369, 383, 387, 392 ; une inscription votive inédite, trouvée dans nos fouilles, est dédiée par une Rufina.
37 HAEp., 1181. Un M. Allacarius ne peut être qu’un indigène romanisé.
38 CIL II, 489.
39 CIL 11. 5190, 5200.
40 CIL 11,369.
41 L. Kajanto, The latin cognomina (Soc. Scient. Fennica, Comm. Hum. Litt., XXVI, 2), Helsinki, 1965, p. 312 : il est vrai que l’auteur suggère aussi comme sens possible Romain. Nous optons pour le sens d’indigène, que suggère aussi le sens de verna.
42 CIL II, 365, 392.
43 CIL II, 365.
44 Dans CRAI, 1969, p. 235-236, J. Heurgon cite les Dovilonici, nous avons noté l’existence de ces gentilités et leur attachement à des cultes particuliers.
45 ThLL, s.v., III, col. 1479-1483.
46 Nos recherches ne nous ont pas permis jusqu’à présent de découvrir de parallèle.
47 CIL 11,29.
48 CIL II, 896,913, 928,935 = 5343 ; 5320.
49 CIL II, 789.
50 CIL II, 340, 347. add. 5232.
51 HAEp., 1123, 1134, 1138, 1177,1178.
52 EE, VIII, 8.
53 CIL II. 395.
54 HAEp., 4-5, 1953-1954, 668 = J. Mallon et T. Marin, Las inscripciones publicadas por el Marques de Monsalud, Madrid, 1951,214.
55 CIL II, 159.
56 Elle sera publiée dans le prochain volume de l'Archivo Español de Arqueologίa par les soins de ses inventeurs, P. Le Roux, M. Ponsich et J.-C. M. Richard.
57 C’est là une des conclusions majeures que nous avons tirées de l’inscription AE, 1969-1970, 247 ; voir la note 1 du présent article.
58 S. Lambrino, Les cultes indigènes en Espagne sous Trajan et Hadrien, dans Les Empereurs romains d’Espagne, Paris, 1965, p. 223-242 et plus précisément p. 224, 235 et 242. H. Thylander, Étude sur l’épigraphie latine, Lund, 1952, p. 56-57 pense que la formule ne devient la règle qu’à l’extrême fin du ier siècle.
59 À la différence des autres monuments funéraires de Conimbriga, le nom du destinataire de l’inscription est traité avec des lettres plus hautes. De plus, notons que l’âge du mort n’est pas indiqué et qu’aucune formule funéraire n’est employée.
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