Émile Masqueray et l’Algérie : le regard d’un historien humaniste sur l’Algérie du xixe siècle
p. 393-399
Résumé
Le parcours d’Émile Masqueray (1843-1894) est représentatif d’un intellectuel, universitaire et historien, ethnologue et linguiste, sous les débuts de la Troisième République en France.
Le jeune normalien, agrégé d’histoire, choisit, au lendemain de la défaite de 1870 face à l’Allemagne, de partir en poste au lycée d’Alger. Il y travaille à sa thèse, sur La formation des cités chez les populations sédentaires de l’Algérie qui paraîtra en 1886. Confrontant plusieurs modèles sociologiques, il y réfute une idée chère aux colons que le nomadisme et la sédentarité sont liés à la race et non au milieu. Il parcourt l’Aurès et explore ses vestiges archéologiques, apprend l’arabe et les dialectes berbères. C’est ainsi qu’il consacre sa thèse complémentaire au mont Aurès dans l’Antiquité. Promu en 1878 directeur de l’École supérieure des lettres d’Alger et inspirant la politique de Jules Ferry, il fut chargé de plusieurs missions pour créer des écoles où les “indigènes” auraient leur place. Mais ses espoirs furent déçus. Il a collaboré au tome VIII du CIL et créé le Bulletin de correspondance africaine. Grand écrivain, on lui doit le premier dictionnaire français-touareg. Il fut un peu le précurseur de Germaine Tillion.
Texte intégral
1Il est difficile de classer un universitaire comme Émile Masqueray : historien, linguiste, sociologue, ethnologue, écrivain1, Émile Masqueray est né le 20 mars 1843 à Rouen, où une rue perpétue encore aujourd’hui sa mémoire ; c’est à Saint-Étienne-du-Rouvray qu’il mourra le 19 août 1894, âgé seulement de 51 ans, après avoir accompli une carrière universitaire brillante qui l’a conduit de l’École normale supérieure à l’École des lettres d’Alger, le premier établissement à vocation universitaire créé en Algérie dont il fut le directeur. Il est surtout connu pour trois ouvrages qui ont fait sa réputation et consacré sa mémoire : sa thèse, sa thèse complémentaire en latin et un recueil de souvenirs.
2En 1885, Émile Masqueray, soutenait à la Sorbonne une thèse sur la Formation des cités chez les populations sédentaires de l’Algérie, qui fut publiée l’année suivante et dédiée à Paul Bert2. La même année, en 1886, il présentait, comme c’était alors la règle, une thèse complémentaire en latin, De Aurasio monte, sur l’Aurès dans l’Antiquité3. La relecture de Masqueray est l’occasion de découvrir, au-delà d’un savant, un regard sur la colonisation de l’Algérie, le regard d’un indigénophile, qui, si l’on avait écouté ses mises en garde et suivi ses conseils, aurait permis d’éviter bien des drames et des incompréhensions. Les témoignages littéraires de ses Souvenirs et visions d’Afrique4 le rapprochent de Fromentin, de Flaubert, de Maupassant. Ses travaux sont toujours d’actualité : sa thèse sur la formation des cités a été rééditée par Fanny Colonna et une équipe de sociologues du CNRS5 ; le témoignage de Masqueray sur ses campagnes archéologiques dans l’Aurès était aussi très attendu : la traduction française le rendait enfin accessible. Enfin le linguiste O. Ould-Braham, qui lui a consacré une thèse intitulée Émile Masqueray et les études linguistiques berbères6, a publié plusieurs travaux dans la revue Études et documents berbères qui s’est imposée, depuis sa création en 1986, comme l’un des principaux périodiques berbérisants dans le champ scientifique. Émile Masqueray a ainsi joué un grand rôle, par son action et ses ouvrages, dans l’Algérie de la seconde moitié du xixe siècle. Comment situer un savant tel que lui ?
3Au lendemain de la guerre de 1870 et de la défaite française face à l’Allemagne, le jeune agrégé normalien, après une année passée au lycée de Bastia, arrive à Alger. Émile Masqueray aurait pu “avoir 20 ans dans les Aurès”, pour reprendre le titre d’un film de René Vautier, film discuté et discutable d’ailleurs, de 1972, qui jetait un regard critique sur la guerre d’Algérie. Il en a à peine 29 quand il débarque à Alger en 1872. Son destin fait penser à celui d’Isabelle Eberhardt, écrivain suisse, morte à 27 ans en Algérie après voir embrassé la cause et les mœurs des Arabes et laissé des récits, des carnets de voyage sur la réalité algérienne. Isabelle Eberhardt doit beaucoup à Edmonde Charles-Roux qui lui a consacré deux volumes biographiques7 et a contribué à immortaliser son personnage. Isabelle Eberhardt est aussi l’héroïne d’un film sorti en 1992, film de Ian Pringle, où Peter O’ Toole tenait le rôle du maréchal Lyautey – car Isabelle Eberhardt l’avait rencontré – et Mathilda May celui de la jeune femme.
4Émile Masqueray arrive en Algérie au lendemain de la grande insurrection de 1871, faisant suite au décret Crémieux du 24 octobre 1870, qui conférait aux Juifs d’Algérie la qualité de citoyens français et ouvrait la voie à la naturalisation des indigènes. Il enseigne d’abord l’histoire au lycée d’Alger, avant d’être nommé à l’École supérieure des lettres d’Alger, qui jouait le rôle d’une université locale ; grâce à Paul Bert, il en deviendra le directeur en 1878. Au cours des années 1873-1881, É. Masqueray effectue plusieurs voyages et missions en Kabylie et dans l’Aurès8 ; dès 1873, il apprend l’arabe et plusieurs langues berbères, se consacre à des missions d’exploration archéologique en effectuant des fouilles à Timgad, à Lambèse, recense les inscriptions pour le volume VIII du Corpus des inscriptions latines (CIL) de Mommsen. Plusieurs démêlés marqueront la compétition à laquelle se livrent Français et Allemands pour la découverte et la publication des inscriptions. Au Mzab, il se lance dans l’étude des livres ibâdites ; il en rapporte les livres historiques, législatifs et religieux des Beni-Mzab, le Kitaben-Nil, en particulier la Chronique d’Abou Zakaria de Yahya ibn Abi Bakr al-Warjalani, qui concerne l’histoire de la secte ibâdite et des origines de ce groupe religieux. Cette première traduction parut à Alger en 1878, chez A. Jourdan9. L’année suivante, en 1879, É. Masqueray publie une comparaison du dialecte des Zenaga du Sénégal avec le vocabulaire des Chaouïa et des Beni-M’zab10.
5En 1881, il est chargé d’une mission scolaire en Kabylie, où il envisage l’ouverture de plusieurs établissements pour l’éducation des indigènes11. É. Masqueray était l’ami de Jules Ferry et plaidait pour une politique indigénophile, une politique éducative pro-berbère. C’est ainsi qu’il put ouvrir quatre écoles au cours de sa mission. En 1882, il crée le Bulletin de correspondance africaine. Sa contribution concerne aussi les études linguistiques12 : lui-même se considérait avant tout comme linguiste et historien. On lui doit aussi un dictionnaire françaistouareg13 -, en quoi il est un précurseur de Charles de Foucault (dialectes de l’Ahaggar).
6Derrière le parcours universitaire et scientifique et au-delà des implications administratives, se dessinent les lignes d’un engagement envers un idéal, d’une adhésion du cœur plus profonde encore que celle de l’esprit. Certes, É. Masqueray est un homme de son temps : il participe à la colonisation de l’Algérie, mais il se révèle indigénophile et il dénonce les excès de la politique française et les abus auxquels se livrent les colons. À plusieurs reprises, il met le gouvernement en garde : cette politique risque d’avoir de graves conséquences. Comment situer le citoyen ? En fait, tous les souvenirs historiques de la présence romaine au Maghreb ont été effacés, même le nom de Masqueray, qui avait été donné à un amphi de la Faculté des lettres d’Alger et à un village de colons.
7É. Masqueray a été confronté à la colonisation de l’Algérie. Celle-ci commence en 1830 et 1834, mais ne devient effective qu’après la soumission d’Abd-el-Kader en 1847. Par la suite, le rêve napoléonien d’un royaume d’Algérie ne fut jamais réalisé. C’est sous la IIIe République naissante que la colonisation peut se développer, et c’est dans ce cadre que s’inscrit l’action de Masqueray, qui se déplaçait en burnous et à cheval et voulait s’intégrer à la société indigène pour la comprendre et la préserver.
8À son arrivée en Algérie, É. Masqueray a été marqué par Ismail Urbain, responsable de la politique arabophile de Napoléon III, dont il était le conseiller personnel. Dans un article de la Revue de Paris de 1857, Urbain dénonça l’expression de “Kabylie” comme une invention due à l’esprit français de systématisation, que n’utilisaient ni les Arabes ni les Berbères d’Algérie14. En 1861, il publie sous le nom d’emprunt de Georges Voisin L’Algérie pour les Algériens, où il défend les idées de royaume arabe que Napoléon III, influencé par les idées saint-simoniennes, voulait mettre en œuvre, mais auxquelles s’opposèrent farouchement les colons et les intérêts économiques algériens15. À la mort d’Urbain, É. Masqueray reprit le combat pour la défense des droits des Algériens contre le comportement répressif des colons.
9L’Aurès fut également parcouru, au début de la colonisation, par l’armée française. C’est ainsi qu’en 1850, le général de Saint-Arnaud effectua une mission de reconnaissance dans les Nemenchas et dans l’Aurès et un autre officier, le colonel Carbuccia, a laissé un manuscrit important relatant cette expédition, conservé à la bibliothèque Mazarine16. Dans le défilé de Tiranimine, Carbuccia relève une dédicace mentionnant le passage d’une légion romaine (une vexillation de la VIe Légion Ferrata). Les légionnaires romains ont précédé les Français dans ces gorges17.
10La thèse d’Émile Masqueray est un monument de l’ethno-anthropologie kabyle ; elle reçut un accueil discret mais eut une certaine influence dans le monde universitaire18. Pour É. Masqueray, les populations autochtones du Nord de l’Afrique peuvent se répartir en trois groupes : les Kabyles, qui forment une entité à part comprise entre le Djurdjura (et l’Oued Sahel) et la mer ; les Chaouïa du mont Aurès et les Mozabites de la chebka du Mzab regroupant cinq villes (Ghardaïa, Beni Sgen, Melîka, Bou Noura, El Atef,), villes bâties au xiie siècle et dont l’organisation apparaît plus complexe. É. Masqueray s’attache à mettre en lumière les structures sociales et les lois de formations communes aux cités kabyles, aurasiennes, et mozabites, puis il s’efforce de définir les différences spécifiques par une analyse des entités sociales de chacune, et enfin entreprend une étude comparée du modèle ainsi dégagé des “cités africaines” et de la cité romaine primitive.
11É. Masqueray réfute notamment l’idée, chère aux colons de l’époque, que la “sédentarité” et le “nomadisme” étaient des modes de vie inhérents à la race et insiste sur le fait que ceux-ci ne sont déterminés que par le milieu. L’auteur qui ne se réfère jamais à la Cité antique de Fustel de Coulange, explique la naissance des cités antiques par le phénomène religieux et il se réfère à Niebuhr, à Mommsen, à Ibn Khaldoun et à son Histoire des Berbères19 ; il connaît bien les travaux récents comme ceux de Hanoteaux et Letourneux sur les Kabyles20. Il cite dans ses travaux universitaires les études sur le Sahara et les Touaregs de Duveyrier, Pomel et Largeau21. L’Afrique se compose de montagnes, lieux défensifs, et de steppes ; les Africains sont donc sédentaires ou nomades ; c’est aux nomades qu’irait la préférence de Masqueray. La plupart des tribus africaines sont plus ou moins nomades, plus ou moins sédentaires, mais il faut avoir cette opposition toujours présente à l’esprit.
12Masqueray a contribué au mythe selon lequel les Kabyles et les Berbères sont plus facilement assimilables à la civilisation européenne. La politique berbère fut d’abord utilisée en opposition au royaume arabe cher à Napoléon III ; ensuite, la priorité fut de “désarabiser” le Berbère. Aux yeux de Masqueray, le monde berbère est composé de couches concentriques, chacune d’elles étant fortement organisée. La cité africaine, composée d’individus, ne connait que des individus. Où situer la famille, le clan, l’unité intermédiaire ? Dans le projet de cité, le barbare oubliera les liens du sang. Les unités supérieures qui englobent la cité sont le arch (entre cité et confédération), le Qeliba (une forme de confédération). La première des couches est le village, la seconde est la tribu, au-delà on trouve la peuplade, le peuple, la nation. Masqueray ignore l’opposition des segments : ce qui le fascine, c’est leur fusion, telle qu’elle libère l’individu. L’individu et l’état, les origines de la cité, tels sont les problèmes qui l’intéressent. On a tendance à rapprocher ces travaux de ceux d’Evans Pritchard et de sa théorie segmentaire avec emboîtement des unités (toutefois, la “tension permanente” remplace chez lui la notion de solidarité)22. Dans chacune des couches concentriques du monde berbère, même la plus petite, Masqueray veut retrouver les institutions primitives de la cité antique. Ces cités sont celles par lesquelles ont commencé tous les peuples.
13Durkheim s’appuiera sur Masqueray et sur Hanoteaux et Letourneux pour édifier, sur l’exemple kabyle, un idéal de société dans laquelle la solidarité est fondamentale23. Comme l’a souligné Fanny Colonna, les théories de Durkheim et Masqueray, dans un premier temps oubliées, furent reprises plus tard dans les années 30 par Robert Montagne, ancien officier de marine qui eut un rôle important au Maroc, auteur d’une thèse remarquée sur Les Berbères et le Makhzen dans le sud du Maroc et qui occupa la chaire “Histoire de l’expansion de l’Occident” du Collège de France24.
14Dans sa thèse complémentaire25, de facture plus classique, É. Masqueray aborde le problème la romanisation de l’Afrique, en particulier de l’occupation de l’Aurès par les Romains, dans le cadre de la colonisation de l’Afrique par Rome. Cet ouvrage est un peu moins original que le précédent, mais il compte tout de même une centaine de pages ; il est dédié à Victor Duruy, dont É. Masqueray avait été le secrétaire. Construit en trois parties équilibrées, le mémoire répond aux exigences du genre : on y trouve une tentative de délimitation et de définition du massif de l’Aurès dans l’Antiquité, puis une histoire de l’occupation de la région par les Romains avec une définition des différents limes, enfin, une histoire de la diffusion du christianisme et des conflits entre christianisme et paganisme, voire des conflits internes du christianisme lui-même. La première partie, où É. Masqueray confronte les sources antiques avec son expérience personnelle, est assurément la plus structurée, la mieux construite et même la plus vivante de l’ouvrage, la plus riche en informations directes recueillies par l’auteur sur le terrain. La deuxième porte sur l’administration, en particulier le limes. La troisième et dernière partie de l’ouvrage, sur la diffusion du christianisme et les conflits religieux qui ont agité l’Afrique au Bas-Empire, est la moins originale, car la moins personnelle. Elle relève plus de l’exercice scolaire et universitaire, reposant davantage sur une culture livresque. Pour Masqueray, les Romains, conscients de la barrière défensive de l’Aurès, n’ont pas jugé nécessaire d’ériger aux iie et iiie siècles un limes aurasien. En fait, Masqueray souligne combien cette région florissante sous la domination de Rome a connu ensuite une inéluctable décadence, jusqu’à la présence française.
15Les pages finales du De Aurasio monte s’attachent à décrire les dernières années de la présence romaine en Afrique, avec un retour à la vie tribale. Masqueray termine par une comparaison de la condition des indigènes dans l’Empire romain avec celle des indigènes algériens de la colonisation : ceux-ci sont soumis aux colons selon les mêmes lois qu’ils l’étaient aux propriétaires romains, ne partageant rien d’autre que les fruits de leur travail avec les maîtres étrangers. Une phrase prémonitoire qui sonnait comme un avertissement, qui contraste étrangement avec les jugements trop optimistes des contemporains de Masqueray.
16Émile Masqueray n’a pas seulement été un savant, un historien, le partisan et l’organisateur des premières écoles en Kabylie, il fut aussi un écrivain de talent. Son œuvre littéraire, intitulée Souvenirs et visions d’Afrique, parue en 1894, quelques mois avant sa mort, constitue une sorte de journal de voyage, un reportage ethnographique sur ses entreprises algériennes26. La plupart de ces récits avaient paru plus ou moins régulièrement entre juin 1890 et décembre 1892 dans le Supplément littéraire du Figaro du samedi, créé depuis 1889 ; d’autres avaient été donnés au Journal des débats. Masqueray s’inscrit dans une tradition où l’on trouve Théophile Gautier, Eugène Fromentin, Guy de Maupassant, Gustave Flaubert : écrivains qui comptèrent beaucoup pour lui. Ce livre est un mélange de vécu et de théorique, d’observation, de réflexion et de rêverie. On y trouve des témoignages importants sur les massacres de Laghouat, sur Fromentin, sur les femmes arabes. Les pages d’Émile Masqueray sont éclairées par le soleil d’Afrique, habitées par l’âme des tribus aurasiennes. Elles sont aussi vibrantes que celles de Camus dans Noces ou L’été. De ce dernier, Masqueray aurait pu partager bien des engagements. Il a accompagné la colonisation de l’Algérie en mettant le gouvernement en garde contre les excès de cette politique ; il a voulu éduquer les indigènes et créer un enseignement en Algérie.
“Maintenant, c’est l’Europe qui domine, écrit Masqueray dans l’introduction de sa thèse, dans tout le bassin occidental de la Méditerranée. Nous y reprenons l’œuvre des Romains. Notre politique ne diffère de la leur que sur un point, l’administration des vaincus que nous élèverons jusqu’à notre niveau au lieu de les réduire en servitude”.
17Si la IIIe République avait été moins sourde aux avertissements de Masqueray – on dispose d’une riche correspondance –, si les ministres de l’Éducation avaient suivi ses vues, partagé son idéal, l’histoire eût pu suivre un autre cours. Son exemple mérite d’être médité, et ses leçons, celles d’un grand humaniste, sont encore actuelles.
Bibliographie
Bibliographie
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Colonna F. (1983) : “Présentation”, in : Masqueray [1886a] (1983).
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Duveyrier, H. (1864) : Les Touareg du nord, Paris.
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Guittard, C. avec la coll. de N. Roux et F. Simonet (2007) : “Le massif de l’Aurès”, Aouras, 4, 1-96, traduction de Masqueray 1886b.
Hanoteau, G. et A. Letourneux (1872-1873) : La Kabylie et les coutumes kabyles, Paris-Alger.
Ibn Khaldoun (1852-1856) : Histoire des berbères et des dynasties musulmanes de l’Afrique septentrionale, trad. W. Mac Guckin de Slane, Alger.
Largeau (1877) : “Voyage dans le Sahara et à Rhadamès”, Bulletin de la Société de géographie, 13, 35-56.
Masqueray, É. (1878) : Chronique d’Abou-Zacharia, publiée pour la première fois, traduite et commentée, Alger.
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— [1886a] (1983) : Formation des cités chez les populations sédentaires de l’Algérie (Kabyles du Djurdura, Chaouïas de l’Aourâs, Beni-Mezâb). Thèse présentée à la Faculté des lettres de Paris, présentation de F. Colonna, Aix-en-Provence (1ère éd., Paris 1886).
— (1886b) : De Aurasio monte, ab initio secundi p. Ch. sæculi usque ad Solomonis expeditionem, Thèse complémentaire, Paris.
— (1893-1895) : Dictionnaire français-touareg (dialecte des Taïtog), suivi d’observations grammaticales, Publications de l’École des lettres d’Alger 11, Paris.
— [1893 ; 1914] (1989) : Souvenirs et visions d’Afrique, (1ère éd. Paris 1893 ; 2e éd. Alger 1914), Paris.
— (1896-1897) : Observations grammaticales sur la grammaire touareg et textes de la tamahak des Taïtog, éd. posthume par R. Basset et M. Gaudefroy-Demombynes, Publications de l’École des lettres d’Alger 18, Paris.
Montagne, R. (1930) : Les Berbères et le Makhzen dans le sud du Maroc, Paris.
Ould-Braham, O. (1992) : “Émile Masqueray au Mzab : à la recherche des livres ibâdites”, Études et documents berbères, 9, 5-35
— (1996) : “Émile Masqueray en Kabylie (1873 et 1874)”, Études et documents berbères, 14, 5-74.
— (1998) : “La grande mission d’enquête scolaire d’Émile Masqueray en Kabylie (1881)”, Études et documents berbères, 15-16, 7-71.
— (2004) : “Sur Émile Masqueray et sa part prise aux études linguistiques berbères”, Études et documents berbères, 22, 71-94.
Pomel, A. (1872) : Le Sahara, Paris.
Rambaud, A. (1895) : “Un pionnier d’Afrique”, Revue politique et littéraire. Revue bleue, 3, 162-168.
Urbain, I. (1857) : “Les Kabyles du Djurdjura”, Revue de Paris, 91-110.
Voisin, G. (1861) : L’Algérie pour les Algériens, Paris.
Notes de bas de page
1 Sur É. Masqueray, on peut aussi consulter : Bernard 1894 ; Rambaud 1895 ; Ageron 1968, chap. 15, “Les indigénophiles et leur action de 1871 à 1891” ; cf. ibid. 421-423.
2 Masqueray [1886a] 1993.
3 Masqueray 1886b ; trad. française Guittard 2007.
4 Masqueray [1893 ; 1914] 1989 : ouvrage contenant un certain nombre de ses articles et publié l’année de sa mort.
5 Colonna 1983.
6 Thèse soutenue à l’EHESS en 2003.
7 Charles-Roux 1988 et ead. 1995.
8 Ould-Braham 1996.
9 Masqueray 1878.
10 Masqueray 1879. Cf. Ould-Braham 1992.
11 Cf. Ould-Braham 1998.
12 Ould-Braham 2004.
13 Masqueray 1893. Cf. Masqueray 1896-1897.
14 Urbain 1857.
15 Voisin 1861.
16 Faure 2004, 16-63.
17 Masqueray 1886b, 32-33 note 46.
18 Masqueray [1886a] 1983.
19 Ibn Khaldoun 1852-1856.
20 Hanoteau & Letourneux 1872-1873.
21 Masqueray [1886] 1983, 13 note 10 : Duveyrier 1864 ; Pomel 1872 ; Largeau 1877, 12-13.
22 Colonna 1983, XV-XVI.
23 Colonna 1983, X. Cf. Durkheim 1960, 152, note 2.
24 Colonna 1983, xv ; Montagne 1930.
25 Masqueray 1886b.
Auteur
Professeur de langues anciennes, Université Paris-Ouest-Nanterre-La Défense ; chaguittard@gmail.com
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