Province d’Hispanie citérieure 2/2
p. 692-776
Texte intégral
BRACARA AVGVSTA (Braga, Tràs-os-Montes, Portugal)
493. (Egnatia ?) Procvla
1CIL, II, 2415 :
2Ioui O(ptimo) [M(aximo)], / pro salute [--- / ---] Triari Ma[terni], / leg(ati) iur(idici), c(larissimi) u(iri), / et Proculae /(uxoris) eius, Aemil(ius) Cr[es]/cens, comes, u(otum) [s(oluit) l(ibens) m(erito)].
3Datation : avant 185.
4Bibliographie :
FOS, 339.
PIR2 P 979 + stemma p. 324.
5Liens familiaux :
Épouse du clarissime d’origine italienne Triarius Maternus (Lascivius), légat juridique d’Asturie et de Galice495 et consul ordinaire en 185496.
Mère du sénateur A. Triarius Rufinus497, consul ordinaire en 210.
. Mère de Triaria Egnatia Lucilla498.
Mère de [Tria]ria Magia Secundil[la]499.
6Commentaire :
7Aemilius Crescens érigea une statue de Jupiter sur piédestal pro salute du légat iuridicus Triarius Maternus Lascivius et de son épouse, désignée simplement par son cognomen, Procula. Il s’agit d’une dame probablement apparentée aux Egnatii Proculii et, par conséquent, dénommée (Egnatia) Procula. On peut penser que le dédicant était l’un des membres de la suite officielle du légat juridique.
494. Flavia Cvba Firmani filia
8CIL, II, 2417 :
9Flauia Cuba Firmani / filia, / Cososo deo Marti suo, / hoc signum donauit.
10Datation : ier siècle.
11Commentaire :
12Flavia Cuba offrit la statue d’une divinité typiquement celtique, assimilée au Mars romain : Cososus deus Mars. L’épithète Cososus est connue dans la cité celtique des Bituriges Cubes, appartenant à l’ancienne province d’Aquitaine500. Le possessif suo marque l’attachement particulier de la dédicante envers une divinité qu’elle considère sans doute comme sa protectrice personnelle. La divinité et la nomenclature de Flavia Cuba Firmani filia, avec la filiation par le cognomen du père à la fin, situent le texte au ier siècle, dans un milieu indigène romanisé.
495. Lvcretia Fida
13CIL, II, 2416 (D. 6924) ; RICIS, 603/1201 :
14Isidi Aug(ustae) sacrum, / Lucretia Fida, sacerd(os) perp(etua) / Rom(ae) et Aug(usti) / conuentu{u}s Bracar(a)aug(ustani), d(edit).
15Datation : iie siècle.
16Fonction :
Prêtresse perpétuelle du culte de Rome et Auguste rendu par le conuentus de Bracara Augusta.
17Commentaire :
18Lucretia Fida fit une donation à Isis Auguste, probablement un petit temple, dont il subsiste le bloc qui surmontait l’entrée. Elle occupa un sacerdoce, inconnu par ailleurs, celui du culte de Rome et Auguste dans le conuentus de Bracara Augusta et elle le fit à titre perpétuel. Ce texte permet de mettre en relation le culte impérial avec la division par conuentus. Deux autres Lucretii sont connus dans cette cité501.
Pomp(-) Maximina, ex (conventv) Bracaravg(vstano), voir sous le numéro 376
496. Pro(-) Nigrina
19CIL, II, 2427 (ILER, 5521) :
20D(is) M(anibus) s(acrum), / Pro(-) Nigri/nae, an(norum) L, / flaminica[e] / prouinciae / Hisp(aniae) citeri/or[i]s, b(ene) m(erenti), / h[er(es)] p(osuit).
21Datation : iie siècle, probablement dans sa seconde moitié.
22Bibliographie :
Alföldy, Flam. H.C., 110.
Fishwick, Imperial Cult, III, 2, n° 80, p. 124.
23Fonction :
Flaminique de la province d’Hispanie citérieure.
24Commentaire :
25Pro(-) Nigrina, flaminique provinciale, décéda à l’âge de 50 ans et fut enterrée dans sa cité natale, où a été découverte son épitaphe, aujourd’hui disparue.
CAESARAVGVSTA, colonia (Saragosse, Aragon)
Porcia M. f. Materna, voir sous le numéro 381
497. Fvnisvlana Vettvlla
26CIL, III, 35 (D. 8759c) :
27Funisulana Vettulla / C(aii) Tetti Africani, praef(ecti) Ae(gypti) / uxor, audi Memnonem, / prid(ie) Id(us) Febr(uarias) hora I s(emis), / anno I Imp(eratoris) Domitiani Aug(usti), / cum iam tertio uenissem.
28Datation : 12 février 82.
29Bibliographie :
PIR2 F 571.
FOS, 395.
Álvarez, ME, 325.
30Liens familiaux :
Fille de L. Funisulanus L. f. Ani. Vettonianus, sénateur, consul suffect en 78502.
Épouse de C. Tettius C. f. Ouf. Africanus Cassianus Priscus, préfet d’Égypte503.
31Commentaire :
32A. Caballos a démontré que L. Funisulanus Vettonianus était sans aucun doute originaire de Caesaraugusta pour plusieurs raisons. Les deux principales sont d’une part, son homonymie avec un magistrat de la cité à l’époque de Tibère, qui signait les monnaies L. Funi. Vet.504 ; d’autre part, son inscription dans la tribu Aniensis. Étant donné la rareté du gentilice, il est possible d’affirmer que Funisulana Vettula, sa contemporaine, était sa fille (ou sa sœur). Elle avait épousé un chevalier italien ami de son père, L. Tettius Iulianus, qui occupa la préfecture d’Égypte. Funisulana Vetulla l’y accompagna et réalisa le voyage jusqu’au colosse de Memnon, où elle laissa son nom inscrit, le 12 février 82. Sa relation avec Caesaraugusta, sa ville d’origine, semble être inexistante.
CARA, municipium Flauium (Santacara, Navarre)
Postvmia Nepotiana sive Marcellina, ex (conventv) Caesaravg(vstano) Karensis, voir sous le numéro 383
CARTHAGO, colonia Vrbs Iulia Noua (Carthagène, Murcie)
498. Octavia M. f. Lvcana
33CIL, II, 3437 (ILER, 1412) ; Epigrafía Carthago Noua, n° 50 :
34Octauiae / M(arci) f(iliae) Luca/nae, domi/nae optimae, / M(arcus) Fuluius Gil/lo Scribonius / Fidus, proc(urator) eius ; / l(oco) d(ato) ex d(ecreto) d(ecurionum).
35Datation : fin du ier siècle.
36Bibliographie :
Eck, EOS, p. 218.
FOS, 585.
PIR2 O 69.
37Commentaire :
38M. Fulvius Gillo Scribonius Fidus505, l’administrateur de ses biens, érigea, en l’honneur d’Octavia M. f. Lucana, une statue sur piédestal monolithique (il ne lui manque que le couronnement), dans un emplacement public attribué par décret des décurions. Octavia Lucana, nommée domina optima par le dédicant, était probablement la même personne qui signa à Rome une fistula aquaria506. Bien que la condition de membre de l’ordre sénatorial de cette dame ne soit pas attestée507, elle est acceptée par certains auteurs508, car elle pourrait être apparentée aux Fulvii Gillones509, une importante famille du Sénat.
CASTVLO, municipium (Cazlona, Linares, Jaén, Andalousie)
499. Cornelia M. f. Caesiana, voir sous Cornelia P. f. Severa [501]
500. Cornelia C. f. Marvllina
391. CIL, II, 3265 ; D’Ors, AEspA, 1957, 111-114 (AE, 1959, 27 ; HAE, 1463 ; ILER, 365) ; CILA Ja, 80 :
40Pietati Aug(ustae), / quod Cor(nelia) C(aii) f(ilia) Mar[ullina / ara]m posituram se o[rdini] / Castulonensiu[m / pr]omiserat in me[mori/a]m L(uci) Cor(neli) Maru[lli, f(ilii)] ; / C(aius) Cor(nelius) [Bellicus, heres eius, / e]x arg(enti) libris [---], / editis circensibus.
412. D’Ors & Contreras, AEspA, 1956, 119-121 (HAE, 1462 ; AE, 1958, 4 ; ILER, 1717) ; CILA Ja, 101 :
42L(ucio) Corn(elio) Marullo, / quod ordo Castulon(ensium), / pro liberalitate Cor(neliae) / Marullinae, matris / eius, quod ciuitatem / Castulonensium sta/tuis argenteis et epu/lo et circensib(us) decora(s)/set, statuam ei et filio su/o positeram se decre/uerat ; Cor(nelia) Marulli/[n]a, honore accepto, / d[e] pec(unia) sua, poni iussit ; / [h]oc donum illius, / C(aius) Co[r(nelius)] Bellicus, heres eius, / d(edit) d(edicauitque), edi[tis] circensib(us).
43Datation : seconde moitié du iie siècle.
44Liens familiaux :
Mère de L. Cornelius Marullus.
45Commentaire :
46Cornelia Marullina représente à la perfection le maintien de la mémoire familiale qu’assumaient les dames de l’élite, mères et veuves, dans les cités hispaniques. Elle appartenait à la famille la plus importante de Castulo, les Cornelii. Son fils, L. Cornelius Marullus, était aussi un Cornelius. Marullina avait donc épousé un cousin (elle était fille d’un C. Cornelius et son mari d’un L. Cornelius). Une fois de plus, l’enfant reçut un cognomen associé à celui de sa mère (Marullus et Marullina).
47À la mort de son époux, Cornelia Marullina n’avait qu’un enfant en vie. Malheureusement, ce fils aimé mourut à son tour très jeune. Dans sa douleur, Marullina décida alors d’employer une partie de sa vraisemblablement importante fortune afin de perpétuer la mémoire de son filius, avec plusieurs statues en l’honneur de diverses divinités. Il en subsiste la copie du texte du piédestal monolithique à champ épigraphique mouluré de la Pitié Auguste. La mère, inconsolable, décida de faire exécuter cette statue en argent et de donner des courses de chevaux au moment de sa dedicatio. Cependant, le chagrin l’emporta elle aussi et c’est son héritier, C. Cornelius Bellicus (encore un C. Cornelius, probablement un proche de sa famille paternelle), qui se chargea de finir et de dédier ces monuments. Mais, avant de mourir, Cornelia Marullina sut que l’ordo de Castulo l’avait remerciée pour sa libéralité en lui érigeant des statues honorifiques, ainsi qu’à son cher enfant. Comblée, elle décida alors de prendre les dépenses à sa charge, mais sa disparition soudaine l’empêcha de voir ces statues, dédiées également par son héritier, comme le raconte le texte inscrit sur le dé mouluré du piédestal tripartite de la statue de son fils.
501. Cornelia P. f. Severa
-499. Cornelia M. f. Caesiana
-504. Ivnia M. f. Severina
481. D’Ors & Contreras, AEspA, 1956, 121-122 (HAE, 1464 ; AE, 1958, 5 ; ILER, 1716) ; CILA Ja, 100 :
49M(arco) Iunio C(aii) f(ilio) / Gal(eria) Paterno, / IIuir(o), flamini / Romae et Aug(usti), / statuam decretam / ab decurionibus / C(aesariorum) I(uuenalium) Castulonensium, / Cornelia P(ublii) f(ilia) Seuera, / uxor, honore usa, / inpensa sua posuit.
502. CIL, II, 3305 ; CILA Ja, 144 :
51Iuniae M(arci) f(iliae) / Seuerinae, / Cornelia [P(ublii)] f(ilia) / Seuera, matri, / inpensa sua / posuit.
523. CIL, II, 3322 ; CILA Ja, 217 :
53Corneliae M(arci) [f(ilia)] / Caesianae, / Cornelia P(ublii) f(ilia) / Seuera, socrui, / inpensa sua posuit.
54Datation : première moitié du iie siècle.
55Liens familiaux de Ivnia M. f. Severina :
Fille de (M. Iunius -).
Épouse de (P. Cornelius -).
Mère de Cornelia P. f. Severa [501].
Belle-mère de M. Iunius C. f. Gal. Paternus, duumvir et flamine de Rome et d’Auguste.
56Liens familiaux de Cornelia P. f. Severa :
Fille de (P. Cornelius -) et de Iunia M. f. Severina [504].
Épouse de M. Iunius C. f. Gal. Paternus, duumvir et flamine de Rome et d’Auguste510.
Bru de (C. Iunius -) et de Cornelia M. f. Caesiana [499].
57Liens familiaux de Cornelia M. f. Caesiana :
Fille de (M. Cornelius -).
Mère de M. Iunius C. f. Gal. Paternus, duumvir et flamine de Rome et d’Auguste.
Belle-mère de Cornelia P. f. Severa [501].
58Commentaire :
59Cornelia Severa naquit au sein d’une famille aisée de la cité ; son père, encore un Cornelius (le prénom était Publius), épousa Iunia Severina. Leur fille, notre Cornelia Severa, se maria également avec un Iunius : il s’appelait M. Iunius C. f. Gal. Paternus et fut magistrat de la cité. Il était donc son cousin du côté maternel, mais aussi du côté paternel, car la mère de son mari s’appelait Cornelia M. f. Caesiana. Encore une fois, Cornelia Severa avait hérité d’un dérivé du cognomen de sa mère, banal dans la péninsule Ibérique.
60Probablement lors du décès de M. Iunius Paternus, les décurions décidèrent de l’honorer avec une statue. Son épouse, Cornelia Severa, accepta l’honneur et prit les dépenses à sa charge. C’est peut-être de cette occasion qu’elle profita pour honorer d’autres membres de sa famille, au moins sa mère, Iunia Severina, et sa belle-mère, Cornelia Caesiana, avec des effigies sur piédestal tripartite511. Il est séduisant de penser que celles-ci pourraient avoir été situées à côté de celle de Iunius Paternus, car la paléographie de l’hommage des premières présente des ressemblances avec celle de la seconde, et toutes utilisent la formule impensa sua.
61La mère de Cornelia Caesiana pourrait appartenir à la famille Caesia, absente de l’épigraphie de Castulo.
502. Cornelia L. f. Verecvndina
62CIL, II, 3276 (ILER, 5677) ; CILA Ja, 97 :
63C(aio) Cornelio / C(aii) f(ilio) Gal(eria) Valenti/no, IIuir(o), flam(ini) / Romae et Aug(usti), / Cornel(ia) L(ucii) f(ilia) Vere/cundina, uiro, / t(estamento) s(uo), f(ieri) i(ussit).
64Datation : fin du ier ou début du iie siècle.
65Liens familiaux :
66. Épouse de C. Cornelius C. f. Gal. Valentinus, duumvir, flamine de Rome et d’Auguste512.
67Commentaire :
68Cornelia Verecundina offrit à son mari, C. Cornelius Valentinus, une statue sur piédestal tripartite, dont on a conservé la description du dé. Ce monument fut réalisé à la mort de Verecundina selon ses dernières volontés, peut-être dans le cadre d’une petite galerie de portraits de famille. Nous remarquons à nouveau le mariage entre deux membres de la gens Cornelia. Le cognomen Verecundina rappelle bien entendu Valeria P. f. Verecunda [507], dont elle pourrait être la petite-fille, mais aussi P. Cornelius M. f. Verecundus, magistrat de la cité et flamine de la province vers le milieu du iie siècle, qui pourrait être son petit-fils513.
503. Flavia Sperata
69D’Ors & Contreras, AEspA, 1957, 123 (AE, 1958, 7 ; HAE, 1466 ; ILER, 1581) ; CILA Ja, 99 :
70L(ucio) Cornelio L(ucii) f(ilio) Gal(eria) / Agricolae, [II]uiro / municipi Castulonensis, / flamini Romae et Aug(usti), / Flauia Sperata, d(e) p(ecunia) s(ua), d(edit) d(edicauitque).
71Datation : première moitié du iie siècle.
72Commentaire :
73Flavia Sperata érigea à L. Cornelius L. f. Gal. Agricola, duumvir et flamine de Rome et d’Auguste, un hommage dont il subsiste le dé du piédestal tripartite mouluré. Elle ne marque pas leur lien de parenté (probablement n’en avaient-ils pas) et insiste sur le fait qu’elle le fit à ses frais : cet hommage indique probablement que Flavia Sperata entretenait une relation de dépendance clientélaire et sociale envers L. Cornelius Agricola.
504. Ivnia M. f. Severina, voir sous Cornelia P. f. Severa [501]
505. [---]ia L. f. Optata
74CIL, II, 3272 (ILER, 1743) ; CILA Ja, 93 (HEp, 5, 436) :
75[. Cor]nelio M(arci) f(ilio) Gal(eria) Valeriano, prae[f(ecto) ---] alae [---, tr(ibuno) mil(itum) leg(ionis) / ---], praef(ecto) uexillariorum in Trachia XV [exercitus Moesiaci ?, honorato a leg(ione) ---, a leg(ione) / V Mace]donica, a leg(ione) VIII Augusta, a tribunis la[ticlauiis et / minor]ibus, a praef(ecto) c(o)hortium, statuis coroni[s, --- praef(ecto) c(o)hortis / Castu]lonen(sium) et c(o)hortis Seruiae Iuuenalis [---, / Titia]e L(ucii) f(iliae) Optatae, uxori ; huic c[o]lonia Patri[cia ---]514.
76Datation : après 62515.
77Bibliographie :
Álvarez, ME, 683.
78Liens familiaux :
Épouse de [.] Cornelius M. f. Gal. Valerianus, officier équestre516.
79Commentaire :
80Une inscription, aujourd’hui disparue, décrivait l’hommage au chevalier [.] Cornelius Valerianus et à son épouse, dont seul le cognomen Optata est conservé. Il pourrait s’agir d’un piédestal double, comme celui d’Acilia L. f. [2] et de Valeria [22] à Cordoue. Le texte soulève quelques interrogations. La première concerne l’identité de l’époux, parfois identifié comme chevalier d’Iliberri, jusqu’à ce que S. Demougin démonte cette hypothèse517 ; la deuxième se rapporte à la carrière de Valerianus. Elle aurait pu commencer par des milices locales, dont il aurait reçu une double préfecture, avant de devenir préfet de cohorte et tribun militaire. Il obtint ensuite un commandement dans l’armée de Mésie518, qui lui valut des honneurs des corps de troupes, mentionnés dans l’inscription. Son dernier poste semble avoir été la préfecture d’une aile. La troisième interrogation concerne l’identité du dédicant, qui pourrait être la cité de Corduba.
81Cornelius Valerianus était originaire de Castulo. Il appartenait à la famille la plus importante et la plus connue de la ville. Sa mère devait être membre de la gens Valeria, ce qui lui valut le cognomen Valerianus. Les liens entre les Valerii et les Cornelii étaient connus par ailleurs à Castulo. Ainsi, une dame contemporaine du chevalier, dénommée Valeria P. f. Verecunda [507], peut-être sa tante, épousa P. Cornelius P. f. Gal. Taurus.
506. Postvmia L. f. Blandina
82D’Ors & Contreras, AEspA, 1957, 123 (AE, 1958, 8 ; HAE, 1466 ; ILER, 396) ; CILA Ja, 78 :
83Sacrum / Mineruae, / L(ucius) Postumius / Postumiae L(ucii) f(iliae) Blandinae / lib(ertus) Zosimus, ob honorem / seuiratus d(edit) d(edicauit).
84Datation : première moitié du iie siècle.
85Commentaire :
86L. Postumius Zosimus, l’affranchi de Postumia L. f. Blandina, dédia à Minerve à l’occasion de son accession au sévirat une statue sur piédestal tripartite, dont il subsiste le dé mouluré.
87Les autres Postumii connus à Castulo étaient souvent des affranchis. Certains vécurent au ier siècle519.
Valeria C. f. Paetina, Tvccitana, voir sous le numéro 222
507. Valeria P. f. Verecvnda
88CIL, II, 3269 ; D’Ors & Contreras, Emerita, 1958, 311-313 (HAE, 2627 ; AE, 1959, 85 ; ILER, 2097 et 6070) ; CILA Ja, 88 :
89[Ti(berius) Claudius Caesar Aug(ustus)] Germanicus, p(ater) p(atriae), e[t / P(ublius) Cornelius P(ublii) f(ilius) Gal(eria) Taurus et Valeria P(ublii) f(ilia) V]erecunda, uxor, d(e) s(ua) p(ecunia) f(ecerunt) ; / [P(ublius) Cornelius P(ublii) f(ilius) Gal(eria) Taurus, f(ilius), ludis inpensa] sua factis dedicauit.
90Datation : entre 42 et 54 p.C.
91Liens familiaux :
Épouse de P. Cornelius P. f. Gal. Taurus.
Mère de P. Cornelius P. f. Gal. Taurus.
92Commentaire :
93Les fragments de trois blocs architecturaux inscrits rappellent que l’empereur Claude donna à la cité un édifice de spectacles, probablement le théâtre, mais que cet acte d’évergétisme fut complété par un couple local, P. Cornelius P. f. Gal. Taurus et Valeria P. f. Verecunda, sa femme. Ils décédèrent avant l’heure et c’est leur fils qui se chargea de dédier le monument, ajoutant de l’argent pour payer des courses de chevaux. Ce texte montre déjà la prédominance de la gens Cornelia dans la première moitié du ier siècle et permet de mettre en relation ce couple avec d’autres magistrats postérieurs.
508. Ignota
94CIL, II, 3279 ; CILA Ja, 105 :
95[---], sacerdos annua, aream ante templum Ro/[mae et Augusti, cum stat]uis, de sua pecunia dedit, item [e]o [am]plius o[rna]/mentis [---] et dedicauit [---], hoc opus [quod mater] dedit / [---] ab arca pu[blic]a [HS] XI(undecim milia).
96Datation : iie siècle.
97Fonction :
Prêtresse annuelle.
98Commentaire :
99Une inscription, retrouvée fragmentaire lors de la découverte et aujourd’hui disparue, décrivait l’évergésie d’une prêtresse de la ville. Elle offrit une place qui précédait le temple, assortie de statues et d’autres ornements. Il s’agit de la seule mention d’une prêtrise annuelle dans la péninsule Ibérique.
CELSA, colonia Victrix Iulia (Velilla de Ebro, Saragosse, Aragon)
Postvmia Philippida, voir sous le numéro 577
Chiprana, nomen ignotum (Saragosse, Aragon)
509. Fabia Severa
100CIL, II, 3020 ; ERZ, 16 ; Beltrán Llorís, Homenaje Agud, 1998a, 93 n. 5-6 (HEp, 8, 565b) :
101a : Fabiae L(uci) f(iliae) Seuerae, / dierum XXX.
102b : Fabiae L(uci) f(iliae) Seuerae, / dierum XXV.
103Datation : iie siècle.
104Commentaire :
105La chapelle de la “Virgen de la Consolación” du municipe de Chiprana est construite dans les vestiges et avec les pierres d’un monument funéraire romain520, dont on peut reconstituer la façade nord. Il s’agit d’une construction en opus quadratum de grande taille, décorée de cinq arcs aveugles encadrés par des pilastres. Comme dans le cas de celui de Fabara, l’entablement est surmonté par des frontons triangulaires, qui trouvent place sur l’arc du milieu et sur ceux des angles. La frise portait des inscriptions. Aujourd’hui, il n’en subsiste qu’une, l’épitaphe d’une petite fille, décédée à 30 jours et les traces érodées d’une autre. Selon les érudits qui ont vu le monument à l’époque moderne, cette seconde épitaphe était celle de sa petite sœur, morte à 25 jours et dénommée elle aussi Fabia Severa, ce qui a fait penser à certains chercheurs contemporains qu’il s’agissait de la duplication du même texte funéraire.
106Quoi qu’il en soit, ce monument montre l’énorme richesse d’une famille locale : elle finança une vaste construction pour y enterrer un bébé de seulement 30 jours, qui était, en outre, de sexe féminin. On est donc dans un contexte où l’amour familial est sublimé par un édifice grandiose. Ce tombeau devait s’ériger dans le domaine de la famille, près de leur uilla, sur le territoire d’une cité dont on ignore le nom et l’emplacement du chef-lieu521.
CLVNIA, colonia Sulpicia (Coruña del Conde, Valladolid, Castilla-León)
Avrelia Marcellina, ex [conventv] Clvniense, voir sous le numéro 321
510. Valeria Atta
107ERClu, 29 (HEp, 2, 96) :
108C(aio) Valerio / C(ai) f(ilio) Gal(eria) / Sereno, / Valeria Atta, / amita.
109Datation : iie siècle.
110Commentaire :
111Dans la taberna n° 14 du forum de Clunia a été découvert l’hommage d’une femme, Valeria Atta, à son neveu, C. Valerius C. f. Gal. Serenus. Il s’agit d’une plaque taillée sur la dénommée “piedra de Espejón” qui devait recouvrir le front du dé d’un piedestal. La rédaction du texte, laconique, et le lieu de la découverte font penser que le monument était situé à l’intérieur d’une galerie dynastique de portraits, probablement dans une exèdre semblable à celles de Los Bañales (voir infra, commentaire à Pom(-) Pullatis f. Pulla [596]).
112Comme beaucoup de citoyens romains de la vallée du Douro, et tout particulièrement de la cité de Clunia, les personnages cités dans l’inscription portent le gentilice Valerius/a522. Leurs cognomina montrent, quant à eux, leur origine indigène : Atta est un nom typiquement hispanique et fréquent chez les Celtibères ; Serenus, d’origine latine, est bien attesté parmi les citoyens romains du centre-nord de la péninsule Ibérique523.
COMPLVTVM, municipium (Alcalá de Henares, Comunidad de Madrid)
511. Pompeia Antila
113Abascal & Fernández-Galiano, Museos, 1984, n° 12 (AE, 1985, 606) ; LICS, 148 ; ILMadrid, 28 ; Gómez-Pantoja, Conimbriga, 2001 (HEp, 11, 323 ; AE, 2001, 1238) :
114Pompeiae / Antilae, / matri pien/tissimae, po/ni uolo.
115Datation : iie siècle.
116Commentaire :
117On doit à J. Gómez-Pantoja la nouvelle interprétation d’une inscription découverte à Complutum. La forme du support et le texte permettent d’affirmer qu’il ne s’agit pas d’une épitaphe, comme on l’avait toujours pensé, mais probablement du dé d’un piédestal tripartite probablement honorifique, érigé à Pompeia Antila comme mater pientissima par son fils ou sa fille. La formule finale est au présent, mais elle ne comporte pas de dédicant, ce qui permet de supposer que ce monument appartenait à une série et que le nom de l’auteur était mentionné sur une autre base524, dans le cadre des dispositions funéraires. Les mesures du bloc, particulièrement épais ([95] x 63 x 110), permettent à l’auteur de proposer que la statue de cette femme était assise. L’hypothèse est tout à fait vraisemblable et séduisante, mais cela serait, pour le moment, le seul exemple hispanique d’une telle configuration.
118Il s’agit de l‘unique attestation du gentilice Pompeius/a à Complutum. Le surnom Antila trouve un seul parallèle, découvert lui aussi dans cette cité de la Citérieure : Terentia Antila525. Selon A. U. Stylow526, il s’agirait d’une variante graphique du cognomen Antulla, elle-même graphie plus que mauvaise du grec Anthylla.
DERTOSA, municipium (Tortosa, Tarragone, Catalogne)
512. Porcia placida
1191. EE, IX, 387 ; CIL, II2/14, 1, 793 :
120L(ucio) Munnio / L(ucii) f(ilio) Gal(eria) / Placido, / IIuir(o), flamini / Rom(ae) et Aug(usti), / ex testam(ento) / Porciae / Placidae.
1212. CIL, II2/14, 1, 792 :
122L(ucio) Munnio L(uci) f(ilio) / Gal(eria) Placido, / IIuir(o), flamini / Rom(ae) et Aug(usti), / L(ucius) Munnius / Placidus, ex / test(amento) patris.
123Datation : iie siècle.
124Liens familiaux :
Problablement épouse de L. Munnius L. f. Gal. Placidus, duumvir et flamine de Rome et Auguste527.
Peut-être mère de L. Munnius Placidus, fils du précédent528.
125Commentaire :
126Porcia Placida fit construire par testament un piédestal tripartite (seul le dé subsiste) pour le magistrat L. Munnius L. f. Gal. Placidus, peut-être son époux. Il se trouve qu’un autre piédestal fut érigé en l’honneur de ce personnage par son fils homonyme, suivant les volontés testamentaires de son père. Il s’agirait d’une série de statues dédiées au même personnage à différents moments.
DIANIVM, municipium (Denia, Alicante, Comunidad Valenciana)
513. Aemilia Scintilla
-518. Terentia Doryphoris
1271. CIL, II, 3970 (ILER, 4742) ; IRILADT, 143 (HEp, 1, 57) :
128Terent(iae) Do/ryphoridi Sex(ti) / filiae, Aemilia / Scintilla, fil(iae) / pientissimae, / et Sex(tus) Teren/tius Lemnae/us, sorori.
1292. CIL, II, 3597 (ILER, 1680) ; IRILADT, 170 (HEp, 1, 63) :
130Sex(to) Terentio / Lemnaeo, hon/ore functo / seuiratus, / Sex(tus) Terentius / Lemnaeus, fi/lius, et Ae/mil(ia) Scintil/la, marito / dignissim[o].
131Datation : iie siècle.
132Liens familiaux :
Aemilia Scintilla [513] est l’épouse de Sex. Terentius Lemnaeus.
Sex. Terentius Lemnaeus, sévir, et Terentia Doryphoris Sex. f. [518] sont les enfants d’Aemilia Scintilla [513] et de Sex. Terentius Lemmaeus.
133Commentaire :
134Avec son fils, Sex. Terentius Lemnaeus, Aemilia Scintilla érigea une statue sur piédestal tripartite à sa fille, Terentia Doryphoris Sex. f. et à son mari, le sévir Sex. Terentius Lemnaeus. Il en subsiste les deux dés moulurés. Celui de la statue du mari est un peu mutilé. La série honorifique fut probablement élévée post mortem, car la fille est dénommée pientissima et le mari dignissimus. Les deux monuments furent réalisés en même temps et devaient appartenir à la même série, car leurs dimensions et leur paléographie sont semblables. Ils semblent avoir fait partie de la décoration du forum de la cité. Cependant, le dé du piédestal du sévir a été découvert à Ondara, autre témoignage du phénomène des pierres errantes529.
135Il s’agit des seules attestations à Dianium, du gentilice Terentius/a fréquent par ailleurs dans les cités de la côte méditerranéenne530. Le sévir porte un cognomen d’origine grecque531, car il est probablement né esclave. À la différence de sa fille, Aemilia Scintilla n’a pas de filiation, ce qui permet de penser qu’elle était aussi, comme son mari, une affranchie. Leur fille, déjà libre, Terentia Doryphoris, porte également un surnom d’origine grecque532.
514. Aemilia L. f. Severina
136CIL, II, 3582 (ILER, 1405) ; IRILADT, 127 :
137[--- Cor]nelio / Q(uinti) filio / Gal(eria) Placido, / omnibus / honoribus / in re p(ublica) sua / functo, / Aemilia L(ucii) fil(io) / Seuerina, / marito.
138Datation : seconde moitié du iie siècle.
139Liens familiaux :
Épouse de [. Cor]nelius Q. f. Gal. Placidus, magistrat de la cité533.
140Commentaire :
141Aemilia L. f. Severina fit ériger pour son mari, le magistrat [. Cor]nelius Placidus, une statue sur piédestal tripartite, dont le dé mouluré a aujourd’hui disparu.
142Les Aemilii sont relativement bien attestés à Dianium : outre Aemilia Scintilla [513], il faut mentionner Q. Aemilius [---], honoré d’une statue sur piédestal534 et C. Aemilius Mansillus, décédé au ier siècle535.
515. Calpvrnia Marcella
143CIL, II, 3590 (ILER, 4427) ; IRILADT, 126 (HEp, 9, 20) :
144Calpurniae / Marcellae, / M(arcus) Semproni/us [Fi ?]dus, / uxori opti/mae et di/gnissimae.
145Datation : iie siècle, plutôt dans sa seconde moitié.
146Liens familiaux :
Épouse de M. Sempronius [Fi ?]dus.
147Commentaire :
148M. Sempronius [Fi ?]dus dédia à son épouse, Calpurnia Marcella, une statue sur piédestal probablement tripartite (il subsiste à Denia le dé mouluré fragmenté) vraisemblablement à titre posthume étant donnée la mention uxor optima et dignissima.
149Il n’y a pas d’autres Calpurnii dans l’épigraphie de Dianium ; ils sont cependant fréquents à Valentia et à Sagonte536. En revanche, les Sempronii sont bien attestés dans cette cité : les exemples sont présentés dans la notice de Sempronia Marina [517].
516. Pompeia L. f. [---]
150CIL, II, 3606 (ILER, 6410 ; HEp, 5, 797) ; IRILADT, 191 (HEp, 9, 570) :
151D(is) M(anibus) s(acrum), / [.] Minicius M(arci) fil(io) / Gal(eria) Mar/cellus, [---] decu/rio, omnibus ho/noribus in re pu/blica sua functus, / an(norum) X[---], h(ic) s(itus) e(st) ; / Pom(peia) L(ucii) fil(ia) [---], mater, / indulgentissimo / filio, sibi et suis.
152Datation : iie ou début du iiie siècle.
153Liens familiaux :
Mère de [.] Minicius M. f. Gal. Marcellus, décurion ayant exercé toutes les magistratures dans sa cité537.
154Commentaire :
155Pompeia L. f. [---] fit graver l’épitaphe de [.] Minicius Marcellus, son fils, décurion et magistrat indulgentissimus. L’inscription, aujourd’hui disparue, a été trouvée à La Font d’En Carros, où pouvait être située leur uilla, sur le territoire de Dianium.
156Les Minicii ne sont pas très fréquents ici538. Les Pompeii, la plupart affranchis, sont connus par deux monuments funéraires du iie siècle539.
517. Sempronia Marina
157CIL, II, 3598 (ILER, 1407) ; IRILADT, 169 :
158Q(uinto) Sempronio / Q(uinti) f(ilio) G[al(eria)] / Valeriano, / Sempronii / Valerianus / et Marina / fil(io) dulcissimo, / ex decreto / ordinis, / honore contenti, / impemsam / statuae / remiserunt.
159Datation : iie siècle.
160Liens familiaux :
Épouse de Q. Sempronius Valerianus.
Mère de Q. Sempronius Q. f. Gal(eria) Valerianus.
161Commentaire :
162Sempronia Marina et son mari Q. Sempronius Valerianus remboursèrent la dépense de la statue de leur fils, homonyme du père, sur piédestal tripartite dont le dé a aujourd’hui disparu. La pierre était à Ondara, une localité proche de Dianium, d’où l’on a rapporté plusieurs blocs de l’ancienne cité romaine en vue de leur réutilisation dans des bâtiments modernes.
163La famille des Sempronii, divisée en plusieurs branches, est la plus connue de cette cité. En faisaient partie Sempronia L. f. Campana540, décédée au ier siècle, ainsi que le décurion Q. Sempronius Q. f. Gal. Taurus541. L. Sempronius Enipeus, probablement affranchi, érigea l’hommage du magistrat et chevalier T. Iunius T. f. Gal. Severus542.
518. Terentia Doryphoris, voir sous Aemilia Scintilla [513]
EBVSVS, municipium Flauium (Ibiza, Baléares)
519. [Ae]milia C. f. Restitvta
1641. CIL, II, 3659 ; CIB, 176 (ILER, 364) ; EREB, 1 (HEp, 2, 45 ; HEp, 4, 192) :
165[--- Iu]n[oni] / [Re]ginae, / L(ucius) Oculatius / Quir(ina) Rectus / et [Ae]milia C(aii) f(ilia) / Restituta, uxor, / et L(ucius) Oculatius / Quir(ina) Rectus, f(ilius), cum / suis, d(e) s(uo) p(osuerunt).
1662. Juan Castelló, Sylloge Barcinonensis, 1994, 201-203 (AE, 1994, 1071 ; HEp, 6, 150) :
167[--- / L(ucius) Oculatius / Quir(ina) Rectus / et Aemilia C(aii) f(ilia) / Restituta, uxor, / et L(ucius) Oc]ulatius / [Quir(ina)] Rectus, f(ilius), / [cum s]uis, d(e) s(uo) p(osuerunt).
1683. CIL, II, 3662 ; CIB, 179 ; EREB, 4 :
169L(ucio) Oculatio / L(ucii) f(ilio) Quir(ina) / Recto, / aedili, IIuir(o), / flamini, / L(ucius) Oculatius / L(ucii) f(ilius) Quir(ina) Rectus, f(ilius), / patri indulgentis/simo posuit.
170Datation : seconde moitié du iie siècle.
171Liens familiaux :
Épouse de L. Oculatius Quir. Rectus, édile, flamen et duumvir543.
Mère de L. Oculatius Quir. Rectus, filius.
172Commentaire :
173Aemilia C. f. Restituta épousa un notable local, L. Oculatius L. f. Quir. Rectus, magistrat de la cité. Ils eurent un fils, homonyme du père. Dans le but probable de favoriser la carrière de leur filius, le couple et son fils ornèrent la cité d’une série de statues sur piédestal de plusieurs divinités, série dont subsistent un piédestal complet et une partie d’un autre. Vraisemblablement à la mort du père, L. Oculatius Quir. Rectus filius lui érigea un hommage, dont il reste le piédestal monolithique tripartite.
174Les L. Oculatii étaient membres de l’aristocratie locale, naturalisés grâce aux bienfaits du droit latin. Leur nomen est rare, car il s’agit, à l’origine, d’un surnom544 : en dehors de l’Italie, où il n’est pas très répandu545 et d’un exemple africain546, il n’est attesté comme gentilice que dans la péninsule Ibérique547, et dans des cités de droit latin, comme Ebusus548. Un membre de cette famille, L. Oculatius Rusticus, sacerdos A(e)sculepi Ebusitani, est allé visiter la grotte dite de la Griega (Ségovie) avec son collègue Annius Crescens549. En revanche, on ne connaît pas d’autres Aemilii à Ebusus.
EDETA, municipium (Liria, Valence, Comunidad Valenciana)
520. Fvlvia Zosimè
175Alföldy, Chiron, 1985, 91-109 (AE, 1985, 622) ; CIL, II2/14, 1, 131 ; IRET, 10 (AE, 1988, 830) ; IRET2, 14 :
176L(ucio) Cornelio L(ucii) f(ilio) / Gal(eria) Potito, / honor(e) aedil(icio) / functo, qui p(rimus) p(ilus) / in bello / Maurico periit, L(ucius) Cor(nelius) / Valerianus et Ful(uia) / Zosime, fil(io) piissimo.
177Datation : seconde moitié du iie siècle, probablement après 171.
178Liens familiaux :
Épouse de L. Cornelius Valerianus.
Mère de L. Cornelius L. f. Gal. Potitus, édile550 et primipile, décédé dans la guerre contre les Maures.
179Commentaire :
180Avec son époux, L. Cornelius Valerianus, Fulvia Zosimè érigea une statue sur piédestal tripartite, dont il subsiste le dé parallélépipédique rectangulaire, pour leur fils disparu, L. Cornelius L. f. Gal. Potitus. L’inscription spécifie qu’il agissait d’un hommage honorifique post mortem, car Potitus était décédé. Le père, L. Cornelius Valerianus était un notable local. Le gentilice Cornelius est le plus fréquent dans la cité d’Edeta551. Il est porté par le sénateur M. Cornelius M. f. Gal. Nigrinus Curiatus Maternus552, consul suffect en 78, né ici vers 40 p.C. L. Cornelius Valerianus pourrait être le descendant d’un affranchi du sénateur. Il épousa une femme, Fulvia Zosimè, au cognomen d’origine grecque553, probablement affranchie ou fille d’affranchie. Les Fulvii, fréquents à Saetabis, sont aussi attestés à Edeta dans une épitaphe du ier siècle : leurs cognomina grecs témoignent de leur condition d’affranchis554. Leur fils, L. Cornelius Potitus, put intégrer l’ordo des décurions et être élu édile, avant de partir à l’armée comme centurion. De sa belle carrière, seul son dernier poste, celui de primipile nous est connu. Pour ces parents, le nom de son unité n’était pas important : ils voulaient honorer publiquement leur fils mort au combat comme il se devait, devant leurs concitoyens, en leur montrant ainsi sa réussite et en respectant sa mémoire.
181Mais ce choix épigraphique a provoqué une grande controverse dans la bibliographie actuelle sur l’identification du conflit, bellum Mauricum, qui causa la mort de Potitus. Nous en retiendrons deux avis fortement opposés. Le premier est celui de G. Alföldy555. Selon lui, L. Cornelius Potitus était primipile de la VIIe légion et avait défendu la péninsule Ibérique de la première attaque des Mauri qui eut lieu en 171 p.C. Cette opinion est suivie par la plupart des chercheurs actuels. Elle part de la chronologie de l’inscription, vraisemblablement de la seconde moitié du iie siècle, de la mention bellum et de sa signification556. Le second avis est celui de P. Le Roux557 : selon lui, L. Cornelius Potitus mourut dans un conflit contre les Mauri, mais sur leur territoire, en Afrique du Nord, peut-être à l’époque d’Antonin le Pieux558. Cette opinion émane, d’une part, de l’adjectif Mauricum qui, à la différence de Maurorum, ferait allusion à l’espace géographique où se déroula le conflit, d’autre part, du fait que les centurions de la VIIe légion étaient rarement originaires de la péninsule Ibérique : Potitus aurait servi dans la légion d’Afrique, la IIIe légion. La question est toujours ouverte, car si les arguments de P. Le Roux restent d’actualité, la datation de l’inscription ne peut aller en deçà du milieu du iie siècle559. En outre, la documentation des conflits contre les Mauri dans la péninsule Ibérique ou en Afrique montre la fragilité de nos sources. Si les deux attaques Maures en Bétique sont bien identifiées et datées en 171 et en 177560, les doutes persistent sur le nombre et le type des conflits sur le territoire des Mauri, souvent connus de manière indirecte. Potitus aurait pu mourir dans l’un d’entre eux, peut-être sous Commode561.
521. Ivnia Apronia
182CIL, II, 6014 (ILER, 6029) ; CIL, II2/14, 1, 134 ; IRET, 12 ; IRET2, 15 :
183L(ucio) Iunio Iusti fil(io) / Gal(eria) Seuero, II(uiro) / bis, flam(ini) bis Iun(ia) / Apronia, patro/no et marito, / et Iun(io) Crescenti/o, lib(erto) dignissimo.
184Datation : fin du iie siècle.
185Liens familiaux :
Épouse et affranchie de L. Iunius Iusti fil. Gal. Severus, duumvir deux fois et flamine à deux reprises562.
186Commentaire :
187Il s’agit d’un exemple de promotion sociale d’une affranchie qui parvient à épouser son patron563. Iunia Apronia érigea pour son patronus et maritus, L. Iunius Iusti fil. Gal. Severus, un monument aujourd’hui disparu. Selon nous, il ne s’agissait pas d’un piédestal honorifique, ainsi que l’affirment certains auteurs, car elle ajouta dans le texte, au datif, la nomenclature d’un de ses affranchis, qu’elle qualifie de dignissimus. Il semble donc s’agir plutôt d’une épitaphe.
188Les Iunii, rares à Edeta, étaient fréquents dans la cité voisine de Saetabis.
522. Licinia L. f. Celerina
189CIL, II, 3790 (ILER, 6030) ; CIL, II2/14, 1, 135 ; IRET, 39 ; IRET2, 52 :
190a : [L]iciniae / L(ucii) f(iliae) / Celerinae.
191b : L(ucio) Caecilio L(ucii) f(ilio) / Gal(eria) Cassiano, / omnibus honori/bus hic functo, Lic(inia) / Celerina, marito, / ex testamento L(uci) Cae/cili Crassi Cassiani fili(i).
192Datation : seconde moitié du iie siècle.
193Liens familiaux :
Épouse de L. Caecilius L. f. Gal. Cassianus, qui avait exercé toutes les magistratures dans leur cité564.
Mère de L. Caecilius Crassus.
194Commentaire :
195Licinia Celerina offrit un monument à son époux, L. Caecilius L. f. Gal. Cassianus, probablement disparu ; le motif en était une disposition testamentaire de leur fils, L. Caecilius Crassus. Malgré l’opinion de certains auteurs565, nous ne pensons pas qu’il s’agisse d’une épitaphe, mais plutôt d’une inscription honorifique posthume par disposition testamentaire, comme l’on en connaît par ailleurs. La dédicante fit ériger sa propre effigie, créant ainsi une galerie de portraits.
196Les Licinii étaient bien connus à Edeta566. Si la plupart était des affranchis567, on conserve le fragment d’un hommage à [. Li]cinius [.] f. Gal. [---]inus568, notable contemporain et peut-être apparenté à Licinia L. f. Celerina. Les Caecilii (surtout les L. Caecilii et les Q. Caecilii569) étaient également bien représentés. Ils étaient pour la plupart ingénus, sauf peut-être L. Caecilius Nicander, qui épousa précisément une affranchie de la gens Licinia, nommée Licinia Venusta570.
523. Postvmia C. f. Aprvlla
197CIL, II, 3782 (ILER, 5523) ; CIL, II2/14, 1, 110 ; IRET, 82 (HEp, 7, 1020) ; IRET2, 113 (HEp, 7, 1020) :
198D(is) M(anibus), / Postumiae C(aii) f(iliae) Aprullae, / flaminicae Saetab(itanorum) Aug(ustanorum), / annor(um) XVIIII, / C(aius) Postumius Successus, / filiae piissimae / et sibi.
199Datation : milieu du iie siècle.
200Fonction :
Flaminique de Saetabis.
201Liens familiaux :
Fille de C. Postumius Successus.
202Commentaire :
203C. Postumius Successus fit graver l’épitaphe de sa fille, Postumia C. f. Aprulla : on conserve le bloc architectural décoré qui devait être placé au-dessus de la porte du monument funéraire571, situé probablement à côté de leur uilla. Le problème est que celle-ci, localisée dans la localité de Riba-Roja, entre Valentia et Edeta, appartenait probablement au territoire d’Edeta et non à celui de Saetabis, où Postumia Aprulla fut flaminique. D’ailleurs, c’est dans la cité d’Edeta que l’on trouve des parallèles au gentilice Postumius572, et non à Saetabis. Une explication pourrait se trouver dans le mariage de Postumia Aprulla, originaire d’Edeta, avec un notable de Saetabis573.
524. Sertoria festa
204CIL, II, 3786 ; EE, IX, 139 (ILER, 2077) ; CIL, II2/14, 1, 121 ; IRET, 1 ; IRET2, 1 :
205Templum Nympharum / Q(uintus) Sert(orius) Euporistus / Sertorianus et Sert(oria) / Festa, uxor, a solo / ita uti exculptum / est in honorem Edetanor(um) / et patronorum suorum, / s(ua) p(ecunia) fecerunt.
206Datation : fin du ier ou iie siècle.
207Liens familiaux :
Épouse de Q. Sertorius Euporitus Sertorianus.
208Commentaire :
209Avec son époux, Sertoria Festa offrit à la cité d’Edeta un temple des Nymphes. Il en subsiste la plaque épigraphique qui, fixée au monument disparu, relatait l’évergésie. Il ne s’agissait pas d’une restauration, mais d’une construction a solo.
210Les époux avaient le même gentilice, attesté surtout dans les cités du Levant espagnol, notamment à Valence (voir infra Sertoria Maxima [610])574. Étant donné l’origine grecque d’Euporistus575, on peut imaginer qu’il s’agissait d’un couple d’affranchis.
EMPORIAE, municipium (La Escala, Gérone, Catalogne)
525. Cornelia [P]roc[vla]
211EE, IX, 403 ; IRC, III, 36 ; IRC, V, 85 (HEp, 4, 405) :
212[--- testa]mento Cornelia[e P]roc[ulae, / ex rel]ictis HS n(ummis) XL (quadriginta milia) et ad[iectis] / HS n(ummis) V (quinque milia) [C]CCCXCV, [de suo, / aedem] consum[mauit ---
l]ib(ertus).
213Datation : ier siècle.
214Commentaire :
215Cornelia [P]roc[ula] légua quarante mille sesterces pour construire un temple, comme le rappelle la plaque moulurée en marbre, fragmentée, qui surmontait l’entrée de cette construction576. Comme elle était probablement veuve, c’est son affranchi et sûrement héritier qui accomplit la disposition testamentaire de sa patronne, en ajoutant 5 495 sesterces.
216La famille des Cornelii est la mieux représentée d’Emporiae577. Outre [. C]ornelius [. f.] Gal. Volte[ian]us, honoré par sa mère Q(uintia ou –inctia) Fru[cta] [527], on connaît deux magistrats du iie siècle qui porte ce nomen : M’ Cornelius M’ f. Gal. Saturninus578 et M. Cornelius M. f. Gal. Saturninus579.
526. Porcia M. f. Severa, Gervndensis
217CIL, II, 4626 ; IRC, III, 37 :
218[---] / Porcia M(arci) f(ilia) Seuera, / Gerundensis, refecit, a(uri) VI a(rgenti) IX.
219Datation : ier siècle.
220Commentaire :
221Une inscription disparue, découverte à Emporiae, mentionne la réfection d’une statue avec six livres d’or et neuf d’argent, par Porcia M. f. Severa, dont on spécifie qu’elle était originaire de Gerunda. Le texte conservé semble n’être que la fin d’un autre, plus long, qui exposerait la nature du monument que Porcia Severa se chargea de restaurer.
222L’absence d’épigraphie à Gerunda ne permet pas d’établir de parallèles onomastiques.
527. Q(vintia ou –inctia) Frv[cta]
223CIL, II, 6189 ; IRC, III, 51 (HEp, 4, 411) :
224[--- C]ornelio / [--- f.] Gal(eria) Volte/[ian]o, ex testa/[men]to Q(uintiae) Fru/[ctae] matris /---.
225Datation : fin du ier ou iie siècle.
226Liens familiaux :
Mère de [. C]ornelius [. f.] Gal. Volte[ian]us.
227Commentaire :
228Q(uintia ou –inctia) Fru[cta] demanda par testament l’érection d’une statue sur piédestal tripartite (il en subsiste le dé parallélépipédique mouluré trouvé sur le forum580) pour son fils, [. C]ornelius Volte[ian]us. Il faisait partie de la famille la plus connue de la cité : voir la notice de Cornelia [P]roc[ula] [525].
528. Rosia
229EE, IX, 399 ; IRC, III, 46 :
230L(ucio) Rosio L(ucii) f(ilio) Ser(gia) / Rufo, aed(ili), IIuir(o), q(uaestori), / L(ucio) Rosio, patri, / Rosiae, matri.
231Datation : avant Claude.
232Liens familiaux :
Épouse de L. Rosius.
Mère de L. Rosius L. f. Ser. Rufus, édile, duumvir, questeur581.
233Commentaire :
234L. Rosius et Rosia firent graver sur une plaque de marbre une inscription pour leur fils, L. Rosius L. f. Ser. Rufus, magistrat de la cité. Ils ajoutèrent leur nom. L’absence de formules rend difficile l’interprétation du texte (d’ailleurs, IRC ne le fait pas) et, avec lui, du support. Étant donné que les noms de trois personnages sont inscrits au datif, on suppose qu’il s’agit d’une plaque fixée à la façade du monument funéraire qui leur est destiné.
235Le gentilice Rosius/a, partagé par les époux, rarissime dans les provinces occidentales582, et la tribu Sergia permettent de suggérer qu’il s’agissait des descendants des émigrants italiens.
529. V[aleria]
236IRC, III, 47 :
237C(aio) [Vale]rio L(ucii) f(ilio) / [a]ed(ili), IIuir(o), q(uaestori), / [L(ucio)] Valer[io, patri], / V[aleria]e, m[atri], / ex t[estam]ent[o].
238Datation : avant Claude.
239Liens familiaux :
Épouse de L. Valerius.
Mère de C. [Vale]r[i]us L. f., édile, duumvir, questeur.
240Commentaire :
241Comme dans le cas précédent de Rosia [528], un couple, L. Valerius et Valeria, fit graver une inscription sur une plaque de marbre pour leur fils, magistrat de la cité. Leurs nomina, sans cognomen, furent inscrits aussi au datif. Perdu, le support était probablement une plaque qui faisait partie d’un monument funéraire.
242Comme les Rosii, les époux ont le même gentilice : il est possible d’y voir une attestation de l’endogamie locale, mais vu la date ancienne du monument, une accession conjointe du couple à la citoyenneté est tout à fait possible.
EGARA, municipium Flauium (Tarrasa, Barcelone, Catalogne)
530. Grania Anthvsa
243CIL, II, 4495 ; IRC, I, 69 :
244Q(uinto) Granio / Q(uinti) fil(io) Gal(eria) / Optato, IIuir(o) / Egara, tribuno / militum, / Grania / Anthusa, / marito / optimo ; / l(oco) d(ato) d(ecreto) d(ecurionum).
245Datation : milieu du iie siècle.
246Bibliographie :
Álvarez, ME, 345.
247Liens familiaux :
Épouse (et probablement affranchie) de Q. Granius Q. fil. Gal. Optatus, duumvir583 et tribun militaire584.
248Commentaire :
249Grania Anthusa érigea à son maritus optimus, Q. Granius Q. fil. Gal. Optatus, une statue sur piédestal tripartite, dont subsiste le dé mouluré. Exposé dans un espace public de la cité, le support épigraphique porte la mention l(oco) d(ato) d(ecreto) d(ecurionum). Le fait que Grania Anthusa ait le même gentilice que son mari, ainsi qu’un cognomen d’origine grecque585, laisse à penser qu’elle était l’affranchie de celui-ci, cas semblable à celui Acilia Plecusa à Singilia Barba [199]. Les Granii sont attestés dans les cités importantes de la côte méditerranéenne hispanique, ce qui permet de les associer, à l’origine, à l’émigration italienne586.
Fabara, nomen ignotum (Saragosse, Aragon)
531. Domitia Severa
250CIL, II, 5851 ; ERZ, 20 ; Beltrán, Caesaraugusta, 1998b (AE, 2000, 777 ; HEp, 8, 566) :
251a : D(is) M(anibus) / L(uci) Aemili Lupi.
252b : L(uci) Aemili Lupi, an(norum) XIII, / L(ucius) Aem(ilius) Pricus, pater, et Dom(itia) Seuera, mat(er), f(ecerunt).
253Datation : iie siècle.
254Liens familiaux :
Épouse de L. Aemilius Priscus.
Mère de L. Aemilius Lupus.
255Commentaire :
256Avec son époux, Domitia Severa fit constuire le monument funéraire de leur fils, L. Aemilius Lupus, vraisemblablement décédé à l’âge de 13 ans. Il s’agit d’une construction en opus quadratum, en forme de temple in antis, à petit pronaos tétrastyle parfaitement conservé587. Il mesure 6,85 x 5,94 m. Après le pronaos, on accède à la cella, où se trouve l’escalier qui descendait à la chambre funéraire souterraine ou conditorium. La cella et le conditorium sont couverts par une voûte en plein cintre. Les quatre colonnes de la façade et les pilastres des trois autres murs extérieurs sont d’ordre toscan.
257Les lettres de bronze doré de l’inscription ont disparu, mais le monument porte encore les mortaises des pernoi qui les fixaient. C’est à partir de ces traces que certains auteurs ont essayé de reconstituer le texte du fronton et le texte de la frise, dont l’interprétation reste hypothétique : si la dernière interprétation, celle de F. Beltrán, est correcte, le nom du défunt suivait la consécration aux D. M. sur le fronton. L’inscription de la frise présentait à nouveau la dénomination de l’enfant disparu, mais aussi les noms de ses parents. Le monument funéraire était sans aucun doute érigé sur le domaine agricole de la famille, près de leur uilla, aussi riche que la sépulture de l’enfant disparu. On ignore à quelle cité appartenait le territoire et de quelle cité était originaire Domitia Severa.
GERVNDA, municipium (Gérone, Catalogne)
532. Ivlia C. f. Marcia
258CIL, II, 4622 (ILER, 5533) ; IRC, III, 3 :
259L(ucio) Plotio L(ucii) f(ilio) Gal(eria) / Asprenati, aed(ili), / IIuiro, flamini, / tribuno leg(ionis) III / Gallicae, / Iulia C(aii) f(ilia) Marcia, / marito indulgentissimo.
260Datation : seconde moitié du iie siècle.
261Bibliographie :
Álvarez, ME, 383.
262Liens familiaux :
Épouse de L. Plotius L. f. Gal. Asprenas, magistrat local588 et tribun de la légion IIIa Gallica589.
263Commentaire :
264Iulia C. f. Marcia érigea pour son mari, L. Plotius L. f. Gal. Asprenas, magistrat local et chevalier, une statue sur un piédestal tripartite, dont il subsiste le dé. L’absence de formules funéraires permet de suggérer qu’il s’agit d’une inscription honorifique. Le texte présente le qualificatif indulgentissimus attribué à l’époux honoré, probablement parce qu’il était décédé.
265Si les anthroponymes de Iulia C. f. Marcia sont fréquents dans la péninsule Ibérique, ce n’est pas le cas de ceux de son époux : Plotius/a est un gentilice fréquent en Italie, mais relativement absent de l’épigraphie hispanique590. Uni au cognomen Asprenas, rarissime et associé avec certaines familles aristocratiques italiennes591, il permet de lier L. Plotius L. f. Gal. Asprenas avec l’émigration italienne sur les côtes de la Citérieure à la fin de la République.
Porcia M. f. Severa, Gervndensis, voir sous le numéro 526
IESSO, municipium (Guissona, Lérida, Catalogne)
533. (Caecilia M. lib.) Tychè
266Pita, Ilerda, 1954, 204 (HAE, 996, 2229, 2602 ; ILER, 5248) ; ERL, 53 ; IRC, II, 75 :
267M(arco) Caecilio / M(arci) Caecili / Arguti f(ilio) Gal(eria) / Probo, / Tyche, lib(erta), / d(e) s(uo) f(aciendum) c(urauit).
268Datation : iie siècle.
269Commentaire :
270Tychè érigea à ses frais, pour son patron, une statue dont il subsiste le dé du piédestal tripartite. Elle n’y inscrivit que son cognomen, d’origine grecque592, car toute la place du texte est prise par la dénomination du notable honoré, M. Caecilius Gal. Probus, dont on indiqua même, dans la filiation, les tria nomina du père, M. Caecilius Argutus.
271Les Caecilii sont connus par ailleurs dans la cité593.
ILERDA, municipium (Lérida, Catalogne)
Atilia L. f. Valeriana, voir sous le numéro 320
Baebia Vrsina, Ilerdensis, voir sous le numéro 324
534. Licinia L. f. Nigrina
272ERL, 32 (AE, 1972, 315) ; IRC, II, 11 :
273M(arco) Cornelio / L(ucii) f(ilio) Gal(eria) Arriano, / aed(ili), IIuiro, flam(ini) Aug(ustorum), / Licinia L(ucii) f(ilia) Nigrina, / marito optimo / et carissimo.
274Datation : seconde moitié du iie siècle.
275Liens familiaux :
Épouse de M. Cornelius L. f. Gal. Arrianus, édile, duumvir, flamine des empereurs594.
276Commentaire :
277Licinia L. f. Nigrina érigea pour son mari, le magistrat M. Cornelius L. f. Gal. Arrianus, un monument aujourd’hui disparu. L’absence de formules funéraires et la description du support comme un bloc laissent penser qu’il s’agissait d’une inscription honorifique sur piédestal tripartite, dont on aurait trouvé une partie du dé en calcaire. Le texte présente les qualificatifs optimus et carissimus, ce qui laisse imaginer le décès de la personne honorée.
278Le cognomen Nigrina permet de supposer l’existence de liens de parenté entre Porcia P. f. Nigrina [536] et Licinia Nigrina : l’époux de Porcia Nigrina était un Licinius595. La filiation empêche de penser que Licinia L. f. Nigrina était leur fille. En revanche, elle pourrait être leur petite-fille.
535. Marcia Tempestiva
-537. Sempronia Tempestiva
2791. Fita, Ilerda, 1953 (AE, 1957, 312) ; ERL, 5 ; IRC, II, 3 :
280C(aio) Marcio / Gal(eria) Masc(u)lo, / aed(ili), IIuir(o), / flam(ini), / Marcia / Tempestiua, / mater.
2812. ERL, 6 ; IRC, II, 6 :
282Semproniae / Tempestiuae, / Marcia / Tempestiua, / mater.
2833. CIL, II, 3012 ; ERL, 13 ; IRC, II, 7 :
284Marciae / Tempestiuae, / ---.
285Datation : iie siècle.
286Liens familiaux de Marcia Tempestiva :
Mère de G. Marcius Gal. Masc(u)lus, édile, duumvir, flamine.
Mère de Sempronia Tempestiva [537].
287Liens familiaux de Sempronia Tempestiva :
Fille de Marcia Tempestiva [535].
Demi-sœur de G. Marcius Gal. Masc(u)lus, édile, duumvir, flamine.
288Commentaire :
289Trois documents épigraphiques concernent Marcia Tempestiva : les hommages qu’elle dédia à son fils, G. Marcius Masc(u)lus, magistrat de la cité, à sa fille, Sempronia Tempestiva et, enfin, son propre hommage, fragmenté. On en possède les trois dés des piédestaux tripartites. Une galerie de portraits était donc disposée dans un espace public d’Ilerda.
290Les enfants de Marcia Tempestiva étaient nés de deux lits différents. Sa fille, Sempronia Tempestiva, reçut le cognomen de la mère, que les auteurs des IRC considèrent comme de tradition indigène596. La mère et le fils avaient le même nomen, peut-être parce que Marcia Tempestiva avait tout d’abord épousé l’un de ses cousins. À la mort de son premier mari, elle se maria en secondes noces avec un certain Sempronius, mais les parallèles manquent dans l’épigraphie d’Ilerda pour déterminer la position de ce personnage. Son fils, G. Marcius Gal. Marc(u)lus, réussit à exercer les magistratures locales. Les C. Marcii se trouvaient surtout en Bétique597.
536. Porcia P. f. Nigrina
291CIL, II, 3010 et p. 408, 940 ; ERL, 1 ; IRC, II, 2 :
292C(aio) Licinio / C(aii) f(ilio) Gal(eria) / Saturnino, / aed(ili), IIuir(o), / flam(ini), / Porcia P(ublii) f(ilia) Nigrina, / uxor.
293Datation : milieu du iie siècle.
294Liens familiaux :
Épouse de C. Licinius C. f. Gal. Saturninus, édile, duumvir et flamine598.
295Commentaire :
296Porcia P. f. Nigrina érigea à son mari une statue, dont il subsiste le dé du piédestal tripartite. Elle avait le même cognomen que Licinia L. f. Nigrina [534], qui pourrait être sa petite-fille. Les Porcii sont fréquents à Aeso, d’où Porcia P. f. Nigrina serait originaire599.
537. Sempronia Tempestiva, voir sous Marcia Tempestiva [535]
ILVGO (Santisteban del Puerto y Castellar de Santisteban, Jaén, Andalousie)
538. Annia L. f. Victorina
2971. CIL, II, 3240 et p. 949 ; EE, IX, p. 125 (D. 5764 ; ILER, 2039) ; CILA Ja, 245 :
298Annia L(ucii) f(ilia) Victorina ob / memoriam M(arci) Fului Mo/derati, mariti, et M(arci) Fului / Victorini, f(ilii), aquam, sua om/ni inpensa, perduxsit, fac/tis pontibus et fistulis et / lacu[bu]s cum suis orna/mentis, dato epulo, / dedicauit.
2992. CIL, II, 3241 ; CILA Se, 246 :
300M(arco) Fuluio M(arci) f(ilio) / Gal(eria) Victori[no], [---] exornauit, inpen/sa sua et d(edicauit).
301Datation : iie siècle.
302Liens familiaux :
Épouse de M. Fulvius Moderatus.
Mère de M. Fulvius M. f. Gal. Victorinus.
303Commentaire :
304En mémoire de son mari, M. Fulvius Moderatus, et de son fils, M. Fulvius Victorinus, Annia Victorina apporta l’eau à la cité. C’est pourquoi elle réalisa les ouvrages nécessaires (ponts et tuyaux) et fit construire des fontaines décorées, disséminées dans la ville. La plaque épigraphe conservée pourrait appartenir à l’un de ces lacus cum suis ornamentis.
305On connaît par ailleurs un hommage à son fils, M. Fulvius Victorinus. En dépit de son état fragmentaire, il semble possible qu’il s’agisse d’un monument érigé aussi par Annia Victorina la mère, à la mémoire de son fils, déjà associée à la donation précédente.
ILVRO, municipium (Mataró, Barcelone, Catalogne)
Qvintia C. f. Severa, voir sous le numéro 481
Jérica, nomen ignotum (Castellón, Région de Valence, Espagne)
539. Fabia Attica
306CIL, II, 4009 (ILER, 1707) ; Alföldy, ZPE, 1984b, 222 n. 10 (HEp, 1, 238) ; ILAP, 29 ; CIL, II2/14, 1, 262 ; IRAPELT, 46 :
307P(ublio) Domitio Sabino / [e]t Fabiae Atticae / statuas posuit.
308Datation : fin du ier s. p.C.
309Liens familiaux :
Probablement épouse de P. Domitius Sabinus.
310Commentaire :
311Fabia Attica reçut une statue en compagnie de P. Domitius Sabinus, probablement son époux. Le texte, laconique, est inscrit sur un bloc fragmenté, à l’intérieur d’un cadre mouluré. La ressemblance de cette épitaphe avec celle de Quintia Proba [540] permet de l’insérer dans un arc privé à caractère funéraire600. Cette hypothèse est, nous semble-il, tout à fait plausible. Si tel était le cas, on verrait volontiers là un attachement particulier à ce type de monument de la part des habitants de la cité inconnue située sous l’actuelle Jérica. Cependant, d’autres possibilités sont à examiner601. La pierre a été trouvée à quelque distance du centre urbain.
540. Qvintia M. f. Proba
3121. CIL, II, 1565 (ILER, 2064) ; Alföldy, ZPE, 1984b, 224-227 ; ILAP, 13 ; CIL, II2/14, 1, 237 ; IRAPELT, 27 :
313Quintia Proba / sibi et Porcio / Rufo et Porcio / Rufino, arcum / fecit et statuas / superimpos(uit) (sestertium) n(ummum) XL (milibus) et p(osteris).
3142. Fletcher & Alcácer 1955-1956, n° 66 et 67 (HAE, 953 et 954) ; ILAP, 21 ; CIL, II2/14, 1, 236 ; IRAPELT, 25 :
315[M(arco) Porcio] M(arci) f(ilio) / [G]al(eria) [Ruf]o, / Quint[ia] M(arci) f(ilio) / Proba, marito / posuit.
3163. CIL, II, 4011 (ILER, 1931) ; Alföldy, ZPE, 1984b, 225-226 (HEp, 1, 237) ; ILAP, 33 ; CIL, II2/14, 1, 258 ; IRAPELT, 51 :
317M(arcus) Porcius [M(arci) f(ilio)] / Gal(eria) Rufin[us, an(norum) ---], / M(arcus) Porcius M(arci) f(ilius) Gal(eria) / Rufus, an(norum) LXX, [Quin]/tia M(arci) f(ilio) Pr[oba, an(norum) ---].
318Datation : fin du ier ou début du iie siècle.
319Liens familiaux :
Épouse sans doute de M. Porcius M. f. Gal. Rufus.
Mère sans doute de M. Porcius M. f. Gal. Rufinus.
Peut-être grand-mère de L. Porcius M. f. Gal. Probus, marié avec Valeria M. f. Crassilla602.
Peut-être arrière-grand-mère de L. Porcius L. f. Aureus603.
320Commentaire :
321Quintia Proba fit de son vivant, pour elle, pour Porcius Rufus, son mari, et pour Porcius Rufinus, leur fils, un arcus couronné de leurs statues, le tout d’une valeur de 40 000 sesterces. Le texte est inscrit sur un bloc qui faisait probablement partie de l’arc mentionné. Il semble s’agir d’un monument honorifique posthume604, comme l’on en connaît d’autres dans la péninsule Ibérique (par exemple le tétrapylon de Capera605) ou en Italie (les monuments des Gabii606 et des Sergii607). Cette hypothèse semble corroborée par la découverte de l’épitaphe de la sépulture de cette famille (inscription n° 3). L’inscription n° 2 est l’hommage de Quintia M. f. Proba à son mari dans le même monument, probablement le dé du piédestal de l’effigie de P. Porcius M. f. Gal. Rufus.
322Les arcs commémoratifs de la mémoire familiale sont rares en dehors d’un contexte urbain608, ce qui semble confirmer l’hypothèse qui situerait à Jérica le chef-lieu d’une cité romaine609. On ne peut toutefois affirmer qu’il s’agit d’Etobesa, comme le suggère G. Alföldy610. Le gentilice Porcius/a et le cognomen Proba ont permis à G. Alföldy de proposer que les descendants de cette famille se retrouvent dans les défunts d’une inscription de Jérica611.
LABITOLOSA, municipium Flauium (La Puebla de Castro, Huesca, Aragon)
541. Cornelia Neilla
542. Clodia [---]
3231. Sillières et al., AEspA, 1995 115-118 (AE, 1995, 891 ; HEp, 6, 599) ; Navarro Caballero & Magallón Botaya 2013, n° 4 :
324M(arco) Clodio / M(arci) f(ilio) Gal(eria) Flacco, / IIuiro bis, flam(ini), / adlecto in quinq(ue) decurias ab imp(eratore) / Hadriano Caes(are) / Aug(usto), trib(uno) militum / leg(ionis) IIII Flauiae in / Moesia superior(e), / ex test(amento) / Corneliae Neillae, / heredes eius.
3252. Sillières et al., AEspA, 1995, 120-121 (AE, 1995, 895 ; HEp, 6, 603) ; Navarro Caballero & Magallón Botaya 2013, n° 7 :
326L(ucio) Aemilio / Attaesoni, / ex test(amento) / Corneliae / Neillae, / hered(es) eius.
3273. Sillières et al., AEspA, 1995, 119-120 (AE, 1995, 893 ; HEp, 6, 601) ; Navarro Caballero & Magallón Botaya 2013, n° 6 :
328Sex(to) Iunio / Siluino, / ex test(amento) / Corneliae / Neillae, / hered(es) eius.
3294. Sillières et al., AEspA, 1995, 121-122 (AE, 1995, 896 ; HEp, 6, 602) ; Navarro Caballero & Magallón Botaya 2013, n° 8 :
330--- / Corneliae / Neillae, / Cornelius / Philemon / et Clodia / ---
331Datation : règne d’Hadrien.
332Liens familiaux de Cornelia Neilla :
Probablement épouse de M. Clodius M. f. Gal. Flaccus, magistrat612, agrégé aux cinq décuries par l’empereur Hadrien, tribun militaire de la IIIIe légion Flavia613.
333Liens familiaux de Clodia [---] :
Probablement épouse de Cornelius Philemon.
334Commentaire :
335À l’intérieur d’un bâtiment interprété comme la curie de la cité, une galerie de portraits de notables entourait le signum du Génie du municipe, qui présidait l’ensemble. Parmi les hommages conservés in situ, quatre furent érigés par la volonté testamentaire de Cornelia Neilla : l’une au grand notable de la cité, probablement son époux, M. Clodius M. f. Gal. Flaccus, deux à des notables dont le cursus n’est pas spécifié, peut-être des membres de l’ordo des décurions : L. Aemilius Attaeso et Sex. Iunius Silvinus. Le quatrième hommage fut offert à Cornelia Neilla par ses héritiers, Cornelius Philemon et Clodia [---], probablement un couple. Le cognomen d’origine grecque Philemon614 ainsi que le nomen Cornelius permettent de supposer que le premier héritier était l’affranchi de Cornelia Neilla. Clodia [---], la deuxième heres, pourrait être l’affranchie de M. Clodius Flaccus. Puisque leurs affranchis étaient vraisemblablement mariés entre eux, il semble séduisant de proposer que leurs patroni, Cornelia Neilla et M. Clodius M. f. Gal. Flaccus, l’étaient eux aussi.
LAMINIVM, municipium Flauium (Alhambra, Ciudad Real, Castilla la Mancha)
543. Allia M. f. Candida
-545. Licinia Macedonica C. L(icinii) S(-) f.
3361. CIL, II, 3229 (D. 7308) ; Gozalbes Cravioto, Cuadernos de estudios manchegos, 2004, 69, nº 7 :
337Alliae M(arci) f(iliae) / Candidae, / curante / Licinia / Macedoni/ca matre, / colleg(ium) [---]/anensem [---], / clientes et / liberti, [pat/r]on[ae] pos(uerunt).
3382. CIL, II, 3231 ; Gozalbes Cravioto, Cuadernos de estudios manchegos, 2004, 67-68, nº 6 :
339L(iciniae) Macedonicae / C(ai) L(icini) S(-) filiae, / flaminicae p(erpetuae), / C(aius) L(icinius) Hedymeles, / patronae / optimae, / s(ua) p(ecunia) p(osuit), l(oco) d(ato) d(ecreto) o(rdinis).
340Datation : iie siècle.
341Fonction de Licinia Macedonica :
Flaminique perpétuelle.
342Liens familiaux de Licinia Macedonica :
Fille de C. L(icinius) S(-).
Épouse de (M. Allius -).
Mère d’Allia M. f. Candida.
343Liens familiaux d’Allia M. f. Candida :
Petite-fille de C. L(icinius) S(-).
Fille de (M. Allius -) et de Licinia Macedonica.
344Commentaire :
345Licinia Macedonica appartenait à la famille la plus importante de la cité, la gens Licinia, qui avait reçu la citoyenneté romaine avant la réception du droit latin par Laminium, comme le montre l’inscription de ses membres dans la tribu Galeria. Deux d’entre eux avaient intégré l’ordo equester, P. Licinius P. f. Gal. Maximus et P. Licinius P. f. Gal. Licinianus, les petits-fils de Licinia P. f. Avia [544]. Licinia Macedonica avait été honorée du titre de flaminique perpétuelle. Son père était également connu, car ses tria nomina, abrégés, faisaient partie de la dénomination de cette dame au moment où elle reçut son hommage. Le monument fut érigé par C(aius) L(icinius) Hedymelès, qui dit l’avoir fait construire à ses frais pour la meilleure des patronnes, dans un lieu public. Ces circonstances furent indiquées avec des abréviations maladroites, insérées après la taille de l’inscription.
346Licinia Macedonica fit élever un monument honorifique pour sa fille, Allia M. f. Candida [539], probablement décédée. Ce sont ses clients et affranchis, appartenant à un collège dont le nom reste inconnu en raison d’une éraflure de la pierre, qui le lui offrirent. C’est la seule attestation du nomen Allius/a dans la cité.
347Les deux piédestaux, taillés dans le marbre de la carrière de Saetabis615, ont été découverts sur le forum de Laminium616.
544. Licinia P. f. Avita
-561. Fabia L. f. Fabvlla
3481. CIL, II, 3232 :
349Liciniae / P(ublii) f(iliae) Auitae, / Fabia L(ucii) f(ilia) / Fabulla, / nurus.
3502. CIL, II, 3652i et p. 960 (ILER, 4030) ; IRST, 77 ; IRST2, 95, à Saetabis :
351Fabiae / L(ucii) f(iliae) / Fabullae, / P(ublius) Liciniu[s] / Licinianu[s], / matri pi(i)ssimae.
3523. CIL, II, 3230 :
353P(ublio) Licinio P(ublii) f(ilio) / Gal(eria) Maximo, / praefecto / cohortis II / Gallorum / equitatae in / Dacia, tribuno / militum leg(ionis) VII / Claudiae Piae / Fidelis, P(ublius) Licinius / Licinianus, / fratri.
3544. CIL, II, 3237 :
355[P(ublio) Li]cinio P(ublii) f(ilio) / [Ga]l(eria) Liciniano, / [p]raefecto / [c]ohortis VII /
[R]aetorum / [e]quitatae in / [G]ermania, / tribuno / [mili]tum leg(ionis) XXII / [Primig]eniae Piae / [Fidelis, pr]aefecto / [alae ----].
356Datation : première moitié du iie siècle.
357Bibliographie de Licinia P. f. Avita :
Álvarez, ME, 418.
358Bibliographie de Fabia L. f. Fabvlla :
Álvarez, ME, 287.
359Liens familiaux de Licinia P. f. Avita :
Grand-mère de P. Licinius P. f. Gal. Maximus, praefectus cohortis II Gallorum equitatae in Dacia, tribunus militum leg(ionis) VII Claudiae Piae Fidelis617.
Grand-mère de P. Licinius P. f. Gal. Licinianus, praefectus cohortis VII Raetorum equitatae in Germania, tribunus militum leg. XXII Primig]eniae Piae Fidelis, praefectus alae [---]618.
Belle-mère de Fabia L. f. Fabulla [561].
360Liens familiaux de Fabia P. f. Fabvlla :
Mère du chevalier P. Licinius P. f. Gal. Maximus.
Mère du chevalier P. Licinius P. f. Gal. Licinianus.
Bru de Licinia P. f. Avia [544]619.
361Commentaire :
362Deux piédestaux ont été trouvés sur le forum de Laminium620. Selon F. Fita, celui qui est en l’honneur du chevalier P. Licinius Maximus était surmonté par une statue masculine en toge621. C’est son frère P. Licinius Licinianus qui l’érigea. L’autre est l’hommage au chevalier P. Licinius Licinianus622. Une cassure du support empêche de connaître le dédicant. Un troisième piédestal, découvert sur le territoire de Laminium, présente un hommage à Licinia P. f. Avita, rédigé par sa belle-fille, dénommée Fabia L. f. Fabulla623. Enfin, P. Licinius Licinianus érigea à sa mère, Fabia L. f. Fabulla [561], un piédestal probablement posthume dans leur uilla située sur le territoire de la cité voisine de Saetabis. Licinia Avita serait donc la grand-mère paternelle des frères624. Elle portait le même gentilice que ses petits-fils et que son mari : elle avait probablement épousé un cousin. Sa bru, Fabia Fabulla pourrait être originaire de Saetabis, mariée avec un Licinius de Laminium, où ses enfants furent honorés et où elle-même honora sa belle-mère, Licinia P. f. Avia [544]. En tout cas, la famille avait des intérêts dans les deux cités.
545. Licinia Macedonica C. L(icini) S(-) f(ilia), voir sous Allia M. f. Candida [543]
Sempronia Avgè, voir sous le numéro 439
LEGIO (León, Castilla-León)
546. (Annia Fvndania) Favstina
3631. CIL, II, 5679 (D. 1113) ; IRPLe, 26 ; EPLeón, 55 :
364Nymphis, / T(itus) Pomponius / Proculus / Vitrasius / Pollio, co(n)s(ul), / pontif(ex), proco(n)s(ul) / Asiae, leg(atus) Aug(usti) pr(o) / pr(aetore) prouinciar(um) / Moesiae inf(erioris) et / Hisp(aniae) citer(ioris), / et Faustina (uxor) eius. 167 p.C.
3652. HA, Com., 7.7 :
366atque in Asia [interemit] Sulpicium Crassum pro consule et Iulium Proculum cum suis Claudiumque Lucanum consularem et consobrinam patris sui Faustinam Anniam in Achaia et alios infinitos. 192 p.C.
367Datation : Annia Faustina s’est donné la mort en Achaïe sur l’ordre de Commode en 192.
368Bibliographie :
PIR2 A 713.
Castillo, EOS, 491 et 516.
Cébeillac, EOS, 66 et 78.
FOS, 60.
369Liens familiaux :
Fille de M. Annius M. f. Libo625, consul en 128 p.C.
Nièce d’Annia Galeria Faustina626, épouse d’Antonin le Pieux.
Sœur de M. Annius M. f. Gal. Libo627.
Épouse de T. Pomponius Proculus Vitrasius Pollio628, sénateur italien, consul vers 150 et en 176 p.C.629.
Mère de T. Fundanius Vitrasius Pollio630, et de Vitrasia Faustina (FOS, 820).
370Commentaire :
371Selon A. Caballos631, la famille d’Annia Fundania Faustina était originaire de Gadès et avait émigré à Ucubi. Étant donné la carrière de son père, M. Annius M. f. Libo, agrégé parmi les patriciens, il semble probable qu’elle naquit à Rome. Le hasard fit qu’elle revint dans la péninsule Ibérique pour accompagner son époux, T. Pomponius Proculus Vitrasius Pollio, pendant son gouvernement de la Citérieure vers 164-167632. Lors d’un voyage à Legio, un monument aux Nymphes fut érigé par le gouverneur T. Pomponius Proculus Vitrasius et son épouse, mentionnée par son cognomen, Faustina. L’inscription fut gravée en 167, la dernière année de son gouvernement de la Citérieure, alors qu’il avait déjà été nommé proconsul d’Asie. Veuve vers 180, Annia Fundania Faustina se retira de la vie publique en Achaïe, où elle se donna la mort vers 192 par ordre de l’empereur Commode.
547. Domitia Pressilla
3721. CIL, II, 5690 ; IRPLe, 71 (AE, 1988, 760 ; HEp, 2, 445a) ; ERLeón, 301 :
373L(oco ?) p(ublico ?) f(acto ?), / Dom(itia) Pressil[la, cur(antibus)] / lib(ertis) D(omitio) A[ttico ? et] / Ael(io) [---] / fec[it opus ---]. uac. anvers
3742. IRPLe, 71 (AE, 1988, 760 ; HEp, 2, 445b) :
375l(oco ?) p(ublico ?) f(acto ?), / Dom(itia) Pressilla / effecit opus p(onendum) cu(rauerunt) / [lib(erti)] Dom(itius) A[ttic ?]us et / --- revers
376Datation : milieu du iie siècle.
377Commentaire :
378L’inscription, à la paléographie irrégulière, est double, de chaque côté d’un bloc au sommet triangulaire, peut-être le fronton d’un petit monument commémoratif. Seule la première a été lue jusqu’à la parution des IRPLe. Elle a ensuite été corrigée par J. Mangas633 qui propose d’y voir la commémoration d’un monument (un pont selon cet éditeur) érigé sur un lieu public sur les fonds privés de Domitia Pressilla. Ce sont ses affranchis, Domitius A[ttic ?]us et Aelius [---] (probablement l’affranchi de son époux vu la différence de gentilice) qui menèrent à bien l’ouvrage, peut-être parce que la donatrice était décédée.
379La formule l(oco ?) p(ublico ?) f(acto ?), répétée sur les deux faces, est inconnue par ailleurs. Même si elle peut être associée à d’autres comme monumentum publice factum634, elle reste hypothétique et, avec elle, le sens exact du monument. Inconnue est également la personnalité de la dame. Si Mangas se demande s’il s’agirait de l’épouse d’un légat de légion635, son cognomen, Pressilla, un dérivé de Pressus, d’origine latine, mais homophone de nom celtique, semble privilégier son origine locale636.
LVCVS AVGVSTI (Lugo, Galice)
548. C[---] Cattvnilla, domo Avgvst(is) Tavrinis
380EE, VIII, 311 ; IRG, II, 33 (HAE, 298 ; AE, 1976, 311) ; IRPL, 32 ; AE, 1978, 430 ; Alföldy, ZPE, 2001a, (AE, 2001, 1213 ; HEp, 11, 320) ; Alföldy, Hispania superior, 20022, 83-91 :
381D(is) M(anibus), / Philtates / ornatricis / C[[---] / Cattunillae, / c(larissimae) f(eminae) (seruae)]], / domo August(is) / Taurinis, / conserui / eius.
382Datation : début du iiie siècle.
383Commentaire :
384Une femme de chambre décédée à Lucus Augusti s’appelait Philtatès. Ses compagnons de servitude firent graver son épitaphe sur un autel. Dans sa dénomination, à la suite de son nom et de son métier, on indiqua au génitif l’identité de sa maîtresse, une clarissime née à Augusta Taurinorum. Malheureusement, sa dénomination fut martelée peut-être après une damnation à son encontre. G. Alföldy a pu lire son cognomen, Cattulina, suivi des abréviations C. f. Ce surnom est un hapax, créé par dérivation du nomen Cattunius ; il est assez fréquent en Italie du Nord, dont elle était d’ailleurs originaire637.
385La clarissime C[---] Cattunilla accompagna son époux en mission dans la péninsule Ibérique : selon G. Alföldy, il pourrait s’agir du gouverneur de la Citérieure ou du iuridicus d’Asturies et de la Galice, mais aussi du procurateur qui gouvernait la nouvelle province d’Hispanie supérieure638 : à cette époque certaines femmes clarissimes indiquaient toujours cette condition, malgré un mariage avec un chevalier639. Toujours d’après G. Alföldy, la dénomination de cette dame clarissime aurait pu être effacée de la pierre, à la suite d’une action de l’empereur contre son mari.
OSICERDA, municipium (locus ignotus, vers la province de Teruel, Aragon640)
Aemilia Kara, voir sous le numéro 314
Porcia M. f. Materna, Osicerde(n)sis, voir sous le numéro 381
OTOBESA ?641 (Rubielos de Mora, Teruel, Aragon)
549. Valeria C. f. Severa
386CIL, II, 3174 (ILER, 5532) ; ERTer, 24 :
387C(aio) Mario C(aii) f(ilio) Gal(eria) / Mariano, aedil[i], / f[l]am(ini), IIuir(o), / Valeria C(aii) f(ilia) / Seuera, mater, / filio piissi/m[o].
388Datation : seconde moitié du iie siècle.
389Liens familiaux :
Mère de C. Marius C. f. Gal. Marianus, édile, flamine, duumvir642.
390Commentaire :
391Valeria C. f. Severa offrit à son fils magistrat, C. Marius C. f. Gal. Marianus, une statue sur piédestal, dont on a trouvé le dé mouluré, aujourd’hui disparu. Il s’agit probablement d’un hommage post mortem, dans lequel le fils est qualifié de piissimus.
PALMA, colonia (Palma, Mallorque, Baléares)
550. Manlia C. f. Severa
392CIB, 3 :
393Manliae / C(aii) f(iliae) / Seuerae.
394Datation : iie siècle.
395Commentaire :
396Manlia C. f. Severa fut honorée d’une statue sur piédestal dont le dé subsiste. Seule sa dénomination fut indiquée, car le monument devait faire partie d’une série où figurait le nom du dédicant. D’ailleurs, on conserve un autre piédestal érigé par un membre de la gens Manlia, celui de L. Manlius Montanus pour son petit-fils très pieux, C. Aburius C. f. Vel. Montanus Iulius Gratus, pontife643. Les monuments, typologiquement semblables, pourraient avoir été disposés ensemble. On ignore cependant le lieu d’exposition de cette galerie, qui pouvait être publique, mais aussi domestique.
POLLENTIA, colonia (La Alcudia, Mallorque, Baléares)
551. Caecilia Zosimè
397CIL, II, 3696 ; CIB, 25 ; Alföldy, BJ, 1968, 550 :
398Q(uinto) Caecilio Q(uinti) f(ilio) / Velina Catullo, / aedili, IIuiro IIII, / (sic) Romae et Aug(ustorum), / L(ucius) Flauius L(uci) f(ilius) D(a)m(a)s, / Caecilia Zosime, / egregio uiro, / amico carissimo / et sanctissimo ; / l(oco) d(ato) d(ecreto) d(ecurionum).
399Datation : début du iiie siècle.
400Liens familiaux :
Peut-être l’épouse de L. Flavius L. f. D(a)m(a)s.
401Commentaire :
402Caecilia Zosimè et L. Flavius L. f. D(a)m(a)s érigèrent une statue en hommage au magistrat de Pollentia Q. Caecilius Q. f. Velina Catullus. Il en subsiste le dé du piédestal tripartite. Le monument était situé dans un lieu public.
403Comme l’impliquent sans doute son gentilice et son surnom d’origine grecque, Caecilia Zosimè644 était probablement l’affranchie de Q. Caecilius Q. f. Velina Catullus. Malgré cette condition inférieure, elle épousa un ingénu, L. Flavius L. f. D(a)m(a)s. Ensemble, peut-être dans le cadre des cérémonies funéraires auxquelles ils devaient procéder en qualité d’héritiers, ils honorèrent l’ancien patronus de la dame.
404Le gentilice Caecilius/a est le plus fréquent dans l’épigraphie des Iles Baléares : il avait le prestige d’une romanité ancienne, associée au fondateur de Pollentia, Q. Caecilius Metellus Balearicus645. Q. Caecilius Q. f. Velina Seranus646, magistrat, est connu à Tarraco. Sur le nomen Flavius/a à Pollentia, on se reportera à la notice Flavia Mamma [552].
552. Flavia Mamma
553. Flavia Pavlina
405CIL, II, 3700 ; CIB, 29 :
406Flauiae Paulinae / Flauiae Mam/mae filiae, Lu/cius Flauius / Paulinus, pa/ter, et Flauii / Paulinus et / Macrinus, fi/lii, matri ka/rissimae ; / l(oco) d(ato) d(ecreto) d(ecurionum).
407Datation : seconde moitié du iie siècle.
408Liens familiaux de Flavia Mamma :
Épouse de L. Flavius Paulinus.
Mère de Flavia Paulina.
Grand-mère de Flavius Paulinus et de Flavius Macrinus.
409Liens familiaux de Flavia Pavlina :
Fille de L. Flavius Paulinus et de Flavia Mamma.
Mère de Flavius Paulinus et de Flavius Macrinus.
410Commentaire :
411Flavia Paulina décéda à Pollentia. Sa famille lui érigea, sur un emplacement public de la cité, une statue dont il subsiste le dé du piédestal tripartite. Le texte fut rédigé par le père, L. Flavius Paulinus, et les fils de la dame, Flavius Paulinus et Flavius Macrinus. Dans la filiation de Flavia Paulina, c’est la dénomination complète de sa mère, Flavia Mamma, l’épouse de L. Flavius Paulinus, qui fut indiquée. C’est un fait rare, dû peut-être au décès prématuré de ces deux femmes. La dame honorée portait non seulement le gentilice, mais aussi le cognomen de son père, L. Flavius Paulinus, de même que l’un de ses fils, Flavius Paulinus.
412Tous les membres de cette famille appartiennent à la gens Flavia : L. Flavius Paulinus put épouser une cousine ou son affranchie, Flavia Mamma647. Sa fille, Flavia Paulina, épousa également un cousin.
413La famille Flavia était en vue à Pollentia : l’un de ses membres, L. Flavius L. f. D(a)m(a)s, se maria avec Caecilia Zosimè [551], l’affranchie du magistrat et chevalier Q. Caecilius Q. f. Velina Catullus.
554. Manlia Fabiana
414CIL, II, 3698 ; CIB, 27 :
415L(ucio) Vibio L(uci) fil(io) Vel(ina) / Nigellioni, / aedil(i), IIuiro bis, / Manlia Fabiana, uxor, / marito optimo, suo / et Vibi Manliani fil(ii) / nomine, sua / pecunia, posuit ; / l(oco) d(ato) d(ecreto) d(ecurionum).
416Datation : seconde moitié du iie siècle.
417Liens familiaux :
Épouse de L. Vibius L. fil. Vel. Nigellio, édile et duumvir deux fois.
Mère de Vibius Manlianus.
418Commentaire :
419Manlia Flaviana accomplit son devoir de mémoire envers son mari décédé en lui érigeant un hommage dans un lieu public de la cité. Le dé du piédestal tripartite est conservé. Elle le fit exécuter avec ses fonds personnels, en son nom et celui de son fils, Vibius Manlianus.
420Il s’agit du seul témoignage de Vibii à Pollentia. M. J. Pena associe ce nom à l’émigration osque648. Fait habituel, le fils, Vibius Manlianus, avait un cognomen dérivé du gentilice de sa mère, elle-même issue, par lignée maternelle, de la gens Flavia649. Une autre attestation, très fragmentaire, des Manlii à Pollentia est parvenue jusqu’à nous650. Ils sont aussi connus à Palma, comme cela a été démontré dans la notice de Manlia C. f. Severa [550].
Rvfidia Psam[---], voir sous le numéro 482
POMPAELO (Pampelune, Navarre)
Sempronia Fvsci f. Placida, Pompaelonensis, voir sous le numéro 393
Requena, nomen ignotum (Valence, Comunidad Valenciana)
555. Domitia L. f. Ivsta
421Martínez Valle, Saguntum, 1995, 167-172 (AE, 1991, 1107 ; HEp, 4, 919) ; IRET, 140 ; IRET2, 178 (cf. supra fig. 16, vol. I, p. 70-71) :
422Domitia L(uci) f(ilia) Iusta sibi et [---].
423Datation : première moitié du ier siècle.
424Commentaire :
425Domitia Iusta, fit construire l’autel funéraire monumental dans lequel elle devait être enterrée, ainsi que les membres de sa famille. La perte des autres blocs de l’architrave empêche de connaître leur identité. Nous avons affaire à un monument funéraire d’une grande richesse, parmi les premiers à avoir été construits dans la péninsule Ibérique à l’initiative d’une femme. Le problème qui se pose est de savoir dans quelle cité habitait cette riche famille car, faute de vestiges urbains connus aux alentours, le monument aurait été situé dans une nécropole rurale651.
426Domitius/a est un nomen fréquent dans les cités de la côte méditerranéenne, mais ne trouve pas d’autre attestation dans l’épigraphie de Requena.
SAETABIS, municipium (Játiva, Valence, Comunidad Valenciana)
556. Chaldaea Q. f. Verecvnda
-559. Cornelia P. f. Propinqva
427CIL, II, 3635 (ILER, 4267) ; IRST, 22 ; IRST2, 22 ; Gómez & Ferragut, SPhV, 1997, n° 3 (HEp, 7, 989) :
428Corneliae / P(ublii) f(iliae) / Propinquae, / Chaldaea Q(uinti) f(ilia) / Verecunda, / mater.
429Datation : iie siècle
430Liens familiaux de Chaldaea Q. f. Verecvnda :
Chaldaea Q. f. Verecunda [556] était la mère de Cornelia P. f. Propinqua [559].
431Commentaire :
432Le dessin du monument fait penser à un piédestal monolithique, avec un champ épigraphique entouré par un cadre mouluré, et non à une simple inscription sépulcrale, comme le pense J. Corell652. Si notre analyse du support se révèle correcte, Chaldaea Q. f. Verecunda érigea une statue sur piédestal monolithe pour sa fille, Cornelia P. f. Propinqua. Le gentilice, Chaldaea, issu d’un cognomen, est un hapax653. Cornelius/a est bien connu à Saetabis (voir infra Cornelia C. f. Flaccella [557]).
557. Cornelia C. f. Flaccella
4331. CIL, II, 3622 (ILER, 3985) ; IRST, 9 ; IRST2, 9 :
434Corneliae C(aii) f(iliae) / Flaccellae, / Q(uintus) Iunius Pupillus, / matri.
4352. CIL, II, 3621 (ILER, 1409) ; IRST, 7 ; IRST2 , 7 :
436Q(uinto) Iunio Q(uinti) f(ilio) / Gal(eria) Aenibeli.
4373. CIL, II, 3620 (ILER, 1578) ; IRST, 8 ; IRST2 , 8 :
438Q(uinto) Iunio Q(uinti) f(ilio) Gal(eria) / Iusto, IIuiro, / flamini diui Aug(usti).
439Datation : première moitié du ier siècle.
440Liens familiaux :
Probablement bru de Q. Iunius Q. f. Gal. Aenibalis.
Probablement épouse de Q. Iunius Q. f. Gal. Iustus.
Mère de Q. Iunius Pupillus.
441Commentaire :
442Q. Iunius Pupillus érigea pour sa mère, Cornelia C. f. Flaccella, une statue sur piédestal monolithique bien conservé. L’absence de cadre mouluré entourant le champ épigraphique permet de penser que l’inscription est antérieure à l’époque flavienne. D’ailleurs, la forme du support, la paléographie et l’onomastique sont semblables à celles des deux autres monuments de la ville de Saetabis. Le premier est un piédestal également monolithique élévé à Q. Iunius Q. f. Gal. Aenibelis, que la forme de la base et le cognomen ibérique du personnage permettent de dater au début du ier siècle ; le second est une base similaire, portant l’hommage à Q. Iunius Q. f. Gal. Iustus, duumvir et flamine d’Auguste divinisé, ce qui a permis de le dater sous Tibère. Fils de Quintus, il pouvait tout à fait être le fils de Iunius Aenibelis et le mari de Cornelia Flacella, dont le fils se nommait aussi Quintus. Si cette hypothèse devait se confirmer, on aurait affaire à une dynastie de notables locaux dès le début de l’Empire et, surtout, à l’une des plus anciennes galeries de portraits de notables hispaniques : les trois bases, dont les dimensions sont analogues, pouvaient êtres exposées ensemble, avec leurs statues, bien qu’elles n’aient pas nécessairement été érigées en même temps.
443Les Cornelii sont une famille bien connue par ailleurs dans l’élite de Saetabis. Les liens avec les Iunii se sont maintenus dans le temps, car au moins deux prestigieux habitants de la cité au iie siècle étaient membres de la gens Cornelia par leur père, et de la gens Iunia par leur mère : P. Cornelius Iulianus, demi-frère du magistrat L. Granius M. f. Gal. Superstes654, attesté aussi par quatre inscriptions trouvées dans sa grande uilla des parages de l’actuelle Ènova, et C. Cornelius C. f. Iulianus, ex Hispania citeriore, Saebitanus, honoré à Rome655.
558. Cornelia P. f. Proba
444CIL, II, 3634 (ILER, 4169) ; IRST, 21 ; IRST2, 21 :
445Cornel(iae) / P(ublii) f(iliae) / Probae, / P(ublius) Cornel(ius) / Rufus, / filiae.
446Datation : fin du ier ou iie siècle.
447Liens familiaux :
Fille de P. Cornelius Rufus.
448Commentaire :
449Malgré le statut d’inscription funéraire que lui attribue J. Corell656, le dessin du support ainsi que le formulaire font penser à une inscription honorifique, dont on aurait le dé d’un piédestal tripartite. Sur les Cornelii et leur position dans la société de la cité, se reporter aux commentaires de la notice de Cornelia Flaccella [557].
559. Cornelia P. f. Propinqva, voir sous Chaldaea Q. f. Verecvnda [556]
560. [Her]ennia L. f. Avit[a]
450IRST, 71 (AE, 1991, 1101 ; HEp, 3, 385) ; IRST2, 79 :
451[Herc]uli [---] / in hon[o]rem P(ublii) Ma[---, / Here]nnia L(ucii) f(ilia) Auit[a ---].
452Datation : iie siècle.
453Commentaire :
454[Here]nnia L. f. Avit[a] dédia un petit monument à Hercule pour honorer un membre de sa famille, sûrement décédé. Le support épigraphique est un bloc architectural, qui pouvait surmonter l’entrée d’un temple. Il a été découvert dans la localité de Montaverner, sur le territoire de Saetabis.
455Les Herennii ne sont pas connus par ailleurs à Saetabis, mais ils sont bien attestés dans la cité voisine de Valentia657, ainsi qu’à Barcino.
561. Fabia L. f. Fabvlla, voir sous Licinia P. f. Avita [544]
562. Fvlvia M. f. Marcella
456CIL, II, 3623 (ILER, 5536) ; IRST, 5 ; IRST2, 5 :
457M(arco) Fuluio L(ucii) f(ilio) / Gal(eria) Marciano, / IIuir(o), flamini / Romae et Aug(usti), / Fuluia M(arci) f(ilia) Marcella, / mater.
458Datation : fin du ier siècle.
459Liens familiaux :
Mère de [M. .] Fulvius L. f. Gal. Marcianus, duumvir et flamine de Rome et d’Auguste658.
460Commentaire :
461Malgré le mauvais état du support épigraphique, on peut supposer que Fulvia M. f. Marcella érigea une statue sur piédestal tripartite (il en subsiste le dé parallélépipédique mouluré) pour son fils, lequel portait le même gentilice qu’elle. La paléographie est d’un type rare, car elle imite les litterae quadratae pictae de la fin du ier siècle. Mère et fils avaient le même gentilice, probablement parce que Fulvia M. f. Marcella avait épousé l’un de ses cousins.
462Les Fulvii sont attestés par ailleurs à Saetabis659.
Postvmia C. f. Aprvlla, voir sous le numéro 523
563. Terentia Terentvlla
564. Valeria M. f. Maxsima
4631. CIL, II, 3645 (ILER, 4307) ; IRST, 43 ; IRST2, 45 :
464Valeriae M(arci) f(iliae) / Maxsimae, / Terentia M(arci) f(ilia) / Terentulla, / filiae.
4652. CIL, II, 3643 (ILER, 4216) ; IRST, 44 ; IRST2, 46 :
466[--- V]aler/[io] M(arci) f(ilio) Gal(eria) / Mariano, / [Te]rentia / Terentul/[la], mater.
467Datation : iie siècle.
468Liens familiaux :
Terentia Terentulla était l’épouse de (M. Valerius Gal. -) et la mère de Valeria M. f. Maxsima et de . Valerius M. f. Gal. Marianus.
469Commentaire :
470Une fois de plus à Saetabis, nous avons affaire à deux monuments disparus qui ont été considérés comme des inscriptions funéraires, mais dont la forme et les formules font penser à des fragments de piédestaux660. Cette interprétation honorifique est encore plus évidente si l’on considère qu’il existe une galerie de portraits érigés par Terentia Terentulla à son fils et à sa fille.
471Les Valerii sont bien connus à Saetabis661, sans que l’on puisse déterminer leur parenté avec cette femme, ni leur appartenance à l’élite locale. En revanche, les Terentii ne trouvent pas d’autres attestations dans l’épigraphie locale.
SAGVNTVM, municipium (Sagonte, Valence, Comunidad Valenciana)
565. Aemilia
472CIL, II2/14, 1, 387 ; IRSAT, 72 :
473Aemiliae f(iliae) / L(ucius) Aemilius / Macer.
474Datation : début du ier siècle.
475Liens familiaux :
Fille de L. Aemilius Macer.
476Commentaire :
477L. Aemilius Macer érigea pour sa fille Aemilia une statue sur piédestal monolithique. Il s’agit de l’un des monuments honorifiques les plus anciens de la péninsule Ibérique : le champ épigraphique n’est pas mouluré, la dédicataire n’avait pas de cognomen. Père et fille appartenaient à une famille très connue de Sagonte, avec plusieurs membres de l’ordo local, à la fin du ier et au iie siècle : il s’agit de G. Aemilius G. f. Gal. Nepos662, de L. Aemilius L. f. Gal. Gallus663, de L. Aemilius L. f. Gal. Veranus664 et de L. Aemilius Gal. [---]665. Ils pouraient être les héritiers directs de l’un des magistrats de la cité de l’époque augusto-tibérienne attestés par les monnaies, dont cinq émissions portent le gentilice Aemilius, et l’une, le prénom Lucius666.
566. [Ae]milia L. f. Severa
478Gónzales Simancas, Excavaciones de Sagunto, 1925-1926, 11 (HAE, 1953, 512 ; AE, 1957, 314 ; ILER, 6409) ; CIL, II2/ 14, 1, 349 ; IRSAT, 53 :
479L(ucio) Aemilio L(ucii) f(ilio) / Gal(eria) Gallo, / [a]ed(ili), IIuir(o), flamini II, / [Sa]liorum mag(istro), / [qu]aestori, pontif(ici), / [Ae]milia L(ucii) f(ilia) Seuera, / filio.
480Datation : fin du ier ou première moitié du iie siècle.
481Liens familiaux :
Mère de L. Aemilius L. f. Gal. Gallus, édile, duumvir, flamine à deux reprises, maître des Saliens667, questeur, pontife668.
482Commentaire :
483Aemilia L. f. Severa érigea pour son fils, L. Aemilius L. f. Gal. Gallus, une statue honorifique sur un piédestal tripartite, dont il subsiste le socle et le dé mouluré. Mère et fils appartenaient à la même grande famille de Sagonte, car ils portent le même gentilice. Il s’agissait d’une gens en vue, qui fournit de nombreux magistrats à la cité dès les époques augustéenne et tibérienne669. G. Alföldy, suivi par J. Corell, a proposé que la sépulture du fils d’Aemilia Severa soit celle qui a été découverte dans le Quart de les Valls670, ce qui est possible, bien que l’inscription funéraire soit trop fragmentaire pour qu’on puisse en avoir la certitude.
567. Antonia L. f. Sergilla
-579. Sergia M. f. Peregrina
4841. CIL, II, 3841 ; CIL, II2/14, 1, 337 ; IRSAT, 93 (HEp, 12, 481) :
485[Antoniae L(ucii) f(iliae) / Sergillae, / [---] / Pompeius [---], / Balonius Seuer[us ---], / Balonius Marcell[us ---], / Balonius Marcian[us ---], / Sergius Crescen[s, ---]
4862. CIL, II, 3842 ; CIL, II2/14, 1, 338 ; IRSAT, 91 :
487Antoniae L(ucii) f(iliae) / Sergillae, / L(ucius) Terentius Fraternus, / adfini.
4883. CIL, II, 3846 ; CIL, II2/14, 1, 342 ; IRSAT, 92 :
489Antoniae L(ucii) f(iliae) / Sergillae, / Vegetus, / libert(us).
4904. CIL, II, 3847 ; CIL, II2/14, 1, 343 ; IRSAT, 90 :
491Antoniae L(ucii) f(iliae) / Sergillae, / Valeria Propinqua.
4925. CIL, II, 3843 ; CIL, II2/14, 1, 339 ; IRSAT, 89 :
493Sergiae M(arci) f(iliae) / Peregrinae, / L(ucius) Iulius Actius / et Porcia Melete.
4946. CIL, II, 3844 ; CIL, II2/14, 1, 340 ; IRSAT, 87 :
495Sergiae M(arci) f(iliae) / Peregrinae, / M(arcus) Sergius Vetto, / amitae.
4967. CIL, II, 3848 ; CIL, II2/14, 1, 344 ; IRSAT, 88 :
497Sergiae M(arci) f(iliae) / Peregrinae, / Theomnestus et Lais / et Didyme, liberti.
4988. CIL, II, 3849 ; CIL, II2/14, 1, 345 ; IRSAT, 86 :
499Sergiae M(arci) f(iliae) / Peregrinae, / Theomnestus et Lais / et Didyme, liberti.
5009. CIL, II, 3845 ; CIL, II2/14, 341 ; IRSAT, 85 :
501L(ucio) Antonio L(uci) [f(ilio) G]al(eria) / Numidae, prae[fect]o / fabrum, tr[ibuno milit(um)] / leg(ionis) prima[e Italicae], / M(arcus) Sergius T[---] / et Serg[ia f(ilia)] / Serg[illa].
50210. CIL, II, 3850 ; CIL, II2/14, 346 ; IRSAT, 84 :
503L(ucio) Antonio L(uci) f(ilio) Gal(eria) / Numidae, praefect(o) / fabrum, tribuno milit(um) / leg(ionis) primae Italicae, / L(ucius) Rubrius Polybius, amico.
504Datation : fin du ier ou début du iie siècle.
505Bibliographie de Sergia M. f. Peregrina :
Álvarez, ME, 574.
506Bibliographie d’Antonia L. f. Sergilla :
Álvarez, ME, 72.
507Liens familiaux de Sergia M. f. Peregrina :
Épouse de L. Antonius L. f. Gal. Numida, préfet des ouvriers, tribun militaire de la Ière légion Italique671.
Mère d’Antonia L. f. Sergilla.
Tante maternelle de M. Sergius Vetto.
508Liens familiaux d’Antonia L. f. Sergilla :
Fille L. Antonius L. f. Gal. Numida, préfet des ouvriers, tribun militaire de la Ière légion Italique.
Fille de Sergia M. f. Peregrina.
Cousine germaine de M. Sergius Vetto.
509Commentaire :
510Trois personnes furent entérrées dans le monument funéraire672 dit “du couvent de la Trinité” à Sagonte : Sergia M. f. Peregrina, le chevalier L. Antonius L. f. Gal. Numida et Antonia L. f. Sergilla. Leurs dénominations permettent d’affirmer qu’Antonia L. f. Sergilla était la fille des deux premiers : outre le gentilice Antonius/a, elle reçut un cognomen dérivé du nomen maternel Sergius/a.
511Quatre inscriptions concernent Antonia Sergilla. Deux d’entre elles étaient situées sur la façade méridionale de son monument funéraire. La première était signée par Pompeius [---], par plusieurs membres de la gens Balonia et par Sergius Crescens, probablement un proche parent du côté maternel. La deuxième fut rédigée par L. Terentius Fraternus, à sa parente par alliance (deux possibilités : elle était mariée avec un Terentius ou Terentius Fraternus avait épousé une Antonia). Deux inscriptions sur la façade septentrionale : l’une signée par Vegetus, l’affranchi de la défunte, l’autre par Valeria Propinqua [582].
512Sur le même monument, quatre inscriptions concernent aussi la mère de la précédente, Sergia Peregrina. Celles du côté sud furent rédigées par M. Sergius Vetto, le fils de son frère et par M. Iulius Actius et Porcia Meletè, probablement mari et femme. Celles du côté nord furent signées par les trois affranchis de la dame, Théomnestus, Laïs et Didymè. Cette dernière inscription est en double.
513Deux inscriptions furent dédiées à L. Antonius Numida : l’une signée par deux membres de la famille Sergia, M. Sergius T[---] et Serg[ia ? f.] Serg[illa], l’autre par L. Rubrius Polybius, peut-être un affranchi vu son cognomen d’origine grecque673.
514La famille Antonia est peu connue à Sagonte. Seule la deuxième partie de la dénomination du sénateur originaire de cette cité, [L. Baebi]us L. f. Gal. Hispanus [---] Pompeius Marcell[us --- A]ntonius Silo Pauli[nus]674 propose un parallèle onomastique. En revanche, la lignée de Sergia M. f. Peregrina, la mère d’Antonia L. f. Sergilla, est bien représentée. Une grande partie des dédicants en était issue : Antonia Sergilla mourut probablement sans descendance. Par conséquent, ce sont ses affranchis (Vegetus, Theomnestus, Laïs et Didyme), ses clients (L. Rubrius Polybius), mais surtout sa famille du côté maternel qui se chargèrent de son hommage funéraire, ainsi que de ceux de ses parents, Antonius Numida et Sergia Peregrina. Parmi les Sergii, on peut lire les dénominations de Sergius Crescen[s ---], M. Sergius T[---], de Sergia Serg[illa] et de M. Sergius Vetto, qui se présentait comme le fils du frère de Sergia M. f. Peregrina. En effet, à défaut d’héritiers directs, le prestige et la richesse de la famille Antonia passèrent à la gens Sergia. Ainsi, un homme dénommé M. Sergius Numida enterra son affranchi à Sagonte675. Étant donné la rareté du cognomen, dont seuls deux exemples sont connus en dehors de cette cité676, il faut penser à un lien de parenté. Il s’agirait du neveu ou petit-neveu de Sergia Peregrina, qui hérita du cognomen de son oncle chevalier.
515On ignore les liens de Valeria Propinqua, L. Iulius Actius et Porcia Meletè avec la famille Antonia, peut-être des clients (voir infra Porcia Meletè [576]). On ne connaît pas non plus les liens qui unissaient Pompeius [---], Balonius Sever[us], Balonius Marcell[us], Balonius Marcian[us] et Sergius Crescen[s] à Antonia Sergilla, probablement des parents par alliance, comme L. Terentius Fraternus.
516Parmi ces dédicants, il faut mettre en exergue les Balonii, car ils portent un gentilice latin rarissime677. Uniquement attesté par cette inscription dans la péninsule Ibérique678, avec seize exemples en Italie679, il peut être considéré comme un fossile onomastique.
568. [B]aebia L. f. Fvlvia Clavdia Pavlina Grattia Maximilla
517CIL, VI, 1361, à Rome :
518--- / pro co(n)sul(e) sortito prouinc(iam) Baet(icam), / praetori, tribuno pleb(is), quaest(ori), urb(ano), / Xuiro stilitibus iudicandis, / [B]aebia L(ucii) f(ilia) Fuluia Claudia Paulina / Grattia Maximilla, fratri optimo / et sibi.
519Datation : sous Trajan ou Hadrien.
520Bibliogrpahie :
PIR2 B 31.
Alföldy 1977a, 22-23 et 54-57.
Le Roux, EOS, 442.
FOS, 140.
521Liens familiaux :
Fille de L. Baebius, identifié680 avec le sénateur [L. Baebi]us L. f. Gal. Hispanus [---] Pompeius Marcell[us --- A]ntonius Silo Pauli[nus]681.
Sœur d’un sénateur dont l’identité a disparu de l’épitaphe, mort peu après sa sortie du proconsulat de Bétique682.
522Commentaire :
523Cette épitaphe, Baebia Fulvia Claudia Paulina Grattia Maximilla la fit graver pour son frère, sénateur, décédé à Rome. Malgré la disparition de la dénomination du défunt, le gentilice de la dédicante a permis de proposer qu’il s’agissait du fils de Baebius Hispanus, sénateur de Sagonte, appartenant au cercle de Pline le Jeune et de Voconius Romanus, dont la nomenclature complète est [L. Baebi]us L. f. Gal. Hispanus [---] Pompeius Marcell[us --- A]ntonius Silo Pauli[nus]. Aucun lien entre cette femme et sa cité d’origine n’est attesté.
524Sur les Baebii de Saguntum, se reporter à la notice de Baebia L. f. Lepida [569]. Parmi ses ancêtres, outre des Baebii, Baebia Fulvia Claudia Paulina Grattia Maximilla aurait compté des membres des gentes Fulvia, Claudia et Grattia. Ses deux derniers cognomina rentrent dans la dénomination de la sœur d’un magistrat de Sagonte, [Grat]tia ? Maximilla [572], sans que les liens exacts de parenté entre les deux femmes puissent être établis. Un point commun entre elles pourrait se trouver dans la famille de Grattius Maximus, dont l’épitaphe, découverte sur le territoire de Sagonte, fut gravée par une femme dénommée Claudia L. f. Grattia683.
569. Baebia L. f. Lepida
525CIL, II, 4028 ; CIL, II2/14, 1, 731 ; IRSAT, 507 :
526M(arcus) Tettienus M(arci) f(ilius) / Gal(eria) Pollio, / aed(ilis), IIuir, flamen, aug(ur), / quaestor, / Baebia L(ucii) f(ilia) Lepida, uxor.
527Datation : seconde moitié du ier siècle.
528Liens familiaux :
Épouse de M. Tettienus M. f. Gal. Pollio, édile, duumvir, flamine, augur, questeur684.
529Commentaire :
530Baebia L. f. Lepida fit graver l’épitaphe de son époux, M. Tettienus M. f. Gal. Pollio, magistrat, sur le bloc architectural qui devait couronner l’entrée du bâtiment funéraire, situé près de la uilla familiale à Mascarell, dans le territoire de Sagonte. Le magistrat possédait un gentilice rarissime, dont seules quatre attestations ont été trouvées en dehors de l’Italie685. Il s’agit soit d’un fossile onomastique, résidu de l’émigration italique dans la péninsule Ibérique, soit d’un reflet des anciennes relations entre Sagonte et Rome, qui se manifestent par une adaptation ancienne de l’onomastique de ses citoyens à des noms de prestigieuse romanité686.
531Les travaux de G. Alföldy687 ont permis de bien connaître la gens Baebia de Sagonte : des magistrats et des évergètes de cette famille sont connus dès les règnes d’Auguste et de Tibère. Leurs membres sont repérables tout au long du iie et même du iiie siècle dans la cité, avec, parmi eux, quelques sénateurs, dont l’un serait le frère de Baebia Fulvia Claudia Paulina Grattia Maximilla [568]. Les Baebii se marièrent avec des membres d’autres grandes familles, comme les Aemilii, les Cornelii, les Fabii, les Geminii et les Valerii. La carrière des plus importants culmina avec leur agrégation au Sénat688.
570. Calpvrnia Q. f. Fvsca
-578. Sempronia L. f. Nepotilla
532CIL, II, 3933 (ILER, 4293) ; CIL, II2/14, 1, 517 ; IRSAT, 206 :
533Sempronia(e) L(ucii) f(iliae) / Nepotillae, / [---] / Calpurnia Q(uinti) f(ilia) / Fusca, f(iliae) / optimae.
534Datation : iie siècle.
535Liens familiaux :
Calpurnia Q. f. Fusca [570] était la mère Sempronia L. f. Nepotilla [578].
536Commentaire :
537Calpurnia Q. f. Fusca érigea une statue sur piédestal pour sa fille. Un dessin du dé nous est parvenu. Sempronia Nepotilla était décédée, car sa mère l’appelle filia optima.
538Les Calpurnii sont bien représentés à Sagonte689 dès le ier siècle690, ainsi M. Calpurnius M. f. Gal. Lupercus, honoré par Manlia Cn. f. [573]. En revanche, Sempronia Turpa691 est la seule autre femme attestée de la gens Sempronia.
571. Fabia Marcellina, Sagvnt(ina)
539Beltrán Villagrasa, Memorias de los Museos Arqueológicos Provinciales XI-XII, 1953, 125 (HAE, 1953, 510 ; AE, 1955, 162 ; ILER, 6374) ; CIL, II2/14, 1, 358 ; IRSAT, 62 :
540C(aius) Cornelius Maxim[us], / Valent(inus), aed(ilis), IIuir, / Fabia Marcellina, / uxor, Sagunt(ina) ; / h(oc) m(onumentum) h(eredem) n(on) s(equetur).
541Datation : seconde moitié du ier siècle.
542Liens familiaux :
Épouse de C. Cornelius Maximus, édile et duumvir de Valentia692.
543Commentaire :
544Fabia Marcellina fut enterrée avec son époux, magistrat de Valentia, dans le même monument funéraire, à Sagonte, sa cité d’origine. Les Fabii sont très nombreux ici. Signalons parmi eux le duumvir C. Fabius C. f. Titianus et le pontife et salien, Q. Fabius Cn. f. Gal. Geminus693. La gens Cornelia était aussi une famille en vue dans la cité : le chevalier C. Cornelius Q. f. Gal. Restitutus Grattius Cerialis fut l’un de ses membres les plus éminents694.
572. [Grat]tia ? Maximilla
545CIL, II2/14, 1, 739 ; IRSAT, 517 (AE, 2000, 800 ; HEp, 10, 159) :
546[---] / [---, om]nibus / [honoribus in re p(ublica) s]ua funct(o), / [Grat]tia ? Maximilla / [---], fratri.
547Datation : seconde moitié du iie siècle.
548Liens familiaux :
Sœur de [. Gratttius Gal. ---], qui avait accompli toutes les magistratures dans leur cité.
549Commentaire :
550Une dame érigea le monument funéraire de son frère, magistrat, à côté de la uilla familiale sur le territoire de Sagonte, aujourd’hui Onda. Son cognomen, Maximilla, et la fin de son nomen, ont permis à J. Corell de l’associer à deux autres femmes : Fabia L. f. Grattia Maximilla [605], qui honora Viria Actè [612] dans la cité de Valentia, et la clarissime problement originaire de Sagonte, Baebia Fulvia Claudia Paulina Grattia Maximilla [568]. Grattia Maximilla pourrait être la fille de Grattius Maximus, attesté sur le territoire de Sagonte695 et apparenté aux Gratii d’Onda696.
573. Manlia Cn. f.
551CIL, II, 3858 (ILER, 5537) ; CIL, II2/14, 1, 357 ; IRSAT, 60 :
552M(arco) Calpurnio M(arci) f(ilio) / Gal(eria) Luperco, / aed(ili), IIuir(o), pontifici, / Manlia Cn(aei) f(ilia).
553Datation : première moitié du ier siècle (probablement dans son premier quart).
554Liens familiaux :
Probablement l’épouse de M. Calpurnius M. f. Gal. Lupercus, édile, duumvir et pontife697.
555Commentaire :
556Manlia Cn. f. érigea pour M. Calpurnius Lupercus (le degré de parenté ou d’amitié n’est pas marqué) une statue honorifique sur piédestal tripartite, dont on possède le dé. Ses caractéristiques morphologiques, comme l’absence de cadre mouluré autour du champ épigraphique, la paléographie, et enfin l’absence de cognomen font de cette inscription l’un des plus anciens hommages privés de la péninsule Ibérique et l’un des rares de cette époque qui aient été offerts par une femme.
557Plusieurs Cn. Manlii sont répertoriés à Sagonte, surtout au ier siècle698. Un magistrat de la première moitié de ce même siècle se nomme L. Manlius C. f. Fabianus699. En revanche, même si les Calpurnii sont attestés par ailleurs dans la cité, on ne connaît pas d’autres magistrats portant ce gentilice.
574. Popillia Avita
558CIL, II, 3856 (ILER, 5539) ; CIL, II2/ 14, 1, 354 ; IRSAT, 58 :
559P(ublio) Baebio L(ucii) f(ilio) / Gal(eria) Maximo / Iuliano, aed(ili), flam(ini), / [---] / Popillia Auita, / ex testamento / C(aii) Popilli Cupiti, / patris.
560Datation : première moitié du iie siècle.
561Liens familiaux :
Fille de C. Popillius Cupitus.
Probablement l’épouse de P. Baebius L. f. Gal. Maximus Iulianus, édile et flamine700.
562Commentaire :
563Popillia Avita érigea pour son mari, P. Baebius Maximus Iulianus, édile et flamine, une statue honorifique sur piédestal tripartite, dont on conserve la notice du dé mouluré. Elle fit ce monument suivant les dispositions testamentaires de son père, C. Popillius Cupitus, qui voulut sans doute marquer l’importance de sa descendance par une galerie de portraits, dont la lignée de sa fille faisait partie. C. Popillius Cupitus fit graver dans la pierre et exposa à la vue de tous le mariage de sa fille avec un membre de la plus importante famille de la cité. Sur les Baebii à Sagonte, se reporter à la notice de Baebia L. f. Lepida [569]. La gens Popillia, rare par ailleurs dans la péninsule Ibérique701, était cependant bien connue aussi à Sagonte : outre Popillia L. f. Rectina [575], ce gentilice fut porté par l’un des premiers magistrats de la cité, Q. Popil(ius), attesté par une monnaie702. P. Popillius P. l. Hebdomus, le défunt d’une épitaphe du ier siècle, était un affranchi de cette famille703.
575. Popillia L. f. Rectina
-585. Ignota
5641. Plin., Ep., 2.13.4 :
565Is erit Voconius Romanus. Pater ei in equestri gradu clarus, clarior uitricus, immo pater alius, nam huic quoque nomini pietate successit, mater e primis. Ipse citerioris Hispaniae, scis quod iudicium prouinciae illius, quanta sit grauitas, flamen proxime fuit.
5662. Plin., Ep., 10.3.1-3 :
5671. Indulgentia tua, imperator optime, quam plenissimam experior, hortatur me, ut audeam tibi etiam pro amicis obligari ; inter quos sibi uel praecipuum locum uindicat Voconius Romanus, ab ineunte aetate condiscipulus et contubernalis meus. 2. Quibus ex causis et a diuo patre tuo petieram, ut illum in amplissimum ordinem promoueret. Sed hoc uotum meum bonitati tuae reseruatum est, quia mater Romani liberalitatem sestertii quadragies, quod conferre se filio codicillis ad patrem tuum scriptis professa fuerat, nondum satis legitime peregerat ; quod postea fecit admonita a nobis. 3. Nam fundos emancipauit, et cetera quae in emancipatione implenda solent exigi consummauit.
5683. CIL, II, 3866 (ILER, 4382) ; CIL, II2/ 14, 1, 367 ; IRSAT, 71 (HEp, 12, 475) :
569Popilliae L(ucii) f(iliae) / Rectinae, ann(orum) XVIII, / C(aius) Licinius C(aii) f(ilius) / Gal(eria) Marinus / Voconius Romanus, / uxori.
5704. CIL, II, 3865 (D. 6951) ; CIL, II2/ 14, 1, 365 ; IRSAT, 69 :
571C(aio) Voconio C(aii) f(ilio) / Gal(eria) Placido, aed(ili), / IIuiro II, flamini II, quaestori, saliorum magistro.
5725. CIL, II, 3865a (ILER, 3959) ; CIL, II2/ 14, 1, 366 ; IRSAT, 70 :
573--- / Voconius Romanus, patri optimo.
574Datation : fin du ier ou début du iie siècle.
575Bibliographie de Popillia Rectina :
PIR2 P 846.
Álvarez, ME, 533.
576Liens familiaux d’une femme de nom inconnu [585] :
Épouse de (C. Voconius -), chevalier704.
Épouse en secondes noces de C. Licinius Marinus705, procurateur ou sénateur706.
Mère de C. Voconius Romanus, devenu C. Licinius Marinus Voconius Romanus après son adoption par le second mari de sa mère ; il fut chevalier et flamine provincial707, peut-être agrégé à l’ordre sénatorial grâce à la recommandation de Pline le Jeune708.
Belle-mère de Popillia L. f. Rectina [575].
Probablement mère de C. Voconius C. f. Gal. Placidus709, magistrat municipal710.
577Liens familiaux de Popillia Rectina :
Épouse de C. Voconius Romanus, devenu C. Licinius Marinus Voconius Romanus après son adoption par le second mari de sa mère ; chevalier et flamine provincial, peut-être agrégé à l’ordre sénatorial.
Belle-sœur ? de C. Voconius C. f. Gal. Placidus, magistrat municipal.
578Commentaire :
579Dans ses lettres, Pline le Jeune parle de la mère de son ami L. Licinius Marinus Voconius Romanus, sans jamais révéler son identité, mais en indiquant qu’elle était de noble naissance711. Ce témoignage de Pline, complété par l’épigraphie, permet de connaître le nom de son premier mari, le père de son fils, qui appartenait à l’ordre équestre : il s’appelait (C. Voconius -). À la mort de ce dernier, elle se remaria avec un homme encore plus important, procurateur ou même sénateur, qui adopta son fils712. On déduit sa dénomination de celle de Voconius Romanus après son adoption713 : ce dernier se nommait C. Licinius Marinus ; son fils adoptif lui offrit un hommage, aujourd’hui disparu714. La mère de Voconius Romanus était extrêmement riche, car elle légua à son fils 4 millions de sesterces715 en domaines agricoles pour qu’il puisse accéder à l’ordre sénatorial.
580C. Licinius Marinus Voconius Romanus épousa une jeune dame de l’aristocratie locale, Popillia L. f. Rectina. Leur vie conjugale ne fut pas très longue, car elle mourut à l’âge de 18 ans. Son mari l’enterra dans le monument funéraire de la famille Voconia716, situé dans leur uilla suburbaine, avec C. Voconius C. f. Gal. Placidus. On conserve les deux épitaphes sur un bloc architectural. On peut supposer que le veuf, à la carrière et aux relations si importantes, se remaria.
581Dans sa lettre 9.28, Pline mentionne un certain Popilius Artemisius,717 que son ami Voconius Romanus lui aurait recommandé718. Étant donné la concordance de gentilice, il est séduisant d’y voir un proche de Popillia Rectina. Artemisius, cognomen d’origine grecque719, pourrait être le reflet de la condition d’affranchi, probablement fortuné720, du père de Popillia Rectina. Sur les Popillii à Sagonte, se reporter à la notice de Popillia Avita [574]. Le cognomen Rectina a été analysé dans la notice de Iulia M. f. Rectina [90] de la cité d’Epora en Bétique.
582C. Voconius C. f. Gal. Placidus, magistrat de Sagonte, fut inhumé dans le même monument que Popillia Rectina, ce qui a permis à certains auteurs d’affirmer qu’il s’agissait de son beau-père, le père biologique de son mari. Nous ne pensons pas que ce soit le cas721. On sait, grâce au témoignage de Pline, que le père biologique de C. Licinius Marinus Voconius Romanus était chevalier. En revanche, la personne décédée ne l’était pas. Il s’agit d’un autre membre de la famille, probablement un frère.
576. Porcia Meletè
583CIL, II2/14, 1, 339 ; IRSAT, 72 :
584Sergiae M(arci) f(iliae) / Peregrinae, / L(ucius) Iulius Actius / et Porcia Melete.
585Datation : fin du ier ou début du iie siècle.
586Liens familiaux :
Peut-être l’épouse de L. Iulius Actius.
587Commentaire :
588Porcia Meletè fit graver, avec L. Iulius Actius, peut-être son époux, l’une des inscriptions funéraires de Sergia M. f. Peregrina qui étaient exposées sur la façade sud du mausolée de la famille (sur ce monument, se reporter aux notices d’Antonia L. f. Sergilla [567] et de Sergia M. f. Peregrina [579]). Les Porcii sont rarissimes à Sagonte. Meletè est un cognomen d’origine grecque722, bien attesté dans la péninsule Ibérique723. Elle était probablement une ancienne esclave, de même que L. Iulius Actius, probablement son époux, dont le surnom est aussi un anthroponyme grec724.
577. Postvmia Philippida
589Aranegui, BAM, 1995, 74-75 (HEp, 7, 1023 ; AE, 2002, 854) ; IRSAT, 61 (HEp, 12, 473) :
590D(ecimo) Cornelio / Celso, / aed(ili), IIuiro, / Celsae, / Postumia / Philippida, mate(r).
591Datation : iie siècle.
592Liens familiaux :
Mère de D. Cornelius Celsus.
593Commentaire :
594Postumia Philippida érigea pour son fils, D. Cornelius Celsus, édile et duumvir à Celsa, une statue honorifique, peut-être équestre, sur un piédestal tripartite, dont on conservait le dé mouluré, peu élaboré, dans la cité de Sagonte sur le forum. Elle était probablement originaire de cette même ville, car, s’il en allait autrement, on y comprendrait mal sa présence725. Signalons, d’une part la rareté de son cognomen, Philippida, un hapax et, d’autre part, le fait que son fils portait un surnom, assez banal, homonyme du nom de sa cité, ce qui permet au lapicide un jeu de symétrie épigraphique. Le gentilice, Cornelius, est connu à Celsa parmi les magistrats de l’époque augustéenne : L. Cornelius Fronto726 et L. Cornelius Terrenus727, tous les deux duovirs.
578. Sempronia L. f. Nepotilla, voir sous Calpvrnia Q. f. Fvsca [570]
579. Sergia M. f. Peregrina, voir sous Antonia L. f. Sergilla [567]
580. Serg[ia . f.] Serg[illa]
595CIL, II, 3845 ; CIL, II2/14, 1, 341 ; IRSAT, 85 :
596L(ucio) Antonio L(ucii) [f(ilio) G]al(eria) / Numidae, prae[fect]o / fabrum, tr[ibuno milit(um)] / leg(ionis) prima[e Italicae], / M(arcus) Sergius T[---] / et Serg[ia . f(ilia)] / Serg[illa].
597Datation : fin du ier ou début du iie siècle.
598Commentaire :
599Sergia Sergilla rédigea, avec un membre de sa famille, M. Sergius T[---], peut-être son père ou son frère, l’une des inscriptions funéraires de L. Antonius L. f. Gal. Numida, préfet des ouvriers et tribun de première légion Italica, sur la façade septentrionale de son monument funéraire. La famille Sergia, qui hérita du prestige et de la fortune de la gens Antonia, a été analysée dans la notice d’Antonia L. f. Sergilla [567].
581. [Tere]ntia [---]
600CIL, II2/14, 1, 655 ; IRSAT, 422 :
601L(ucio) Aemilio Ga[---], / omnibus h[onoribus] / Sagunti fun[cto ---] / [Ter]entia + [---] / ---
602Datation : seconde moitié du iie siècle.
603Liens familiaux :
Mère ou épouse de L. Aemilius Gal. [---], qui a exercé toutes les magistratures à Sagonte.
604Commentaire :
605[Tere]ntia [---] fut enterrée dans le même monument funéraire que le magistrat L. Aemilius Gal. [---], à côté de leur uilla, dans le territoire de Sagonte (l’actuel Quart de les Valls).
606Ici, le gentilice Terentius/a était également porté par L. Terentius Fraternus, l’un des parents par alliance d’Antonia L. f. Sergilla [567]. On connaît plusieurs magistrats au gentilice Aemilius au iie siècle à Sagonte. Le prénom de l’un d’eux, L. Aemilius L. f. Gal. Veranus728 était le même que celui du dédicataire. S’agit-il de l’époux de [Tere]ntia [---] ?
582. Valeria Propinqva
607CIL, II, 3847 ; CIL, II2/14, 1, 343 ; IRSAT, 90 :
608Antoniae L(ucii) f(iliae) / Sergillae, / Valeria Propinqua.
609Datation : fin du ier ou début du iie siècle.
610Commentaire :
611Valeria Propinqua fit graver l’une des inscriptions funéraires d’Antonia L. f. Sergilla exposée sur la façade nord du mausolée de la famille (voir les notices d’Antonia L. f. Sergilla [567] et de Sergia M. f. Peregrina [579]). Sur les Valerii, cf. notice n° 583.
583. Valeria [-]
612CIL, II, 3960 ; CIL, II2/14, 1, 599 ; IRSAT, 432 (HEp, 5, 827) :
613Diis Manibus, / P(ublius) Caecil(ius) Rufus, Valeria, con/iux, se uiuis compara/runt locum uti est conca/meratum parietib(us) / balneis hortis monumen/tum construxerunt / sibi et filiabus, donec / auitis cineribus immisceantur.
614Datation : fin du ier ou début du iie siècle.
615Liens familiaux :
Épouse de P. Caecilius Rufus.
Probablement mère de P. Caecilius Gal. Valerianus, édile, duumvir, questeur, flamine et pontife729.
Probablement grand-mère de Q. Caecilius Gal. Rufinus, légat du conseil de province d’Hispanie citérieure730.. Probablement arrière-grand-mère de Q. Caecilius Q. f. Gal. R[ufus]731.
616Commentaire :
617Un couple, P. Caecilius Rufus et Valeria [-], achetèrent un terrain pour construire un monument funéraire avec des bains et des jardins pour eux et pour leurs filles, sans fournir l’identité de celles-ci. Leurs cendres devaient y être déposées. Le texte ne spécifie pas le cognomen de la dame parce que la rédaction pseudo-versifiée de l’épitaphe semble ne pas l’avoir permis. La gens Valeria est connue dès l’époque augustéenne à Sagonte, car plusieurs magistrats porteurs de ce nomen y frappaient monnaie732. Des Valerii magistrats sont attestés aussi au iie siècle733.
618Selon G. Alföldy, la dénomination du magistrat Q. Caecilius Valerianus permet d’imaginer qu’il était le fils de Q. Caecilius Rufus et de Valeria [-]. Cette hypothèse est confirmée par l’onomastique du fils de Valerianus, délégué officiel de la ville auprès de l’empereur et honoré à Tarraco, Q. Caecilius Gal. Rufinus, qui pourrait être le père du magistrat de Sagonte et chevalier Q. Caecilius Q. f. Gal. R[ufus]734.
584. Varvia Sa[---]
619CIL, II, 6055 (ILER, 6022) ; CIL, II2/14, 1, 690 ; IRSAT, 461 :
620[.] Valerio L(ucii) f(ilio) Gal(eria) / O[pta]to, an(norum) XXXV[---], / aed(ili), flam(ini), [I]Iuir(o), / salioru[m m]ag(istro), / Varuia Sa[---], / f]il(io) pii[ssimo].
621Datation : seconde moitié du iie siècle.
622Liens familiaux :
Mère de [.] Valerius L. f. Gal. Optatus, édile, flamine, duumvir et magister des Saliens735.
623Commentaire :
624Varvia Sa[---] fit construire le monument funéraire de son fils, le magistrat [.] Valerius L. f. Gal. Optatus, dont il subsiste le bloc architectural mouluré, avec son épitaphe. Il décorait l’entrée du monument, situé dans le territoire de Sagonte, sans doute près de la uilla familiale.
625Varvius/a est un gentilice rarissime736, attesté surtout à Sagonte : son origine reste à déterminer, mais il pourrait être d’origine indigène, car il n’est pas connu en dehors de la péninsule Ibérique737. C’est le nomen d’un magistrat du Sagonte du iie siècle, Q. Varvius Q. f. Gal. Celer738. Les liens de parenté des Varvii avec des familles importantes de la cité sont bien attestés, comme ici avec les Valerii (sur cette famille à Sagonte, se reporter à la notice de Valeria [-] [583]), ou avec les Baebii739.
585. Ignota, voir sous Popillia L. f. Rectina [575]
SALARIA, colonia (Ubeda, Jaén, Andalousie)
586. Stlacci[a ---]
626CILA Ja, 365 (HEp, 5, 525 ; HEp, 6, 624) :
627M(arco) Stl[accio ---] / Se[rgia ? ] / Stlacci[a ---] / sibi et [suis f(ecit)]740.
628Datation : début du ier siècle.
629Liens familiaux :
Peut-être épouse de M. Stl[accius ---].
630Commentaire :
631Stlaccia [---], construisit un tombeau pour elle-même et pour les siens, dont M. Stl[accius], probablement inscrit dans la tribu Sergia741, décédé le premier. Leur lien de parenté ne fut pas indiqué dans l’épitaphe. L’onomastique du défunt, sans cognomen, et les éléments architectoniques conservés ont permis de dater le monument au début du ier s. p.C. Il s’agit de l’un des seuls mausolées qui aient conservé à la fois les données épigraphiques et iconographiques (on y a découvert le portrait de la dame de type Pudicitia) liées à la présence d’une femme. J. Beltrán et L. Baena ont montré qu’il s’agissait d’un tombeau à deux niveaux, du type aedes sur podium742.
632Stlaccius/a est un gentilice assez peu fréquent en dehors de l’Italie et très peu attesté ailleurs743, ce qui prouve de façon quasi certaine l’origine italienne de la famille, d’autant que M. Stlaccius était inscrit dans la tribu Sergia. S’il était le mari de Stlaccia [---], comme cela a été proposé, elle aurait été son ancienne esclave. Il pourrait s’agir cependant d’un père et sa fille ou d’un frère et de sa sœur.
633Le gentilice Stlaccius/a est attesté trois fois dans la péninsule Ibérique, toutes en Bétique au ier siècle : [St]laccia L. f. Triaria à Hispalis744 et les frères [T. St]lac[cius] Sodalis et T. Stlaccius Secundus à Gadès745.
587. [A]elia Secvndina
634Gimeno, Lucentum, 2004-2005, 181-184 (HEp, 14, 192 ; AE, 2004, 811) :
635D(is) M(anibus) s(acrum), / M(arcus) Iulius M(arci) f(ilius) / Galeria Aemilia/nus, col(onia) Salar(ia) IIuir bis, flam/ini Romae et Aug(usti), / annor(um) XXXXV, / [pi]us in suis, h(ic) s(itus) e/st, s(it) t(ibi) t(erra) leuis, [A]elia Secundina, / uxor posuit.
636Datation : iie siècle.
637Liens familiaux :
Épouse de M. Iulius M. f. Galeria Aemilianus, deux fois duumvir et flamine de Salaria.
638Commentaire :
639H. Gimeno a récemment publié une inscription inédite connue grâce à un manuscrit de M. Vázquez Siruela746 : une dame, Aelia Secundina, fit l’épitaphe de son époux, le magistrat M. Iulius Aemilianus, originaire de Salaria. Le dessin montre un support semblable à une base, peut-être un autel funéraire qui aurait perdu son couronnement. Il était placé dans une sépulture proche d’une uilla suburbaine747.
640La tribu du défunt était inconnue jusqu’ici dans la cité. L’épigraphie de Salaria, assez pauvre, ne propose pas de parallèles onomastiques pour les nomina du couple.
Manlia [.] f. Silana, voir sous le n° 600
SEGOBRIGA, municipium (Saelices, Cuenca, Castilla La Mancha)748
588. [---] C. f. Avita
641ILSE, 134 (HEp, 1, 329) :
642[---] / C(aii) f(iliae) Auitae / [--- e]t flamen Rom[ae / et Aug(usti) ---], filiae et sib[i, fecit].
643Datation : iie siècle.
644Liens familiaux :
Fille d’un flamine anonyme de Rome et [de l’empereur].
645Commentaire :
646Un flamine, laissé dans l’anonymat par la cassure de la pierre, fit graver l’épitaphe de sa fille, dont seuls sont conservés la filiation et le cognomen Avita. Avitus semble être le surnom d’un tribun militaire, dont le prénom est Caius et le gentilice Valerius à Segobriga749, sans que l’on puisse affirmer qu’il s’agissait du père d’Avita.
589. C[alventia] C. f. Titvlla
647Alföldy et al., Anales de Prehistoria y Arqueología, 2001-2002, 422-424 ; Alföldy et al., ZPE, 2003b, 223, n° 16 (HEp, 10, 307) ; ISegobriga, 55 :
648a : C[aluentiae] / C(aii) f(iliae) Titullae, / C(aius) Caluentius / Pudens, sorori.
649b : C[aluentia C(aii) f(ilia)] / T[itulla ---].
650Datation : sous les Flaviens.
651Liens familiaux :
Sœur de C. Calventius Pudens.
652Commentaire :
653Dans le portique oriental du forum de la ville, entre deux colonnes, a été trouvé in situ un piédestal de grande taille, composé de plusieurs blocs. Le socle est complet750. Une partie du couronnement a été trouvée dans le même secteur de la fouille. Dans ce qui reste du dé, le côté gauche, on voit une partie du champ épigraphique en creux : on y avait inscrit deux hommages, qui correspondent à deux statues en pied qui surmontaient le piédestal. Le texte conservé concerne Calventia C. f. Titulla. Il fut rédigé par son frère, C. Calventius Pudens. Il semble possible, selon les éditeurs, que l’auteur du texte disparu soit Calventia Titulla. Ce monument était situé tout près de l’autel à Auguste, ce qui, encore selon les éditeurs, est une preuve de l’importance de cette famille dans la ville751.
654Calventius/a est, d’après Schulze, un nomen d’origine étrusque752, répandu dans l’Italie du nord, mais peu dans les provinces latinophones753, sauf dans les régions orientales754. Dans la péninsule Ibérique, il n’est connu qu’à Valence755 et à Lisbonne756, avec deux autres attestations comme cognomen. Par conséquent, il peut être considéré comme un fossile onomastique, ce qui autorise à relier directement les ancêtres de leurs porteurs à l’immigration italienne, fait rare dans les cités de l’intérieur de la Citérieure.
590. Manlia Evfès
655Alföldy, Abascal & Cebrián, ZPE, 2003, n° 13 (HEp, 10, 304) ; ISegobriga, 24 :
656Val]erii / [---]R et [---]V/[---] et Man/lia Eufes, / liberti, / accepto ab or/dine loco.
657Datation : fin du ier ou début du iie siècle.
658Commentaire :
659Avec trois autres affranchis, Manlia Eufès érigea une statue sur piédestal dans un lieu public de la cité. Du monument, on ne conserve que le dé, très érodé, ce qui empêche de connaître l’identité de la personne honorée. Même les dénominations des autres dédicants sont hypothétiques, malgré les propositions des premiers éditeurs : [Va]lerii [Dexte]r et Lu[pus].
660Manlia Eufès porte un nomen rare dans les cités de l’intérieur péninsulaire757. Il est en revanche fréquent dans celles de la côte méditerrannéenne758, d’où ses patrons pourraient être originaires, car son cognomen, un hapax de possible origine grecque (la graphie ph a été changée en f), lui attribue une origine servile.
591. [Sempr ?]nia Arganta
661Abascal, Cebrián & Moneo, Lucentum, 1998-1999, 183-187 (AE, 1999, 938 ; HEp, 8, 275) ; Abascal, Almagro & Cebrián, MDAI, 2002, 143 (HEp, 10, 291) ; ISegobriga, 32 :
662[--- Sempr ?]onia Arganta, M(arcus) Iuliu[s ---] / [--- cum --- Ce ?]phalo, d(e) s(ua) p(ecunia).
663Datation : sous Claude759.
664Commentaire :
665Plusieurs personnes offrirent à la cité une exèdre située dans la limite septentrionale nord du forum760 qui présentait, entre autres, une statue d’Agrippine. Cette évergésie était commémorée par une inscription adaptée à la forme arrondie de la structure dont trois blocs ont été exhumés à l’intérieur. Une femme et au moins deux hommes M. Iulius [---] et [--- Ce]phalo, aux liens de parenté inconnus (peut-être un couple dont la donation aurait été terminée par leur affranchi, étant donné l’origine grecque de Cephalo), le firent à leurs frais.
666Sempronia Arganta portait un cognomen typiquement celtique761 et attesté surtout dans la cité de Segobriga762. D’origine locale, elle était membre d’une famille bien connue dans la cité, la Sempronia, qui donna le plus ancien magistrat connu763. Les Iulii étaient également nombreux ; parmi eux, un magistrat, L. Iulius Anniani f. Gal. Gallus764.
Val(eria) G. f. V. Fidi fil. Fida, Segobrig(ensis) ex (conventv) Carthag(inensis), voir sous le numéro [400]
SIGARRA, municipium (Els Prats de Rei, Barcelone, Catalogne)
592. Cornelia Cvpita
667CIL, II, 4482 (ILER, 3901 = 6112) ; IRC, I, 21 :
668C(aio) Co[r]nel(io) / Mansueto, / patri, / Cornel(ia) / Cupita.
669Datation : fin du ier ou début du iie siècle.
670Liens familiaux :
Fille de C. Cornelius Mansuetus.
671Commentaire :
672Cornelia Cupita érigea pour son père, C. Cornelius Mansuetus, une statue sur piédestal tripartite, dont il subsiste le dé parallélépipédique mouluré. Il s’agit des seuls Cornelii de Sigarra.
593. Ivnia Severina
6731. CIL, II, 4480 (ILER, 6119) ; IRC, I, 22 :
674Iuniae / Seuerinae, / C(aio) Vibius Latro, / matri.
6752. CIL, II, 4479 ; IRC, I, 19 :
676C(aio) Vibio / Luperco, / IIIIuir(o) / municipi(i) / Sigarrens(is), / C(aius) Vibius Latro, / filius.
677Datation : fin du ier ou première moitié du iie siècle.
678Liens familiaux :
Épouse de C. Vibius Lupercus, quattuorvir de Sigarra765.
Mère de C. Vibius Latro.
Belle-mère de Fulvia Celera [353].
679Commentaire :
680Iunia Severina reçut de son fils, C. Vibius Latro une statue sur piédestal tripartite (il en subsiste le dé parallélépipédique mouluré) probablement placée à côté de celle de son mari766, C. Vibius Lupercus, quatuorvir du municipe, dont on conserve le dé du piédestal, également rédigé par C. Vibius Latro. Les statues formaient ainsi une série gentilice.
681Un homonyme de C. Vibius Latro se trouve à Tarraco : un magistrat de la colonie, flamine de la province et mari de Fulvia Celera [353]. Il pourrait s’agir de la même personne, déplacée à la capitale. La similitude de leurs tria nomina permet au moins d’affirmer avec certitude l’existence d’un lien de parenté.
TAGILI, municipium (Tíjola, Almería, Andalousie)
594. Voconia Q. f. Avita
682Resina & Pastor, Zephyrus, 1978 (AE, 1979, 352) ; ILAl, 48 :
683Voconia Q(uinti) f(ilia) Auita, / thermas rei publicae / suae Tagilitanae, s(olo) s(uo), s(ua) p(ecunia) f(ecit), / easdemq(ue) circensibus / editis et epulo dato dedicauit, / at quot opus tuendum usumq(ue) / perpetu(u)m thermarum praeben/dum r(ei) p(ublicae) Tagilitanae‚ (denarios) II(duo milia) D(quingentos), dedit.
684Datation : iie siècle.
685Commentaire :
686Une plaque en marbre, à l’origine placée au-dessus de la porte monumentale d’un bâtiment, rappelle l’évergésie de Voconia Avita : elle construisit, sur un terrain lui appartenant, des thermes qu’elle offrit à la cité. Outre l’offrande de courses de chevaux et d’un banquet public au moment de la dédicace, elle fit un legs de 2 500 deniers pour financer le fonctionnement des bains publics.
687Voconia Avita porte un gentilice latin associé à l’émigration italienne. Il est attesté à Emerita par Voconia Maria [252], mais surtout dans l’Hispanie citérieure, tout particulièrement à Sagonte. En Bétique, il n’est présent que chez l’un de premiers colons de Tucci : Q. Voconius Ponderosus.
TARRACA ?, municipium Flauium (Los Bañales, Uncastillo, Saragosse, Aragon)
595. Atilia L. f. Festa
688CIL, II, 2973 ; ERZ, 29 ; Andreu & Jordán Lorenzo, ETF (ser. I), 2003-2004, nº 13-15 :
689a : C(aio) Atilio L(ucii) f(ilio) Quirina Geniali, / Atilia Festa Auo.
690b : L(ucio) Atilio C(aii) f(ilio) Quirina Festo, / Atilia Festa, patri optimo.
691c : Atilia L(ucii) f(ilia) Festa et sibi / se uiua fecit.
692Datation : première moitié du iie siècle.
693Liens familiaux :
Petite-fille de C. Atilius L. f. Quir. Genialis.
Fille de L. Atilius C. f. Quir. Festus.
694Commentaire :
695Un grand monument funéraire767 se dressait dans un domaine agricole, près d’une uilla, sur le territoire du municipe actuel de Sádaba. Cette grande propriété appartenait probablement au territoire de la cité dont le chef-lieu était à Los Bañales, Uncastillo, identifié récemment comme Tarraca. Du monument rectangulaire768 de 9,20 par 4,72 m, il ne reste qu’un mur en opus quadratum décoré : au-dessus du podium, le flanc est sculpté de cinq arcatures encadrées par des pilastres corinthiens qui supportent un entablement droit. L’arc du milieu et les deux extrêmes sont plus en relief que les deux autres et sont surmontés par un fronton triangulaire. L’intérieur des arcs est décoré par une guirlande. Les épitaphes sont gravées sur les trois frises surmontées par les frontons.
696Ce mausolée a été construit par Atilia Festa, l’héritière d’une riche famille qui avait accédé à la citoyenneté par le biais du droit latin769. Elle y enterra son grand-père, C. Atilius L. f. Quir. Genialis, et son père, L. Atilius C. f. Quir. Festus. Elle y inscrivit son épitaphe de son vivant. Atilia Festa, probablement veuve ou divorcée, ne semble pas avoir eu d’enfants.
596. Pom(-) Pvllatis f. Pvlla
697Jordán, ETF (ser. I), 2012, 75-92 (cf. vol. I, p. 117-119) :
698n° 1 : A[p]ol[l]ni s(acrum), / Pom(-) Pulla/[tis]s f(ilia) Paulla, h(eres) e(x) t(estamento).
699n° 2 : [N]imp[hi] ?, / Pom(-) Pulla/[t]is f(ilia) Paulla, h(eres) e(x) t(estamento).
700n° 3 : Ma[t]ri[b]us / Tris(-), Pom(-) / [Pullatis] f(ilia) Paulla, h(eres) e(x) t(estamento).
701n° 4 : [--- I]oui / [Pom(-) P]aulla / h(eres) e(x) t(estamento).
702Datation : fin ier ou iie siècle.
703Commentaire :
704Des travaux archéologiques récents sur le site de los Bañales770 ont mis au jour une partie importante du forum. Il était entouré de portiques, eux-mêmes décorés de petits monuments architecturaux à caractère votif et honorifique érigés par les élites de la cité. Espaces d’autoreprésentation des notables, ils participaient à l’ornatus de la ciuitas, tout en favorisant la convivialité des passants. Deux ont été exhumés à ce jour. Ils sont tous les deux décorés de piédestaux et, parmi les dédicants et les dédicataires, se trouve des femmes. Les parallèles les plus significatifs de ces structures se trouvent dans la cité d’Avenches, où des collèges et des notables remplirent le forum de petits bâtiments ouverts décorés de statues dénommés scholae771 dans les inscriptions.
705La première schola (exèdre selon les fouilleurs) de los Bañales est située à la fin du portique occidental dont elle est une petite extension. De forme quadrangulaire, elle présente à l’intérieur un mur légèrement concave, décoré par toute une série de piédestaux tripartites qui se collaient directement à lui772, formant un ensemble votif réalisé par une seule personne, Pom(-) Pullatis f. Paulla. Seuls quatre dés épigraphiques, encore sur leurs socles, sont conservés, mais le monument devait en avoir d’autres, surmontés de simulacra. La donatrice, défunte, avait légué à son/ses héritier(s) l’argent nécessaire pour ériger en son nom, au moins, une statue d’Apollon et de trois autres divinités, parfois au pluriel. Les théonymes proposés supra sont hypothétiques, car les dédicaces, sur un cadre en creux, sont très érodées.
706Pom(-) Pullatis f. Paulla était citoyenne romaine. L’abréviation de son nomen prouve que sa famille était connue dans la cité. Paullus/a, son cognomen, typiquement romain, est bien attesté dans la péninsule Ibérique dans les villes de romanisation ancienne de la côte méditerranéenne et de la Bétique773. Avec ses dérivés, il est d’usage fréquent dans les milieux onomastiques indigènes, notamment du nord de la Lusitanie, probablement parce qu’il était la traduction d’un nom local774. Une approche avec l’onomastique locale est peut-être possible ici, car la filiation de la donatrice est exprimée par le cognomen du père, Pullas, issu, comme Paullus/a et Pullus/a775, de l’élément indoeuropéen *pou- “petit, jeune”. Pullas est rarissime776, attesté deux fois en Italie777 (dont un Pomponius Pullas !, CIL, XIV, 256) et une autre en Afrique778.
597. Porcia Germvlla
598. Porcia Faventina
707Jordán & Andreu, AEspA, 2004, 249-250 (cf. vol. I, p. 117 et 119) :
7081. M(arcus) Fabius Nouus.
7092. Porcia Fauentina.
7103 : Victoriae / Aug(ustae), M(arcus) Fauius / Nouus et Por/cia Fauentina / s(ua) p(ecunia) f(ecerunt).
7114 : Porciae / Germullae, / Porcia Fa/uentina d(e) s(uo) f(aciendum) c(urauit).
7125 : L(ucio) Fabio Pla/cido, M(arcus) Fabius / Nouus, patruo / d(e) s(uo) f(aciendum) c(urauit).
713Datation : fin ier et iie siècle.
714Commentaire :
715La deuxième schola est adjacente à la première du côté gauche. Il s’agit d’une salle quadrangulaire exhumée entre 2011 et 2013. Érigée en grand appareil, elle mesure 5,34 par 4,70 m. Ouverte vers le portique ouest du forum, son entrée semblait protégée par une grille métallique dont on a trouvé les mortaises sur le seuil de la porte. Les matériaux trouvés dans les niveaux d’abandon779 sont de date incertaine, entre le iiie et le ive siècle. À l’intérieur de la pièce, le mur du fond est décoré sur sa partie inférieure par une frise en calcaire taillée en forme de cinq piédestaux tripartites. Si les dés sont réalisés dans cinq blocs distants, ce n’est pas le cas des socles et des corniches, qui sont taillés en continu. Les champs épigraphiques sont à l’intérieur de tabulae ansatae en creux dans la partie supérieure de chaque dé.
716Malgré la faible épaisseur de ce podium, des mortaises de fixation couronnent chaque piédestal, probablement pour y placer des statues. Celle qui était située sur le piédestal central, un peu plus large que les autres, était celle de la Victoire Auguste, érigée par un couple, M. Fabius Novus et Porcia Faventina. Elle présidait et protégait un ensemble dynastique : à sa droite, les deux statues du couple, dont la dénomination est au nominatif dans l’inscription. Ils étaient à la fois les auteurs et les dédicants ; à sa gauche, les hommages à deux membres de leur famille, l’un fait par la femme, Porcia Faventina, à une autre femme, Porcia Germulla, l’autre érigé par M. Fabius Novus à son oncle par lignée paternelle, L. Fabius Placidus. Ils devaient représenter pour chacun des conjoints un référent important dans leurs familles respectives, une sorte de légitimité dynastique. Il pourrait s’agir, par exemple, des membres les plus âgés de chacune de leur famille. La parenté de L. Fabius Placidus fut clairement spécifiée : il s’agissait du frère du père de M. Fabius Novus. Le lien de parenté entre Porcia Germulla et Porcia Faventina ne fut pas indiqué dans l’inscription. Puisqu’elles avaient le même nomen, on peut supposer que Germulla était également la tante paternelle de Faventina, bien que la possibilité qu’il s’agisse de sa mère ne soit pas à exclure, car on a rencontré à plusieurs reprises le mariage entre cousins : la mère de Faventina aurait appartenu à la famille Porcia.
717Porcius/a et Fabius/a sont des gentilices bien attestés dans les cités de romanité ancienne de la péninsule Ibérique, tout particulièrement sur la côte méditerranéenne et de la vallée de l’Èbre. Leurs cognomina sont tous latins, mais, à l’exception de Placidus, ils sont peu attestés.
TVGIA, municipium Flauium (Toya, Jaén, Andalousie)
599. G(---) Rvfina
718CIL, II, 5918 (ILER, 3460) ; CILA Ja, 554 :
719G(---) Rufina, flaminica, / G(---) Rufino, filio suo, / titulum posuit, / an(norum) XXI, h(ic) s(itus) e(st), s(it) t(ibi) t(erra) l(euis).
720Datation : iiie siècle.
721Fonction :
Flaminique.
722Liens familiaux :
Mère de G(---) Rufinus.
723Commentaire :
724G(---) Rufina fit graver l’épitaphe de son fils, G(---) Rufinus. La mère et le fils semblent partager le même gentilice. Ils avaient également le même cognomen. L’abréviation de leurs nomina et la paléographie datent le monument au iiie siècle. G(---) Rufina serait l’une des dernières flaminiques connues de la péninsule Ibérique.
600. Manlia [.] f. Silana
725CIL, II, 3329 (ILER, 1658) ; CILA Ja, 542 :
726L(ucius) Po[stu]mius Q(uinti) f(ilius) Serg(ia) Fabul[lus?, flamen] / Augus[tor]um prouinci(ae) His[paniae cit(erioris), trib(unus) mil(itum)] / leg(ionis) VII, [IIu]ir colonia[e Salariae, et] / Manlia [.] f(ilia) Silana, fla[minica] / eiusdem prouinc(iae) [d(ederunt) d(edicaueruntque)].
727Datation : 70-90 p.C.
728Bibliographie :
Alföldy, Flam. H.C., 105.
Fishwick, Imperial Cult, III, 2, n° 77, p. 123.
Álvarez, ME, 449.
729Fonction :
Flaminique de la province d’Hispanie citérieure.
730Liens familiaux :
Probablement l’épouse de L. Postumius Q. f. Serg. Fabullus, duumvir de Salaria780, tribun militaire de la VIIe légion781 et flamine des empereurs pour la province d’Hispanie citérieure782.
731Commentaire :
732Avec L. Postumius Q. f. Serg. Fabullus, probablement son époux, Manlia L. f. Silana, offrit à sa cité un monument, dont subsiste la frise inscrite. La dame semble être originaire de Tugia, où a été trouvée l’inscription, son époux, de Salaria783, une cité voisine de la province de Bétique. Leur mariage fut le fruit des échanges entre les notables de cités voisines784. Ils furent tous les deux flamines de la Citérieure, ce qui prouve que c’était souvent l’épouse du flamine qui assumait le poste de flaminique785.
Sempronia Avgè, voir sous le numéro 439
VALENTIA, colonia (Valence, Comunidad Valenciana)
601. Aemilia C. f. Postvma, voir sous Marcia P. f. Postvmia Messenia Lvcilla [608]
602. Antonia M. f. Lepida
-610. Sertoria Q. f. Maxima
7331. CIL, II, 3752 ; IRV, 36 ; CIL, II2/14, 1, 76 ; IRVT, 32 ; IRVT2, 34 :
734a : Sertoriae / Q(uinti) f(iliae) / Maximae, / M(arcus) Antonius / Auitus, / uxori.
735b : Sertoriae / Q(uinti) f(iliae) / Maximae, / Antonia / M(arci) f(ilia) Lepida, / matri.
7362. CIL, II, 3753 (ILER, 4936) ; IRV, 33 ; CIL, II2/14, 1, 43 ; IRVT, 25 ; IRVT2, 27 :
737Antoniae / M(arci) f(iliae) / Lepidae, / Anatellon, / lib(ertus).
738Datation : entre 70 et 192.
739Liens familiaux de Sertoria Q. f. Maxima :
Épouse de M. Antonius Avitus.
Mère d’Antonia M. f. Lepida [602]
740Liens familiaux d’Antonia M. f. Lepida :
Fille de M. Antonius Avitus et de Sertoria Q. f. Maxima [610].
741Commentaire :
742Probablement au moment du décès de Sertoria Maxima786, son époux et sa fille, Antonia M. f. Lepida, lui érigèrent deux statues sur un piédestal double. En effet, pour des raisons que l’on ignore, peut-être faute d’accord entre le père et la fille sur le type de l’effigie choisie, ou guidés par le désir de faire plus ou mieux, ils ne rédigèrent pas ensemble un texte présentant une seule statue, mais ils en firent graver chacun un, sur un piédestal double, porteur de deux statuae de Sertoria Maxima. Les autres exemples de bases doubles dans la péninsule Ibérique présentent toutes un couple. Il est donc curieux qu’ici les deux statues représentent la même personne.
743Plus tard, la fille, Antonia M. f. Lepida, reçut l’hommage d’une statue sur piédestal, érigée par son affranchi (Antonius) Anatellon. On a retrouvé le dé mouluré, qui est typologiquement proche de ceux de Sertoria Maxima : probablement étaient-ils exposés les uns près des autres, créant une galerie de portraits gentilices.
603. Antonia L. f. Procvla
744CIL, II, 3729 (ILER, 82) ; IRV, 5 ; CIL, II2/14, 1, 7 ; IRVT, 6 ; IRVT2, 8 :
745[I(oui)] O(ptimo) M(aximo) Am(moni), / L(ucius) Antonius / L(ucii) f(ilius) Gal(eria) Sabinus et / Antonia L(ucii) f(ilia) / Procula.
746Datation : entre 70 et 192.
747Commentaire :
748L. Antonius L. f. Gal. Sabinus dédia avec sa sœur ou sa fille, Antonia L. f. Procula, une statue sur un piédestal à Jupiter Ammon, dont on a retrouvé, semble-t-il in situ, le dé mouluré du piédestal tripartite. La gens Antonia est bien attestée à Valentia, surtout chez les notables, unis par les liens du mariage avec les Iulii et les Sertorii, comme L. Antonius L. f. Gal. Niger et L. Antonius L. f. Gal. Crescens, édile, duumvir, flamine, les fils de Iulia C. f. Maxima [606].
604. [--- Ev]tychia
749CIL, II2/14, 1, 28 :
750[---]niani / [---, omnib(us) honori]b(us) functo, / [---] Valentia, ann(orum) / [--- Eu]tychia, fil(io) pientissimo.
751Datation : seconde moitié du iie siècle.
752Liens familiaux :
Mère de [---]nianus, qui a exercé toutes les magistratures dans la cité.
753Commentaire :
754Cette femme fit graver l’épitaphe de son fils, magistrat de la cité. Son cognomen d’origine grecque787 est un indice de sa condition d’affranchie.
605. Fabia L. f. Grattia Maximilla
755CIL, II, 3774 (ILER, 1401) ; IRV, 39 ; CIL, II2/14, 1, 83 ; IRVT, 35 ; IRVT2, 37 :
756Viriae Acte / Fabia L(ucii) f(ilia) / Grattia / Maximilla.
757Commentaire :
758Fabia L. f. Grattia Maximilla érigea une statue sur piédestal à Viria Actè [612], une dame fortunée et connue de Valentia. Les anthroponymes de Fabia Grattia Maximilla peuvent être mis en relation avec la Grattia Maximilla [572] qui fit construire le monument funéraire de son frère, magistrat, à côté de leur uilla sur le territoire de Sagonte, aujourd’hui Onda. Fabia L. f. Grattia Maximilla pourrait descendre des Grattii d’Onda du côté maternel. Mais ces noms sont présents aussi dans la dénomination de la clarissime Baebia Fulvia Claudia Paulina Grattia Maximilla [568]. Malheureusement, il est impossible d’établir un lien de parenté entre elles.
Fabia Marcellina, voir sous le numéro 571
606. Ivlia C. f. Maxima
7591. IRV, 23 ; CIL, II2/14, 1, 24 ; IRVT, 26, b ; IRVT2, 28788 :
760a : L(ucio) Antonio L(ucii) f(ilio) Gal(eria) / Crescenti, aed(ili), IIuir(o), / flamini ; huic defuncto / [ab] uniuerso ordine Valent/[inorum] decreta est publica lauda/[tio et locus] sepultura[e et] funeris im/[pe]nsa et statua, ex d(ecreto) d(ecurionum) ueteranorum.
761b : L(ucio) Antonio L(ucii) f(ilio) / Gal(eria) Crescenti, / filio, Iulia C(aii) f(ilia) / Maxima, mater.
7622. IRV, 22 ; CIL, II2/14, 1, 25 ; IRVT, 27 ; IRVT2, 29 :
763a : L(ucio) Antonio L(ucii) f(ilio) / Gal(eria) Nigro, / Iulia C(aii) f(ilia) Maxima, / mater.
764b : C(aio) Iulio C(aii) f(ilio) Gal(eria) / Nigro, aedili, de/curioni Valentino/rum ueteranorum, Iulia / C(aii) f(ilia) Maxima, patri.
765Datation : sous Trajan.
766Liens familiaux :
Fille de C. Iulius C. f. Gal. Niger, édile et décurion de Valence789.
Épouse de (L. Antonius -).
Mère de L. Antonius L. f. Gal. Niger790 et de L. Antonius L. f. Gal. Crescens, édile, duumvir, flamine791.
767Commentaire :
768Fille de magistrat, Iulia C. f. Maxima épousa un membre de la riche famille des Antonii792. Elle eut deux fils : l’un, Niger, semble être décédé avant de parvenir aux magistratures urbaines, l’autre, Crescens, accomplit une carrière locale tout à fait satisfaisante, avant que la mort ne l’emporte aussi. Le conseil des décurions lui octroya l’éloge funèbre, l’emplacement de la sépulture, les frais des funérailles et une statue. Dans son grand tombeau, probablement de type temple793, sa mère fit déposer aussi les autres membres de la famille. Des blocs architecturaux qui décoraient les parements extérieurs portent leurs épitaphes : d’une part, celle qui rappela les magistratures assumées par L. Antonius Crescens, d’autre part, celles rédigées par Iulius C. f. Maxima en l’honneur de son père et de son deuxième fils.
769Les autres Iulii connus de Valentia794, à l’exception de Iulia Gaetula795, sont des affranchis.
607. Her(ennia) Leontis
770CIL, II2/14, 1, 31 ; IRVT, 63 (HEp, 7, 1032) ; IRVT2, 68 :
771P(ublio) Herennio / P(ublii) f(ilia) Pal(atina) / Nouatiano, Her(ennia) Leontis, / patrono / et marito.
772Datation : iie siècle.
773Liens familiaux :
Épouse et affranchie de P. Herennius P. f. Pal. Novatianus.
774Commentaire :
775Herennia Leontis érigea un monument honorifique, dont subsiste le piédestal tripartite monolithe, pour son mari, P. Herennius P. f. Pal. Novatianus. Elle souligna le fait que son mari était également son patron, fait rare chez les affranchies qui avaient épousé leur ancien propriétaire. Elle devait être particulièrement fière de sa situation pour l’indiquer ainsi.
776La tribu de P. Herennius Novatianus, la Palatina, permet de suggérer qu’il était d’origine italienne. On connaît d’autres personnages porteurs de ce gentilice dans la cité de Valentia796 : la famille y avait donc fait souche.
608. Marcia P. f. Postvma Messenia Lvcilla
-601 Aemilia C. f. Postvma
7771. CIL, II, 3740 (ILER, 4291) ; Escrivà, Saguntum, 1991, n° 35 (AE, 1991, 1086 ; HEp, 4, 930) ; CIL, II2/14, 1, 71 ; IRVT, 29 ; IRVT2, 31 :
778Marciae / P(ublii) f(iliae) / Postumae / Messeniae / Lucillae, / Aemilia / C(aii) f(ilia) / Postuma, / f(iliae) pi(i)ssimae.
7792. IRVT, 115 (HEp, 7, 1036) ; IRVT2, 45 :
780Templum [--- / Marcia Postuma] / Messen[ia Lucilla ---] / est, a so[lo ---].
781Datation : fin du ier ou iie siècle.
782Bibliographie de Marcia P. f. Postvma Messenia Lvcilla :
PIR2 M 267.
783Liens familiaux :
Aemilia C. f. Postuma [601] était la mère de Marcia P. f. Postuma Messenia Lucilla [608].
784Commentaire :
785Aemilia C. f. Postuma érigea un monument honorifique à sa fille, Marcia P. f. Postuma Messenia Lucilla, dont seul subsiste le dé. Il semble avoir été trouvé près de l’ancien forum de la cité. La dame honorée fut qualifiée de filia piisima, ce qui fait penser qu’elle était décédée. En raison du caractère polynomique de sa dénomination, ainsi que d’une mauvaise interprétation de la filiation de sa mère où C. F. a été compris comme c(larissima) f(emina), elle a été considérée comme une femme clarissime797. Rien dans la documentation actuelle ne permet de confirmer cette condition, bien qu’il semble possible de considérer qu’elle avait un statut social élevé. Elle appartenait par son père à la gens Marcia, connue à Valentia dès le ier siècle, probablement l’une des familles fondatrices de la colonie798. Plusieurs membres sont attestés au iie siècle. Parmi eux, figurent un père et un fils évergètes799, M. Marcius M. f. Celsus et M. Marcius Antoninus, ainsi qu’un certain P. Marcius Verecundus800. La deuxième partie de la dénomination de Marcia n’était pas héritée de sa mère, mais probablement de sa grand-mère paternelle. Messenia est, à l’origine, un nomen d’origine étrusque801, peu attesté, marqueur d’un passé italien des individus qui le portent. Dans la péninsule Ibérique, outre Tarraco, Requena et Liria802, il n’est connu qu’à Valence, ce qui a permis à J. Corell et X. Gómez de proposer la restitution du texte n° 2. Il était inscrit sur la partie gauche de l’architrave d’un temple découvert sur le forum. Si leur interprétation est correcte, ce qui semble tout à fait possible, Marcia P. f. Postuma Messenia Lucilla aurait donné à la ville l’emplacement pour la construction de ce temple.
609. Riccia Nymphè
786CIL, II, 3763 ; CIL, II2/14, 1, 65 ; IRVT, 28 ; IRVT2, 30 :
787Q(uinto) Iunio / Crati, C(aius) / Riccius / Atimetus / et Riccia Nym/phe, amico.
788Datation : iie siècle.
789Commentaire :
790Avec C. Riccius Atimetus, probablement son co-affranchi803, peut-être même son époux, Riccia Nymphè érigea une statue sur piédestal (on en possède le dé) à Q. Iunius Cratus, son ami. Le nomen des dédicants est rare, peut-être issu du domaine linguistique celtique804, car il est connu surtout dans le nord de l’Italie, en Narbonnaise, en Belgique, et en Dalmatie805. Les attestations de Valentia sont les seules de la péninsule Ibérique ; il s’agit peut-être de personnes originaires de la Narbonnaise.
791La personne honorée avait un cognomen d’origine grecque806, Cratès, ce qui semble indiquer une naissance servile. Il trouve un homonyme à Rome807. Aucun autre Iunius n’est recensé à Valence.
610. Sertoria Q. f. Maxima, voir sous Antonia M. f. Lepida [602]
611. Valeria M. f. Maxima
792Escrivà, Saguntum, 1991, n° 4 (AE, 1991, 1087 ; HEp, 4, 931) ; CIL, II2/14, 1, 32 ; IRVT, 32 ; IRVT2, 39 :
793C(aio) Virio C(aii) f(ilio) / Gal(eria) Nepoti, / Valeria M(arci) f(ilia) Maxima, / mater.
794Datation : fin du ier ou début du iie siècle.
795Liens familiaux :
Mère de C. Virius C. f. Gal. Nepos.
796Commentaire :
797Valeria M. f. Maxima érigea une effigie de son fils, C. Virius C. f. Gal. Nepos, dont le piédestal monolithique a subsisté. Le nomen Virius permet de mettre en relation la personne honorée avec Viria Actè [612], une dame très importante de la vie publique de Valence.
612. Viria Actè
7981. Traditionnellement publié en deux fragments :
799a : IRV, 9 (AE, 1979, 367) ; CIL, II2/14, 11, b : CIL, II, 3773 (ILER, 1400 i, p. 833) ; IRV, 41 ; CIL, II2/14, 1, 56 ; IRVT, 12 (HEp, 7, 1040 b) ; IRVT2, 9 : proposition d’unir les deux fragments.
800a : [Marti Augusto] [---] / [templum uetustate] et clade [afflictum] b : [L. Antonius C]res//cens et Viria A//cte, u[xor ---] /---
8012. CIL, II, 3771 (ILER, 1397) ; IRV, 37 ; CIL, II2/14, 1, 37 ; IRVT, 33 ; IRVT2, 35 :
802Viriae Acte, / Ampliatus / qui fabricae / arar(um) et / signorum / praefuit / et Callirhoe / et lib(erti).
8033. CIL, II, 3772 (ILER, 1399) ; IRV, 38 ; CIL, II2/14, 1, 82 ; IRVT, 34 ; IRVT2, 36 :
804Viriae / Acte, / C(aius) Atilius / Seuerus.
8054. CIL, II, 3774 (ILER, 1401) ; IRV, 39 ; CIL, II2/14, 1, 83 ; IRVT, 35 ; IRVT2, 37 :
806Viriae Acte, / Fabia L(ucii) f(ilia) / Grattia / Maximilla.
8075. IRV, 36 ; CIL, II2/14, 1, 81 ; IRVT, 36 ; IRVT2, 38 :
808Viriae / Acte, / f[e]minae / optimae.
809Datation : iie siècle.
810Liens familiaux :
Épouse de [L. Antonius ? C]rescens.
811Commentaire :
812Les documents concernant Viria Actè permettent de décrire l’un des profils féminins les plus complets de la péninsule Ibérique. Probablement d’origine servile, comme on le déduit de son cognomen d’origine grecque808, elle fut affranchie par un membre de la gens Viria que nous avons évoquée supra, dans la notice de Valeria M. f. Maxima [611]. Si la restitution de plusieurs fragments des blocs monumentaux proposée par J. Corell est correcte, Viria Actè et son époux auraient fait une grande donation évergétique à la cité : la reconstruction d’un temple détruit par une catastrophe. De la dénomination de son mari, seul le cognomen Crescens est conservé. J. Corell croit y reconnaître le magistrat L. Antonius Crescens, fils de Iulia C. f. Maxima [606].
813Ces bienfaits envers la cité et les particuliers valurent à Viria Actè la reconnaissance de ces derniers, car nombreuses étaient les effigies de cette dame dans la cité de Valentia. Quatre d’entre elles sont connues grâce aux dés de leurs piédestaux.
814Viria Actè était riche, car propriétaire d’un atelier dont la nature a été l’objet de discussions : l’un de ses affranchis dirigeait en tout cas une fabrique d’autels et de statues. Elle disposait donc de ressources personnelles significatives, qu’elle put hériter de son époux, en gérant ensuite les affaires seule, probablement déjà veuve.
VALERIA (Las Valeras, Cuenca, Castilla-La Mancha)
612bis. Fabia Flavina
815Fuentes & Escobar 2013, 222 :
816L(ucio) Gratti[o] / L(uci) f(ilio) Gal(eria) / Rufino, / Fabia Flauina, mater.
817Datation : fin du ier siècle809.
818Liens familiaux :
Mère de L. Grattius L. f. Gal. Rufinus.
819Commentaire :
820Dans les niveaux de destruction d’un bâtiment du forum, voisin de la basilique, interprété comme la curie de cité810, a été découvert le dé du piédestal tripartite qui soutenait la statue d’un notable, L. Grattius L. f. Gal. Rufinus. C’est sa mère, Fabia Flavina, qui lui avait érigé l’hommage. Le laconisme de la rédaction rappelle les inscriptions de la curie de Labitolosa et invite de ce fait à penser que la base et la statue appartenaient à une série honorifique.
821Le dédicataire était probablement apparenté à G. Grattius Nigrinus, IIIIvir et flamine d’Auguste, présent sur une inscription du iie siècle811. Grattius/a est un gentilice rare en dehors de l’Italie et de la péninsule Ibérique812. Ici, bien que peu fréquent813, il est attesté dans les cités de la Méditerranée et de la Bétique814. Il s’agit donc d’un gentilice associé à l’émigration italienne et à une romanisation poussée et ancienne. La dédicante porte un nomen bien connu à Valeria (5 attestations).
Villajoyosa, municipium Flauium, nomen ignotum (Alicante, Comunidad Valenciana) = Allon815 ?
613. Manlia Chrysis
822CIL, II, 3571 (ILER, 5212) ; IRA, 54 ; Corell, Fonaments, 1992, n° 1 (HEp, 5, 36) ; IRILADT, 105 ; Alföldy, Las ciudades y los campos de Alicante en época romana, 2003, 49, n. 50 (HEp, 14, 17) :
823Q(uinto) Manlio / Q(uinti) f(ilio) Quir(ina) / Celsino, / [IIu(iro), fla]/mini III, / Manlia / Chrysis, / uxor.
824Datation : iie siècle.
825Liens familiaux :
Épouse de C. Manlius Q. f. Quir. Celsinus, duumvir et flamine à trois reprises816.
826Commentaire :
827Manlia Chrysis érigea une statue pour son mari, le magistrat et flamine C. Manlius Q. f. Quir. Celsinus. Du piédestal tripartite, on a retrouvé le dé mouluré, très fragmenté. Puisqu’elle portait le même gentilice que son époux et un cognomen d’origine grecque817, Chrysis, on pense qu’elle était l’affranchie de l’homme qu’elle avait épousé. Manlius/a est un gentilice rare à Villajoyosa, mais fréquent dans les cités voisines de Valentia, Edeta, Saetabis et Sagonte818.
VIVATIA, municipium Flauium (Baeza, Jaén, Andalousie)
Sempronia Avgè, voir sous le numéro 439
VXAMA ARGAELA (Burgo de Osma, Soria, Castilla-León)
614. Pompeia Moderata
828CIL, II, 2819 ; Gimeno & Velázquez 2004, 191-197 (HEp, 13, 648) :
829Mercurio / Aug(usto) sacrum, / Pompeia L(ucii) f(ilia) / Moderata, / testamento, / poni iussit.
830Datation : iie siècle.
831Commentaire :
832Pompeia Moderata avait indiqué dans son testament sa volonté de voir ériger un monument à Mercure Auguste. Il s’agissait probablement d’une statue sur piédestal, dont un document ancien montre qu’il était de section hexagonale, recouvert de plaques de bronze sur les six faces et sur la surface supérieure819. Il en subsiste encore la plaque frontale, celle qui porte l’inscription et qui est décorée de quatre têtes de taureaux, aujourd’hui disparues. La base fut trouvée encore in situ, sur le sol dallé probablement d’une rue.
833Cette découverte est importante à plusieurs titres. D’abord, il s’agit d’une évergésie à caractère religieux d’une notable de la cité ; ensuite, elle montre l’existence de piédestaux de section hexagonale, très rares dans la péninsule Ibérique ; enfin, elle corrobore l’une de nos hypothèses820 selon laquelle la plupart des plaques de marbre ou de bronze porteuses d’inscriptions honorifiques décoraient des façades de piédestaux.
834Pompeius/a est l’un des nomina les plus attestés dans les cités de la moyenne vallée du Douro821.
Notes de bas de page
495 Alföldy, Fasti Hisp., 87-88.
496 PIR2 M 360 et PIR2 T 341.
497 PIR2 T 342.
498 FOS, 766 ; PIR2 T 345.
499 PIR2 T 346.
500 CIL, XIII, 1353.
501 Carvalho 1998, 262 (AE, 1998, 759 ; HEp, 8, 581) et CIL, II, 2444.
502 PIR2 F 570 ; Thomasson, Fasti Africani, P 54 ; Caballos, Senadores, 78 ; des Boscs, Parti Hisp., 36.
503 Bastianini, Prefetti, 1975, 276 et 1988, 506 ; Thomasson, Laterculi Praesidum, Aegyptus, 36 ; PIR2 T 136.
504 RPC, 361.
505 PIR2 F 542.
506 AE, 1954, 69.
507 Eck 1982a, 218.
508 FOS, 585.
509 À partir de la dénomination du dédicant.
510 Curchin, Magistrates, n° 599.
511 Nous avons corrigé le socruus du manuscrit en socrui au datif comme dans l’hommage à Iunia M. f. Severina. Si jamais Cornelia P. f. Severa était en réalité la belle-mère de Cornelia M. f. Caesiana, il faudrait supposer que son fils avait épousé sa cousine par la ligne maternelle.
512 Curchin, Magistrates, n° 602.
513 CIL, II, 4209 ; RIT, 270 ; CIL, II2/14, 2, 1130.
514 Lecture proposée par S. Demougin dans CJC, 360, 436.
515 La carrière de son mari se déroule entre 45 et 62, d’après S. Demougin, CJC, 359, 436.
516 PIR2 C, 1471 ; Castillo, Pros. Baet., 100 ; PME, I, C 250 ; CJC, 436 ; des Boscs, Parti Hisp., 162.
517 Demougin, CJC, 351-361.
518 praef(ectus) uexillariorum in Trachia XV [exercitus Moesici ?], selon CJC, 359.
519 Comme L. Postumius L. A. l. Hilar[us] et son frère [P]hileros (CIL, II, 3311 ; CILA Ja, 152). Rajoutons Postumia Vernac(u)la, l’épouse de Licinius Euhodus (CIL, II, 3306 ; CILA Ja, 145).
520 Cancela 2001a et 2001b ; Graen 2008, H 20.
521 Des vestiges romains ont été découverts dans les parages de Dehesa de Baños, associés au passage de la voie.
522 Navarro Caballero et al. 2011, 136-139.
523 Navarro Caballero et al. 2011, 148.
524 C’est le cas, par ex., de l’ensemble érigé par Cornelia Neilla [541] dont les héritiers et auteurs ne sont indiqués que dans un seul texte.
525 Stylow 2006, 283-284 (AE, 2006, 679 ; HEp, 15, 254).
526 ibid.
527 Curchin, Magistrates, n° 673.
528 CIL, II2/14, 1, 792.
529 L’auteur des IRILADT pense que l’hommage à Terentia Doryphoris était une inscription funéraire.
530 IRILADT, 126.
531 Lemnaeus au lieu de Limnaeus, Solin 1982, 395 ; Lozano 1998, 124.
532 Solin 1982, 1016 ; Lozano 1998, 77.
533 Curchin, Magistrates, n° 681.
534 IRILADT, 125.
535 IRILADT, 137.
536 Voir le commentaire des IRILADT, p. 220.
537 Curchin, Magistrates, n° 736.
538 Un seul parallèle dans l’inscription IRILADT, 187 : Minicia Eleuthres, probablement une affranchie.
539 Il s’agit des inscriptions IRILADT, 184 et 185.
540 CIL, II, 5964 (ILER, 5592) ; IRILADT, 139. Voir aussi l’épitaphe de C. Sempronius C. f. Gal. Severinus, IRILADT, 187.
541 CIL, II, 3592 ; IRILADT, 130.
542 CIL, II, 3583 ; IRILADT, 129. Sur le personnage PME, I, 153 ; des Boscs, Parti Hisp., 253.
543 CIL, II, 3662 ; CIB, 180.
544 Solin & Salomies 1994, 371.
545 Schulze 1904, 151 et 364, plus les données de EDCS, qui donne huit attestations italiennes.
546 Bou Hadjar, Numidie, CIL, VIII, 5830 ; ILAlg, II, 6718, M. Oculatius Faustinus.
547 OPEL, III, 111 plus les nouvelles données de EDCS.
548 Abascal 1994, 193.
549 HEp, 2, 489.
550 Curchin, Magistrates, n° 978.
551 Commentaire dans IRET, 10.
552 PIR2 C 1407 ; Alföldy & Halfman 1973 ; Le Roux, EOS, 4 ; Caballos, Senadores, 52 ; des Boscs, Parti Hisp., 135.
553 Solin 1982, 823 ; Lozano 1998, 200.
554 CIL, II2/14, 1, 159 ; IRET, 35.
555 Alföldy 1985, 91-109 (plus CIL, II2/14, 1, 131 et 2011, 206), suivi par Corell 1988, 298-304 et Rosenberger 1992, 103.
556 Bellum comme conflit mené à l’intérieur des frontières de l’empire, à la différence de l’expeditio, conflit éloigné ; sur ce problème, Rosenberger 1992, 103 et plus récemment Palao 2014, 549, pour qui la question semble bien plus controversée.
557 Le Roux 1982, 295-300, plus AE, 1985, 622 et AE, 1988, 830.
558 Conflit connu de manière indirecte grâce à la carrière de T. Varius Clemens (CP, 156, PME, II, IV, V, V 52 ; Šašel 1983), chevalier qui, pendant sa troisième milice, commanda les renforts envoyés d’Espagne en Mauritanie Tingitane vers 145.
559 La forme des moulures, la paléographie, l’expression honor(e) aedili(icio) functo et surtout la mention fil(io) piissimo sont des caractères typiques des piédestaux de la seconde moitié du iie siècle.
560 Les sources et leur analyse dans Thouvenot 1939, suivies d’une importante bibliographie. Résumé critique des sources et de la bibliographie dans Bernard 2009.
561 Comme l’a déjà proposé Bernard 2009, 367, à partir d’une allusion rapide de l’Histoire Auguste (HA, Com., 13.5).
562 Curchin, Magistrates, n° 784.
563 Voir nos conclusions dans vol. I, p. 207-213.
564 Curchin, Magistrates, n° 781.
565 ERET, 39 et CIL, II2/14, 1, 135.
566 Commentaire dans IRET, 82.
567 Voir IRET, 41, 42, 81.
568 CIL, II, 3811 ; CIL, II2/14, 1, 141 ; IRET, 40.
569 Voir indices des IRET, p. 247. Pour les premiers, peut-être des parents du mari et du fils de Licinia Celerina, voir IRET, 73.
570 CIL, II, 3785 ; CIL, II2/14, 1, 189 ; IRET, 76.
571 Photographie et dessin dans ERET, p. 132-133.
572 Indices des IRET, p. 249.
573 Un exemple : Porcia Materna, d’Osicerda [381], qui a été flaminique de Caesaraugusta.
574 Données issues de la base Hispania Epigraphica Data Base.
575 Solin 1982, 1275 ; Lozano 1998, 91.
576 Construction peu onéreuse, IRC, III, 72 pense qu’il pourrait s’agir d’un des petits temples du forum (n° 4, 5 ou 6 de l’area occidentale).
577 IRC, III, 72.
578 IRC, III, 41.
579 IRC, III, 42.
580 À ce propos, voir les exemples bien connus de Labitolosa.
581 Curchin, Magistrates, n° 727.
582 Selon OPEL, IV, il n’est attesté que dans la péninsule Ibérique, à Emporiae d’après Abascal 1994, 211. EDCS trouve quelques rares attestations en Afrique et en Asie, ainsi qu’un exemple à Corduba comme cognomen, CIL, II2/7, 498b.
583 Curchin, Magistrates, n° 685.
584 La légion n’est pas spécifiée dans l’inscription, PME, I, V, G 26 ; des Boscs, Parti Hisp., 251.
585 Solin 1982, 680 ; pour la péninsule Ibérique, Lozano 1998, 31.
586 Sur ce gentilice, Untermann 1965, 113-114 et IRC, I, 69.
587 Cancela 2001a et 2001b ; Graen 2008, H 22. Cf. vol. I, p. 95-97.
588 Curchin, Magistrates, n° 737.
589 PME, II, IV, V, P 46 ; des Boscs, Parti Hisp., 259.
590 OPEL, III, 147 recense 19 exemples.
591 La gens sénatoriale des Nonii Asprenates est la plus connue. En Hispanie, outre les consuls de 6 et 29 (voir supra p. 593-594), on ne connaît que cet exemple du cognomen Asprenas.
592 Solin 1982, 441 et 1341.
593 IRC, II, 7, fragment d’épitaphe.
594 Curchin, Magistrates, n° 978.
595 CIL, II, 3010 et p. 408, 940 ; ERL, 1 ; IRC, II, 2.
596 IRC, II, 32.
597 Parallèles dans IRC, II, 31.
598 Curchin, Magistrates, n° 742.
599 IRC, II, 30.
600 ILAP, 29 ; CIL, II2/14, 1, 262 ; IAPELT, 46.
601 Von Hesberg 1994.
602 CIL, II, 4010 (ILER, 2499) ; Alföldy 1984b, 228-232 (AE, 1984, 600) ; ILAP, 32 ; CIL, II2/14, 1, 267 (HEp, 5, 308) ; IRAPELT, 50. Hypothèse de G. Alföldy avec stemma, CIL, II2/14, 1, 236.
603 Voir note précédente.
604 G. Alföldy, dans CIL, II2/14, 1, 236, pense à un cénotaphe.
605 Voir vol. I, p. 117-118.
606 Tosi 1977 ; de Maria 1988, 331-333.
607 Traversari 1971 ; de Maria 1988, 251-252.
608 Sur ces questions, Navarro Caballero 2003 ; 2006, 73.
609 Alföldy dans le CIL, II2/14, 1, p. 46, en contre, Corell dans les RAPELT, p. 33-34.
610 Arasa 1987 pense qu’Otobesa était située aux alentours de Rubielos de Mora (Teruel), voir infra, car c’est dans cet endroit, qui correspondrait aux distances mentionnées par Ptolémée, qu’a été trouvée une inscription mentionnant un duumvir. Nous avons retenu cette hypothèse dans un ouvrage précédent, ERTer, p. 47.
611 CIL, II, 4010 (ILER, 2499) ; Alföldy 1984b, 228-232 (AE, 1984, 600) ; ILAP, 32 ; CIL, II2/14, 1, 267 (HEp, 5, 308) ; IRAPELT, 50.
612 Curchin, Magistrates, n° 768.
613 PME, I, IV, V, C 199 ; des Boscs, Parti Hisp., 234. Ce chevalier est mentionné dans quatre inscriptions : l’une est la dédicace du signum du Genius municipium de Labitolosa qu’il érigea (Navarro Caballero 1994a, 124-125 ; Sillières et al. 1995, 118-119 (AE, 1995, 892 ; HEp, 6, 600) Navarro Caballero & Magallón Botaya 2013, n° 1 : seule sa dénomination, sans cursus, est indiquée ; la deuxième inscription est l’hommage que les habitants et les incolae lui ont érigée (CIL, II, 3008 = 5837 [ILER, n° 1687] ; Navarro Caballero & Magallón Botaya 2013, n° 2) : son cursus est exprimé sans son agrégation aux jurys tribunaux des cinq décuries, de même que dans la troisième inscription, érigée par décret de décurions (Navarro Caballero 1995, 116-127 [AE, 1995, 890 ; HEp, 5, 364 ; HEp, 6, 598] ; Navarro Caballero & Magallón Botaya 2013, n° 3) ; la quatrième a été commandée par décision testamentaire de Cornelia Neilla ; son cursus y est complet (voir le texte n° 1). (Sillières et al. 1996, 115-118 ; AE, 1995, 891 ; HEp, 6, 599).
614 Solin 1992, 738 ; Lozano 1998, 158-159.
615 Il s’agit d’un marbre dit du Buixcarró, utilisé souvent dans les cités romaines du conuentus de Carthagène et du sud du conuentus de Tarraco, Cebrián 2008, 101-113.
616 Cebrián 2008, 107.
617 PME, II, IV, V, L 13 ; des Boscs, Parti Hisp., 220. CIL, II, 3230.
618 PME, II, IV, V L 11 ; des Boscs, Parti Hisp., 219. Son cursus est spécifié dans son hommage, CIL, II, 3237.
619 CIL, II, 3232 ; voir aussi le commentaire d’Álvarez, ME, 418.
620 Cebrián 2008, 107.
621 CIL, II, 3230.
622 CIL, II, 3237.
623 CIL, II, 3232.
624 On doit cette hypothèse à Alföldy 1979, 32-35 et 1987, 36-37.
625 PIR2 A 667 ; Castillo, Pros. Baet., n° 40 ; Castillo, EOS, 16 ; Caballos, Senadores, 25.
626 FOS, 62.
627 PIR2 A 668 ; Castillo, Pros. Baet., n° 41 ; Castillo, EOS, 17 ; Caballos, Senadores, 26.
628 Cébeillac, EOS, 77 ; PIR2 P 558.
629 Alföldy, Fasti Hisp., 33-38.
630 Cébeillac, EOS, 78 et Castillo, EOS, 516.
631 Caballos, Senadores, 59.
632 Alföldy, Fasti Hisp., 33-38 ; Thomasson, Laterculi Praesidum, Tarraconensis, 29.
633 Mangas 1986-1987, 245-251.
634 AE, 2005, 344 à Puteoli.
635 Mangas 1986-1987, 248.
636 Sur Pressus/a, à l’origine de Pressilla, cf. Navarro Caballero & Magallón Botaya 2013, 372. Il est bien représenté dans la Meseta Nord : Abascal 1994, 465, plus les données d’Hispania Epigraphica data base. Le seul parallèle hispanique de Pressilla se trouve, précisément, à León : IRPLe, 188.
637 Données de EDCS.
638 Sur cette province, Alföldy 2000 et 20002.
639 Chastagnol 1979, 3-28 ; 1992, 176-183.
640 Sur la localisation d’Osicerda, communauté de droit latin ancien selon Plin., Nat., 3.3.24, probablement sur le site de El Palao, Alcañiz, Teruel, Aragon, voir Marco 1980, 23-50 ; 1983, 23-50 ; 1985, 183-218 ; Galve et al. 2005. Une hypothèse situe l’oppidum de cette cité près de La Puebla de Híjar, Teruel, Beltrán Lloris 1996, 287-294; Gimeno & Gimeno 1996.
641 On ignore le nom exact de la cité située sous l’actuelle ville de Rubielos de Mora, où exerça sa carrière C. Marius Marianus. Nous avons déjà émis l’hypothèse (ERTer, p. 47 et 135), à la suite d’un travail de Arasa 1987, 128-130, qu’il s’agissait de la ville d’Otobesa, citée par Ptolémée (2.6.62) qui devrait se situer dans la partie méridionale de l’actuelle province de Teruel (pour les mentions épigraphiques, voir ERTer, p. 135).
642 Curchin, Magistrates, n° 836.
643 CIL, II, 3669 ; CIB, 6.
644 Solin 1982, 823 ; Lozano 1998, 200.
645 Sur le gentilice Caecilius/a aux Baléares et la tribu Velina, voir Pena 2004 ; García Riaza 2000. Sur les notables des Baléares en général, voir García Riaza 2007.
646 CIL, II, 4343 ; RIT, 388.
647 Le cognomen Mamma (Kajanto 1965, 80 et 303) est rarissime.
648 Pena 2004, 80.
649 Sur les Flavii, se reporter aux notices de Flavia Mamma [552] et de Flavia Paulina [553].
650 Manli[us ---], CIB, 197.
651 Sur la localisation du monument, vol. I, p. 70-71.
652 IRST, 22.
653 Schulze 1904, 113 ; Solin & Salomies 1988, 54.
654 IRST, 6 ; IRST2, 6.
655 CIL, VI, 16247 ; Ricci 1992, 111.
656 IRST2, 21.
657 Voir infra Her(ennia) Leontis [607].
658 Curchin, Magistrates, n° 838.
659 IRST2, 47.
660 Les moulures sont évidentes dans le dessin du CIL, II, 3645 (ILER, 4307) ; IRST, 45.
661 IRST2, 93.
662 CIL, II2, 14, 1, 647.
663 CIL, II2, 14, 1, 349.
664 CIL, II2, 14, 1, 350.
665 CIL, II2, 14, 1, 655.
666 Liste de magistrats monétaires dans CIL, II2/14, 1, p. 63, réalisée par G. Alföldy.
667 Collège dédié au culte de Mars, attesté seulement à Rome et à Sagonte ; sur les Saliens de Sagonte, Alföldy 1984c, 212-218.
668 Curchin, Magistrates, n° 869.
669 Voir supra commentaire à Aemilia [565].
670 IRSAT, p. 128.
671 PME, I, IV, A 141 ; des Boscs, Parti Hisp., 200.
672 La description détaillée du monument et l’analyse chronologique ont été exposés dans le vol. I, p. 89-91.
673 Solin 1982, 248 et 1367 ; Lozano 1998, 169.
674 PIR2 B 15, Alföldy 1977a, 53-54 ; Le Roux, EOS, 442-443 ; Caballos, Senadores, 37 C.
675 L’affranchi s’apelait M. Sergius Maternus, CIL, II, 4033 ; CIL, II2, 14, 1, 738.
676 Un exemple à Cadix, Valerius Numida, CIL, II, 6285d ; IRPC, 331 et un autre à Cuenca, L. Sempronius Numida, AE, 1982, 616.
677 Schulze 1902, 349 ; Solin & Salomies 1992, 31.
678 OPEL, I, 264, avec une autre attestation en Narbonnaise.
679 Données issues de la base EDCS.
680 Alföldy 1977a, 20-23 ; Le Roux, EOS, 442.
681 PIR2 B 15 ; Alföldy 1977a, 53-54 ; Le Roux, EOS, 442-443 ; Caballos, Senadores, 37 C.
682 PIR2 B 8.
683 CIL, II2/14, 1, 651 (AE, 1990, 649 ; HEp, 2, 700) ; IRSAT, 82.
684 Curchin, Magistrates, n° 800.
685 Schulze 1904, 242, plus les données de EDCS, un exemple en Gaule Narbonnaise (CIL, XII, 2602), un autre en Mésie inférieure (le consul Tettianus Petronianus, CIL, XVI, 21) et un autre en Asie.
686 Alföldy 1984c, 214.
687 Voir surtout Alföldy 1977a.
688 À partir surtout des travaux de G. Aföldy, A. Caballos identifie quatre sénateurs de cette famille (Senadores, 37A, 37B, 37C, 38).
689 Abascal 1994, 104-106.
690 C’est le cas de Calpurnia Q. f., CIL, II2/14, 1, 433.
691 CIL, II2/14, 1, 518.
692 Curchin, Magistrates, n° 863.
693 CIL, II, 3859 ; CIL, II2, 14, 1, 359.
694 CIL, II, 3851 ; CIL, II2, 14, 1, 335.
695 CIL, II2/14, 1, 651 (AE, 1990, 649 ; HEp, 2, 700) ; IRSAT, 82.
696 IRST, 517. Une dame dénommée Grattia C. f. Maximilla fut honorée à Edeta selon une découverte récente que nous n’avons pas pu retenir (Lucentum, 2014, 243-250, n° 3).
697 Curchin, Magistrates, n° 860.
698 Voir commentaire et liste dans IRSAT, 10.
699 CIL, II, 3862 (ILER, 1393) ; CIL, II2/14, 1, 302 ; IRSAT, 10.
700 Curchin, Magistrates, n° 867.
701 Abascal 1994, 202.
702 Il a traditionnellement été considéré comme un magistrat de Sagonte (dans la liste de magistrats monétaires de CIL, II2/14, 1, p. 63, établie par G. Alföldy) ; cependant, le nouveau RPC rejette cette attribution.
703 CIL, II, 6062 ; CIL, II2/14, 1, 645 ; IRSAT, 421.
704 Plin., Ep., 2.13.4 : Is erit Voconius Romanus. Pater ei in equestri gradu clarus.
705 Des Boscs, Parti Hisp., 189.
706 Plin., Ep., 2.13.4 : clarior uitricus.
707 Plin., Ep., 2.13.4 : Ipse citerioris Hispaniae, scis quod iudicium prouinciae illius, quanta sit grauitas, flamen proxime fuit.
708 Plin., Ep., 1.5 ; 2.1 ; 2.13.4 ; 3.13 ; 6.15 ; 6.33 ; 8.8 ; 9.7 ; 9.28 10.4 ; PIR2 L 210 ; Sherwin-White 1966, 93, 142, 157, 173-179, 563 ; Alföldy, Flam. H.C., 37 ; Caballos, Senadores, I 36 ; des Boscs, Parti Hisp., 218 ; Birley 2000, 101.
709 Des Boscs, Parti Hisp., 188.
710 CIL, II, 3865 (D. 6951) ; CIL, II2/14, 1, 365 ; IRSAT, 69.
711 Plin., Ep., 2.13.1 : mater e primis.
712 clarior dit de lui Pline (Ep., 2.13.4) par rapport au père adoptif de Voconius Romanus.
713 Texte n° 3.
714 Texte n° 5.
715 Plin., Ep., 10.3.2-3.
716 Aujourd’hui réutilisé dans l’église de Santa María.
717 Cf. Birley 2000, 82.
718 Plin., Ep., 9.28.2 : Eadem commendas Popilium Artemisium : statim praestiti quod petebat.
719 Solin 1982, 290 ; Lozano 1998, 207.
720 Plin., Ep., 9.28.2 : Indicas etiam modicas te uindemias collegisse : communis.
721 Sur cette question, voir aussi le commentaire de CIL, II2/ 14, 1, 365.
722 Solin 1982, 1245.
723 Tout particulièrement dans les cités de la côte méditerranéenne, Lozano 1998, 130.
724 Solin 1982, 567 et 1355 ; Lozano 1998, 19.
725 Parallèle dans IRSAT, 62 : une mère de Saguntum fait une inscription pour son fils, magistrat de Valentia, voir Fabia Marcellina [571].
726 Il frappe des as avec son collègue L. Pompeius Bucco, RPC, 269.
727 Il frappe des as avec son collègue M. Iunius Hispanius, RPC, 270.
728 CIL, II2/14, 1, 359.
729 Attesté dans l’inscription CIL, II2/14, 1, 356 ; IRSAT, 352 de Saguntum comme magistrat et dans l’inscription CIL, II2/14, 1, 1192 de Tarraco, comme père du légat du conseil provincial.
730 CIL, II2/14, 1, 1192.
731 CIL, II2/14, 1, 355 ; IRSAT, 59.
732 Liste de G. Alföldy, CIL, II2/14, 1, p. 63.
733 Voir les attestations et le commentaire dans IRSAT, 5.
734 Nous avons retenu les hypothèses de G. Alföldy après avoir constaté que si Caecilius et Rufus sont des noms bien attestés dans la péninsule Ibérique, ils ne sont associés, dans la dénomination d’une personne, que dans quatre cas ; l’association de Caecilius et Rufinus ne trouve que trois exemples. Données de Hispania Epigraphica Data Base.
735 Curchin, Magistrates, n° 871.
736 Absent de Schulze ; Solin & Salomies 1992, 198 ; OPEL, IV, 148.
737 D’après EDCS, une seule attestation en dehors de Sagonte : celle de l’affranchi L. Varvius Lucii libertus Sarapio, décédé à Mellaria en Bétique au ier siècle, CIL, II2/7, 814.
738 CIL, II, 386 ; CIL, II2/14, 1, 364 ; IRSAT, 68.
739 Le magistrat cité dans la note précédente fut honoré par P. Baebius Venustus.
740 Cf. fig. vol. I, p. 69.
741 Cette interprétation, acceptée par tous les éditeurs, est justifiée par la chronologie ancienne et par le fait que l’on connaît un magistrat de Salaria inscrit dans cette même tribu, L. Postumius Q. f. Ser. Fabullus, CIL, II, 3329 ; CILA Ja, 542. Se[---] pourrait être aussi le début d’un cognomen.
742 Sur sa reconstruction et sur les éléments conservés, vol. I, p. 68-70.
743 Schulze 1904, 425. Inconnu dans les provinces occidentales selon OPEL, deux exemples en grec selon Solin & Salomies 1994, 175. EDCS trouve cependant 84 attestions en tout, presque toutes en Italie, sauf 3 dans la péninsule Ibérique, 5 en Afrique, 3 dans le Norique, 1 en Aquitaine, 2 en Pannonie, 1 en Mésie, 1 en Égypte et 1 en Achaïe.
744 CIL, II, 1241 ; CILA Se, 83
745 CIL, II, 6285c ; IRPC, 330.
746 Manuscrit 60-1-13 f. 211 conservé à la Biblioteca Capitular y Colombina de Séville.
747 Il a été trouvé loin du centre urbain (Gimeno 2004-2005, 183).
748 Malgré la remarquable étude de G. Alföldy (1987, 82-84 plus 357-392 dans ISegobriga) les concernant, nous n’avons pas retenu dans le corpus prosopographique les dames qui auraient été mentionnées dans l’inscription monumentale du théâtre. La restitution part de l’association éventuelle de 29 blocs en calcaire extrêmement fragmentés. On y lirait la dénomination de quatre femmes apparentées avec des sénateurs :
Flauia[--- flaminica] conu[entus), à partir du frag. 9, l. 1 plus le frag. 10, l. 1.
Octa[uia M’. fil. No]ua[ta], à partir du frag. 3, l. 2 plus le frag. 4, l. 2.
De[cia] Gn. Marcia[ni f.] D[---a], à partir du frag. 5 plus le frag. 6, l. 2.
[Fl]auia Luc[illa], frag. 9, l. 2.
Pour les trois premières, aucun nom ne conserve sa terminaison avec certitude (Flauia peut-être pour Flauianus). Il n’est donc pas certain qu’il s’agissait de femmes. On conserverait un mot terminé en –a pour la quatrième mais, là encore, le doute prévaut : il pourrait s’agir tout simplement du mot auia. D’ailleurs, même si l’on considère qu’il faisait partie de la fin d’un gentilice au féminin, il existe d’autres possibilités, comme Gauia ou Octauia.
749 CIL, II, 3111 ; ILSE, 32.
750 Composé de trois blocs juxtaposés.
751 Alföldy et al. 2001, 424.
752 Schulze 1902, 139.
753 OPEL, II, 26.
754 En Mésie, Norique, Pannonie, données issues de EDCS.
755 CIL, II2/14, 1, 51 ; IRVT, 51.
756 Atlas Lusitania, 129.
757 Navarro Caballero et al. 2011.
758 Voir la notice de Manlia Chrysis [613].
759 Datation archéologique et iconographique.
760 Sur ce type de monument, voir le commentaire de Pom(-) Pullatis f. Pulla [596].
761 Il est composé de l’élément panceltique *arganto-, “argent”, Delamarre 2001, 46, attesté dans certains toponymes (Argantomagus), noms communs (argantodamos, “magistrat monétaire”) et anthroponymes, en Gaule (Argantocomatercus [CIL, XIII, 3403a], Argentus [CAG, 31, p. 98]) et dans certaines régions du nord de la péninsule Ibérique : Arganticaenus, dans les Asturies (HEp, 12, 6 ; HEp, 18, 22) ; Argantioq(um) à Pallantia (HEp, 6, 578) ; Arganto à Norba dans la dénomination d’un Mirobrigensis (CPILC, 34 [HEp, 13, 232]).
762 On le connaît au féminin de thème en –o, Arganto (AE, 1916, 73 ; AE, 1987, 642), Arganto Medutica Melmaniq(um), et de thème en –a, Arganta, comme c’est le cas ici plus ISegobriga, 359 (HEp, 10, 0245 ; AE, 2002, 834). Un autre exemple dans la province de Valladolid avec Lucretia Arganta (IERValladolid, 22).
763 HEp, 9, 306.
764 HEp, 10, 302.
765 CIL, II, 4479 ; IRC, I, 19.
766 IRC, I, p. 60.
767 Description et photo du monument dans le vol. I, p. 93-95, avec la justification de la chronologie.
768 Cancela 2001a et b ; Graen 2008, H 23.
769 Son père et son grand-père étaient inscrits dans la tribu Quirina, ce qui prouve que la famille avait obtenu la citoyenneté romaine par les bienfaits du droit latin.
770 Ils sont coordonnés par J. Andreu à qui nous adressons tous nos remerciements pour les informations et les photographies qu’il a bien voulu nous transmettre.
771 Goffaux 2010, 7-26.
772 Des piédestaux morphologiquement assez proches parce qu’ils étaient aussi adossés au mur de la construction ont été découverts dans ladite schola du flanc est du forum d’Avenches, Goffaux 2010, 17-21.
773 Abascal 1994, 451-452, plus les données d’Hispania Epigraphica data base.
774 Navarro Caballero 2004b, 177-178 ; Atlas Lusitania, p. 258 et cartes n° 226 et 227.
775 D’ailleurs, ce nom est attesté en Lusitanie dans les mêmes régions que Paullus/a, Atlas Lusitania, p. 274.
776 Données issues de la base EDCS.
777 Les deux à Ostie, CIL, XIV, 256 et 1485.
778 À Théveste : CIL, VIII, 10624, deux frères dont les cognomina étaient issus de la même racine, Pullas et Pullaenus, bien plus fréquent.
779 Tout particulièrement la terra sigillata hispanique tardive.
780 Curchin, Magistrates, n° 881.
781 PME, II, IV, V P 103 ; des Boscs, Parti Hisp., 180.
782 Alföldy, Flam. H.C., 58. Dans l’inscription, sa carrière est présentée dans l’ordre inverse.
783 La restitution de Salaria est proposé à partir des données manuscrites. La tribu Sergia est connue dans cette colonie.
784 Voir vol. I, p. 223-225.
785 Voir vol. I, p. 290-294.
786 Très probablement apparenté au sévir du ier siècle Q. Sertorius Abascantus connu par son hommage (CIL, II2/14, 1, 30) et sa donation evergetique (CIL, II2/14, 1, 12).
787 Solin 1992, 1230 ; Lozano 1998, 94.
788 Photographie vol. I, p. 92.
789 Curchin, Magistrates, n° 956.
790 Remarque onomastique : il porte le cognomen de son grand-père maternel ; il est ainsi rattaché à sa lignée maternelle, également importante dans la cité.
791 Curchin, Magistrates, n° 957.
792 Voir supra, la notice d’Antonia L. f. Procula [603].
793 Sur la typologie du monument, ainsi que sur son contexte dans la péninsule Ibérique, voir vol. I, p. 92-93.
794 Index onomastique de IRVT, p. 292.
795 CIL, II2/14, 1, 117.
796 Abascal 1994, 149-150. Il s’agit, pour la plupart, de personnes décédées au iie siècle.
797 PIR2 M 267 ; Gabrielli 1995-1996, n. 49.
798 Marcia [---], CIL, II2/14, 1, 72a.
799 CIL, II, 3728 (D. 5457) ; CIL, II2/14, 1, 5 ; IRVT, 5. Le cognomen du fils permet d’imaginer un mariage avec une femme de la gens Antonia.
800 IRVT, 292.
801 Schulze 1904, 193.
802 Selon les données d’Hispania Epigraphica Data Base.
803 Outre le fait d’avoir le même gentilice, ils portent des cognomina d’origine grecque ; Atimetus, Solin 1992, 900, 1358 ; Lozano 1998, 48 ; Nymphè, Solin 1992, 400 ; Lozano 1998, 145.
804 Schulze 1904, 426, semble lui attribuer une origine celtique provinciale.
805 OPEL, IV, 29, plus les données de la base EDCS.
806 Solin 1992, 1289 ; Lozano 1998, 67.
807 CIL, VI, 35620.
808 Solin 1982, 566 et 1355 ; Lozano 1998, 19.
809 Chronologie du bâtiment, type d’écriture et absence de cadre mouluré.
810 Fuentes & Escobar 2013, 215-230. Cette interprétation est très hypothétique, étant donné la forme du monument.
811 Alföldy 1987, 87 n. 293 (HEp, 2, 392).
812 OPEL, II, 171.
813 Abascal 1994, 147.
814 Untermann 1965, carte 43, p. 115 avec la carte de distribution.
815 L’épigraphie découverte dans cette localité permet de situer le chef-lieu d’une cité romaine dans ses alentours (IRILADT, p. 175-203) : en effet, les textes parlent de magistrats, de prêtres du culte impérial, de donations évérgetiques. Puisque l’un des personnages est inscrit dans la tribu Quirina (IRILADT, 106, l’époux de Manlia Chrysis [613]), on peut suggérer qu’il s’agit d’un municipe de droit latin de l’époque flavienne dont le nom demeure cependant inconnu. Le toponyme Allon du Rauennate (4.304.16) lui a été attribué. Sur la question, IRILADT, p. 175-179.
816 Curchin, Magistrates, n° 963.
817 Solin 1982, 1142, 1144.
818 IRILADT, 184.
819 Sur cette découverte exceptionnelle, Gimeno & Velázquez 2004, 191-197.
820 Sur ces questions, voir vol. I, p. 93-95.
821 Navarro Caballero et al. 2011, liste de gentilices.
Le texte seul est utilisable sous licence Licence OpenEdition Books. Les autres éléments (illustrations, fichiers annexes importés) sont « Tous droits réservés », sauf mention contraire.
Architecture romaine d’Asie Mineure
Les monuments de Xanthos et leur ornementation
Laurence Cavalier
2005
D’Homère à Plutarque. Itinéraires historiques
Recueil d'articles de Claude Mossé
Claude Mossé Patrice Brun (éd.)
2007
Pagus, castellum et civitas
Études d’épigraphie et d’histoire sur le village et la cité en Afrique romaine
Samir Aounallah
2010
Orner la cité
Enjeux culturels et politiques du paysage urbain dans l’Asie gréco-romaine
Anne-Valérie Pont
2010