Province de Bétique 2/2
p. 441-526
Texte intégral
ILIPA, municipium (Alcalá del Río, Séville, Andalousie)
111. Agria Ianvaria
1CILA Se, 289 (AE, 1992, 974 ; HEp, 4, 647) ; Stylow & Gimeno, Faventia, 2001, 101, n. 23 (HEp, 11, 443) :
2Aug(usto) / Siluano, / ab Ilia Ilipa / Agria Ianuaria, / sacerdotia (sic) / Ilipensis.
3Datation : fin du iie ou début du iiie siècle.
4Fonction :
Prêtresse d’Ilipa.
5Commentaire :
6Agria Ianuaria érigea une statue sur piédestal cylindrique de Silvain Auguste ab Ilia Ilipa. L’inscription n’est pas un faux, malgré la rareté du titre d’Agria Ianuaria, pour lequel on dispose d’un parallèle à Iporca. Agria, son gentilice, peu fréquent en dehors de l’Italie371, est attesté surtout en Afrique372 et en Lusitanie373.
112. Dasvmia L. f. Tvrpilla
7CIL, II, 1089 et suppl., p. 837 (ILER, 3546) ; CILA Se, 297 (HEp, 4, 697) :
8Dasumiae L(ucii) f(iliae) / Turpillae, popul(us) / laudation(em) public(am), / inpensam funer(is), / locum sepultur(ae), / d(ecreto) d(ecurionum).
9Datation : ier siècle (avant les Flaviens).
10Commentaire :
11Un piédestal cylindrique en marbre portait l’effigie de Dasumia L. f. Turpilla. Le champ épigraphique n’est pas délimité, ce qui permet de dater le monument avant l’époque flavienne. L’auteur de l’hommage était le peuple, qui attribua à Dasumia Turpilla à la suite de son décès l’éloge funèbre, les frais funéraires et le lieu de la sépulture.
12Le gentilice Dasumius/a est rare : d’origine italienne374, en dehors de l’Italie, on ne le trouve qu’en Bétique375 et tout particulièrement à Ilipa, avec quatre attestations. Signalons qu’il s’agit aussi du nomen d’un négociant en huile, mentionné par un titulus pictus trouvé sur le Testaccio, Dasumius Epaphroditus, mais surtout du nomen de la famille de la grand-mère de Marc-Aurèle376. Un hommage d’Italica mentionne un flamine dont un cognomen était issu du gentilice Dasumius, Corn[elius] Mon[tanus] Dasu[mianus]377. Pour le nom Turpilla, se reporter à notre commentaire dans la notice Turpilla Sauni f. [89].
ILITVRGI, forum Iulium (Cerro Maquiz, Mengíbar, Jaén, Andalousie)
113. Aemilia Q. f. Ivsta, Ossigitana
13CIL, II, 2101 (ILER, 3546) ; CILA Ja, 229 ; CIL, II2/7, 35 :
14Memoriae / Aemiliae Q(uinti) f(iliae) / Iustae, Ossigi/tanae, matris / indulgentis/simae, filius / fecit.
15Datation : début du iiie siècle.
16Commentaire :
17Le fils d’Aemilia Iusta fit graver une inscription, aujourd’hui disparue, à la mémoire de sa mère, texte qui pourrait appartenir à un piédestal. L’auteur n’indiqua pas son nom, ce qui est très rare et permet de supposer qu’un autre texte, juxtaposé, révélait son identité. Originaire de la voisine Ossigi, cette femme aurait épousé un notable d’Iliturgi.
114. Qvintia Vitalis
18Cabezón, AEspA, 1964, 149-151 (HAE, 2320 ; AE, 1965, 101 ; ILER, 1422) ; CILA Ja, 233 ; CIL, II2/7, 36 :
19Sex(to) Quintio Sex(ti) f(ilio) / Gal(eria) Vitali, / Iliturgitano, / Quintia Vitalis, / mater, filio / piissumo, ac/cepto loco / d(ecreto) d(ecurionum), / [de suo p]osuit.
20Datation : seconde moitié du iie siècle.
21Liens familiaux :
Mère de Sex. Quintius Sex. f. Gal. Vitalis.
22Commentaire :
23Quintia Vitalis érigea une statue sur piédestal monolithe à son fils, Sex. Quintius Vitalis, disparu (elle le qualifiait de piissumus). Le monument était sans aucun doute exposé dans un endroit public. Il s’agit des seuls Quintii attestés dans la cité. Puisque la mère et le fils portent le même gentilice, il est possible de penser à un mariage entre cousins.
ILITVRGICOLA (Cerro de las Cabezas, Fuente Tójar, Cordoue, Andalousie)
M(arcia) M. f. Procvla, voir sous le numéro 14
ILVRCO, municipium Flauium (Pinos Puente, Grenade, Andalousie)
115. Fabia C. f. Broccilla
24CIL, II, 2064 (ILER, 4170) ; ILPGr, 100 (HEp, 2, 407) ; CIL, II2/5, 681 ; CILA Gr, 77 (AE, 2003, 928 ; HEp, 12, 286) :
25Fabiae C(ai) f(ilius) Broccillae, / decreto ordinis / Ilurconensis, / L(ucius) Fabius Auitus, pater, / h(onore) a(ccepto), i(mpensam) r(emisit).
26Datation : iie siècle.
27Liens familiaux :
Fille de L. Fabius Avitus.
28Commentaire :
29La cité d’Ilurco érigea à Fabia Broccilla une statue sur piédestal cylindrique par décret des décurions ; son père, L. Fabius Avitus, accepta l’honneur et remboursa les frais. E. Melchor378 pense à une relation de parenté entre la famille de Fabia Brocilla et Q. Fabius Fabianus379, originaire d’Ilurco, qui reçut l’adlectio inter ciues à Corduba et qui mourut à Hispalis, où l’avaient amené ses affaires commerciales380.
ILVRO, municipium Flauium (Álora, Málaga, Andalousie)
116. Fabia Firma
117. Vibia Lvcana
30CIL, II, 1947 :
31statuam quam / testamento suo / C(aius) Fabius Vibianus, / IIuir, fieri iussit, / Vibiae Lucanae, matri, / Fabia Firma, heres, / dedicauit.
32Datation : iie siècle.
33Liens familiaux :
Vibia Lucana était la mère de C. Fabius Vibianus et peut-être de Fabia Firma.
34Commentaire :
35Fabia Firma fut l’héritière de C. Fabius Vibianus, probablement son frère disparu. Il avait prescrit, dans son testament, l’érection d’une statue sur piédestal en l’honneur de Vibia Lucana, leur mère. Le corpus épigraphique d’Iluro, extrêmement bref, empêche tout rapprochement onomastique.
IPORCA, municipium Flauium (Constantina, Séville, Andalousie)
118. Cornelia Prisca
36CIL, II, 1047 (ILER, 1456) ; CILA Se, 1048 :
37Q(uinto) Cornelio Quir(ina) Gallo, / quam testamento suo / sportulis datis decurio/nibus poni i(ussit) ; Cornelia Prisca, / soror et heres, / datis sportulis decurionib(us), / et de suo dato epulo / pleb(i) et ordini, ponendam / curauit.
38Datation : iie siècle.
39Liens familiaux :
Sœur et héritière de Q. Cornelius Quir. Gallus.
40Commentaire :
41On conserve le dessin du piédestal que Cornelia Prisca érigea par testament en l’honneur de son frère, Q. Cornelius Quir. Gallus, dont elle était l’héritière. La dédicace de l’effigie devait être accompagnée de la donation de sportules aux décurions. Cornelia Prisca suivit les indications de son frère et y ajouta, à ses frais, un banquet pour la plèbe et l’ordo.
42Elle est homonyme de Cornelia M. f. Prisca [98], l’épouse de D. Cutius Balbinus et mère du sénateur originaire d’Hispalis, Cutius Balbinus M. Cornelius Potitus L. Attius Iunianus Romulus, IIIIuiarum curandarum, mais aucun lien de parenté ne semble exister entre elles. Le cognomen Priscus/a est assez fréquent en Bétique381.
119. Cornelia Clementis f. Tvsca
43CIL, II, 1046 ; EE, VIII, 387 (ILER, 1765) ; CILA Se, 1047 ; Stylow & Gimeno, Faventia, 2001, 97-106 (AE, 2001, 1184 ; HEp, 11, 453) :
44Corneliae Clementis f(iliae) / Tuscae, sacerdotiae (sic) per/petuae ; ordo Iporcensi/um <ob> munificentiam / statuam, rem[i]ssis cenis / publicis, posuit ; / item seuiri cenas remise/runt.
45Datation : début du iiie siècle.
46Fonction :
Prêtresse perpétuelle.
47Commentaire :
48Il subsiste deux dessins du piédestal que l’ordo Iporcensium érigea à Cornelia Tusca en reconnaissance de sa libéralité. La disparition de la pierre rend la lecture hypothétique sur quelques points. Remissis cenis publicis fait allusion au paiement des dîners avec l’argent public par les décurions lors de la dédicace. Si la lecture proposée par A. Stylow et H. Gimeno382 est correcte, les sévirs auraient payé leur propre repas. Le titre de sacerdotia, une transformation en nom de la première déclinaison, peut-être par analogie avec perpetua, est connu à Ilipa (Agria Ianuaria [111]). La famille Cornelia était vraisemblablement la plus importante de la cité, comme nous avons montré dans la notice de Cornelia Prisca [118].
IPOLCOBVLCVLA, municipium Flauium ? (Carcabuey-Priego de Córdoba, Cordoue, Andalousie)
120. Baebia Lychnis
49CIL, II, 5472 ; CIL, II2/5, 286 :
50L(ucio) Pompeio Gal(eria) Prisco, / Baebia Lychnis, / mater, d(edit) d(edicauitque).
51Datation : iie siècle.
52Liens familiaux :
Mère de L. Pompeius Gal. Priscus.
53Commentaire :
54Baebia Lychnis érigea, sur ce qui semble être un piédestal tripartite, une statue en l’honneur de son fils, L. Pompeius Gal. Priscus. Il en subsiste la partie inférieure du dé. Ipolcobulcula était probablement un municipe de droit latin dès l’époque flavienne, car la tribu Quirina y est attestée383. Par conséquent, le fils de Baebia Lychnis, L. Pompeius Priscus, appartenait à une famille romanisée de longue date, car il était inscrit dans la Galeria. La pauvreté de l’épigraphie locale empêche cependant de connaître d’autres membres de cette gens. Aucun autre des Baebii, famille bien connue à Gades384, n’y est attesté. Le cognomen de la mère, Lychnis, d’origine grecque385, lui attribue une possible origine servile.
IPSCA, municipium (Flauium) Contributum (Íscar, Baena, Cordoue, Andalousie)
121. Licinia Q. f. Rvfina
55CIL, II, 1572 (D., 6909) ; ILPGr, 127 ; CIL, II2/5, 387 :
56Liciniae Q(uinti) f(iliae) / Rufinae, / sacerdoti / perpetuae / in col(onia) C(laritate) Iul(ia) et in / munic(ipio) C(ontributensi) Ipsc(ensi) / et in munic(ipio) Flor(entino) / Iliberrit(ano), aman/tissimae ciuium / suorum, / plebs Contrib(utensis) Ipsc(ensis), / ob merita eius, / statuam, aere con/lato, d(ono) d(edit) ; / Licinia Q(uinti) f(ilia) Rufina, / honore accepto, / impensam remisit.
57Datation : début du iiie siècle.
58Fonctions:
prêtresse perpétuelle à Ucubi,
prêtresse d’Ipsca,
prêtresse d’Iliberri.
59Commentaire :
60Probablement originaire d’Ipsca, Licinia Q. f. Rufina était prêtresse perpétuelle de trois cités, Ucubi, Ipsca et Iliberri. En raison de tous ses mérites, la plèbe d’Ipsca, grâce à une collecte populaire, lui érigea une statue, dont il subsiste le piédestal monolithique. Sa munificence était grande : Licinia Q. f. Rufina accepta l’honneur et remboursa les frais.
61Elle fait partie d’une série de femmes riches, souvent veuves et sans enfants, dont la générosité était recherchée par plusieurs cités, qui les honoraient avec le titre de prêtresse, comme Flavia Rufina d’Emerita [310] ou Porcia Materna d’Osicerda [381].
62Aucun raprochement onomastique n’est possible dans l’épigraphie, très pauvre, d’Ipsca.
IPTVCI, municipium (Flauium) Triumphale (Prado del Rey, Cadix, Andalousie)
122. Catinia L. f. Sila
63CIL, II, 5484 (ILER, 1001 et 3559) ; IRPC, 502 :
64Catiniae L(ucii) f(iliae) Silae, / L(ucius) Catinius Restitu/tus, lib(ertus), d(edit).
65Datation : iie siècle.
66Commentaire :
67L. Catinius Restitutus érigea à sa patronne, Catinia, L. f. Sila, une statue sur piédestal dont on n’a conservé que deux fragments du dé inscrit. Catinius/a est un nomen386 peu fréquent en Hispanie et ailleurs387, dont les origines doivent se trouver dans l’émigration italienne. Un sévir de Conobaria s’appelait L. Catinius L. f. Martialis388. Mais ce gentilice est surtout connu pour avoir été porté par un jeune homme de l’ordre sénatorial attesté à Ebora, Catinius Canidianus, fils de Canidia Albina [275], et par sa cousine, Catinia M. fil. Aciliana [276].
123. Fabia [---]insensis
68CIL, II, 1923 (ILER, 1771) ; IRPC, 501389 :
69Fabia[e ---]/insensi, +++[---, te]/stamento suo / poni iussit, quam / ponendam cura/uit Fabius Mont/anus, frater et he/res ei{i}us, accepto lo/co a splendidissimo / ordine Iptucitanorum / et ex more dedicau/it.
70Datation : fin du iie ou début du iiie siècle.
71Liens familiaux :
Sœur de Fabius Montanus.
72Commentaire :
73La base monolithique de la statue de Fabia [---]insensis était située dans un endroit public de la cité. Cet hommage résulte d’une disposition de son testament, exécutée par son frère et héritier, Fabius Montanus. Mais la rédaction ajoute un élément de grand intérêt : il s’agit de l’expression ex more, que l’on peut traduire par “selon l’habitude”, ce qui corrobore l’idée que les hommages post mortem in loco publico (ou, à défaut, à l’intérieur des maisons) étaient devenus très fréquents.
74La nomenclature de la dame a disparu en partie, en raison de la cassure de la pierre. Les lettres INSENSI pourraient appartenir à la fin d’un datif, peut être le surnom, mais aussi à une origo inconnue. Fabius/a est un gentilice fréquent chez les notables de plusieurs cités de Bétique390.
ISTVRGI, municipium Triumphale (Los Villares, Andújar, Jaén, Andalousie)
124. Porcia Gamicè
75CIL, II, 2122 (ILER, 5955) ; CILA Ja, 266 ; CIL, II2/7, 57 :
76[P]olluci Aug(usto), / Porcia Gamice, / flaminica m(unicipum) / m(unicipii) Triumphalis, / d(edit) d(edicauitque).
77Datation : iie siècle.
78Fonction :
Flaminique du municipe d’Isturgi.
79Commentaire :
80Dans le cadre de sa fonction, Porcia Gamicè érigea, en l’honneur de Pollux Auguste, une statue dont il subsiste un dessin du dé mouluré et du couronnement du piédestal, probablement monolithique, aujourd’hui disparu. Malgré sa prêtrise et étant donné qu’il s’agit d’un hommage privé, on considère que les abréviations finales D. D. doivent être développées en d(edit) d(edicauitque) et non en d(ecreto) d(ecurionum) comme le suggèrent les auteurs du CILA391.
81Aucun autre Porcius/a n’est connu dans l’épigraphie, très sommaire, de cette cité. Porcia Gamicè avait un cognomen d’origine grecque392, mais sa fonction permet de supposer qu’elle était ingénue.
ITALICA, colonia Aelia Augusta (Santiponce, Séville, Andalousie)
125. (Aelia) Domitia Pavlina
821. HA, Hadr., 1-2 :
83Hadriano pater Aelius Hadrianus cognomento Afer fuit, consobrinus Traiani imperatoris, mater Domitia Paulina Gadibus orta, soror Paulina nupta Seruiano, uxor Sabina, atauus Maryllinus, qui primus in sua familia senator populi Romani fuit.
842. HA, Hadr., 2.6 :
85ex qua festinans ad Traianum, ut primus nuntiaret excessum Neruae, a Seruiano, sororis uiro... 97 p.C.
863. HA, Hadr., 8.11 :
87Seruiano sororis uiro....
884. HA, Hadr., 15.8 :
89Seruianum sororis uirum nonagesimum ....
90Datation : seconde moitié du ier ou première moitié du iie siècle.
91Bibliographie :
PIR2 D 186.
Castillo, EOS, 481, 489 et 507.
FOS, 12393.
92Liens familiaux :
Fille du sénateur P. Aelius Hadrianus Afer394 et de Domitia Paulina [95].
Sœur de l’empereur Hadrien395.
Épouse du sénateur d’origine hispanique Ser. Iulius Servianus = L. Iulius Ursus Servianus396, consul suffect en 90.
Belle-fille par adoption de L. Iulius Ursus397.
93Commentaire :
94Il s’agit de l’unique sœur attestée de l’empereur Hadrien398 et, comme lui, descendante d’une famille du Picenum, installée à Italica au iie siècle a.C.399.
126. Aelia Q. f. Licinia Valeriana
95CIL, II, 1130 ; CILA Se, 389 :
96Aeliae Q(uinti) f(iliae) / Liciniae / Valerianae, / splendidissimus / ordo Italicens(ium), / funeris impensam, / locum sepulturae, / statuam ponendam / decreuit ; / Aelius Priscus, pater, et / Laberius Firmanus, / maritus, honore accepto, / d(e) s(ua) p(ecunia) posuerunt.
97Datation : seconde moitié du iie ou début du iiie siècle.
98Liens familiaux :
Fille d’Aelius Prisus.
Épouse de Laberius Firmanus.
99Commentaire :
100Quand Aelia Q. f. Licinia Valeriana, jeune femme de l’élite d’Italica décéda, l’ordo de la cité lui décerna les frais de ses funérailles, un lieu de sépulture et une statue. Son père, Aelius Priscus, et son mari, Laberius Firmanus, acceptèrent l’honneur et firent construire le monument honorifique à leurs frais, malgré l’engagement municipal. Le piédestal monolithique tripartite subsiste et il semble avoir été trouvé dans un grand mausolée. Il s’agissait probablement d’une copie de la base exposée en ville400.
101Le gentilice Aelius/a du père et de la fille permet de proposer une parenté éloignée avec la famille de l’empereur Hadrien. Les Aelii sont assez nombreux à Italica401, mais seuls Aelia Q. f. Liciniae Valeriana et son père, Aelius Priscus, peuvent être associés aux élites locales. De la dénomination polyonymique de la fille, on peut déduire que sa mère appartenait à la gens Licinia, bien attestée dans la cité et dont un membre fut honoré publiquement402. Aelia Licinia Valeriana épousa un homme dénommé Laberius Firmanus. Son gentilice, rare en Bétique, est fréquent en Lusitanie403.
127. Ivnia Africana
102CILA Se, 392 :
103texte a, face frontale : [--- rei publicae] / Italicens(ium), / M(arcus) Cocceius / Iulianus / cum Quirino / fil(io) et Iunia / Africana uxso/re, columnas / carystias II / et epistylium / cum cancellis / aereis et ara, / ex uoto, / ludis editis / d(edit) d(edicauitque).
104texte b, sous la représentation de la femme : I(unia) A(fricana).
105texte c, sous la représentation de l’enfant : C(occeius) Q(uirinus).
106texte d, sous la représentation du père : M(arcus) C(occeius) I(ulianus).
107Datation : début du iiie siècle (la coiffure féminine est très proche de celle des impératrices sévériennes).
108Liens familiaux :
Épouse de M. Cocceius Iulianus.
Mère de C(occeius) Quirinus.
109Commentaire :
110M. Cocceius Iulianus, son fils, C(occeius) Quirinus, et son épouse, Iunia Africana, offrirent à leur cité l’embellissement de la porte d’un espace public inconnu, mais de taille significative : ils donnèrent deux colonnes torsadées, disposées de chaque côté de la porte, leur architrave, la chaîne de bronze qui fermait l’ensemble et un autel, celui, de section trapézoïdale parvenu jusqu’à nous et portant la description de cet acte évergétique. Ces donations furent accompagnées par des jeux. Les auteurs des CILA imaginent l’endroit comme une porte de la scène du théâtre, car l’autel a été trouvé à proximité, exactement au pied d’une niche du proscaenium404. D’autres monuments ne sont pas exclus, tels une exèdre ou une partie des portiques qui décoraient cet édifice de spectacles.
111La partie supérieure de l’autel a disparu et, avec elle, une possible dédicace à la Fortune. Les trois évergètes sont représentés sur un piédestal sur les faces latérales et postérieure du monument. Le portrait de la dame est in forma deae Fortunae. Ils honoraient donc la déesse et leur cité en s’honorant eux-mêmes. Des colonnes aux angles de l’autel rappellaient l’objet de la donation.
112Les Iunii, bien attestés dans les élites de Bétique405, sont connus à Italica, sans que l’on puisse les associer avec Iunia Africana. Sur le gentilice Cocceius/a, rare, voir la notice de Cocceia Celsi fil. Severa, de Norba [195].
Lvcia P. f. Avircia Aciliana, voir sous le numéro61
128. (Pontia) Amoena
113ERItalica, 61 (AE, 1985, 550) ; CILA Se, 399 :
114L(ucio) Pontio C(aii) f(ilio) Ser(gia), / Amoena, filia.
115Datation : sous Auguste ou début du règne de Tibère.
116Liens familiaux :
Fille de L. Pontius C. f. Ser.
117Commentaire :
118En l’honneur de son père, L. Pontius C. f., Amoena érigea une statue dont il subsiste le socle et le dé d’un piédestal équestre406. Le bloc a été découvert jouxtant la porticus post scaenam du théâtre : l’effigie de ce notable était exposée dans l’aile ouest de la galerie. D’autres statuae semblables y furent placées plus tard407.
119Le monument est particulièrement significatif, car il s’agit de la plus ancienne statue à cheval de la péninsule Ibérique, en dehors de celles de la famille impériale. La date est déduite de l’onomastique du notable, sans cognomen, et de la forme du champ épigraphique, dépourvu de moulures. Le contexte archéologique permet de la situer dans l’un des principaux ensembles publics de la cité, même si les formules officielles de disposition publique font défaut. Cette statue n’est pas sans rappeler celle de Nonius Balbus, dans le théâtre d’Herculanum.
120L’hommage fut érigé par Amoena, qui ne signe qu’avec son cognomen, élément manquant dans la dénomination de son père. Le gentilice Pontius/a peut être considéré comme un fossile onomastique, qui associe ces personnages avec l’émigration italienne. Très commun en Italie centrale, il est peu fréquent dans les provinces latinophones, à l’exception de l’Afrique408. En Bétique, il en est le seul exemple409. Il est mieux attesté en Lusitanie, autour de la colonie d’Augusta Emerita410.
129. Valeria M. f. Procvla
121CIL, II, 5382 ; CILA Se, 496 :
122Valeriae M(arci) f(iliae) / Proculae n(ostrae), / Agathemerus, lib(ertus), / dat.
123Datation : fin du ier ou début du iie siècle.
124Commentaire :
125Agathemerus, l’affranchi de Valeria M. f. Procula, lui érigea un hermès, aujourd’hui très fragmenté. Comme d’habitude dans ce type de monument, elle est qualifiée de n(ostrae), mais ici sa dénomination est complète, alors que, souvent, la dédicataire n’est présentée qu’avec son nom d’usage.
130. Vib(ia) Modesta G. Vib(i) Libonis fil., orivnda Mavritania
126León, Italica, 1982, 117 (AE, 1982, 521) ; Blanco Freijero, BRAH, 1983, 8 (AE, 1983, 521) CILA Se, 358 (HEp, 4, 724) ; Le Roux, Mélanges Jean-Marie Lassère, 2001b (AE, 2001, 1185 ; HEp, 11, 472) ; RICIS, 602/0201 :
127Vict(oriae) Aug(ustae), Vib(ia) Modesta C(aii) Vib(ii) Libonis fil(ia), ori[unda] / Mauretania, iterato honore, bis flaminica sacerd[os], / statuam argenteam ex arg(enti) p(ondo) CXXXII |(unciarum duarum semunciae), cum inauribus tri[bacis ? mar]/garitis n(umero) X et gemmis n(umero) XXXX et berull(is) n(umero) VIII et corona au[rea] / cum gem(m)is n(umero) XXV et gem(m)areis (sic) C, accep(to) loc(o) ab splendid[issimo ord]/in(e), in temp(lo) suo, corona(m) aurea(m) flaminal(em), capitul(um) aure[um do/mi]na(e) Isidis, alter(um) Cerer(is) cum manib(us) arg(enteis), item Iunoni(s) R[eginae dono dedit].
128Datation : fin du iie ou première moitié du iiie siècle.
129Liens familiaux :
Fille de C. Vibius Libo.
130Fonction :
Flaminique et prêtresse à deux reprises.
131Commentaire :
132Une prêtresse d’origine africaine411, Vibia Modesta, érigea une statue en argent de la Victoire Auguste, d’un poids de 132 livres et deux unciae et demie412. Elle a aussi offert des boucles d’oreilles en pendentifs413, elles-mêmes composées de 10 perles, 40 pierres précieuses414 et 8 béryls415 (probablement des aigues-marines), une couronne d’or ornée de 25 pierres précieuses et 100 autres petites, ainsi qu’une couronne d’or de flaminique. La statue était accompagnée d’une petite tête de notre dame Isis, une autre de Cérès, des mains d’argent, ainsi que d’une tête de Juno Regina.
133L’inscription est importante à plusieurs titres. D’une part, elle a été trouvée in situ, ce qui permet de connaître la forme et la fonction du support, une console adossée à une niche dans un mur qui supportait l’effigie ; d’autre part, le texte corrobore, le lieu d’exposition, le Traianeum – accep(to) loc(o) ab splendid[issimo ord]/in(e) in temp(lo). Cet exemple montre que des statues en argent offertes par les élites pouvaient être exposées à l’intérieur d’un bâtiment fermé, surtout un temple416. Par ailleurs, la donation comporte d’autres éléments du trousseau de la divinité ou, tout au moins, des offrandes, notamment la corona aurea que Vib(ia) Modesta avait portée pendant son flaminat. C’est grâce à cette inscription que l’on peut affirmer que les flaminiques locales portaient également une couronne dorée ou en or. La suite du texte a été interprétée de façons différentes : il pourrait s’agir de trois bustes offerts à trois divinités, soit de petites têtes qui décoraient la couronne417.
131. Vlpia M. f. Plotina
1341. TH, 52 et G. Camodeca, Cronache Ercolanensi, 1993, n° 2 (AE, 1993, 461 = AE, 1999, 448), à Herculanum :
tab. I : [C]n(aeo) Arrio An[tonino], A(ulo) Mario Celso, co(n)s(ulibus), / (ante diem) XIIII K(alendas) Aug(ustas), [V]enustus Vlpiae / M(arci) f(iliae) Plotinae ser(uus) scripsi / me accepisse ab [L(ucio)] Cominio / Primo, in solutum ex / debito de denari(i)s / decem quinque milibus / denarios mille. / [Actum Herculani].
tab. II : Venusti Plotinae / ser(ui), / C(aii) Iuli Spendontis, / M(arci) Volusi Maturi, / M(arci) Vlpi Moschionis, / Venusti Plotinae / ser(ui).
13519 juin 69 p. C.
1362. TH, 90, à Herculanum :
137tab. I : Imp(eratore) C[ae]sare Aug(usto) Vespa[s]iano, Caesare [Tito Aug(usti)] f(ilio) co(n)[s(ulibus)], / [(ante diem) ---] Nona[s / Mart]ias, / [Venus]tu[s] Vlpiae M(arci] f(iliae) [Ploti]nae ser(uus) scripsi [me] /hab[ere] ab L(ucio) Cominio [P]rimo ses[te]rtiu[m ---]XIX / [..] m[ili]a [n]um[erata] ex [---]qua[m ..]M / [...]MA[...]RA[---]ASSEN[---]S / A[.]NA[---]/ EP[---] / ---
138entre le 2 et le 6 mars 70 p.C.
1393. TH, 43 (AE, 1955, 198), à Herculanum :
140tab. I : Imp(eratore) Caesare Aug(usto) Vespasiano [II], / [Tito] Caesare Aug(usti) f(ilio) Vespasiano co(n)[s(ulibus)], / [(ante diem) ---] Iulias, Felix [Vl]p[iae] P[lotinae] / ser(uus) scripsi me perciper[e] ab L(ucio) Co[m]i/nio Primo, in solutum d[en]a[rios], / [---]I. / Act(um) H[erculani].
141en juin 70 p.C.
1424. TH, 8, à Herculanum :
143tab. I : Cn(aeo) Pompeio [Collega, Q(uinto) ]Iulio Cordo, co(n)[s(ulibus)], / (ante diem) VII Idus Nouembr(es)], Venustus / Vlpiae M(arci) [f(iliae) P]lotinae seruos / scripsi me h[a]bere ab L(ucio) Cominio / Primo in so[l]utum denarios / mille, quam summam de[bere ---] / NVI ad Eucratem conseruo[m] / meum / [---]M summam A[---] / RA [---].
1447 novembre 71 p.C.
1455. TH, 7, à Herculanum :
146tab. II : Venusti Plotinae (serui), / M(arci) Vlpi Irenaei, / M(arci) Vlpi Moschionis, / [M(arci)] Vlpi Salui, / Venusti Plotina(e) (serui).
1476. TH, 48, à Herculanum :
148tab. II : --- / M(arci) Vlpi Mos[chionis] / M(arci) Saloni Sauri / M(arci) Vlp[i Moschionis --- ]
1497. TH, 54, à Herculanum :
150tab. II : [Venusti P]lotinae / ser(ui), / M(arci) Noni [.../---]is, / A(uli) Castrici [....]CE/[...]ti, / A(uli) Oppi Faceti, / [Venust]i Plotinae / serui.
1518. HA, Hadr., 1-3 :
152Origo imperatoris Hadriani uetustior a Picentibus, posterior ab Hispaniensibus manat, si quidem Hadria ortos maiores suos apud Italicam Scipionum temporibus resedisse in libris uitae suae Hadrianus ipse commemoret. Hadriano pater Aelius Hadrianus cognomento Afer fuit, consobrinus Traiani imperatoris, mater Domitia Paulina Gadibus orta, soror Paulina nupta Seruiano, uxor Sabina, atauus Maryllinus, qui primus in sua familia senator populi Romani fuit.
1539. Ps.-Aur. V., Epitome de Caesaribus, 14.1 :
154Aelius Adrianus, stirpis Italae, Aelio Adriano, Traiani principis consobrino, Adriae orto genitus, quod oppidum agri Piceni etiam mari Adriatico nomen dedit, imperauit annis uiginti duobus.
155Datation : Vlpia M. f. Plotina était encore en vie en novembre 71 p.C.
156Bibliographie :
FOS, 821 et 825.
157Liens familiaux :
Probablement la sœur du sénateur M. Vlpius Traianus418, consul entre 72 et 74, et, par conséquent.
Tante de l’empereur Trajan.
Épouse d’Aelius [-]
Belle-sœur du sénateur Aelius Hadrianus419.
Mère du sénateur P. Aelius Hadrianus Afer420.
Grand-mère de l’empereur Hadrien.
Grand-mère de (Aelia) Domitia Paulina421 [125].
158Commentaire :
159Vlpia M. f. Plotina prêta 15.000 deniers à L. Cominius Primus, habitant d’Herculanum. Il remboursa la dette en plusieurs fois, recevant à chaque paiement un reçu signé par l’un des esclaves de la dame, souvent Venustus, parfois Felix, avec la signature des affranchis comme témoins. De ces documents, sept ont été découverts dans la maison du débiteur à Herculanum : il s’agit de tabulae ceratae pliées en trois parties et dont l’état est parfois fragmentaire. La plus ancienne et la mieux conservée date du 19 juin 69 : L. Cominius Primus avait remboursé 1000 deniers à Vlpia M. f. Plotina. Ce document est suivi par un reçu du 2 au 6 mars 70, un autre de juin 70 et un dernier du 7 novembre 71. Les autres sont trop fragmentaires pour être datées.
160Selon G. Camodeca422, Vlpia M. f. Plotina n’était pas d’Herculanum, car aucun autre Vlpius n’est connu dans cette cité. C’est à partir des anthroponymes et de la filiation de la dame que R. Syme423 a proposé l’hypothèse suivante : Vlpia M. f. Plotina était la sœur de M. Vlpius Traianus et, par conséquent, la tante de l’empereur Trajan et la grand-mère de l’empereur Hadrien, car les sources littéraires insistent sur le fait que le père de Hadrien était le consobrinus de Trajan. Sa mère pourrait appartenir à la gens Plotia, absente à Italica, mais bien attestée à Gadès, à travers certains individus décédés au ier siècle, parfois de condition affranchie : [.] Plotius Eratus424, A. Plotius [-]425, A. Plotius Iucund[us]426.
161Dans cette hypothèse427, Vlpia M. f. Plotina, fille d’un sénateur, le premier de la famille à occuper le consulat, put épouser un grand notable de sa cité appartenant à la gens Aelia et dont la famille d’origine italienne faisait déjà partie du Sénat. Il lui donna un enfant : le père du futur empereur Hadrien. Rappelons que, selon l’Epitome de Caesaribus, la famille d’Vlpius Traianus, et par conséquent celle d’Vlpia Plotina, était originaire de Tuder, en Ombrie428.
132. Vlpia Marciana
162Sur les nombreuses sources épigraphiques, FOS, 824, p. 646.
163Datation : Vlpia Marciana est née en août, entre 44 et 62 ; elle est morte le 29 août 112.
164Bibliographie :
RE, S XV, 1978, Vlpius n° 56a, col. 932-934 (W. Eck).
Castillo, EOS, 482 ; 515.
FOS, 824.
165Liens familiaux:
Fille du sénateur M. Vlpius Traianus429.
Sœur de l’empereur Trajan.
Nièce d’Vlpia Plotina [131].
Épouse de C. Salonius Matidius Patruinus430.
Belle-fille de [C. Salonius ?] ... Ma[tid]ius [-]431.
Mère de Salonia Matidia432.
Grand-mère de Matidie la jeune433 et Vibia Sabina434, épouse de l’empereur Hadrien.
166Commentaire :
167Comme son frère, le futur empereur Trajan, Vlpia Marciana a dû naître à Italica. Partie jeune à Rome et mariée à un sénateur italien, elle ne semble pas avoir gardé beaucoup de contacts avec sa cité natale. Vu l’absence de descendance du côté de son frère, elle participa à la légitimité impériale : l’une de ses petites-filles, Vibia Sabina, épousa l’empereur Hadrien, une autre, Rupilia Faustina épousa le sénateur M. Annius Verus, grand-père de l’empereur Marc Aurèle.
ITVCI, colonia Virtus Iulia (Baena-Torreparedones, Cordoue, Andalousie)
133. Blattia Modesta
134. Calpvrnia M. l. Nebris
135. Calpvrnia M. l. Pyramis
136. [C]alpvrnia M. l. Thyc(h)è
137. Calpvrnia M. l. Vitalis
168CIL, II2/5, 424 (HEp, 8, 150) :
169M(arcus) Calpurniu[s M(arci) l(ibertus) ---] / Vernio, Augustalis, / [C]alpurnia M(arci) l(iberta) Thyc(h)e, uxor, / Calpurnia M(arci) l(iberta) Nebris, f(ilia), / M(arcus) Calpurnius M(arci) l(ibertus) Chrysero[s, f(ilius)], / Calpurnia M(arci) l(iberta) Phyramis (sic), f(ilia), / [C]alpurnia M(arci) l(iberta) Vitalis, f(ilia), / Blattia Modesta, uxor, f(ecit).
170Datation : seconde moitié du ier siècle.
171Liens familiaux :
Calpurnia M. l. Thyc(h)è [136] fut la première épouse de M. Calpurnius [M. l.] Vernio, augustal.
Calpurnia M. l. Nebris [134], M. Calpurnius M. l. Chryseros, Calpurnia M. l. Pyramis [135] et Calpurnia M. l. Vitalis [137] étaient les enfants de Calpurnia M. l. Thyc(h)è [136] et de M. Calpurnius [M. l.] Vernio, augustal.
Blattia Modesta [133] fut la seconde épouse de M. Calpurnius [M. l.] Vernio, augustal.
172Commentaire :
173Blattia Modesta, vraisemblablement d’origine ingénue, épousa un riche affranchi, M. Calpurnius [M. l.] Vernio. Il avait été affranchi avec sa première épouse, Calpurnia M. l. Tychè [136], décédée peu après, et leurs enfants. Veuf, il réussit sa petite ascension sociale en se faisant élire augustal, ce qui lui permit de se marier avec Blattia Modesta en secondes noces. La première épouse et leurs quatre enfants, dont trois filles, Calpurnia M. l. Nebris [134], Calpurnia M. l. Pyramis [135] et Calpurnia M. l. Vitalis [137], furent enterrés avec lui.
174Sur Blattia, fossile onomastique, se reporter à la notice Blattia C. fil. Proc(u)la [80], à Caura. Il n’y a pas d’autres Calpurnii dans l’épigraphie d’Ituci.
138. Ivlia M. f. Laet[a]
175CIL, II, 1571 ; CIL, II2/5, 421 :
176Iulia M(arci) f(ilia) Laet[a], / sacerdos diua[e] / Augustae.
177Datation : après 42, divinisation de Livie435.
178Fonction :
Prêtresse municipale de Livie divinisée.
179Commentaire :
180Un texte fragmentaire, probablement son épitaphe sur une plaque adossée à un mausolée, rappelle l’identité de Iulia M. f. Laeta et son titre. Il s’agit de l’une des attestations de flaminiques les plus anciennes dans la péninsule Ibérique436.
181Seule, une affranchie décédée au iie siècle porte le gentilice Iulius/a dans l’épigraphie d’Ituci437 : [I]ulia (mulieris) lib. Pelagia.
LACILBVLA, municipium Flauium (Grazalema, Cadix, Andalousie)
139. [Ael]ia M. f. Bassina
182-141. [Me]mmia [.] f. Ael[iana]
183CIL, II, 5409 (ILER, 1756) ; IRPC, 509 :
184--- Me]mmiae [.] f(iliae) / Ael[ianae ? , hu]/ic ordo Lacil[bulen(sium) / dec]reuit laudatio[n(em), / im]pensam funeri[s, / locum] sepulturae, / [monu]ment(um), statuam ; / [Ael]ia M(arci) f(ilia) Bassina, / mater, / [h]onore accepto, / [i]mpens(am) remis(it).
185Datation : iie siècle.
186Liens familiaux :
187[Ael]ia M. f. Bassina était la mère de [Me]mmia [.] f. Ael[iana ?].
188Commentaire :
189À la mort de Memmia Aeliana, l’ordo de la cité lui décerna l’éloge funèbre, les dépenses des funérailles, l’emplacement du tombeau, le monument lui-même et une statue. Sa mère, Aelia M. f. Bassina, accepta tous les honneurs donnés et assuma les frais à la place de la municipalité. On conserve le piédestal monolithique en jaspe rouge qui portait l’effigie.
190Le nomen de la mère peut être déduit du cognomen de la fille, Ael[iana], probablement avec la dérivation –nus/a, relativement fréquente dans les milieux des notables hispaniques438. Bassina, son cognomen, est latin et peu fréquent439.
191Les attestations du gentilice Memmius/a dans la péninsule Ibérique appartiennent surtout à des cités de droit latin440 ; c’était le cas de Lacilbula.
140. [Iv]nia L. f. Lvcilla
192CIL, II, 1342 (ILER, 1755) ; IRPC, 507 :
193L(ucio) S[emp]ronio / Quir(ina) I[uni ?]ano, / [hui]c ordo Lacilbulensium / dec(reuit) laud(ationem), loc(um) sep(ulturae), fun(eris) in/pensam, statuam ; / [Iu]nia L(uci) f(ilia) Lucilla, uxor, / honore usa, inpensam / remisit.
194Datation : iie siècle.
195Liens familiaux :
Épouse de L. [Semp]ronius Quir. I[uni ?]anus.
196Commentaire :
197À la mort de L. [Semp]ronius I[uni ?]anus, l’ordo lui octroya un éloge funèbre, les dépenses des funérailles et une statue. Son épouse, Iunia L. f. Lucilla, accepta tous les honneurs attribués et prit à sa charge les dépenses. Le texte ne fait pas mention des raisons de l’hommage. Le piédestal de la statua citée par le texte est aujourd’hui disparu.
198Si l’interprétation du cognomen est correcte, L. [Semp]ronius Quir. I[uni ?]anus pourrait être un cousin du côté maternel de son épouse, Iunia L. f. Lucilla. Aucun rapprochement onomastique n’est possible dans l’épigraphie de la cité. Signalons cependant la présence de la tribu Quirina : l’époux de Iunia L. f. Lucilla appartenait à une famille naturalisée grâce au droit latin.
141. [Me]mmia [.] f. Ael[iana ?], voir sous [Ael]ia M. f. Bassina [139]
LACIPO, municipium (Casares, Málaga, Andalousie)
142. Canvleia Q. [---] f. [---]
199CIL, II, 1937 (AE, 2006, 651) :
200Canuleiae Q(uinti) [---] / filiae [---], uxori s(uae), [L(ucius) Seruilius Probatus], / L(ucius) Valerius Rufus, [he]/res L(uci) Seruilii Proba[ti], / d(e) s(ua) p(ecunia) d(edit) d(edicauit).
201Datation : fin du ier ou iie siècle.
202Liens familiaux :
Probablement l’épouse de L. Servilius Probatus.
203Commentaire:
204L. Valerius Rufus, l’héritier de L. Servilius Probatus, érigea en l’honneur de l’épouse de ce dernier, Canuleia Q. f. [---], une statue sur piédestal, dont on ne conserve que la version manuscrite de l’éloge. Plusieurs questions restent en suspens : dans le manuscrit, Canuleia n’a pas de cognomen, ce qui daterait cette inscription du milieu du ier siècle, mais le texte était fragmenté à droite, ce qui peut expliquer la disparition de cet anthroponyme et rendre plus incertaine la datation.
205Canuleius/a est un nomen latin441 peu fréquent en dehors de l’Italie442, qui n’a qu’un seul parallèle dans la péninsule Ibérique443. Nous sommes encore dans un milieu de familles émigrées d’Italie à une date indéterminée. Sur les Servilii, il faut se reporter à la notice Servilia L. f. [68], à Carmo.
LAELIA444 ? (Arcos de la Frontera, Cadix, Andalousie)
143. Calpvrnia Q. f. Galla
144. Clodia C. f. Optata
206CIL, II, 1364 (ILER, 1508) ; IRPC, 512 :
207Calpurniae Q(uinti) f(iliae) / Gallae, d(ecreto) d(ecurionum) / et populi ; Clodia C(aii) f(ilia) / Optata, mater, honore / usa, impensam remisit.
208Datation : fin du ier ou début du iie siècle.
209Liens familiaux :
210Calpurnia Q. f. Galla [143] était la fille de Clodia C. f. Optata [144].
211Commentaire :
212L’ordre des décurions et le peuple de la cité honorèrent Calpurnia Q. f. Galla d’une statue sur piédestal tripartite, dont il subsiste le dé inscrit. Sa mère, Clodia C. f. Optata, accepta l’honneur et remboursa les frais.
213Les Calpurnii sont nombreux en Bétique, notamment chez les élites. Ce phénomène est connu aussi en Narbonnaise, ce qui permet à C. Castillo de parler de nomen de romanisation ancienne445. Un homme peut-être dénommé Q. C(alpurnius) Q(uadratus)446 fut honoré à Ilipa, où est aussi décédée une dame appelée Calpurnia Camilla447. Calpurnia Galla possède une homonyme [180] à Ostippo.
La Lantejuela, municipium Flauium, nomen ignotum448 (Séville, Andalousie)
145. [-] Afra
214González, Habis, 1979-1980, 204, n° 1 (AE, 1982, 530) ; Portillo et al., MDAI(M), 1985, n° 21 ; CILA Se, 679 ; CIL, II2/5, 1126 (HEp, 7, 894) :
215Afrae n(ostrae), / Turpio l(ibertus) / d(onum) d(at) / et Vespicia +(---).
216Datation : milieu du ier siècle.
217Commentaire :
218Un affranchi érigea un hermès à sa patronne. Le texte présente les formules typiques de ce type de monument : il commence par le nom d’usage de la femme, Afra, suivi du qualificatif n(ostrae). Comme d’habitude aussi, l’auteur affranchi s’identifie par un seul nom, Turpio, suivi de la formule habituelle d(onum) d(at). La particularité de ce texte réside dans la suite, car on ajouta parmi les dédicants le nom d’une femme, Vespicia, un nomen italien ancien449, qui peut difficilement être considéré comme le cognomen d’une affranchie, malgré le L que les premiers éditeurs ont cru voir à la suite. Cette lettre finale pourrait être le F de f(ecit), le M de m(ater) ou le D de d(edit)450. En tout cas, c’est dans la parenté proche d’Afra que se situe cette Vespicia. Puisque celle-ci n’avait pas de cognomen, il est impossible de dater l’inscription au-delà du milieu du ier siècle.
Loja, nomen ignotum (Grenade, Andalousie)
146. Postvmia M. f. Aciliana, Baxo(nensis)
219CIL, II, 2060 (D. 5496 ; ILER, 1724) ; ILPG, 88 ; CIL, II2/5, 713 ; CILA Gr, 113 :
220Postumia M(arci) f(ilia) / Aciliana, Baxo(nensis?), / poni statuam sibi testamen/to iussit, ex HS VIII (octo millium) n(ummum) item / ornamenta septentrio/nem cylindr(orum) XXXXII marg(aritarum) / VII item lineam cylindrorum / XXII item fasc(iam) cylindr(orum) LXIII / marg(aritarum) C item lineam arg(enteam) / marg(aritarum) XII ; L(ucius) Fab(ius) Super/stes, filius, dedicauit, / inpositis spataliis arg(enteis) / gemmatis exsuper eius / summae s(upra) s(criptae) / item annulum / HS VII (septem millium) n(ummum) gemma ias/pide.
221Datation : seconde moitié du iie siècle.
222Liens familiaux :
Mère de L. Fabius Superstes.
223Commentaire :
224Une clause du testament de Postumia Aciliana prévoyait l’érection, en son honneur, d’une statue, dont elle avait précisé la valeur, huit mille sesterces, avec ses parures, en détaillant très exactement celles-ci, de haut en bas, à savoir, un diadème (septentrio) décoré de la représentation des sept planètes (ou des constellations)451, avec 42 cabochons cylindriques452 et 7 perles, ainsi qu’un collier453 composé de 22 cabochons cylindriques, un bandeau454 avec 63 cabochons cylindriques et 100 perles, ainsi qu’une linea, un collier en argent avec 12 perles. Ces dispositions testamentaires furent exécutées par son fils et sans doute héritier, L. Fabius Superstes, qui dédia la statue en ajoutant d’autres bijoux : des bracelets455 (spatalia) d’argent ornés de pierres précieuses d’une valeur supérieure au montant prévu par le testament, ainsi qu’une bague de 7000 sesterces avec un jaspe456.
225L’hommage de Postumia Aciliana est l’une des rares inscriptions du monde romain qui mentionne des pierres précieuses décorant la statue d’une personne457. Les autres exemples, bien que rares et découverts en Bétique pour la plupart, concernent des simulacra de la divinité. Cette inscription, avec des bijoux inconnus par ailleurs, est d’autant plus importante qu’elle comporte des prix : 8000 sesterces pour des parures complexes (un diadème, deux colliers et un bandeau) et 7000 sesterces pour une seule bague. La différence de prix se justifie, selon Hübner, par la valeur des pierres et des métaux : dans le diadème, les colliers et le bandeau, probablement en bronze, les pierres qui accompagnaient les perles, décrites par leur forme cylindrique458, mais de nature non spécifiée, devaient être de qualité médiocre, à la différence des bracelets donnés par le fils, peut-être en argent, et du jaspe qui ornait la bague, très prisé et donc très cher459.
226Si l’inscription semble faire étalage de richesse460, sa comparaison avec les cas testamentaires exposés par le Digeste dans le livre 34.2 montre que la description détaillée des bijoux n’est rien d’autre qu’une copie fidèle des dispositions funéraires de la dame, complétées par la générosité du fils : on voulut éloigner le risque de la contestation d’héritage, en montrant la régularité des réalisations post mortem.
227Postumia Aciliana avait probablement des liens de parenté avec le procurateur de la fin du ier siècle et du début du iie siècle, P. Postumius A. f. Pap. Acilianus461. La dame, d’une génération postérieure, pourrait être une nièce ou une petite-nièce. À cette famille et à la même génération que Postumia Aciliana appartenait aussi le chevalier Postumius P. f. Pal. Acilianus462.
LVCVRGENTVM, municipium463 (Alcalá de Guadaira, Séville, Andalousie)
147. Ignota
228EE, IX, 220 ; CILA Se, 917 :
229--- / P(ublius) Lucius Cosconianus, / matri piissuma[e], / accepto publice loco, / [i]mpensa sua, / [p]osuit.
230Datation : seconde moitié du iie siècle.
231Liens familiaux :
Mère de P. Lucius Cosconianus.
232Commentaire :
233On conserve le fragment du dé d’un piédestal où fut gravé l’hommage rendu par P. Lucius Cosconianus, à ses frais, en l’honneur de sa mère piissuma, après avoir demandé et obtenu un emplacement public à cet effet. La cassure du support empêche de connaître l’identité de la dame, dont le gentilice pourrait être Cosconia, étant donné l’habitude de donner aux enfants un cognomen dérivé du nomen de la mère.
MALACA, municipium Flauium(Málaga, Andalousie)
148. Valeria C. f. Lvcilla
2341. CIL, II, 1971 :
235Valeriae C(aii) f(iliae) / Lucillae / L(ucii) Valeri Proculi / praef(ecti) Aegypti (uxori), / d(ecreto) d(ecurionum) Malac(itanorum), / ciues e[x] / aere co[nla]to / posue[runt] ; / P(ublius) Clodius [Athen]io, / honore accepto, / conlationem / reddidit.
2362. CIL, II, 1970 (D. 1341) :
237L(ucio) Valerio L(uci) f(ilio) Qui(rina) Proculo, praef(ecto) cohort(is) IIII Trachum (sic) / Syricae, trib(uno) milit(um) legion/is VII Claudiae P(iae) F(idelis) [---], / praef(ecto) classis Alexandrin(ae) / et Potamophylaciae, proc(uratori) / Aug(usti) Alpium maritumar(um), / delectatori Aug(usti), pro[c(uratori)] / prouinc(iae) ueteris Hispan(iae) / Baetic(ae), proc(uratori) prouinc(iae) Cap/padociae, proc(uratori) prouinciae / Asiae, proc(uratori) prouinciarum trium / [---]r[---], [proc(uratori) a rationib(us)] Aug(usti), / [prae]f(ecto) [ann]on(ae), [praef(ecto) Aegypti], r(es) p(ublica) / Malacit(anorum) patrono / d(ecreto) d(ecurionum).
238Datation : les hommages de Malaca sont postérieurs à 147, dernière année de la préfecture d’Égypte de L. Valerius L. f. Quir. Proculus, l’époux de Valeria C. f. Lucilla.
239Bibliographie :
Álvarez, ME, 620.
PIR2 V 237
240Liens familiaux :
Épouse de L. Valerius L. f. Quir. Proculus464, préfet d’Égypte, et patron de Malaca.
241Commentaire :
242La res publica Malacitanorum fit ériger la statue sur piédestal de son patron, L. Valerius L. f. Quir. Proculus, qui était préfet d’Égypte465. Les citoyens organisèrent, quant à eux, une collecte pour payer l’effigie de son épouse, Valeria C. f. Lucilla, créant ainsi un ensemble honorifique double. P. Clodius [Athen]io, personnage dont les liens avec Valeria Lucilla sont obscurs, accepta l’honneur et remboursa la souscription populaire. L’hommage à L. Valerius Proculus466, aujourd’hui disparu, décrivait sa brillante carrière au service de l’État, “qui malgré la faveur du prince ne comporte rien d’anormal”467 : après deux milices, il aurait accédé à la carrière administrative, qu’il parcourut normalement, avant d’occuper deux postes à Rome puis le gouvernement de l’Égypte. Dans l’hommage de son épouse, sa personnalité apparaît à nouveau, mais seul son titre principal, préfet d’Égypte, ainsi que le patronat de la cité furent indiqués.
243La question s’est posée de savoir quelle était la nature exacte des liens de L. Valerius Proculus et son épouse, Valeria Lucilla avec la cité de Malaca, pour qu’il accepte de devenir son patronus. Il avait été procurateur de Bétique, sa troisième fonction administrative et la première de niveau ducénaire, ce qui aurait pu l’associer à la cité. Cependant, étant donné la présence d’autres Valerii468 à Malaca (même si aucun ne porte le prénom de Lucius ou de Caius) on a aussi pensé que Valeria Lucilla469, ou L. Valerius Proculus470, pouvaient être originaires de la cité. Puisqu’il est inscrit dans la tribu Quirina, la famille de L. Valerius L. f. Quir. Proculus aurait pu acquérir la citoyenneté romaine grâce au droit latin de Malaca. La cité aurait non seulement honoré l’ancien procurateur de la province devenu son patronus et son épouse, mais également les plus honorables de ses concitoyens.
244L. Valerius L. f. Quir. Proculus a été identifié par E. Hübner471 avec un personnage dénommé Proculus et enterré à Praeneste472 par son frère, C. Valerius L. f. Quir. Florinus473. Selon A. Caballos474, les similitudes onomastiques permettent de proposer que Valeria L. f. Procula475, l’épouse du chevalier, procurateur et patron de Ferentium, T. Pontius T. f. Sabinus476, était la sœur de L. Valerius L. f. Quir. Proculus et de C. Valerius L. f. Quir. Florinus. Si son frère, honoré à Malaca, en était originaire, elle l’était aussi. Ces liens de parenté sont pourtant loin d’être assurés et encore moins la naissance de Valeria L. f. Procula dans cette cité de Bétique477.
149. Valeria Q. f. Macrina
245CIL, II, 1973 :
246L(ucio) Caecilio / Q(uinti) f(ilio) Quirin(a) / Basso, ex / dec(reto) dec(urionum) mun(icipii) Mal(acitanorum), / Valeria Q(uinti) f(ilia) / Macrina, uxor, / honore contenta, / inpensam remisit.
247Datation : début du iie siècle.
248Liens familiaux :
Épouse de L. Caecilius Q. f. Quirin(a) Bassus.
249Commentaire :
250Les décurions de Malaca décrétèrent l’érection d’une statue sur piédestal en l’honneur du mari de Valeria Q. f. Macrina, L. Caecilius Q. f. Quirina Bassus. Elle accepta l’honneur et remboursa les frais.
251L’époux pourrait être apparenté à Q. Caecilius Q. f. Fortunatianus, décédé au iie siècle478. L’épouse appartenait à la gens Valeria de Malaca, déjà mentionnée479.
MELLARIA, municipium Flauium (Fuente Obejuna, Cordoue, Andalousie)
150. Sempronia Varilla
151. Sempronia Varilla (filia)
252CIL, II, 2345 ; Stylow, MDAI(M), 1987, 103-105, n° 72 (AE, 1987, 540 ; HEp, 2, 329) ; CIL, II2/7, 800 :
253Semproniae Varillae, / huic / Mellarienses locum sepul/turae, funeris inpensam, sta/tuam, laudationem decreuere ; / Sempronia Varilla, f(ilia), / honore accepto, / inpensa (sic) remissa, / piissumae matri, / posuit.
254Datation : seconde moitié du iie siècle.
255Liens familiaux : de Sempronia Varilla mater :
Sempronia Varilla [150] était la mère de Sempronia Varilla [151].
256Commentaire :
257Sempronia Varilla reçut des honneurs funèbres publics décrétés par l’ordo. Sa fille et homonyme, Sempronia Varilla, les accepta et remboursa les frais à la cité. E. Merchor pense480 qu’elles avaient des liens familiaux avec le flamine provincial C. Sempronius Speratus481. C. Sempronius Romulus, originaire de Mellaria, sévir augustal perpétuel décédé à Corduba482, pourrait descendre d’affranchis de cette famille. Varilla est un cognomen rare dans la péninsule Ibérique483.
152. [---] Venvsta
258CIL, II, 2344 (ILER, 1725) ; Stylow, MDAI(M), 1987, p. 100-103, n° 71 (AE, 1987, 530 ; HEp, 2, 328) ; CIL, II2/7, 799 ; (AE, 1999, 901 ; HEp, 9, 294) :
259C(aio) Sempronio Sperato, / flamini diuorum Aug(ustorum) / prouinciae Baeticae, / Imp(eratore) Nerua Traiano Caes(are) Aug(usto) Germ(anico) II{I}, / Vic<i>rio Martiali et L(ucio) Ma<e>cio Postumo484 co(n)s(ulibus), / hic prouinciae Baeticae consensu flamini<s> / munus est consequutus peracto honore / flaminico e<i> FECIALI omn(is) concilii consensus, / statuam decreuit, / huic ordo Mellariensis decreuerunt sepult(urae locum), / impen(sam) funeris, laud(ationem), statuas equestres duas / [---] Venusta, uxor, honore accept(o), / imp(ensa) remissa p(osuit).
260Datation : C. Sempronius Speratus fut flamine provincial en 98 (datation consulaire). L’inscription est donc du début du iie siècle.
261Liens familiaux :
Épouse de C. Sempronius Speratus, flamine des Augustes divinisés de la province de Bétique.
262Commentaire :
263Selon une inscription complexe, transcrite par plusieurs manuscrits avec beaucoup d’erreurs et probablement des expressions réinterprétées, Venusta prit à sa charge les grands honneurs que reçut son époux décédé, C. Sempronius Speratus, le plus ancien flamine de la province connu485. Ils furent attribués par le conseil provincial à l’unanimité et par la cité de Mellaria : le conseil de Bétique lui décerna une statue et l’ordo de la cité, le lieu de la sépulture, les frais des funérailles, l’éloge funèbre et deux statues équestres.
264Outre l’importance de ces honneurs, que D. Fishwick a qualifié d’extravagants, l’inscription met en valeur l’ascension très rapide au flaminat provincial des notables issus des municipes flaviens de Bétique. Le gentilice Sempronius permet de supposer que C. Sempronius Speratus était apparenté aux Semproniae Varillae, mère et fille [150 et 151], citées supra.
265À côté des formules tout à fait authentiques, le texte présente des particularités qui incitent à la prudence : outre des formules rares, parfois même incompréhensibles, et des erreurs de transcription, le texte est daté selon l’année du règne de l’empereur, en se trompant d’année, ainsi que par les consuls, alors qu’il s’agit de consuls suffects et non éponymes. Morales, la source du CIL, a sans doute réinterprété un texte réellement existant.
MENTESA BASTITANORVM, municipium (La Guardia, Jaén, Andalousie)
153. Fabia L. f.[---]
266CIL, II, 3383 (ILER, 6606b) ; CILA Ja, 286 (HEp, 5, 451) ; CIL, II2/5, 9 :
267Fabiae L(ucii) f(iliae) [---].
268Datation : peut-être ier siècle.
269Liens familiaux :
Fille de (L. Fabius -).
270Commentaire :
271Fabia L. f. [---] reçut une statue sur piédestal tripartite. Aujourd’hui disparu, le texte était déjà presque illisible quand Jimena Jurado en a trouvé le support. Le champ épigraphique ne semble pas délimité.
272Les Fabii étaient nombreux à Mentesa ; on trouve parmi eux des notables, comme le flamine de l’époque tibérienne, Q. Fabius Hispanus486, ou l’époux de Valeria Fortunata [154], L. Fabius Glycon, probablement un affranchi enrichi. Ce gentilice est aussi bien attesté dans l’épigraphie de la cité voisine d’Aurgi.
154. Valeria Fortvnata
273Fernández Chicarro, AEspA, 1955 (HAE, 1490 ; AE, 1957, 40 ; ILER, 1421) ; Cabezón, AEspA, 1964, 132-133 (AE, 1965, 91) ; CILA Ja, 290 ; CIL, II2/5, 10 :
274Valeriae / Fortunatae, / L(ucius) Fabius / Glycon, / uxori, / d(edit) d(edicauitque) ; / accepto loco / ab ordine {Me} / Mentesano(rum).
275Datation : fin du iie ou début du iiie siècle.
276Liens familiaux :
Épouse de L. Fabius Glycon.
277Commentaire :
278L. Fabius Glycon érigea à son épouse, Valeria Fortunata, une statue sur un emplacement attribué par l’ordo de Mentesa. Il en subsiste la partie centrale du dé du piédestal. Le champ épigraphique était circonscrit par une moulure. Étant donné le cognomen d’origine grecque du mari487, Glycon, il semble possible que nous ayons affaire au milieu des affranchis de la cité.
279Les familles Valeria et Fabia488 sont les plus représentées dans l’épigraphie de Mentesa Bastitanorum.
MVNIGVA, municipium Flauium (Mulva, Villanueva del Río y Minas, Séville, Andalousie)
155. Aelia L. f. Procvla
280Collantes & Fernández Chicarro, AEspA, 1972-1974, 364 (AE, 1972, 264) ; CILA Se, 1079 :
281Aeliae L(ucii) f(iliae) Proculae, / C(aius) Licinius Victor An/nianus, uxori de/siderantissimae, huic ord[o] / splendidissimus Munig[u]/ensium, ob (sic) inpensam fun[e]/ris, locum sepulturae, sta/tuam decreuit ; C(aius) Licinius / Victor Annianus, maritus, / impensam ordini Muni/guensium remisit.
282Datation : fin du iie ou début du iiie siècle.
283Liens familiaux :
Épouse de G. Licinius Victor Annianus.
284Commentaire :
285À la mort d’Aelia L. f. Procula, qui appartenait à une grande famille de la ville, l’ordo lui octroya les frais des funérailles, le lieu de la sépulture et une statue. Son mari, C. Licinius Victor Annianus, assuma la totalité des frais en lieu et place de l’ordo. Cette largesse est mentionnée dans le texte du piédestal monolithe qui portait la statue d’Aelia Procula et qui a été découvert dans le forum de la cité.
286Les Aelii constituaient l’une des grandes familles de cette ciuitas489 au moins depuis l’époque flavienne490. Ils étaient apparentés à d’autres gentes importantes, notamment les Licinii comme ici, les Valerii et les Quintii. On connaît aussi un grand évergète de Munigua qui appartenait à cette famille et qui offrit une exèdre à la cité491.
156. Aelia Thallvsa
287HAE, 1925 (ILER, 431 ; AE, 1996, 184) ; CILA Se, 1054 :
288Bono Euentui Aug(usto), / L(ucius) Valerius Aelius Seue/rus L(ucii) Valeri Celerini et / Aeliae Thallusae lib(ertus), / ob honorem seuir(atus), ex / decreto ordinis accep/to loco, d(e) s(ua) p(ecunia) / d(edit) d(edicauitque).
289Datation : iie siècle.
290Liens familiaux :
Probablement l’épouse de L. Valerius Celerinus.
291Commentaire :
292L. Valerius Aelius Severus, affranchi de deux personnes, probablement un couple, L. Valerius Celerinus et Aelia Thallusa, érigea au Bonus Eventus Augustus ob honorem seuiratus, une statue sur piédestal dont subsiste la base monolithe. À la suite du gentilice Valerius, qu’il hérita de son premier patron, il ajouta le rappel du nomen de sa patronne comme cognomen, Aelius. Étant donné son cognomen d’origine grecque492, Aelia Thallusa pourrait aussi avoir un passé servile. Sur ce gentilice à Munigua, il faut se reporter à la notice d’Aelia Procula [155]. Comme c’est souvent le cas dans cette cité, le texte spécifie ex decreto ordinis accepto loco.
157. Fabia Vrsina
293Collantes & Fernández Chicarro, AEspA, 1972-1974, p. 344 (AE, 1972, 251) ; CILA Se, 1057 :
294Fortunae Crescenti August[ae], / ex testamento Fabiae Ursinae, ex argen[ti pondo ---]. / Fabi(i) l(iberti) Mam(ercus ?) Marius, Saluius, Tertius, Psyche p[os(uerunt)?].
295Datation : seconde moitié du iie ou début du iiie siècle.
296Commentaire :
297Fabia Ursina exprima par testament sa volonté de voir ériger une statue en argent en l’honneur de la Fortune Crescens Auguste. Cinq de ses affranchis, probablement ses héritiers, se chargèrent de la faire exécuter. De cette donation, on conserve le dé du piédestal tripartite qui portait le signum. Ce type de piédestal de faible hauteur est toujours utilisé pour porter des statues divines en argent, probablement afin d’accroître leur stabilité. La richesse du matériau permet de penser que le don était placé à l’intérieur d’un temple493.
298Il s’agit de la seule personne connue de Munigua portant le gentilice Fabius/a.
158. Fvlvia[---]
2991. Collantes & Fernández Chicarro, AEspA, 1972-1974, p. 368 (AE, 1972, 265) CILA Se, 1073 :
300L(ucio) Aemilio L(uci) f(ilio) Quir(ina) / Pudenti, IIuir(o) bis m(unicipum) / m(unicipii) F(laui) Muniguensis, / L(ucius) Aemilius Pudens, / fil(ius), optumo patri, ac/cepto loco ex decreto / ordinis, d(edit) d(edicauitque).
3012. Collantes & Fernández Chicarro, AEspA, 1972-1974, p. 368 (AE, 1972, 266) ; CILA Se, 1081 :
302[---] Fuluiae / [---], L(ucius) Aemil]ius Pudens, / [fi]lius, matri piis/simae, accepto / loco ex decreto / ordinis, d(edit) d(edicauitque).
3033. CIL, II, 1378 ; CILA Se, 1072 :
304L(ucio) Aemilio L(uci) f(ilio) Quir(ina) Pudenti, / IIuir(o) bis m(unicipum) m(unicipii) Flaui Mu/niguensis, accepto / loco ex decreto or/dinis, epulo dato / utriusq(ue) sexus / d(edit) [d(edicauitque)].
305Datation : seconde moitié du iie siècle.
306Liens familiaux :
Épouse de L. Aemilius L. f. Quir. Pudens, duumvir à deux reprises à Munigua494.
Mère de L. Aemilius Pudens, duumvir à deux reprises à Munigua495.
307Commentaire :
308Si l’interprétation d’E. Melchor est correcte496, le fils de Fulvia [---] serait L. Aemilius Pudens qui, comme son père, fut deux fois duumvir de Munigua. Ce magistrat érigea une série de portraits à sa famille. On en conserve les piédestaux monolithiques qui soutenaient les statues de son père, L. Aemilius L. f. Quir. Pudens, et de sa mère, Fulvia [---]. Il reste aussi le dessin manuscrit de la base qui supportait sa propre statue. Tous les monuments étaient semblables et munis d’une décoration singulière. Il n’est en effet pas rare en Bétique que le cadre mouluré du champ épigraphique présente, comme ici, des caractéristiques particulières : la première moulure intérieure est décorée d’oves, la seconde, d’éléments végétaux.
309Les trois textes présentent la même formule, assez fréquente dans l’épigraphie de Munigua, qui assure leur exposition dans un lieu public de la cité. L’auteur éléva la série honorifique quand ses parents étaient déjà décédés. Il ne spécifia son cursus que sur le piédestal de sa propre statue, dont la dédicace mentionne un banquet pour les hommes et pour les femmes. Cette mention, assez rare497, est attestée quatre fois dans la peninsule Ibérique, toutes en Bétique498, souvent dans les dédicaces de monuments associés aux femmes.
159. Qvintia M. f. Flaccina
3101. Collantes & Fernández Chicarro, AEspA, 1972-1974, p. 370 (AE, 1972, 270-271) ; CILA Se, 1058 (HEp, 7, 916) :
311[Genio M]unicipi(i) Flaui(i) [M]uniguen[sis, / Quint]i[a M(arci) f(ilia) Fl]accina, ex argenti p(ondo) [--- / cum] exe[d]ra et aede, de sua p(ecunia), [d(edit) --- /---] ; epu[l]o dato, dedicauit.
3122. Collantes & Fernández Chicarro, AEspA, 1972-1974, p. 370 (AE, 1972, 271) ; CILA Se, 1059 (HEp, 7, 909) :
313[--- Flau]i Mu[niguensis, / Quintia M(arci)] f(ilia) Fl[accina --- / --- ae]de [--- / epu]lo [---] / ---
3143. Collantes & Fernández Chicarro, AEspA, 1972-1974, p. 370 (AE, 1972, 270-271 ; HAE, 1561-1562) ; CILA Se, 1055 :
315Cereri Aug(ustae), / in honorem et memoriam Quintiae M(arci) f(iliae) Flaccinae / Munig(uensis), flaminic(ae) diuar(um) Aug(ustarum) splend(issimae) prouinc(iae) Baetic(ae). / Q(uintus) Ael[ius] Vernac(u)lus, Muniguensis, amicus et heres, ac/cepto loco ab ordine splend(idissimo) m(unicipii) F(laui) M(uniguensis), epulo diuisio utriq(ue) sexui, d(edit) d(edicauit).
316Datation : début du iiie siècle.
317Bibliographie :
Fishwick, Imperial Cult, III, 2, n° 24, p. 247.
Castillo 1998, n° 18, p. 452-453.
318Fonction :
Flaminique des dames divinisées de la maison impériale de la très brillante province de Bétique.
319Commentaire :
320Quintia M. f. Flaccina était issue d’une famille bien connue dans la cité qui avait fourni au moins deux magistrats au iie siècle499. Au début du iiie, elle parvint à occuper la prêtrise provinciale, ce qui prouve l’étendue de sa richesse et de ses relations, même si l’on en ignore presque tout, y compris ce qui concerne son mariage plus que probable avec le flamine provincial.
321Si l’interprétation des deux premières inscriptions est correcte, on aurait là la preuve de sa générosité envers sa cité, à laquelle elle aurait offert une statue en argent du Génie du Municipe, ainsi que l’exèdre et le petit temple où le signum était exposé, le tout accompagné d’un banquet le jour de la dédicace500.
322Elle ne semble pas avoir eu d’héritiers directs, pas d’enfants, car, déjà veuve, elle promut à ce rang Q. Aelius Vernaculus501, personne de son entourage qui se déclare son amicus. C’est donc lui qui fit ériger une statue à Cérès Auguste pour honorer sa mémoire. L’indication Munig(uensis) semble indiquer que Quintia Flaccina n’habitait plus beaucoup, sinon pas du tout, dans sa cité d’origine. Comme il est fréquent à Munigua, le rédacteur voulut spécifier accepto loco ab ordine splend(idissimo) m(unicipi) F(laui) M(uniguensis). L’héritier ajouta un banquet pour les hommes et les femmes. La petite taille du piédestal, dont on conserve le dé de faible hauteur (21 cm), invite à supposer qu’il pouvait s’agir d’un signum en argent, comme l’on en connaît d’autres par ailleurs dans la cité502. Sa forme, légèrement trapézoïdale, est semblable à celle des mensulae qui portaient parfois des statues en argent à l’intérieur des temples, comme celle que dédia Vibia Modesta [130] à la Victoire Auguste à l’intérieur du Traianeum d’Italica.
323La dédicace de Quintia Flaccina à Cérès Auguste est particulièrement importante pour comprendre le rôle des prêtresses provinciales. En effet, comme J. Deininger et S. J. Friesen l’ont souligné, elle constitue le seul texte spécifiant que celles-ci s’occupaient du culte des Diuae à côté des prêtres provinciaux503.
MVRGI, municipium (El Ejido, Almería, Andalousie)
160. Porcia Mavra
324CIL, II, 5490 (ILER, 6021) ; ILAl, 44 :
325Porciae / Maurae, / L(ucius) Pedanius / Venustus, / uxori opti/mae, et / L(ucius) Ped(anius) Clarus e[t] / L(ucius) Ped(anius) Lupus, f[ilii], / matri piissi[m(ae)] / posuerun[t] ; / editis circ(ensibus) / dedicaueru[nt], / q(ui) l(ocum) a(cceperunt) a r(e) [p(ublica)].
326Datation : seconde moitié du iie ou début du iiie siècle.
327Liens familiaux :
Épouse de L. Pedanius Venustus.
Mère de L. Pedanius Clarus et de L. Pedanius Lupus.
328Commentaire :
329L. Pedanius Venustus et ses enfants, L. Pedanius Clarus et de L. Pedanius Lupus, érigèrent une statue sur piédestal tripartite monolithe respectivement à leur épouse et à leur mère, Porcia Maura. Ils le firent probablement après sa disparition, car elle est qualifiée de mater piissima. Le jour de la dédicace, ils donnèrent des courses de chevaux. Le monument était situé dans un emplacement public donné par la cité. Une cuvette dans la partie supérieure permettait l’insertion de la statue. La paléographie fut particulièrement négligée. Le gentilice Pedanius/a, très fréquent à Barcino, est rare en Bétique, où il n’est attesté que dans cette cité de Murgi504 et à Ugia, où une Pedania [226], fut honorée d’un hermès par ses affranchis.
NAEVA, municipium Flauium (Cantillana, Séville, accedunt Tocina et Villaverde del Río, Séville, Andalousie)
161. Egnatia M. f. Lvpercilla
3301. Collantes, NAH, 1953, 134-137 (AE, 1958, 39 ; HAE, 1027 ; ILER, 1735) ; CILA Se, 271 :
331L(ucius) Aelius Quir(ina) / Aelianus, IIuir / m(unicipum) m(unicipii) F(laui) Naeuensis, / cum Egnat[ia M(arci) f(ilia)] Lupercilla, uxore, / adiectis specularibus et uelis, / epulo municip(ibus) et incolis utriusque sexus / dato, ob dedicationem omnium statuarum quae in / his portic(ibus) ab iis datae et sub inscriptione eorum positae sunt / d(edit) d(edicauitque).
3322. CIL, II, 1191 ; CILA Se, 272505 :
333[L(ucius) Aeli]us Quir(ina) / [Aelia]nus, IIuir / [m(unicipum) m(unicipii) F(laui) N]aeuensis, / [cum Egna]tia M(arci) f(ilia) / [Lupercil]la, uxore, / adiectis specu]laribus et uelis / [epulo municip(ibus) et incolis utrius sexus / dato, ob dedicationem omnium statuarum quae in / his portic(ibus) ab iis datae et sub inscriptione eorum positae sunt / d(edit) d(edicauitque)].
334Datation : iie siècle, probablement à partir d’Hadrien.
335Liens familiaux :
Épouse de L. Aelius Quir. Aelianus, duumvir à Naeua506.
336Commentaire :
337L. Aelius Aelianus associa son épouse, Egnatia M. f. Lupercilla, à une donation : ils offrirent des vitres et des uela pour un monument inconnu, sans doute les portiques que le texte mentionne ensuite : ils érigèrent, sous ces portiques, de nombreuses statues sur piédestal à leur effigie (omnium statuarum quae in his porticis ab iis datae et sub inscriptione eorum positae sunt). Le jour de leur dédicace, ils donnèrent un banquet à leurs concitoyens et aux résidents, aux hommes et aux femmes507. On a la chance de posséder les piédestaux, quelque peu abîmés508, de deux de ces statues : les champs épigraphiques carrés étaient entourés par un cadre, dont les moulures sont séparées par une bande ornée d’une décoration végétale. Le corps d’une statue féminine du type Orans, qui daterait des règnes d’Hadrien ou d’Antonin le Pieux, a été découvert dans le même municipe andalou, ce qui pourrait signifier qu’il appartenait à l’une des nombreuses statues d’Egnatia Lupercilla509.
338Le gentilice Aelius/a est banal parmi les notables des cités de Bétique : bien attesté à Hispalis et Italica510, il a souvent été adopté par les nouveaux citoyens dans les municipes de droit latin de Bétique. En revanche, Egnatius/a n’y est pas très fréquent, sauf dans la cité d’Arua, où il est porté par deux sévirs511.
NERTOBRIGA, Concordia Iulia (Fregenal de la Sierra, Badajoz, Estremadure)
162. Octavia Maxvma
339EE, VIII, 82 ; ERBC, 36 (AE, 1994, 8 ; HEp, 7, 71) :
340Geni[o] muni[c(ipii)] / C(oncordiae) I(uliae) Nertobrigae, / palmam, ex argen’ti’ p(ondo), / Octauia Maxuma / u(otum) s(oluit) l(ibens) [m(erito)].
341Datation : iie siècle.
342Commentaire :
343Octavia Maxuma accomplit son vœu et donna au Génie de la cité une palma d’une livre en argent. Cette offrande sur piédestal était aussi un élément décoratif du templum ou lieu public où était disposé le simulacrum de la divinité officielle. Il était exposé sur un petit piédestal monolithique tripartite.
344On a affaire à la seule attestation du gentilice Octavius/a dans la cité. Il est d’ailleurs peu fréquent parmi les notables de Bétique512.
163. [---a Fl]acci f.
345EE, VIII, 83 ; ERBC, 42 (AE, 1894, 9 ; HEp 7, 74) :
346--- / [---ae Fl]acci [(filiae) ou (uxori), / sac]erdoti diu[ae ---] / Augustae, / [Eu]trapelus libe[rtus].
347Datation : Entre 42 et 70.
348Fonction : Prêtresse municipale de Livie divinisée.
349Commentaire :
350On conserve la partie inférieure du dé du piédestal qui soutenait la statue d’une des premières prêtresses locales du culte impérial et, par conséquent, l’un des plus anciens offerts à une dame, sans que son contexte puisse être clairement déterminé513. Comme dans le cas de Iulia Laeta à Ituci, [138], sa charge est spécifiée : prêtresse du culte de Livie divinisée, ce qui permet de dater le document à partir de 42. La forme du support et la paléographique sont typiques de la période préflavienne.
351L’identité de la prêtresse est inconnue en raison de la fracture de la pierre, mais la possible restitution, presque complète à droite, empêche de lui attribuer un cognomen. Son affranchi semble signer simplement avec son nom d’usage, [Eu]trapelus, son ancien nom servile devenu un cognomen. D’origine grecque514, il est peu attesté en Hispanie515.
NESCANIA, municipium Flauium (Valle de Abdalajís, Málaga, Andalousie)
164. Aelia Optata
352CIL, II, 5492 ; CIL, II2/5, 849 :
353L(ucio) Aelio Quirinae (sic) Melae, / Nescaniensi, Aelia / Optata, mater, statuam / epuloque dato decurionibus / dedicauit.
354Datation : iie siècle.
355Liens familiaux :
Mère de L. Aelius Quir. Mela.
356Commentaire :
357Aelia Optata éleva une statue sur piédestal en l’honneur de son fils, L. Aelius Mela. Le jour de la dédicace, elle offrit un banquet aux décurions. Outre le fait que la mère et le fils partagent le même gentilice, probablement après un mariage au plus proche, il s’agit du seul témoignage d’un Aelius/a à Nescania, un nomen par ailleurs fréquent dans les cités de droit latin516.
358165. Fabia Restitvta
359CIL, II, 2011 ; CIL, II2/5, 847 :
360C(aio) Mario Quir(ina) Clementi, Nescaniensi, / ordo Nescaniensium statuam poni iussit / et decreuit ; Fabia Restituta, mater, / honore accepto, impensam remisit, / epulo dato decurionibus et filiis / eorum Nescaniensium singulis‚ (denarios) / binos ciuibus atque incolis item / seruis stationariis singulis‚ (denarios) / singulos dedicauit.
361Datation : seconde moitié du iie siècle.
362Liens familiaux :
Mère de C. Marius Quir. Clemens, originaire de Nescaria.
363Commentaire :
364L’ordo de la cité avait octroyé l’érection d’une statue sur piédestal à C. Marius Clemens, fils de Fabia Restituta. Cette dernière accepta l’honneur et remboursa les frais. Très généreuse, le jour de la dédicace, elle ajouta un banquet pour les décurions et leurs enfants ainsi qu’une distribution d’argent, deux deniers pour les citoyens et les résidents de la cité et un denier pour les membres du personnel de la statio du cursus publicus située à Nescaria.
365On connaît par ailleurs un notable appelé C. Marius Clemens, peut-être le même, peut-être son père, qui, avec L. Calpurnius Gallio, et comme curatores iuuenum Laurensium517, se chargèrent d’offrir le signum, le temple et le portique de Jupiter en 153518.
166. Licinia Nigella, Osqvensis
366CIL, II, 2007 ; CIL, II2/5, 839 :
367Genio / municipi Nes/caniensis, Li/cinia Nigel/la, Osquen/sis, nomine / suo et nomi/ne Fabi Firma/ni, mariti sui, / testamento / fieri iussit.
368Datation : iie siècle.
369Liens familiaux :
Épouse de Fabius Firmanus.
370Commentaire :
371Licinia Nigella fit ériger une statue sur piédestal monolithe tripartite au Génie du municipe de Nescania, en un lieu inconnu, peut-être un sanctuaire519. Elle était originaire d’Osqua, mais elle avait des intérêts dans cette cité, peut-être en raison de son mariage avec un notable local, Fabius Firmanus. Sur les Fabii à Nescania, il faut se reporter à la notice de Fabia Restituta [165].
OBVLCO, municipium Pontificiensis (Porcuna, Jaén, Andalousie)
167. Aelia
3721. Cabezón, AEspA, 1964, n° 64 (HAE, 2324 ; AE, 1965, 103 ; ILER, 5069) ; Portillo et al., MDAI(M), 1985, n° 4 ; CILA Ja, 310 ; CIL, II2/7, 104 :
373Aeliae n(ostrae), / Hyllus, l(ibertus).
3742. CIL, II, 2145 (ILER, 3870) ; Portillo et al., MDAI(M), 1985, n° 5 ; CILA Ja, 319 (HEp, 1, 376) CIL, II2/7, 106 :
375Cn(aeo) n(ostro), / Hyllus, l(ibertus).
376Datation : ier siècle, peut-être entre 50 et 100.
377Liens familiaux :
Épouse de Cnaeus [-].
378Commentaire :
379L’affranchi Hyllus érigea un hermès en marbre blanc à Aelia, dont la tête-portrait a disparu. L’auteur du don dit simplement Aeliae n(ostrae). L’hommage privé d’Hyllus se complétait avec un hermès à son maître, l’époux d’Aelia, qu’il nomma Cn(eo) n(ostro) et qui devait être situé près de celui de son épouse, probablement dans la même pièce de leur domicile.
380Le gentilice Aelius/a, très fréquent chez les notables des cités de Bétique, ne trouve qu’un seul parallèle dans l’épigraphie d’Obulco, avec une femme affranchie décédée au ier siècle520.
168. Cornelia L. f. Anvs
381CIL, II, 2130 (D. 5497 ; ILER, 1713) ; CILA Ja, 300 ; CIL, II2/7, 126 :
382[.] Cornelius [L(ucii) f(ilius) [.] n(epos)] / [.] pron(epos) Gal(eria) [---/---]na, aedil(is), [---] / [post] mortem testamento / [---] statuas sibi et patri equestres, / [---] matri pedestrem, poni iussit, / [---] Cornelia L(ucii) f(ilia) Anus, soror, / p(onendas) c(urauit).
383Datation : fin du ier ou iie siècle.
384Liens familiaux :
Fille de L. Cornelius [-].
Sœur de [.] Cornelius L. f. [.] n. Gal. [---]na, édile521.
385Commentaire :
386L’activité de Cornelia Anus, telle qu’elle apparaît dans une inscription aujourd’hui disparue, se révèle significative à plusieurs titres. Sans parents proches, elle est l’héritière d’un frère magistrat, mort jeune. Celui-ci, imbu de sa personne et de ses honneurs, laissa des indications précises sur ce que devait être le monument qui rappellerait sa gens, sa dynastie : des statues équestres pour lui et son père, une statue pédestre pour sa mère. La manifestation la plus importante du prestige des notables locaux semble ainsi être leur personnification sur une statue équestre in loco publico522.
387Les Cornelii sont largement attestés parmi les notables de la ville : outre la dame honorée par un hermès, Cornelia Scita [v. ci-dessus 169], on trouve des magistrats municipaux, comme C. Cornelius C. f. C. n. Gal. Caeso et son fils homonyme523, et même un flamine provincial, Q. Cornelius [---]524. Les personnages porteurs de ce gentilice sont nombreux dans les monuments funéraires de la cité525.
169. Cornelia Marti f. Scita
3881. CIL, II, 2145 + Sup. p. 886 (ILER, 3870) ; Portillo et al., MDAI(M), 1985, n° 6 ; CILA Ja, 316 ; CIL, II2/7, 106 :
389Corneliae Marti / f(iliae) Scitae, / Laetus pater et / Laetus f(ilius) / dederunt.
3902. Portillo et al. 1985, n° 7 ; CILA Ja, 324 (HEp, 1, 378) ; CIL, II2/7, 106 :
391L(ucio) Sempronio / Postumo, Laetus / p(ater) e[t] Laetus f(ilius) / [dede]runt.
392Datation : fin du ier ou début du iie siècle.
393Liens familiaux :
Fille de (Cornelius) Martius.
Très probablement épouse de L. Sempronius Postumus.
394Commentaire :
395Deux hommes érigèrent un hermès à Cornelia Marti f. Scita. Chacun indiqua son identité en utilisant le même cognomen, Laetus. Pour se différencier, ils spécifièrent leurs liens de parenté, pater et filius. Il ne s’agit en aucun cas du père et du fils de Cornelia Scita, comme l’ont supposé certains auteurs, car les mêmes Laetus, père et fils, élevèrent un hermès à L. Sempronius Postumus, probablement l’époux de Cornelia Scita. Les deux monuments devaient être situés côte à côte, dans la même maison. Cornelia Scita et Sempronius Postumus semblent avoir formé un couple honoré par leurs plus fidèles amis, peut-être leurs affranchis, voire leurs esclaves. Sur l’importance des Cornelii à Obulco, il faut se reporter à la notice de Cornelia Anus [168].
170. [-] Optata
396Cabezón, AEspA, 1964, p. 126-127, n° 31 (AE, 1965, 88 ; HEp, 1, 364) ; CILA Ja, 330 ; CIL, II2/7, 128 :
397Optatae, M(arcus) / Septumius / et Agele, ser(ua), / dan[t].
398Datation : ier siècle, probablement entre 1 et 50.
399Commentaire :
400Selon un manuscrit, cette inscription disparue était inscrite sur une pierre en forme de prisme, probablement le pilier d’un hermès. Un citoyen romain, M. Septumius, et une esclave, Agélè, l’offrirent en l’honneur d’une femme dont on ne connaît que le cognomen, Optata, courant dans les milieux des notables de Bétique.
171. Valeria L. f. Cornelia[na]
401CILA Ja, 298 (HEp, 5, 502) ; CIL, II2/7, 133 :
402Q(uintus) Cornelius [---], / flamen diuor(um) Aug(ustorum) [prouinc(iae) Baetic(ae), suo nomine et] / Valeriae L(ucii) f(iliae) Cornelia[nae, [uxore ?] --- et ---] / Marti et L(ucii) Stertini Qu[intiliani ---], / trib(uni) milit(um) leg(ionis) VII Gemi[n(ae), --- et ---] / Rustici Aproni Procul[i ---] / prouinc(iae) Baetic(ae), aedem [--- et ---] / stratam et statuas mar[moreas ---].
403Datation : fin du ier ou début du iie siècle.
404Liens familiaux :
Probablement l’épouse de Q. Cornelius [---], flamine de la province de Bétique.
405Commentaire :
406Valeria L. f. Cornelia[na] offrit un temple, dont on conserve deux fragments de la plaque de la dédicace inscrite, avec sa voie sacrée et ses statues en marbre. Elle n’était pas seule dans cette donation évergétique : elle fit construire le monument avec Q. Cornelius [---], flamine de la province, L. Stertinius Qu[intilianus], tribun militaire de la VIIe légion Gemina526, et [---] Rusticus Apronius Proculus527. Étant donné les parallèles onomastiques, il pourrait s’agir des ancêtres du consul suffect en 146 p.C., L. Stertinius Quintilianus Acilius Strabo Q. Cornelius Rusticus Apronius Senecio Proculus528.
407Stertinius/a est un gentilice latin rare en déhors de l’Italie529. Dans la péninsule Ibérique530, il est attesté seulement en Bétique parmi les notables de quelques villes531 comme Ucubi532 ; on le trouve aussi dès le règne de Tibère en Lusitanie, où une famille signe un pacte d’hospitalité avec le légat de l’empereur533. On a affaire à nouveau à des descendants de familles italiennes qui firent fortune, entre autres, dans le commerce de l’huile. En effet, on connaît des amphores d’Astigi signées par C. Stertinius Paullinus et par l’un de ses esclaves. Elles sont datées d’une période entre 90 et 140534.
408Étant donné les lacunes du bloc, il est difficile d’établir un lien quelconque, sûrement familial535, entre les différentes personnes qui firent la donation : il semble possible d’imaginer que Q. Cornelius [---], appartenant à la famille la plus connue de la cité536, était le mari de Valeria L. f. Corneliana. Du cognomen de la dame, on déduit qu’elle devait appartenir à la gens Cornelia par la lignée maternelle. Elle pouvait être apparentée au magistrat et préfet des ouvriers M. Valerius M. f. M. n. Q. pron. Gal. Pullinus537, attesté aussi à Obulco. La troisième personne indiquée, L. Stertinius Qu[intilianus ?], était un tribun militaire dont on ignore le rang, probablement équestre. Le quatrième, [---] Rusticus Apronius Proculi [---], avait une fonction dans la province de Bétique : il pouvait s’agir du procurateur538, du questeur ou du proconsul539.
OCVRRI, municipium Flauium (Ubrique, Cadix, Andalousie)
172. Postvmia C. f. Honorata, Barbesvlana
409CIL, II, 1338 (ILER, 1667) ; IRPC, 531 :
410Postumiae C(aii) f(iliae) / Honoratae, Barbesula/nae, sacerdoti diuarum / Augg(ustarum duarum), [--- .] Pos/tumius Optatus, p(ater) eius, / [---] / in honorem perpetuum / municipii sui reliquit, / pro meritis eius, [--- /---] itemque epulo dato, / d(ecreto) d(ecurionum).
411Datation : iie siècle, vers 150.
412Fonction :
Sacerdos diuarum Augg(ustarum duarum) [---].
413Liens familiaux :
Fille de Postumius Optatus.
414Commentaire :
415Une statue sur piédestal fut érigée à Postumia C. f. Honorata dans la cité d’Ocurri. C’est son père, Postumius Optatus, qui fit exécuter et dédia ce monument. Il faut se demander quelles étaient les relations de cette dame, domiciliée à Barbesula, avec la cité qui l’honore. La mention municipi sui n’éclaircit pas le mystère, étant donné l’état fragmentaire du texte. Ocurri pourrait-elle être la cité de naissance de Postumius Optatus ? En tout cas, on ne connaît pas de Postumii ni à Barbesula, ni à Ocurri, mais on les trouve à Cordoue et Carmona540.
ODVCIA ?, municipium Flauium (La Mesa, Lora del Río, Séville, Andalousie)
173. Cornelia L. f. Rvstica, Odvciensis541
416CIL, II, 1056 (ILER, 1458) ; CILA Se, 215 :
417Cornelia L(ucii) f(ilia) Rustica, / Oduciensis, / huic ordo [---].
418Datation : iie siècle.
419Commentaire :
420Une inscription aujourd’hui disparue détaillait les honneurs attribués à Cornelia L. f. Rustica par le conseil des décurions d’Oducia. La cassure du support a fait disparaître la nature de l’hommage et la disparition du bloc interdit toute vérification. En outre, ses anthroponymes, banals parmi les notables de Bétique, empêchent d’établir des relations familiales.
OSQVA, municipium (Villanueva de la Concepción, Málaga, Andalousie)
Licinia Nigella, Osqvensis, voir sous le numéro 166
OSSIGI LATONIVM, municipium Flauium ? (Cerro Alcalá, Albánchez et Jodar, Jaén, Andalousie)
174. Aelia M. f. Senilla
421CIL, II2/7, 3a (HEp, 6, 617 ; AE, 1997, 944) :
422Aelia M(arci) f(ilia) Senilla L(ucii) Caruili Recti (uxor), domus Aug(ustae) / sacerdos prima et perpetua, et Q(uintus) Cornelius / Longus Caruilius L(ucii) f(ilius) Gal(eria) Rusticus, f(ilius), d(e) s(ua) p(ecunia) d(ederunt) d(edicaueruntque).
423Datation : fin du ier siècle.
424Fonction :
Première puis prêtresse viagère de la maison impériale.
425Liens familiaux :
Épouse de L. Carvilius Rectus.
Mère de Q. Cornelius Longus Carvilius L. f. Gal. Rusticus.
426Commentaire :
427Aelia M. f. Senilla fut la première prêtresse de la maison impériale d’Ossigi, ce qui permet de dater l’inscription de l’époque flavienne. Elle donna à sa cité un petit monument, peut-être un temple, car le texte de cette donation est inscrit sur une architrave dont on conserve la partie centrale. Elle accomplit cette évergésie avec son fils, Q. Cornelius Longus Carvilius L. f. Gal. Rusticus. La mémoire familiale se transmet au moment de la donation : Aelia Senilla donna, au génitif, dans sa propre dénomination, le nom de son mari, M. Carvilius Rectus, associant ainsi à sa générosité le père de son fils, bien que ce filius semble avoir été adopté par un autre notable de la cité, ce qui lui valut de s’appeler. Q. Cornelius Longus. Rappelons que la famille Cornelia était la plus ancienne et la plus connue de la cité. Le dédicataire a une nomenclature complexe, avec deux gentilices, le premier résultat de l’adoption et le deuxième rappelant sa filiation biologique. Carvilius/a, son gentilice de naissance, est un nomen ancien542, rarissime en dehors de l’Italie et des provinces africaines543, probablement un “fossile onomastique”, avec deux seuls exemples dans la péninsule Ibérique544, dont celui de l’épouse du procurateur provincial, honorée par Acilia Plecusa sur le forum de Singilia Barba, Carvilia P. f. Censonilla [204].
428Une dame dénommée elle aussi Aelia Senilla érigea avec son fils une statue à son frère dans la cité de Tucci. La rareté du cognomen oblige à mettre en relation les deux femmes. Nous ne pensons pas qu’il s’agisse de la même personne, parce que l’inscription de Tucci est plus moderne de 30 ans environ que celle d’Ossigi, ce qui permet de situer entre les deux Aeliae Senillae une génération : Aelia M. f. Senilla attestée à Ossigi pourrait être la grand-tante paternelle d’Aelia Senilla de Tucci. Le stemma est présenté dans la notice d’Aelia Senilla [215].
Aemilia Q. f. Ivsta, Ossigitana, voir sous le numéro 113
175. Cornelia L. f.
429CIL, II, 3350 ; CILA Ja, 335 ; CIL, II2/7, 4 :
430[.] Cornelio C(aii) [f(ilio)] / [Ga]l(eria) Vetulo, IIu[iro], / [po]ntif(ici) Caesari[s] / primo, [Cor]nelia L(ucii) f(ilia), uxor, / [pos]t mortem.
431Datation : règne d’Auguste ou de Tibère.
432Liens familiaux :
Épouse de [.] Cornelius C. f. [Ga]l. Vetulus, duumvir, premier pontife de César545.
433Commentaire :
434Cornelia L. f. érigea une statue sur piédestal546 en l’honneur de son époux, pontifex Caesaris primus. Ce titre permet de dater le monument sous Tibère. L’absence de cognomen et la forme du support non mouluré confortent cette datation. Il s’agit d’un des plus anciens hommages sur piédestal rendu par une femme, tout au moins la première qui présente la formule post mortem en toutes lettres. Vraisemblablement, le couple appartenait à la même famille, la plus représentée dans l’épigraphie d’Ossigi.
176. Cornelia L. f. Sillibor
435CIL, II, 3351 (ILER, 1426) ; CILA Ja, 339 ; CIL, II2/7, 5 :
436Corneliae L(ucii) f(iliae) / Sillibori Vetuli (uxori), / pleps (sic) Latoniensis ; / honorem accepit, / inpensam remisit.
437Datation : fin du ier au début du iie siècle.
438Liens familiaux :
Épouse de [-] Vetulus.
439Commentaire :
440Cornelia Sillibor reçut du peuple de la cité l’honneur d’être représentée dans un endroit public par une statue sur piédestal. Les raisons d’un tel hommage, aujourd’hui disparu, ne sont pas invoquées, mais l’on peut supposer qu’elles étaient liées à la position familiale de Cornelia Sillibor. On indique, en effet, dans sa propre nomenclature, le cognomen au génitif de son mari, Vetulus. Cette caractéristique invite à penser que la statue faisait partie d’une galerie de portraits. Celle du mari, probablement décédé, accompagnait celle de Cornelia. Garante de la mémoire de la famille, elle accepta l’honneur et remboursa les frais.
441Malgré les similitudes onomastiques avec Cornelia L. f., épouse de. Cornelius C. f. [Ga]l. Vetulus547, nous ne pensons pas548 qu’il s’agisse des mêmes personnages : Cornelia L. f. et son époux vécurent au début de l’Empire et Cornelia Sillibor deux générations plus tard, mais les mariages entre les membres de la même famille continuaient à se pratiquer. Notre dédicataire porte encore un cognomen d’origine ibère inconnu par ailleurs549.
177. [-] Procvlina
442CIL, II2/7, 6 :
443Proculin[ae n(ostrae)], / Iulius [---] / et / Caesienus Firmo / d(e) s(uo) d(ant).
444Datation : début du iie siècle.
445Commentaire :
446Iulius [----] et Caesienus Firmo érigèrent un hermès en l’honneur de Proculina. Comme il est fréquent dans ce type de monuments, la dame honorée ne fut désignée que par son cognomen, probablement suivi du possessif n(ostrae). La dénomination du second dédicataire est intéressante, par son nomen tout d’abord, rarissime, connu en Italie550 et en Dalmatie (un seul exemple)551, et de par son cognomen ensuite, Firmo, mal écrit et décliné suivant un thème en –n. Bien que rares, les parallèles existent552.
178. Vibia Felicvla
447CIL, II, 3349 (D. 378 ; ILER, 460) ; CILA Ja, 434 ; CIL, II2/7, 3 :
448Augusto / Paci perpetuae et Concordiae / Augustae, / Q(uintus) Vibius Felicio, seuir, et / Vibia Felicula, ministra Tutelae / Augustae, / d(e) s(ua) p(ecunia) d(ederunt) d(edicaueruntque).
449Datation : fin du ier siècle ou début de l’époque flavienne.
450Fonction :
451Ministra Tutelae Augustae.
452Liens familiaux :
Probablement l’épouse ou la sœur de Q. Vibius Felicio, sévir.
453Commentaire :
454Vibia Felicula dédia, avec Q. Vibius Felicio, (d(e) s(ua) p(ecunia)) un autel à Auguste, à la Pax Perpetua et à la Concordia Augusta. D’autres Vibii d’origine servile sont connus dans la ville553.
OSTIPPO, municipium Flauium (Estepa, Séville, Andalousie)
179. An(n)ia [. . ] Lais
455CIL, II, 1441 ; CILA Se, 1129 ; CIL, II2/5, 985 :
456[---]m qui excoli ex HS [---/---]XII, ep(ulo) or[dini et] plebi dato, M[--- / ---]IPI, circen[sib(us)] edi(tis), dedit An(n)ia / [ . . ] Lais, uxor [---] et heres eius, / [---]NO[---] XX dedicauit / [---]DE parium / [---]DO / [--- stat]uam / [---] d(ecreto?) d(ecurionum?).
457Datation : iie siècle.
458Commentaire :
459L’époux d’Annia Lais, dont la fracture de la pierre empêche de connaître l’identité exacte, était un généreux évergète qui distribua de l’argent, donna un banquet et offrit des courses de chevaux. Quand il disparut, son épouse compléta ses donations, probablement au moment de la dédicace d’une statue, sans déduire le vingtième des héritages, d’après ce que l’on peut lire dans un texte très abîmé, peut-être gravé en façade d’un piédestal.
460Une dame dénomée Annia Septuma est connue dans un texte épigraphique d’Ostippo554. Annia Lais pourrait donc être une affranchie de celle-ci. Lais est un cognomen d’origine grecque555.
180. Calpvrnia Galla
461CIL, II, 1465 (ILER, 4215) ; CILA Se, 1133 ; CIL, II2/5, 965 :
462Q(uinto) Sulpicio / Quieto, / Calpurnia Galla, / mater.
463Datation : ier ou début du iie siècle.
464Liens familiaux :
Mère de Q. Sulpicius Quietus.
465Commentaire :
466Calpurnia Galla érigea à son fils une statue sur un piédestal tripartite dont il subsiste la transposition manuscrite du dé. Malgré l’absence d’autres indications, on peut supposer que le monument était exposé dans un endroit public de la cité.
467Dans l’épigraphie d’Ostippo, les parallèles onomastiques manquent pour des anthroponymes assez fréquents pourtant parmi les notables de Bétique.
181. Ennia A[---]
468Blanco, Habis, 1974, 237-239 (AE, 1974, 383) ; CILA Se, 1128 ; CIL, II2/5, 963 :
469L(ucius) Aelius [---] / fieri iussit, s[uo et Aelii ---] / patris sui et Enniae A[---, nomine ---], / summa ab herede DE[---] / consummandum R[---], / item ordo decreuit IM[---] / usum [---].
470Datation : iie siècle.
471Liens familiaux :
Mère ou épouse de L. Aelius [---].
472Commentaire :
473L. Aelius [---] ordonna par testament de faire une donation dont on ignore la nature, en son nom, celui de son père et celui d’Ennia A[---], sa mère ou son épouse. L’ordo avait participé par un décret dont la cassure du support (une plaque appliquée peut-être à un piédestal ou à un monument public) empêche de connaître les attendus.
474On trouve à nouveau des Aelii dans un municipe de droit latin en Bétique.
OSTVR, municipium Flauium (Villalba del Alcor-Manzanilla556, Huelva, Andalousie)
182. Fabia M. f. Prisca
183. Rantvlana Priscilla
475Canto, MDAI(M), 1979, 272-338 (AE, 1979, 348) ; CILA Hu, 83 :
476Dianae Aug(ustae), / ob memoriam Fabiae M(arci) f(iliae) / Priscae, accepto ex decreto / ordinis loco, / Rantulana Priscilla, / mater, sua impensa, / ponendam curauit.
477Datation : seconde moitié du iie siècle ou début du iiie.
478Liens familiaux :
Rantulana Priscilla [183] était la mère de Fabia M. f. Prisca [182].
479Commentaire :
480Rantulana Priscilla érigea à ses frais une statue sur piédestal monolithique en l’honneur de Diane Auguste et en mémoire de sa fille, Fabia M. f. Prisca.
481Le gentilice de la mère, Rantulana, peut-être d’origine étrusque557, est un hapax. Comme c’est fréquemment le cas, la fille, qui porte un gentilice, Fabius/a, bien connu parmi les notables de plusieurs villes de Bétique, mais sans parallèles à Ostur, reçut un cognomen associé à celui de sa mère.
184. Svcconia G. f. Rvstica
482CIL, II, 1267 et suppl. p. 842 (ILER, 362) ; CILA Hu, 81 :
483Iunoni Reginae, / M(arcus) Calpurnius M(arci) f(ilius) / Gal(eria) Seneca Fabius Turpio / Sentinatianus, primus pilus / legionis primae Adiutricis, / procurator prouinciae Lusi/taniae et Vettoniae, praefec(tus) / classis praetoriae Rauenna/tis, ex argenti libris centum, / d(onum) d(edit) ; / Succonia C(aii) filia Rustica, uxor, epu/lo dato utriusq(ue) sexus, dedic(auit).
484Datation : avant 134, date de la préfecture de la flotte de Misène, que l’époux n’avait pas encore occupée.
485Bibliographie :
PIR2 S 945.
Álvarez, ME, 587.
486Liens familiaux:
Épouse de M. Calpurnius M. f. Gal. Seneca Fabius Turpio Sentinatianus, officier subalterne devenu procurateur et préfet de la flotte558.
487Commentaire :
488M. Calpurnius M. f. Seneca Fabius Turpio Sentinatianus, l’époux de Succonia G. f. Rustica, fit un don ornemental à la cité d’Ostur : une statue en argent (cent livres) à Junon Reine. Il s’agit d’un des premiers signa en argent connus dans les cités hispaniques. il n’était pas présent (il devait être à Ravenne), car c’est son épouse, Succonia C. f. Rustica, qui se chargea de dédier le monument avec la distribution d’un banquet aux hommes et aux femmes559. Pour expliquer cet acte évergétique, on a invoqué ses origines hispaniques : il était probablement originaire d’Hispalis ou, au défaut, d’une autre cité de Bétique560. En effet, certains parallèles onomastiques permettent de proposer que sa famille maternelle était originaire de la cité d’Ugultunia, où vécut un homme dénommé Fabius Turpio561, peut-être son grand-père. L’hommage trouvé à Hispalis en son honneur suggère que cette cité était sa patrie, comme elle avait été celle de son père562. Il pourrait avoir des intérêts économiques à Ostur.
489Ce chevalier “vieilli sous la cuirasse”, comme l’a défini Pflaum563, servit dans l’armée deux fois comme primipile. Son avancement rapide a déjà fait penser à Dobson qu’il avait été centurio ex equite Romano564 : il n’était donc pas un primipile sorti du rang, mais un chevalier engagé dans l’armée. Après qu’il ait servi probablement dans l’une des garnisons de Rome565 et en Dacie dans la première légion Adiutrix566, l’empereur Hadrien l’envoya dans la péninsule Ibérique vers 130, non dans sa province d’origine, mais en Lusitanie, comme procurateur ducénaire de Lusitanie (et de Vettonie, dénomination encore inexpliquée). Il était apparemment homme de valeur car sa carrière continua avec la préfecture de la flotte de Ravenne et ensuite celle de la flotte de Misène, qu’il occupa en 134567.
490Pour ses concitoyens et pour ses proches des cités voisines, où il devait avoir des terres, il était devenu un homme remarquable, dont le prestige faisait en même temps leur prestige : les cités d’Hispalis568 et d’Ilipa569 lui érigèrent une statue, peut-être accompagnée de celle de son épouse, Succonia G. f. Rustica. Quoi qu’il en soit, le chevalier offrit à la cité d’Ostur un don que son épouse dédicaça.
491Succonia Rustica porte un gentilice rarissime, connu en Italie centrale et septentrionale, notamment à Ravenne570. Il s’agit de sa seule attestation dans les provinces latines571. Son époux put la rencontrer lors de ses séjours en Italie.
REGINA, municipium Turdulorum (Casas de la Reina, Badajoz, Estremadure)
185. Cocceia Celsi fil. Severa, Norbensis
186. Cornelia Severiana
4921. EE, IX, 185 ; CIL, II2/7, 984 :
493P(ublio) Numisio Supe/rstiti, ex tes/tamento suo, / Cocceia Seue/ra d(edit) d(edicauitque).
4942. CIL, II2/7, 983 :
495Corneliae / Seueriana[e], / ex testamen/to P(ublii) Numisi / Superstitis, / Cocceia Seu[e/ra, d(edit) d(edicauitque)].
4963. CIL, II, 813 (ILER, 1533) ; CPILC, 186 ; Andreu, Munificencia, 2004, n° 6, à Capera :
497Auitae Modera/ti filiae, auiae, / ob honorem quot / ciuis recepta est / Caperae, Cocceia / Celsi fil(ia) Seuera, / Norbensis, / cura et impensa / Auitae Modera/ti, auiae suae / posuit.
4984. CIL, II, 814 (D. 5678) ; CPILC, 371, à Capera :
499Trebiae / Proculae, / matri, / Cocceia Cel/si filia / Seuera, / Norbensis.
5005. Mélida, Catálogo Badajoz, 1925, nº 279 (ILER, 4781) ; CPILC, 1, à Capera :
501Trebiae / Vegetae, / materterae, / Cocceia / Seuera, / Norbensis.
502Datation : milieu du iie siècle.
503Liens familiaux de Cocceia Celsi fil. Severa :
Fille de (Cocceius) Celsus et de Trebia Procula [268].
Petite-fille d’Avita Moderati f. [264] et de (Trebius -).
Nièce de Trebia Vegeta [269].
Probablement épouse de P. Numisius Superstes.
Probablement bru de Cornelia Severina [186].
504Liens familiaux Cornelia Severiana :
Probablement mère de P. Numisius Superstes.
Probablement belle-mère de Cocceia Severa, Norbensis [185].
505Commentaire :
506Née à Norba, ville dont son père devait être un notable important, même si manquent les parallèles onomastiques572, Cocceia Severa avait des liens privilegiés avec la cité de Capara en Lusitanie, d’où devait être originaire son grand-père maternel573. On retrouve cette dame dans la cité de Regina, comme héritière de P. Numisius Superstes, qui avait indiqué dans son testament sa volonté d’avoir une statue, exposée dans sa cité à côté de celles d’autres personnages, très probablement membres de sa famille, créant ainsi une autre galerie familiale de portraits. Cocceia Severa en fut l’exécutrice et dédicaça ces monuments honorifiques. Le piédestal monolithique, assez érodé, qui portait la statue de P. Numisius Superstes nous est parvenu, ainsi que le dé du piédestal de Cornelia Severiana [186]. Les degrés de parenté ne sont pas exprimés, mais l’on peut penser que si Cocceia Severa était la veuve de P. Numisius Superstes, Cornelia Severiana pourrait avoir été la mère du défunt.
507Le dossier épigraphique de Regina, trop mince, ne permet pas de proposer de relations onomastiques. Signalons cependant que le nomen Numisius/a, fréquent à Tarraco et à Barcino, est rare dans les cités de Bétique574. Cocceius/a est un nomen575 peu fréquent dans la péninsule Ibérique576, sauf en Lusitanie577, bien que la plupart des attestations concernent précisément Cocceia Severa. L’époux et le fils de Iunia Africana [127], évergètes à Italica, appartenaient également à la gens Cocceia : il s’agit de M. Cocceius Iulianus et de M. Cocceius Quirinus.
187. Terentia Pvella
508CIL, II, 1036 (ILER, 366) ; CIL, II2/7, 975 :
509Iunoni sa/crum, / Terentia Pue/lla, testamento / poni iussit, ex / argenti libris / L.
510Datation : iie siècle.
511Commentaire :
512On possède le piédestal tripartite monolithique qui portait une statue de la déesse Junon valant cinquante livres d’argent. Elle fut offerte par disposition testamentaire de Terentia Puella. Une fine mortaise, à la surface supérieure du support, permettait de sceller la statue en métal précieux578.
513Les Terentii ne sont pas bien représentés dans les élites de la Bétique. À Antikaria, une affranchie, Terentia L. lib. Felicula [32], érigea une galerie de portraits pour sa famille.
SABORA, municipium Flauium (Canete la Real, Málaga, Andalousie)
514188. [---]lia C. f. A[---]na
515CIL, II2/5, 873 (HEp, 2, 474) :
516[---]liae C(ai) f(iliae) [---]/nae, auiae pa/ternae, M(arcus) P[u]/pius Cald[us] / dedit.
517Datation : milieu du iie siècle.
518Liens familiaux :
Grand-mère paternelle de M. Pupius Cald[us].
519Commentaire :
520M. Pupius Cald[us] érigea à sa grand-mère paternelle une statue sur un piédestal dont il subsiste une partie du dé, en très mauvais état. M. Pupius Caldus était un notable connu aussi pour la dédicace qu’il fit à la Fortune Auguste579.
521Pour le nomen Pupius, se reporter à la notice Iunia Eleuthera [53].
SACILI, municipium Martiale (Alcorrucén, Pedro Abad, Cordoue, Andalousie)
189. Acilia L. f. Lepidina
190. Cornelia Q. f. Lepidina
522CIL, II, 2188 ; EE, IX, p. 93 (ILER, 6361) ; CIL, II2/7, 197 :
523D(is) M(anibus s(acrum), / L(ucius) Acilius L(ucii) f(ilius) Gal(eria) Barba, IIuir V, ann(orum) LXIIII, / Acilia L(ucii) f(ilia) Lepidina, ann(orum) LVI, / L(ucius) Acilius L(ucii) f(ilius) Gal(eria) Terentianus, IIuir, ann(orum) LVI, / Corneliae Q(uinti) f(iliae) Lepidinae, annor(um) LXI, uxori / indulgentissumae, maritus piissumus, flaminic(ae) / m(unicipii) S(aciliensis), d(ecreto) d(ecurionum), funerum impensas, laudatio/nes, loca sepulturae, statuas d(edit) ; / h(ic) s(iti) s(unt), s(it) u(obis) t(erra) l(euis).
524Datation : seconde moitié du iie siècle.
525Liens familiaux d’Acilia L. f. Lepidina :
Probablement fille de L. Acilius L. f. Gal. Barba, duumvir en cinq occasions580.
Probablement sœur de L. Acilius L. f. Gal. Terentianus, duumvir581.
Probablement belle-sœur de Cornelia Q. f. Lepidina, flaminique du municipe de Salacia [190].
526Liens familiaux de Cornelia Q. f. Lepidina :
Probablement bru de L. Acilius L. f. Gal. Barba, duumvir à cinq reprises.
Probablement épouse de L. Acilius L. f. Gal. Terentianus, duumvir.
Probablement belle-sœur d’Acilia L. f. Lepidina [189].
527Fonction de Cornelia Q. f. Lepidina :
Flaminique de Salacia.
528Commentaire :
529À sa mort, Cornelia Q. f. Lepidina fut honorée par les décurions et, avec elle, d’autres membres de sa famille, par les frais des funérailles, des éloges publics, les lieux de tombeaux et de statues. C’est son époux, le duumvir L. Acilius Terentianus, qui se chargea de rédiger son épitaphe. Il y inscrivit aussi les noms de son père, L. Acilius Barba, et de sa sœur, Acilia Lepidina, décédés auparavant.
530Curieusement, les belles-sœurs, Acilia L. f. Lepidina et Cornelia Q. f. Lepidina, avaient le même cognomen. Il est suffisamment rare en Bétique582 pour que l’on se pose la question de la parenté entre ces deux dames. Le surnom Terentianus d’Acilius fait penser que sa mère, ainsi que celle d’Acilia Lepidina, étaient membres de la gens Terentia. Il pourrait en être de même pour Cornelia Q. f. Lepidina, qui aurait épousé son cousin germain. Leur grand-père pourrait s’appeler Terentius Lepidus ou Lepidinus, ce qui expliquerait la similitude onomastique des cognomina des belles-sœurs. Si d’autres possibilités existent (le père de Cornelia Q. f. Lepidina aurait pu épouser la sœur de L. Acilius Barba, par exemple), il semble clair que Cornelia Q. f. Lepidina fut mariée à son cousin au premier ou au deuxième degré. Ces relations sont répresentées dans le stemma suivant :
SAEPO, municipium Victrix (Cortes de la Frontera, Cadix, Andalousie)
191. Pomponia M. f. Rosciana
531CIL, II, 1341 ; IRPC, 541 :
532Pomponia M(arci) f(ilia) / Rosciana, sace/rdos perpetua / diuorum diua/rum [--- / ---, huic] / ordo splendidis/simus muni/cipi(i) Victric(is) ---
533Datation : seconde moitié du iie ou début du iiie siècle.
534Fonction :
Sacerdos perpetua diuorum diuarum [---].
535Commentaire :
536L’ordo décida de faire ériger sur le forum une statue en l’honneur de la prêtresse de la maison impériale divinisée Pomponia M. f. Rosciana. Celle-ci en assuma les frais et donna un banquet au moment de la dédicace. Pour les Pomponii, se reporter à la notice de Claudia Sabina [97]. Le cognomen Rosciana semble indiquer une parenté avec la gens Roscia.
SEGIDA AVGVRINA, municipium Flauium (Palma del Río, Cordoue, Andalousie)
192. Aemilia C. f. Rvstica
193. Lvcretia Lvcilla
537Stylow, Ariadna, 1988, 121-123 (AE, 1988, 740 ; HEp, 2, 349) ; CIL, II2/5, 1319 :
538Aemiliae C(aii) f(iliae) Rusticae, / post mortem, / Lucretia Lucilla, / mater, posuit.
539Datation : fin du ier siècle.
540Liens familiaux :
541Aemilia C. f. Rustica était la fille de Lucretia Lucilla.
542Commentaire :
543Lucretia Lucilla érigea à sa fille, Aemilia C. f. Rustica, une statue post mortem sur un piédestal cylindrique. La face supérieure est creusée par la mortaise du crampon qui fixait le couronnement du piédestal ou la statue directement.
544On rencontre d’autres Lucretii en Bétique ; ils sont présentés dans la notice de Lucretia Campana [220] à Tucci.
SEGOVIA (Casa de Ariza, Écija, Séville, Andalousie)
194. Clodia Sabina
545CIL, II2/5, 1292 (AE, 1997, 829 ; HEp, 7, 836) :
546d(edit) d(edicauitque), / Clodiae Sabinae, / C(aius) Clodius Turrin[i lib(ertus?)] / Epaphroditus [---].
547Datation : fin du iie ou début du iiie siècle.
548Commentaire :
549C. Clodius Turrin[i lib.] Epaphroditus offrit à Clodia Sabina une statue sur piédestal monolithique tripartite. Fait rare, l’inscription commence par D. D. Il pourrait s’agir de la mention du décret des décurions qui attribua le lieu public réservé au monument. Cependant, puisque l’auteur est une personne privée, affranchi de surcroît, il nous semble que le développement d(edit) d(edicauitque) est plus approprié. Étant donné la pauvreté épigraphique de cette cité, aucun rapprochement onomastique n’est possible entre Clodia Sabina et ses habitants.
SIARVM, municipium Fortunalis (La Cañada, Utrera583, Séville, Andalousie)
195. Caesia Senilia
550CIL, II, 1283 et suppl. p. 842 (ILER, 1293) ; González, ZPE, 1985, 144-146 (HEp, 1, 580) ; CILA Se, 933 :
551M(arco) Cutio M(arci) f(ilio) Gal(eria) Prisco / Messio Rustico Aemilio Papo / Arrio Proculo Iulio Celso, / co(n)s(uli), sodal(i) Augustal(i), leg(ato) pro pr(aetore) / Imp(eratoris) Caes(aris) [T(iti)] Aelii Hadriani Antonini / Aug(usti) Pii prouinc(iae) Dalmat(iae), curatori / operum publicorum, praefecto aerarii / Saturni, leg(ato) Aug(usti) leg(ionis) XX V(aleriae) V(ictricis), curator(i) / uiae Aureliae, pr(aetori) peregrino, trib(uno) / pleb(is), q(uaestori) pr(o) pr(aetore) prouinc(iae) Africae, / trib(uno) mil(itum) leg(ionis) VIII Aug(ustae), IIIIuiro / uiarum curandarum, / Caesia Senilia, amico / optimo.
552Datation : après 147 p.C.
553Commentaire :
554Caesia Senilia érigea une statue sur piédestal monolithe au personnage le plus important de la cité à l’époque, le sénateur M. Cutius M. f. Gal. Priscus Messius Rusticus Aemilius Papus Arrius Proculus Iulius Celsus584, deuxième enfant de Cutia Prisca [99] et du sénateur, M. Messius [.] f. Gal. Rusticus Aemilius Papus585, ami de l’empereur Hadrien et originaire de Siarum. Elle le fit après 147 p.C., l’année du gouvernement de Dalmatie par le sénateur honoré, son dernier poste mentionné dans le texte586.
555Il faut rappeler que M. Cutius M. f. Gal. Priscus Messius Rusticus Aemilius Papus Arrius Proculus Iulius Celsus avait gardé des contacts avec ses origines bétiques, région où étaient d’ailleurs situés les domaines agricoles de la famille. Il décora la cité de Callet avec une statue de l’empereur Hadrien587 et, plus tard, celle de Siarum avec une autre d’Antonin le Pieux588. Il remboursa589 à cette cité la statue de son fils, le petit-fils de Cutia Prisca, M. Messius M. f. Gal. Rusticianus Aemilius Lepidus Iulius Celsus Balbinus Arrius Proculus590. Sa présence était donc significative dans la cité qui bénéficiait de sa générosité.
556On ignore tout de la vie et de la famille de Caesia Senilia, qui dédia la statue et qui est la seule à porter le gentilice Caesius/a à Siarum. D’ailleurs, ce nomen n’est pas très attesté en Bétique, sauf peut-être à Astigi, où l’on connaît le producteur d’huile Caesius Montanus, fils d’Aponia G. f. Montana [35]. Caesia Senilia devait faire partie des proches du sénateur, en tout cas elle le nomme amico optimo, marquant ainsi ses relations, mais aussi son statut inférieur par rapport à la personne honorée.
196. [---]ia L. f. Celerina
557CIL, II, 1278 (ILER, 438) ; CILA Se, 951 :
558Fortunae Aug(ustae), / [---]ia L(ucii) f(ilia) Celerina, bis ante ea / [pub]lice epulata ob honorem sacerdoti / [ex ar]genti p(ondo) C, epulo dato, d(edit) d(edicauitque).
559Datation : seconde moitié du iie siècle.
560Fonction :
Prêtresse.
561Commentaire :
562Un piédestal disparu portait la statue de la Fortune Auguste en argent, donnée par la prêtresse [---]ia L. f. Celerina. Le poids du signum était, en général pour ce type de monument, de 100 livres. Cette prêtresse donna un banquet le jour de la dédicace. Fait significatif, l’inscription signale comme un honneur le fait qu’elle ait assisté deux fois à des banquets publics.
197. Dulcinia ? Mes[siana ---]
563CIL, II, 1276 (ILER, 5840) ; CILA Se, 947 :
564Dulcinia Mes[siana ---] / iure nequiore Fortuna domino fato [---] / eius dempta commendanda [est] uobis [--- / ---]LAR[---] II quam uirg[---] sinacium [--- / ---] quare / nata[l]em e{i}ius, qui est (ante diem) sextum [Kal(endas) Aug]/ustas, rogo frequentes per / uiginti annos, mira cum desidia / (diem) celebretis, propter quod omnibus annis / quoat uixero diuidam municipio n(ostro) Siar/ensi, dumtaxat praesentibus, decurioni/bus singulis‚ (denarios) ternos, seuiralibus‚ (denarios) / binos, plebi utriusque sexus et incolis, / (denarios) singulos, quot praestabo dumtaxat / quo at uixero.
565Datation : iie siècle, probablement entre 150 et 200.
566Commentaire :
567Un piédestal, aujourd’hui disparu, mentionnait une fondation, instituée par Dulcinia Mes[siana ?] pour célébrer, pendant vingt ans, le jour de la naissance d’un homme, probablement de son mari. Elle se proposait de distribuer, pendant qu’elle serait en vie, aux habitants de son municipe pourvu qu’ils soient présents, trois deniers à chacun des décurions, deux deniers à chacun des sévirs et un à chaque membre de la plèbe et des résidents, hommes et femmes591. Selon E. Hübner, ce texte, décoré par une patère, était sur l’une des faces latérales du piédestal. Sur la principale pouvait se trouver l’éloge de la dame.
568Seul exemple du gentilice Dulcinia592, la dénomination de cette dame doit être interprétée avec précaution, car elle est probablement le fruit d’une lecture erronée. Le cognomen peut être restitué en Messiana, attesté en Italie, en Afrique et dans les provinces latines orientales593. Si cette proposition s’avère correcte, on aurait affaire à une parente du côté maternel des Messii, les sénateurs hispaniques originaires de la cité de Siarum.
Lvcia P. f. Avircia Aciliana, voir sous le numéro 61
198. Maecilia P. f. Herenniana
5691. CIL, II, 1277 a (ILER, 1473) ; González, Siarum, 1988, n° 14 (HEp, 2, 641 a) ; CILA Se, 948 :
570Maeciliae P(ublii) f(iliae) / Herennianae, T(itus) Aelius / Clodianus, uxori caris/simae, accepto loco / ab splendidissimo / ordine Siarensium, / pecunia sua posuit.
5712. CIL, II, 1277 b (ILER, 1473) ; González, Siarum, 1988, n° 14 (HEp, 2, 641 b) ; CILA Se, 949 :
572Maeciliae P(ublii) f(iliae) / Herennianae, T(itus) Aelius / Clodianus, uxori caris/simae, ab splendidissimo / ordine Siarensium, / pecunia sua posuit.
573Datation : fin du iie ou début du iiie siècle.
574Liens familiaux :
Épouse de T. Aelius Clodianus.
575Commentaire :
576T. Aelius Clodianus érigea à son épouse, Maecilia Herenniana, une statue sur piédestal dans un emplacement attribué par décret des décurions. La base, ou les bases, sur lesquelles était relaté cet honneur, ont disparu : selon J. González, (CILA Se), qui se fonde sur le témoignage de R. Caro, il s’agissait de deux bases, porteuses du même texte. Si la relation du savant andalou est exacte, il s’agirait de la duplication d’honneurs identiques, un phénomène connu par ailleurs594.
577Maecilius/a est un ancien nomen latin595. Bien attesté en Italie et peu en Afrique596, il est cependant si rare dans la péninsule Ibérique (un seul exemple)597 qu’il peut être considéré comme un fossile onomastique. Le cognomen Herenniana suggère une parenté avec des Herennii dont l’épigraphie n’a pas laissé de traces dans la cité. Les anthroponymes du mari, relativement banals, ne permettent pas de rapprochements onomastiques.
SINGILIA BARBA, municipium liberum (El Castillón, Antequera, Málaga, Andalousie)
199. Acilia Plecvsa
200. Acilia Sedata Septvmina
201. Acilia M’. f. Sept(vmina)
5781. CIL, II, 2016 ; CIL, II2/5, 784 :
579M(anio) Acil(io) Quir(ina) Frontoni, Sing(iliensi) Barb(ensi), prae/f(ecto) fabrum, d(ecreto) d(ecurionum) / m(unicipum) m(unicipii) Sing(iliensis) Barb(ensis), Acil(ia) Plecusa, patrono et / marito, honore accep(to), imp(ensam) remis(it).
5802. CIL, II, 2017 ; CIL, II2/5, 795 :
581M(anio) Acilio Phlegonti, / Sing(iliensi) Barb(ensi), / Acilia Plecusa, mater, / d(edit) d(edicauit), / huic ordo sanctis/simus Sing(iliensis) Barb(ensis) / ornamenta decu/rionalia decreuit.
5823. CIL, II, 2018 ; CIL, II2/5, 796 :
583Acil(iae) Mani f(iliae) Sept(uminae), Sing(iliensi) Barb(ensi), d(ecreto) d(ecurionum) / m(unicipum) m(unicipii) Sing(iliensis) Barb(ensis), Acil(ia) Plecusa, mater, honore / accep(to), imp(ensam) remis(it).
5844. CIL, II, 2019 ; CIL, II2/5, 802 :
585M(anio) Acilio Frontoni, / Sing(iliensi) Barb(ensi), nepoti / Aciliae Plecusae.
5865. CIL, II, 2020 ; CIL, II2/5, 803 :
587Aciliae Sedatae / Septuminae, / Sing(iliensi) Barb(ensi), nep/ti Aciliae Plecusae.
5886. CIL, II, 2029 (D. 1405) ; Atencia, Singilia Barba, 1988, 152 et 1993, 113-124 (AE, 1994, 922 ; HEp, 5, 580) CIL, II2/5, 780 : Voir sous Carvilia Censonilla [204], texte n° 1.
5897. Atencia, Estudios Balil, 1993, 113-124 (AE, 1994, 922b ; HEp, 5, 575) ; CIL, II2/5, 781 :
590Voir sous Carvilia Censonilla [204], texte n° 2.
5918. Sillières, MCV, 1978, n° 2 (AE, 1978, 400) ; CIL, II2/5, 782 :
592Voir sous Carvilia Censonilla [204], texte n° 3.
5939. Romero Pérez, Mainake, 1993-1994, 195-222 (AE, 1993, 1014 ; HEp, 5, 574) ; CIL, II2/5, 830 :
594D(is) M(anibus) s(acrum), Acilia Pla<e>/cusa, Sing(iliensis) / [Ba]rbensis / ---.
595Datation : 171-200.
596Bibliographie d’Acilia Plecvsa :
Álvarez, ME, 4.
597Bibliographie d’Acilia M’. f. Sept(vminia) :
Álvarez, ME, 6.
598Bibliographie d’Acilia Sedata Septvminia :
Álvarez, ME, 5.
599Liens familiaux d’Acilia Plecvsa :
Épouse et affranchie de M’. Acilius Quir. Fronto, de Singilia Barba, praef(ectus) fabrum598.
Mère de M’. Acilius Phlegon, de Singilia Barba, honoré des ornements des décurions par l’ordre599, et d’Acilia M’. f. Sept(umina) [201].
Grand-mère de M’. Acilius Fronto, de Singilia Barba, et d’Acilia Sedata Septumina [200].
600Liens familiaux d’Acilia M’. f. Sept(vminia) :
Fille de M’. Acilius Quir. Fronto, praef(ectus) fabrum, et d’Acilia Plecusa.
Sœur de M’. Acilius Phlegon.
Tante de de M’. Acilius Fronto et d’Acilia Sedata Septumina.
601Liens familiaux d’Acilia Sedata Septvminia :
Petite-fille de M’. Acilius Quir. Fronto, praef(ectus) fabrum et d’Acilia Plecusa.
Probablement fille de M’. Acilius Phlegon.
Sœur de M’. Acilius Fronto.
Nièce d’Acilia M’. f. Septumina.
602Commentaire :
603Acilia Plecusa, née esclave, eut la chance d’épouser son ancien maître, M’. Acilius Fronto, qui était devenu préfet des ouvriers et donc chevalier. Avant d’être affranchie, elle lui avait donné un fils, Phlégon, né esclave, comme le prouvent son cognomen d’origine grecque600, l’absence de filiation dans sa dénomination et le fait qu’il ne fut pas décurion, mais simplement honoré des ornements décurionaux. Après avoir affranchi la mère et le fils, M’. Acilius Fronto épousa son ancienne esclave, qui lui donna ensuite une fille, Acilia M’. f. Sept(uminia), née de justes noces, comme le prouve sa filiation. À la mort de M’. Acilius Fronto, Acilia Plecusa consacra une partie de son patrimoine à exposer sa réussite sociale sur le forum de la cité à travers une dense galerie de portraits familiaux qu’elle fit exécuter au fur et à mesure des événements. Sept piédestaux monolithiques subsistent. Acilia Plecusa honora tout d’abord son mari, en remboursant la statue qui lui avait été décrétée par les décurions601. Fait rare, elle s’y déclare son affranchie (cette condition, souvent évidente chez les femmes, n’était pas explicitement indiquée dans la plupart des textes honorifiques602). Elle remboursa ensuite la statue décrétée, probablement post mortem, à sa fille Acilia Septumina [200]. Elle fit aussi faire les statues de son fils, de son petit-fils, M’. Acilius Fronto, et de sa petite-fille, Acilia Sedata Septumina [200]. Toutes les bases connues étaient semblables, tripartites monolithiques, et composaient un ensemble cohérent.
604Voici le stemma de la famille :
605La soif de reconnaissance d’Acilia Plecusa la poussa à honorer, parmi les siens, le procurateur de la province, P. Magnius Q. f. Quir. Rufus Magonianus, pour son amitié et pour son activité au service de la province, au moins avec deux statues, dont un piédestal trouvé sur le forum de Singilia Barba. Les effigies du procurateur étaient accompagnées par celles de son épouse, Carvilia P. f. Censonilla [204], dont un piédestal est conservé.
606Le hasard a voulu que l’on découvre la sépulture d’Acilia Plecusa. Elle était d’une grande modestie, presque anonyme et en dehors de la cité, car située dans l’un de ses domaines agricoles. La différence entre la grandeur de ses hommages in loco publico et la relative pauvreté de sa tombe prouvent que l’autoreprésentation des notables était, à la fin du iie siècle, presque exclusivement honorifique. Les tombeaux, même les plus importants, étaient destinés seulement à recueillir la famille.
607Sur la répartition du gentilice Acilius/a parmi les notables de Bétique, il faut se reporter aux notices de Lucia P. f. Avircia Aciliana [61] et de Mamilia Lucill[a] [88].
202. Attia Titvlla
608Serrano et al., Investigaciones Arqueológicas en Andalucía 1985-1992, 1992, 641 (AE, 1990, 536 ; HEp, 5, 569) ; CIL, II2/5, 797 :
609M(arco) Cornelio / M(arci) f(ilio) Saturnino, / Singiliensi, / huic ordo Sing(iliensis) / locum dedit / decreuit(que) ; / M(arcus) Cornelius / Primigenius, / pater, et / Attia Titulla, / mater, / posuerunt.
610Datation : iie siècle.
611Liens familiaux :
Épouse de M. Cornelius Primigenius.
Mère de M. Cornelius M. f. Saturninus, de Singilia.
612Commentaire :
613Avec son époux, M. Cornelius Primigenius, Attia Titulla fit ériger une statue sur piédestal tripartite en l’honneur de leur fils, M. Cornelius M. f. Saturninus. Il en subsiste le dé du monument. L’emplacement public de cette statue fut attribué par décret des décurions, sur le forum de Singilia Barba. Sur les Cornelii dans cette cité, se reporter à Cornelia Blanda [205].
203. [Ca]lpvrnia Clementina
-208 Lollia L. f. Marciana
614Atencia, Singilia, 1988, p. 69 (HEp, 2, 461) CIL, II2/5, 800 :
615[L]olliae L(ucii) f(iliae) / [M]arcianae, / d(ecreto) d(ecurionum) m(unicipum) m(unicipii) / [l]iberi /
[S]ingilien(sis) ; / [L(ucius) L]ollius L(ucii) f(ilius) Aelianus et / [Ca]lpurnia Clementina, / parentes, et / [L(ucius) I]unius Nothus Corn[elianus / Q]uietinus, maritus, / [hono]re accepto, impensam / remiserunt.
616Datation : iie siècle.
617Liens familiaux de [Ca]lpvrnia Clementina :
Épouse de L. Lollius L. f. Aelianus.
Mère de Lollia L. f. Marciana [208].
Belle-mère de [L. I]unius Nothus Corn(elianus) [Q]uietinus.
618Liens familiaux de Lollia L. f. Marciana :
Fille de L. Lollius L. f. Aelianus et de [Ca]lpurnia Clementina [203].
Épouse de [L. I]unius Nothus Corn(elianus) [Q]uietinus.
619Commentaire :
620Le conseil des décurions honora Lollia L. f. Marciana avec une statue dont il subsiste le piédestal tripartite monolithe. Ses parents, L. Lollius L. f. Aelianus et [Ca]lpurnia Clementina, et son mari, [L. I]unius Nothus Corn(elianus) [Q]uietinus, acceptèrent l’honneur et prirent la construction du monument à leurs frais.
621La plupart des chercheurs ont considéré que [. I]unius Nothus Corn(elianus) [Q]uietinus était la même personne que L. Iunius Nothus, sévir perpétuel de la cité, honoré des ornements decurionaux603. Cette interprétation est impossible, car on connaît par ailleurs la véritable épouse du sévir L. Iunius Nothus : elle s’appelait Rutilia Fructuosa [209]604. Les cognomina de [L. I]unius Nothus Corn(elianus) [Q]uietinus, l’époux de Lollia Marciana, suggèrent l’adoption d’un homme dénommé Cornelius Quietinus par autre, dénommé L. Iunius Nothus, peut-être le riche sévir, peut-être son fils déjà ingénu.
622Le gentilice latin Lollius/a605 est peu représenté dans la péninsule Ibérique606. Parmi ses attestations, il faut mettre en exergue un affranchi attesté à Carthago Noua au début du ier siècle. On peut ainsi parler d’un fossile onomastique de l’émigration italienne607. Un parallèle dans la province de Bétique, fragmentaire, se trouve à Cordoue : c’est celui de Lollia C. f. Manliana [12]. Il devait y avoir une relation de parenté entre ces femmes, d’autant que la famille de Singilia Barba vécut une ou deux générations après la dame de la capitale provinciale.
204. Carvilia P. f. Censonilla
6231. CIL, II, 2029 (D. 1405) ; Atencia, Singilia Barba, 1988, 152 et 1993, 113-124 (AE, 1994, 922 ; HEp, 5, 580) CIL, II2/5, 780 :
624P(ublio) Magnio Q(uinti) f(ilio) Quir(ina) Rufo / Magoniano, tr(ibuno) mil(itum) IIII, / proc(uratori) Aug(usti) XX her(editatium) per Hisp(aniam) Baet(icam) / et Lusitan(iam) item proc(uratori) Aug(usti) per Baetic(am) ad kal(endarium) Veget(ianum) / item proc(uratori) Aug(usti) prou(inciae) Baet(icae) ad / ducen(a), Acili(a) Plec(usa), amico optimo / et bene de prouincia / semper merito, d(edit) d(edicauitque).
6252. Atencia, Estudios Balil, 1993, 113-124 (AE, 1994, 922b ; HEp, 5, 575) ; CIL, II2/5, 781 :
626[P(ublio) Magnio Q(uinti)] f(ilio) Quir(ina) Rufo / [Magonia]no, tr(ibuno) mil(itum) IIII, / [proc(uratori) Aug(usti) X]X her(editatium) per Hisp(aniam) Baet(icam) / [et Lusitan(iam) i]tem proc(uratori) Aug(usti) / [per Baetic(am)] ad kal(endarium) Veget(ianum) / [item proc(uratori) A]ug(usti) prou(inciae) Baet(icae) ad / [ducen(a), Acili(a) P]lec(usa), amico optim[o] / [et bene] de prouincia / [semper me]rito, d(edit) d(edicauitque).
6273. Sillières, MCV, 1978, n° 2 (AE, 1978, 400) ; CIL, II2/5, 782 :
628Caruiliae P(ublii) f(iliae) Censonill(ae) Magni / Rufi, proc(uratoris) Aug(usti) XX her(editatium) per Hisp(aniam) / Baet(icam) et Lusitan(iam) item proc(uratoris) Aug(usti) / per Baet(icam) ad kal(endarium) Vegetian(um) item / pr[o]c(uratoris) / Aug(usti) prou(inciae) Baet(icae) ad ducen(a), Ac[il(ia) Plec(usa)], / amicae op[timae, d(edit) d(edicauitque)].
629Datation : 181-200.
630Bibliographie :
Álvarez, ME, 181.
631Liens familiaux :
Épouse de P. Magnius Q. f. Quir. Rufus Magonianus, procurateur impérial dont la carrière connue se déroula dans la péninsule Ibérique608.
632Commentaire :
633Acilia Plecusa [199] érigea au moins deux statues au procurateur de Bétique609, P. Magnius Q. f. Quir. Rufus Magonianus, et à son épouse, Carvilia P. f. Censonilla, dont un piédestal est conservé. Elle associait ainsi sa famille à l’un des personnages le plus importants de la province. Outre la procuratèle de la province, P. Magnius Magonianus y avait géré auparavant plusieurs charges. Son séjour prolongé avait été bénéfique pour la province hispanique : bene de prouincia. Pflaum a expliqué610 comment, après avoir servi à quatre reprises comme tribun militaire611, il fit une carrière administrative exclusivement dans la péninsule Ibérique et plus particulièrement en Bétique. Son premier poste, sexagénaire, était celui de la gestion des bureaux du vingtième sur les héritages en Lusitanie et en Bétique ; le deuxième, centenaire, était celui de gérer le biens de la famille des Valerii Vegetii tombés dans la patrimoine impérial612 ; enfin, son troisième, ducénaire (ad ducena), était celui de procurateur provincial de Bétique qu’il occupait au moment des hommages d’Acilia Plecusa. Dans celui de son épouse, on signala précisément les trois postes gérés en Bétique.
634Pour expliquer ce dévouement pour la province, qui mena l’empereur à le maintenir à ce même endroit, on a supposé une origine hispanique à Carvilia Censonilla : un parallèle au gentilice Carvilius/a, assez rare en dehors de l’Italie et de l’Afrique613, se trouve dans la cité d’Ossigi Latonium avec L. Carvilius Rectus614. Un autre exemple est attesté à Valence615. L’origine hispanique de cette dame est possible mais invérifiable.
205. Cornelia Blanda
206. Cornelia Blandina
635CIL, II, 2021 ; CIL, II2/5, 798 :
636Corneliae / Blandinae, / Singiliensi, / L(ucius) Cornelius Themison, / pater, et / Cornelia Blanda, mater, / posuerunt ; / huic ordo m(unicipum) m(unicipii) lib(eri) Sing(iliensis) / impensam funeris et / locum sepulturae decreuit.
637Datation : 131-170.
638Liens familiaux de Cornelia Blanda :
Épouse de L. Cornelius Themison.
Mère de Cornelia Blandina [206].
639Liens familiaux de Cornelia Blandina :
Fille de L. Cornelius Themison et de Cornelia Blanda [205].
640Commentaire :
641L. Cornelius Themison et Cornelia Blanda firent élever à leur fille, Cornelia Blandina, une statue sur piédestal monolithique. Au moment du décès de cette jeune femme, la cité lui attribua le lieu de la sépulture et les frais de l’enterrement, probablement en reconnaissance de la générosité de son père. Le cognomen Themison, d’origine grecque, indique vraisemblablement la condition d’affranchi du père de famille. La fille hérita d’une forme dérivée du surnom de sa mère. Pour d’autres Cornelii locaux, on se reportera à la notice de Lollia Marciana [208].
207. Ivnia Mavrina
642CIL, II, 2013 ; CIL, II2/5, 773 :
643Marti Augusto, / L(ucius) Iunius Maurus, Larum Aug(ustalium) / magister, dedit ; / Iunia Maurina f(ilia) dedicauit.
644Datation : fin du ier ou début du iie siècle.
645Liens familiaux :
Fille de L. Iunius Maurus, président du collège qui assure le culte du Lares des empereurs.
646Commentaire :
647L. Iunius Maurus érigea un signum sur piédestal en l’honneur de Mars Auguste. C’est la transcription du texte de l’inscription qui nous est parvenue. La mère étant probablement décédée avant de voir le monument terminé, c’est sa fille, Iunia Maurina, qui en fit la dédicace. Maurina portait un cognomen dérivé de celui de son père, Maurus616.
208. [L]ollia L. f. [M]arciana, voir sous [Ca]lpvrnia Clementina [203]
209. Rvtilia Frvctvosa
6481. CIL, II, 2024 ; CIL, II2/5, 805 :
649Rutiliae Fructuosae, / L(ucius) Iunius Nothus, / uxori.
6502. CIL, II, 2023 ; CIL, II2/5, 791 :
651L(ucio) Iunio Notho, / ordo Singiliensium / statuam et / honores quos cuique / plurimos libertino / decreuit.
6523. CIL, II, 2022 ; CIL, II2/5, 790 :
653L(ucio) Iunio Notho, / VIuir(o) Aug(ustali) perpetuo, / ciues Singilienses et / incolae ex aere conlato.
654Datation : sous Trajan ou Hadrien.
655Liens familiaux :
Épouse de L. Iunius Nothus, sévir perpétuel honoré avec les plus grands honneurs qu’on puisse donner à un affranchi.
656Commentaire :
657L. Iunius Nothus érigea à son épouse, Rutilia Fructuosa, une statue sur piédestal cylindrique, sans autre indication. Cependant, L. Iunius Nothus était un personnage bien connu dans la cité : riche, mais né esclave, il parvint à occuper le sévirat à Singilia Barba. Ses générosités le firent nommer sévir perpétuel et les citoyens ainsi que les résidents réalisèrent une collecte afin de lui ériger une statue sur piédestal ; l’ordo Singiliensium lui décerna une nouvelle statue et tous les honneurs que pouvait recevoir un affranchi. C’est un des rares exemples connus de notables hispaniques dont on conserve deux dédicaces, l’une érigée par les habitants et l’autre par les décurions617. Ce modeste prestige le poussa à élever une statue sur piédestal à son épouse, Rutilia Fructuosa, à côté de la sienne, dans un lieu public de la cité, pour créer ainsi sa propre galerie de portraits.
658Seul exemple de Rutilius/a à Singilia Barba, ce gentilice est très bien représenté parmi l’élite des plusieurs villes de Bétique et à Olisipo618.
SVCAELO, locus ignotus (Plin., Nat., 3.10)
M(arcia) M. f. Procvla, voir sous le numéro 14
Teba del Condado, nomen ignotum (Málaga, Andalousie)
211. Cordia L. f. Sergiana
212. Nvmmia M. f. Rvstica
6591. CIL, II, 1425 ; CIL, II2/5, 854 :
660Victoriam Aug(ustam), Q(uintus) Fabius L(uci) f(ilius) Gal(eria) / Fabullus, testamento fieri / ponique iussit ex HS(sestertiis) IIII(milibus) huic dono / L(ucius) Fabius L(ucii) f(ilius) Gal(eria) Fabianus, / h(eres), XX non deduxit et admod(um) / HS(sestertium) VI(milibus) s(uo) d(edit) d(edicauitque).
6612. CIL, II, 1431 ; CIL, II2/5 859 :
662Nummiae M(arci) f(iliae) Rusticae, / L(ucius) Fabius Gal(eria) Fabianus, / matri.
6633. CIL, II, 1428 ; CIL, II2/5 856 (HEp, 6, 654) :
664Cordiae L(ucii) f(iliae) / Sergianae, / L(ucius) Fabius L(ucii) f(ilius) / Gal(eria) Fabianus, / uxori.
6654. CIL, II2/5, 857 (HEp, 6, 652) :
666L(ucio) Fabio Gal(eria) Gallo, / L(ucius) Fabius Gal(eria) / Fabianus, filio.
667Datation : iie siècle, probablement entre 150 et 200.
668Liens familiaux de Nvmmia M. f. Rvstica :
Mère de L. Fabius L. f. Gal. Fabianus et probablement de Q. Fabius L. f. Gal. Fabullus.
Belle-mère de Cordia L. f. Sergiana [211].
Grand-mère de L. Fabius Gal. Gallus.
669Liens familiaux de Cordia L. f. Sergiana :
Bru de Nummia M. f. Rustica [212].
Épouse de L. Fabius L. f. Gal. Fabianus.
Mère de L. Fabius Gal. Gallus.
670Commentaire :
671Les Fabii619 étaient, au iie siècle, l’une des plus prestigieuses familles dans une cité de nom encore inconnu. L’un d’entre eux, Q. Fabius L. f. Gal. Fabullus, ordonna par testament l’érection d’une statue à la Victoire Auguste. C’est probablement son frère ou son neveu, en tout cas, son héritier, L. Fabius L. f. Gal. Fabianus, qui se chargea d’exécuter ses volontés.
672Plus tard, ce même L. Fabius Fabianus, dont le cursus politique nous échappe, érigea une galerie de portraits sur piédestal aux membres de sa famille. La raison première semble être la mort en bas âge de son fils, L. Fabius Gallus, qui reçut un piédestal décoré avec les cupidons associés aux enfants disparus. Le père accompagna cet hommage avec un autre, sur piédestal tripartite monolithique, à son épouse, Cordia Sergiana, et un autre similaire à sa mère, Nummia Rustica, créant ainsi une galerie de portraits familiaux, qui devait être complétée par sa propre représentation et celle de son père.
673Si les Fabii sont nombreux en Bétique, ce n’est pas le cas des Cordii, rares dans la péninsule Ibérique. On trouve deux notables portant ce nomen dans la cité voisine d’Ilipula Minor, auxquels l’épouse de Fabius Fabianus pourrait être apparentée620 : C. Cordius C. f. Quir. Optatus et son fils C. Cordius Fontanus621. Nummius/a est un gentilice encore plus rare, qui n’est connu dans la péninsule Ibérique que par cette inscription622.
Trigueros (Huelva, Andalousie)
213. Sempronia Anvll[ina]
674CIL, II, 951 et suppl. p. 833 ; Beltrán Fortes, Anejos de Baetica 6, 1986, 191-203 (HEp, 1, 358) ; CILA Hu, 70 (HEp 3, 233) ; Beltrán Fortes & Stylow 2007 (AE, 2007, 741) :
675C(aius) Sempronius Gal(eria) Proculus Seruilianus et C(aius) Sempronius C(aii) f(ilius) Gal(eria) Seruilianus d(ederunt) donum Aug(usto) ; / Sempronia Anull[ina] ded(icauit).
676Datation : sous Auguste ou Tibère.
677Liens familiaux :
Probablement épouse de C. Sempronius Gal. Proculus Servilianus et mère de C. Sempronius C. f. Gal. Servilianus.
678Commentaire :
679C. Sempronius Gal. Proculus Servilianus et C. Sempronius C. f. Gal. Servilianus firent don d’un puteal en l’honneur de l’empereur. Sempronia Anullina fit rédiger la dédicace après leur disparition. Il s’agit d’une magnifique pièce sculptée, en marbre blanc : quatre génies ailés soutiennent une guirlande ; au-dessous des signes du zodiaque qui symbolisent les quatre saisons. L’inscription occupe la partie supérieure du corps du puits. Selon la dernière étude, publiée par Beltrán et Stylow, il s’agirait d’une pièce ornementale qui aurait pu être réalisée déjà sous le règne d’Auguste, manifestation privée du culte impérial.
680Le monument a été déplacé, mais on ignore l’endroit où il se trouvait à l’origine : les cités d’Italica ou d’Asido semblent les plus probables623. Leur cognomen Servilianus permet d’associer les deux hommes à la gens Servilia par lignée maternelle. Sur les Servilii, on se reportera à la notice de Servilia L. f. [68].
TISPI, locus ignotus (probablement près d’Vrso, dans la province de Séville, Andalousie624)
214. Aelia Apra
681CIL, II, 5443 ; CILA Se, 626 ; CIL, II2/5, 1029 :
682--- / [---]+++[---] / Aelia Apra, / Tispitana, / sacer<d>os per/petua, ui<x>it an/nis XXXV, mens(ibus)/ V, dies (sic) XXVIII, p(ia) i(n) / ---.
683Datation : iie ou début du iiie siècle.
684fonction :
Prêtresse perpétuelle.
685Commentaire :
686Sur une plaque de marbre découverte à Osuna, on peut lire l’épitaphe d’Aelia Apra, qui indiquait son origine en toutes lettres, suivie de son titre sacerdotal. En l’absence d’autre précision, on peut supposer qu’elle occupa la prêtrise dans sa cité de Tispi, dont la localisation reste inconnue.
TVCCI, colonia Augusta Gemella (Martos, Jaén, Andalousie)
215. Aelia Senilla
687CIL, II, 1696 (ILER, 4897) ; CILA Ja, 455 ; CIL, II2/5, 199 :
688Marco Aelio Ga[llo ?], / Aelia Senilla, s[oror], / M(arcus) Fabius Senicio, n[epos], / auonculo (sic).
689Datation : sous Trajan ou Hadrien.
690Liens familiaux :
Sœur de M. Aelius Ga[llus].
Tante de M. Fabius Senecio.
691Commentaire :
692M. Aelius Gallus reçut une statue sur piédestal. On conserve un fragment du dé avec les lettres gravées dans la pierre, mais également recouvertes par des lettres en bronze dont subsistent les pernoi, ce qui permet de dater l’inscription sous Trajan ou Hadrien. Les honorants sont sa sœur, Aelia Senilla, et son neveu, M. Fabius Senecio ; ils étaient probablement tous deux ses héritiers.
693Une dame homonyme [166] fit une donation à Ossigi. Le cognomen Senilla n’est attesté dans la péninsule Ibérique que dans ces deux exemples625 et le prénom du père de ces personnes, Marcus, est le même dans les deux cas. En outre, les cités de Tucci et d’Ossigi étaient très proches. Il faut donc imaginer les liens qui pouvaient les unir. Nous ne pensons pas qu’il s’agisse de la même personne, car il existe un décalage chronologique entre elles, l’Aelia Senilla de Tucci vécut au moins une génération après celle d’Ossigi. Il semble difficile de penser qu’Aelia Senilla d’Ossigi était la grand-mère de celle de Tucci, sauf si la première a épousé en secondes noces un M. Aelius. La solution plus probable serait qu’Aelia Senilla, mariée avec un notable de la colonie voisine de Tucci, ait été la nièce de la dame d’Ossigi. Cette homonymie entre tante et nièce est attestée ailleurs : à Aeso, on connaît deux Porciae Catullae, la plus jeune [419] était la fille du frère de la plus âgée [420]. Ici, à Tucci, on peut donc proposer le stemma suivant :
216. Anicia Sex(ti) f. Postvma
694CIL, II, 1674 (ILER, 1423) ; CILA Ja, 434 ; CIL, II2/5, 96 :
695Aniciae Sex(ti) f(iliae) / Postumae / Etril(i) Afri (uxori), / col(onia) Aug(usta) Gem(ella), / d(ecreto) d(ecurionum).
696Datation : sous Claude ou Néron.
697Bibliographie :
PIR2 A 605.
Castillo, EOS, 516.
FOS, 47.
698Liens familiaux :
Épouse d’Etrilius Afer, peut-être un sénateur626.
Mère d’Etrilia Afra [106].
Belle-mère du consul C. Valerius Vegetus627.
699Commentaire :
700Cette inscription est remarquable à plusieurs titres. D’une part, il pourrait s’agir d’un des plus anciens hommages à une dame de la péninsule Ibérique628, Anicia Sex. f. Postuma, ou tout au moins le plus ancien connus jusqu’à présent sur piédestal cylindrique629. D’autre part, la rédaction du texte permet de suggérer que le piédestal appartenait à une série, autrement dit à une galerie de portraits familiaux : la ville honorait la dame parce qu’elle était l’épouse d’Etrilius Afer, dont l’hommage voisin devait détailler le cursus. Enfin, les anthroponymes de Postuma et de son mari, Etrilius Afer, permettent de mettre en relation cette galerie honorifique avec une autre, dans la cité d’Iliberri, qui fut érigée plus tard en l’honneur de leur fille, Etrilia Afra, et de son époux, le consul Valerius Vegetus630.
701Etrilius/a est un ancien nomen latin631, seulement attesté, en dehors de l’Italie, en Bétique632 et en Afrique633. Il est porté dans une inscription du début de l’Empire par un affranchi à Corduba634, ce qui permet de considérer qu’il s’agit d’un fossile onomastique de l’émigration italienne dans cette province. Anicius/a est également un nomen latin635, dont les autres attestations se trouvent dans les cités de la Lusitanie méridionale636.
217. (Aviena) Italicilla
702EE, II, 312 ; CIL, II, 5474 ; Portillo et al., MDAI(M), 1985, n° 2 (HEp, 1, 372) ; CILA Ja, 469 ; CIL, II2/5, 100 :
703Italicillae / n(ostrae) / Auiena Calliope.
704Datation : ier siècle, entre 50 et 100.
705Commentaire :
706Aviena Calliopè offrit à sa patronne, Italicilla, un hermès dont la tête-portrait a disparu, mais dont reste le support en marbre rouge. Avant son nom, l’auteur dit tout simplement : Italicillae n(ostrae).
707Avienus/a est un nomen très rare637, présent surtout à Rome638. Dans la péninsule Ibérique, un seul parallèle est attesté, dans une inscription disparue d’Italica639. Le cognomen pourrait rappeler un lointain passé italien.
218. Cassia A. f. Montanilla
708CIL, II, 1686 (ILER, 6019) ; CILA Ja, 516 ; CIL, II2/5, 157 :
709Cassiae A(uli) f(iliae) Montanill[ae], / colonia Aug(usta) Gem(ella) / decreto decurion(um).
710Datation : de la fin du règne d’Auguste à celui de Néron.
711Commentaire :
712La colonia Augusta Gemella érigea pour Cassia Montanilla une statue sur piédestal. Le type de graphie, le manque de cadre mouluré autour du champ épigraphique et la formule decreto decurionum inscrite en toutes lettres, datent le texte du début de l’Empire, ce qui ferait de cet hommage avec celui d’Anicia Sex(ti) f. Postuma [216], l’un des plus anciens consacrés à une dame. En outre, il s’agit sans aucun doute d’un honneur public. Les raisons de cette reconnaissance publique sont inconnues : le texte est incomplet, cassé à droite. Il pourrait s’agir du grand dé d’une base double. La position familiale de Cassia A. f. Montanilla était peut-être précisée dans le reste du texte ou dans une seconde inscription.
713Il existe deux autres Cassii à Tucci640, sans que l’on puisse trouver de relation de parenté avec cette dame641, puisqu’ils ne se prénommaient pas Aulus.
219. Ivlia C. f. Laeta
7141. CIL, II, 1681 (ILER, 5672) ; CILA Ja, 442 ; CIL, II2/5, 82 :
715C(aio) Iulio L(ucii) f(ilio) Ser(gia) / Scaenae, decurio[ni] / eq(uitum), centurioni / hastato primo / leg(ionis) IIII, IIuir(o), / Laeta, filia.
7162. CIL, II, 1678 ; CILA Ja, 439 ; CIL, II2/5, 89 :
717Iuliae C(aii) f(iliae) Laetae, flaminicae / domus Augustae, / L(ucius) Maecius Natiuos, consobrinae / piissumae erga se.
718Datation : première moitié du ier siècle642.
719Fonction :
Flaminique de la Domus Augusta.
720Liens familiaux :
Fille de C. Iulius L. f. Ser. Scaena, decurio equitum, centurio hastatus primus leg. IIII, IIuir643.
Cousine germaine du côté maternel de L. Maecius Nativos644.
721Commentaire :
722On connaît deux inscriptions concernant Iulia C. f. Laeta : la première est un hommage, malheureusement disparu, qu’elle fit à son père, C. Iulius L. f. Ser. Scaena, centurion de la IVe legion645, peut-être l’un des premiers colons de Tucci, en tout cas l’un de ses premiers magistrats. Étant donné la rédaction et l’absence de formules dédicatoires, on peut penser qu’il s’agissait d’une inscription honorifique, mais une épitaphe semble tout à fait probable pour l’époque. En effet, ce texte peut être daté : l’absence du nom Macedonica pour la légion où servit Scaena permet de le placer à la fin du règne d’Auguste ou au début de celui de Tibère. Cette chronologie concorde avec celle du second document épigraphique, plus tardif. Il s’agit d’une inscription honorifique sur piédestal érigé en l’honneur de Iulia Laeta, déjà flaminique de la Domus Augusta, par L. Maecius Nativos, son cousin germain : la forme de la base, monolithique avec un champ épigraphique sans délimitation, est typique du milieu du ier siècle p.C., époque où Laeta, fille de magistrat, reçut la reconnaissance réservée aux dames dans la cité, la prêtrise de la domus Augusta, créée probablement après 42, l’année de la divinisation de Livie. Signalons la rareté de la formule finale : elle est peut-être le résultat d’une mauvaise lecture.
723Les Iulii occupèrent souvent les magistratures de la colonie646, sans que l’on puisse placer cette dame à l’intérieur d’un stemma cohérent.
220. Lvcr(etia) L. f. Campana
724CIL, II, 1663 (D. 5080 ; ILER, 464) ; CILA Ja, 420 ; CIL, II2/5, 69 :
725Pietati Aug(ustae), / L(ucius) Lucretius Fuluianus, flamen / col(oniarum) immunium prouinciae / Baetic(ae), pontif(ex) perpetuus / domus Aug(ustae), t(estamento) p(oni) i(ussit) ex arg(enti) p(ondo) uac. / ob honor(em) pontificatus ; / Lucr(etia) L(ucii) f(ilia) Campana, flam(inica) perp(etua) do/mus Aug(ustae), editis ad dedicationem / scaenicis ludis per quadriduum / et circensibus et epulo diuiso posuit ; / huic dono Lucr(etia) Campana amplius, nomine suo, coronam / auream adiunxit, / d(onum) d(edit) d(edicauitque).
726Datation : seconde moitié du iie siècle.
727Fonction :
Flaminique perpétuelle de la maison impériale.
728Liens familiaux :
Fille de L. Lucretius Fulvianus, flamen col(oniarum) Immunium prouinciae Baetic(ae), pontif(ex) perpetuus domus Aug(ustae).
729Commentaire :
730L. Lucretius Fulvianus, flamine de la colonie et de la province, promit dans son testament l’érection d’une statue en argent647 de la Pietas Augusta pour célébrer son arrivée au pontificat perpétuel de la maison impériale dans la cité de Tucci648. On conserve le piédestal monolithe qui portait cette statue. Le texte mentionne le nom de l’héritière qui accomplit la volonté testamentaire, sa fille, Lucretia Campana, également prêtresse de la famille impériale à titre perpétuel, qui ajouta des courses de chevaux pendant quatre jours et un banquet au moment de la dédicace, ainsi qu’une couronne en or pour la statue de la divinité (sa couronne de flaminique649 ?). Le gentilice de cette famille est rare dans la cité, mais fréquent parmi les notables de Bétique.
221. Manlia P. f. Paetina
222. Valeria C. f. Paetina, Tvccitana
7311. CIL, II, 1707 ; CILA Ja, 478 ; CIL, II2/5, 98 :
732Manliae P(ublii) f(iliae) / Paetinae, / Valeria Paetina, / matri.
7332. CIL, II, 3278 (ILER, 1662) ; CILA Ja, 104 (HEp, 9, 401), à Castulo :
734Valeriae C(aii) f(iliae) Paetinae, / Tuccitanae, sacerdoti / coloniae Patriciae / Cordubensis, flaminicae / coloniae Aug(ustae) Gemellae / Tuccitanae, flaminicae / siue sacerdoti municipi / Castulonensis ---.
7353. CIL, II, 334* ; EE, IX, 328 ; CILA Ja, 158, à Castulo :
736[---], / Valeria / C(aii) f(ilia) Paetina, / d(edit) d(edicauitque).
737Datation : première moitié du iie siècle.
738Fonctions de Valeria C. f. Paetina :
Prêtresse de Cordoue
Flaminique de Tucci
Prêtresse ou flaminique de Castulo.
739Liens familiaux de [Manl]ia [P. f. Pae]ti[na]:
Manlia P. f. Paetina [221] était la mère de Valeria Paetina [222].
740Commentaire :
741De Valeria C. f. Paetina, on sait qu’elle érigea une statue à sa mère, Manlia Paetina, dont elle avait hérité le cognomen. Après avoir occupé la fonction de prêtresse de Tucci, elle fut flaminique de la capitale de la Bétique, mais aussi de Castulo en Hispanie citérieure, d’où pouvait être originaire son époux ou sa mère. De sa présence dans cette dernière cité, il subsiste deux vestiges : un fragment du piédestal d’une statue aujourd’hui disparue, qu’elle éleva à sa mère et le piédestal monolithe de sa propre statue honorifique, probablement offerte par le conseil municipal de Castulo, dont il subsiste un dessin.
742Valeria C. f. Paetina faisait partie d’une série de dames riches, souvent veuves et sans enfant, dont la générosité était recherchée par plusieurs cités, qui les honoraient avec le titre de prêtresse, comme Flavia Rufina d’Emerita [310] ou Porcia Materna d’Osicerda [381].
743Son gentilice, banal dans la péninsule Ibérique650, est peu fréquent à Tucci. Manlius/a, celui de sa mère, est également inconnu par ailleurs dans la colonie. Mère et fille avaient le même cognomen. Il s’agit des seules attestations hispaniques de Paetinus/a651.
223. [---]sana
744González Roman, FlorIlib, 7, 1996, 372-373, n° 2 (AE, 1996, 879) ; CIL, II2/5, 156a :
745[D(is) M(anibus)] s(acrum) / [---]sana, flamin(ica) perpetua an(norum) LXVIII / [---]lius an(norum) LX.
746Datation : première moitié du iie siècle.
747Fonction de [---]sana :
Flaminique perpétuelle
748Commentaire :
749On possède la partie centrale du linteau d’un monument funéraire appartenant à une femme d’âge mûr qui fut flaminique perpétuelle de la cité. La disparition de la partie gauche du bloc empêche de connaître son identité, car seules les deux dernières syllabes de son cognomen ou de son origo sont conservées.
TVROBRIGA, municipium Flauium (Aroche, Huelva, Andalousie)
224. Baebia G. f. Crinita, Tvrobrigensis
750CIL, II, 964 (D. 5402 ; ILER, 1760) ; CILA Hu, 5 :
751Baebiae C(aii) f(iliae) / Crinitae, / Turobrigen/si, sacerdoti / quae templum / Apollinis et Di/anae dedit, ex / HS CC(milibus), ex qua sum/ma X[X] populi / Romani deduc/ta est, et epulo / dato it (sic) tem/plum fie/ri sibique / hanc statuam / poni iussit.
752Datation : iie siècle.
753Fonction :
Prêtresse
754Commentaire :
755Le piédestal de la statue de la prêtresse Baebia Crinita porte un texte qui relate le don de 200.000 sesterces qu’elle fit pour la construction d’un temple d’Apollon et de Diane. Il s’agit d’une disposition testamentaire, car on spécifie que la déduction du vingtième du peuple romain fut opérée. Elle ajouta un banquet au moment de la dedicatio et demanda l’érection de sa propre statue.
756Sur le territoire de l’actuelle commune d’Aroche, existaient deux cités, Turobriga et Arucci. Cette inscription a été trouvée hors contexte, mais il semble possible de l’attribuer à la première cité, en raison de l’origine de Baebia Crinita. Si son nomen est fréquent dans la péninsule Ibérique, son cognomen est rare652.
VCVBI, colonia Claritas Iulia (Espejo, Cordoue, Andalousie)
Annia Fvndania Favstina, voir sous le numéro 546
Licinia Q. f. Rvfina, voir sous le numéro 121
225. Stert[inia] Montana
757CIL, II, 1573 ; CIL, II2/5, 457 ; Mittof, Überteuerter Weizen, 184 :
758[---] / col(onia) C(laritatis) Iul(ia) [---] / cum ea usq(ue) ad | (denarios) CCCCXVI[--- dedit] / populo, nomine suo et Stert[iniae] / Montanae filiae suae [--- in] / frumentum | (denarios) CL(centum quinquaginta milia) contulit I[---] / mutuum rei p(ublicae) suae semen [---] / saepius praestitit.
759Datation : fin du iie ou début du iiie siècle.
760Liens familiaux :
Fille de Stertinius [---].
761Commentaire :
762Il subsiste la partie inférieure d’un piédestal monolithe tripartite qui portait la statue d’un mécène de la cité (sa nomenclature a disparu dans la cassure, Stertinius [---]), qui avait érigé un monument inconnu, en son nom et en celui de sa fille, Stertinia Montana. Il rajouta probablement du frumentum pour une valeur de 150 000 deniers pour faciliter l’annone de la cité. La cité le remercia avec une statue653.
763Dans la notice consacrée à Valeria L. f. Corneliana [171] à Obulco, nous avons déjà commenté ce gentilice, qui prouve l’origine italienne de la famille.
VGIA, castrum Iulium, item Caesaris Salutarienses (Las Torres de Alocaz, Séville, Andalousie)
226. [Pe]dania
764EE, VIII, 93 ; CILA Se, 987 :
765[Pe]daniae / patronae, / Sollers et / Ingenuos (sic), / liberti, / dant.
766Datation : ier siècle, probablement entre 50 et 100.
767Commentaire :
768Une inscription disparue signalait l’hommage de Sollers et Ingenuus à leur patronne Pedania. La disparition du support empêche de connaître sa nature et donc sa fonction, mais la façon de mentionner la personnalité des affranchis, avec leurs seuls cognomina, ainsi que les formules font penser à un hermès. Le nomen de Pedanius/a, très connu à Barcino, est rarissime en Bétique, où il n’apparaît que dans la cité de Murgi654.
VGVLTVNIA, Contributa Iulia (Medina de las Torres, Badajoz, Estremadure)
227. Didia L. f. Severina
769CIL, II, 997 b ; ERBC, 112 (AE, 1992, 973 ; HEp, 5, 42 b) :
770Didiae L(ucii) f(iliae) Seuerinae, / ex testamento Fabii / Turpi(o)ni(s) mariti, Pompeius / Priscus / et Didi(us) Seuerinus, / haer(edes) (sic).
771Datation : première moitié du iie siècle.
772Liens familiaux :
Épouse de Fabius Turpio.
773Commentaire :
774Une inscription disparue mentionnait un hommage à Didia L. f. Severina par décision testamentaire de son mari, Fabius Turpio. Sa dénomination permet d’associer cet homme avec le chevalier, attesté à Ostur, M. Calpurnius M. f. Seneca Fabius Turpio Sentinatianus655, dont il pourrait être un proche ancêtre par sa branche maternelle. Les héritiers firent cet hommage parce que Didia Severina, elle aussi, avait disparu. Les versions manuscrites divergent en ce qui concerne les dénominations des haeredes (sic). Nous retiendrons que le premier semble être Pompeius Priscus656 et le deuxième un membre de la gens Didia, probablement Didius Severinus, un parent de la dame honorée. Leur nomen n’est pas très fréquent en Hispanie657, mais l’on trouve une femme homonyme, Didia Severina, décédée à Cordoba vers la même époque658.
228. Manlia Avita
775CIL, II, 1029 ; ERBC, 114 :
776D(is) M(anibus) s(acrum), / Q(uintus) Manlius Auitus / Gal(eria) Contributensis, / IIuir bis, ann(orum) LXXVI, / h(ic) s(itus) e(st), s(it) t(ibi) t(erra) l(euis) ; / Manlia Auita, patri / pientissimo, d(edit).
777Datation : seconde moitié du iie siècle.
778Liens familiaux :
Fille de Q. Manlius Avitus Gal(eria), de Contributa, duumvir à deux reprises659.
779Commentaire :
780Manlia Avita rédigea l’épitaphe de son père, Q. Manlius Avitus, qui fut élu deux fois IIvir. Le nomen Manlius/a est relativement bien représenté dans la péninsule Ibérique, surtout dans les cités de Bétique et celles de l’Hispanie citérieure de la côte méditerranéenne660, autrement dit dans les régions de romanisation ancienne.
229. Varinia Flaccina
230. Varinia Serena
7811. CIL, II, 983 ; EE, VIII, 89 (D. 6904) ; ERBC, 113 (AE, 1972, 246) :
782G(aio) Varinio Pietat(i), [I]Iuiro, fla/minali prouinciae Baeti/cae, annorum LXXI ; / Varinia Flac[c]ina, filia, c(larissima) f(emina), / fecit.
7832. CIL, II, 1024 (D. 3106 ; AE, 1972, 245) ; Gimeno, Revista de estudios extremeños, 1997, 15-27 (AE, 1997, 805) :
784Iunoni Reginae / sacrum, / Lic(inius) Serenianus, u(ir) c(larissimus), et / Varinia Flaccina, c(larissima) f(emina), / pro salute filiae suae / Variniae Serenae / dicauerunt.
785Datation : première moitié du iiie siècle.
786Bibliographie :
Castillo, EOS, 482.
787Liens familiaux de Varinia Flaccina :
Fille de G. Varinius Pietas, duumvir et ancien flamine de la province de Bétique661.
Épouse de Lic(inius) Serenianus, u(ir) c(larissimus)662.
Mère de Varinia Serena [230].
788Liens familiaux de Varinia Serena :
Petite-fille de G. Varinius Pietas.
Fille de Lic(inius) Serenianus, u(ir) c(larissimus) et Varinia Flaccina, f(emina) c(larissima) [229].
789Commentaire :
790Varinia Flaccina était la fille, probablement unique, d’un grand notable local, magistrat et flamine de la province, G. Varinius Pietas. En tout cas, c’est elle qui se chargea de l’enterrer dans leur cité d’Ugultunia. Elle fit un excellent mariage en épousant un notable admis à l’ordo senatorius, Licinius Serenianus, probablement le gouverneur de la Cappadoce sous Maximien le Thrace663. Comme son épouse, il devait être originaire de la Bétique, où il avait au moins une propriété. Le couple eut une fille, Varinia Serena, dont la santé devait être fragile. Ses parents implorèrent Junon pour elle (pro salute) en lui érigeant un autel dans un sanctuaire très connu, situé sur le territoire d’Emerita Augusta.
791Varinia Serena, la fille, portait le gentilice maternel, un phénomène onomastique relativement fréquent dans les milieux aisés hispaniques, comme l’a bien montré S. Armani664. En revanche, son cognomen est issu de celui de son père, le sénateur Licinius Serenianus. Varinius/a est un nomen latin rare665, attesté surtout dans la péninsule Ibérique666 (presque exclusivement en Bétique667) et en Macédoine668. Il est présent dans l’un des premiers documents épigraphiques de la cité bétique d’Orippo, ce qui permet de le considérer comme un “fossile onomastique” issu d’une très ancienne émigration italienne669.
VRGAVO, municipium Albense (Arjona, Jaén, Andalousie)
231. Helvia
792Sénèque, Consolatio ad Heluia.
793Datation : Helvie était encore en vie en 42-43, quand Sénèque écrivit la Consolation à sa mère.
794Bibliographie :
PIR2 H 78.
RE Suppl., XII, 1970, col. 426-429 (K. Abel).
Castillo, EOS, 481.
Álvarez, ME, 347.
795Liens familiaux :
Fille du magistrat M. Helvius Novatus670.
Épouse du chevalier L. Annaeus Seneca671.
Mère du procurateur M. Annaeus Mela672.
Mère du consulaire L. Iunius Gallio Annaeanus673.
Mère du consulaire et philosophe L. Annaeus Seneca674.
Belle-mère d’Acilia L. f. [1].
Belle-mère de Pompeia Paulina, épouse de Sénèque675.
Grand-mère du sénateur questorien M. Annaeus Lucanus676.
Grand-mère de M. Annaeus L. f.677, fils de Sénèque.
Grand-mère de Annaea (Iunia) Novatilla, fille de L. Iunius Gallio Annaeanus [5].
796Commentaire :
797La plupart des chercheurs considèrent qu’Helvia, l’épouse du chevalier cordouan L. Annaeus Seneca et mère du philosophe M. Annaeus Seneca, était originaire d’Urgauo678. Cette hypothèse se fonde sur la présence, dans une inscription datée entre Tibère et Claude, d’un duumvir et pontife du divin Auguste dénommé M. [Hel]vius Novatus679, dont Helvia pourrait être la fille. On trouve ensuite plusieurs membres de cette famille à Cordoue, la capitale provinciale680.
798À partir de la consolation écrite par Sénèque à sa mère dans son exil corse, on sait que la mère d’Helvia était morte en couches et que son père s’était remarié681. Peu avant l’exil de Sénèque, elle avait perdu, en l’espace d’un mois, son oncle maternel, son mari et trois de ses petits-enfants682. Le père d’Helvia était cependant en vie en 42-43 p.C.683. On sait que son époux était un chevalier de Corduba, qui lui donna trois enfants dont un également chevalier. Les deux autres furent admis dans l’ordre sénatorial. De la carrière de son mari et du texte de son fils, il est possible de déduire qu’elle habitait à Rome auprès de ses fils.
232. Helvia
799Sénèque, Consolatio ad. Heluia, 19.
800[1] Maximum adhuc solacium tuum tacueram, sororem tuam, illud fidelissimum tibi pectus, in quod omnes curae tuae pro indiuiso transferuntur, illum animum omnibus nobis maternum. Cum hac tu lacrimas tuas miscuisti, in huius primum respirasti sinu. [2] Illa quidem adfectus tuos semper sequitur ; in mea tamen persona non tantum pro te dolet. Illius manibus in urbem perlatus sum ; illius pio maternoque nutricio per longum tempus aeger conualui ; illa pro quaestura mea gratiam suam extendit et, quae ne sermonis quidem aut clarae salutationis sustinuit audaciam, pro me uicit indulgentia uerecundiam. Nihil illi seductum uitae genus, nihil modestia in tanta feminarum petulantia rustica, nihil quies, nihil secreti et ad otium repositi mores obstiterunt quominus pro me etiam ambitiosa fieret. [3] Hoc est, mater carissima, solacium quo reficiaris : illi te quantum potes iunge, illius artissimis amplexibus alliga. Solent maerentes ea quae maxime diligunt fugere et libertatem dolori suo quaerere : tu ad illam te, quidquid cogitaueris, confer ; siue seruare istum habitum uoles siue deponere, apud illam inuenies uel finem doloris tui uel comitem. [4] Sed, si prudentiam perfectissimae feminae noui, non patietur te nihil profuturo maerore consumi et exemplum tibi suum, cuius ego etiam spectator fui, narrabit. Carissimum uirum amiserat, auunculum nostrum, cui uirgo nupserat, in ipsa quidem nauigatione. Tulit tamen eodem tempore et luctum et metum euictisque tempestatibus corpus eius naufraga euexit. [5] O quam multarum egregia opera in obscuro iacent ! Si huic illa simplex admirandis uirtutibus contigisset antiquitas, quanto ingeniorum certamine celebraretur uxor quae, oblita inbecillitatis, oblita metuendi etiam firmissimis maris, caput suum periculis pro sepultura obiecit et, dum cogitat de uiri funere, nihil de suo timuit ! Nobilitatur carminibus omnium quae se pro coniuge uicariam dedit : hoc amplius est, discrimine uitae sepulcrum uiro quaerere ; maior est amor qui pari periculo minus redimit. [6] Post hoc nemo miratur quod, per sedecim annos quibus Aegyptum maritus eius obtinuit numquam in publico conspecta est, neminem prouincialem domum suam admisit, nihil a uiro petiit, nihil a se peti passa est. Itaque loquax et in contumelias praefectorum ingeniosa prouincia, in qua etiam qui uitauerunt culpam non effugerunt infamiam, uelut unicum sanctitatis exemplum suspexit et, quod illi difficillimum est cui etiam periculosi sales placent, omnem uerborum licentiam continuit et hodie similem illi, quamuis numquam speret, semper optat. Multum erat, si per sedecim annos illam prouincia probasset : plus est quod ignorauit. [7] Haec non ideo refero, ut laudes eius exsequar, quas circumscribere est tam parce transcurrere, sed ut intellegas magni animi esse feminam, quam non ambitio, non auaritia, comites omnis potentiae et pestes, uicerunt, non metus mortis iam exarmata naue naufragium suum spectantem deterruit quominus, exanimi uiro haerens, non quaereret quemadmodum inde exiret sed quemadmodum efferret. Huic parem uirtutem exhibeas oportet et animum a luctu recipias et id agas ne quis te putet partus tui paenitere.
801Datation : Helvia était encore en vie en 42-43, quand Sénèque écrit la Consolation à Helvie, sa mère.
802Bibliographie :
PIR2 H 79.
Castillo, EOS, 481.
Álvarez, ME, 348.
803Liens familiaux :
Fille ? du magistrat M. Helvius Novatus684 et de sa deuxième épouse, la nouerca la première Helvia.
Épouse du chevalier C. Galerius, préfet d’Égypte entre 16 et 28 p.C.685.
Tante du procurateur M. Annaeus Mela686.
Tante du consulaire L. Iunius Gallio Annaeanus 687.
Tante du consulaire et philosophe L. Annaeus Seneca688.
804Commentaire :
805La consolation de Sénèque à Helvia consacre tout un paragraphe (le 19) à la sœur (soror), auprès de laquelle sa mère pourrait trouver réconfort. C’est elle qui avait amené le philosophe à Rome et qui l’avait aidé à obtenir la questure. Cette tante avait épousé vierge un homme, appelé auunculus par Sénèque689. Il fut préfet d’Égypte pendant 16 ans690 et mourut au cours du voyage de retour. Son épouse, qui l’avait accompagné pendant son séjour, mais avait été d’une discrétion totale, avait amené sa dépouille à Rome.
806Puisque Sénèque dit dans le paragraphe précédent que sa mère était fille unique691, les hypothèses se succèdent sur l’interprétation des mots soror et auunculus692, la plus vraisemblable étant toujours celle qui considère cette sœur comme une demi-sœur d’Helvia, fille de son père et de sa belle-mère. À partir des donnés papyrologiques et de la date supposée de la préfecture d’Égypte de l’oncle de Sénèque, les prosopographes ont considéré qu’il s’agissait de C. Galerius693.
233. Helvia Procvla
807CIL, II, 2116 (ILER, 1580) ; CILA Ja, 569 ; CIL, II2/7, 77 :
808M(arco) Heluio Varo, / Augustali / perpetuo, d(ecreto) d(ecurionum), / Heluia Procula, / uxor, / honorem accepit, / inpensam remisit.
809Datation : fin du ier ou iie siècle.
810Liens familiaux :
Épouse de M. Helvius Varus, augustal perpétuel.
811Commentaire :
812M. Helvius Varus, le mari d’Helvia Procula, fut honoré par décret des décurions d’une statue sur piédestal tripartite. Il ne subsiste qu’un dessin du dé mouluré. Helvia Procula accepta l’honneur et assuma les frais. Le fait que le couple partage le même gentilice semble indiquer qu’ils étaient tous deux des affranchis de la gens Helvia, l’une des plus anciennes et importantes de la cité, apparentée avec la famille de Sénèque [231 et 232].
234. Lvcretia L. f. Sergieton
813CIL, II, 2114 (ILER, 1427) ; Cabezón, AEspA, 1964, 131-132, n° 39 (AE, 1965, 90) ; CILA Ja, 567 ; CIL, II2/7, 91 :
814M(arcus) Horatius M(arci) f(ilius) / Gal(eria) Bodonilur, / IIuir, Lucretia L(ucii) f(ilia) / Sergieton, uxor.
815Datation : avant Claude.
816Liens familiaux :
Épouse de M. Horatius M. f. Gal. Bodonilur, duumvir694.
817Commentaire n
818La forme du support épigraphique fait penser à un bloc architectural appartenant à un monument funéraire695, où seraient enterrés le magistrat M. Horatius Bodonilur et son épouse, Lucretia Sergieton. Remarquons leurs cognomina d’origine indigène, inconnus par ailleurs, et les reliefs de chaque côté du champ épigraphique : des bœufs à droite et des bœufs tirant une charrue à gauche. Il pourrait s’agir d’une allusion, par similitude avec les colonies, à l’octroi du titre de municipe à Urgauo. Horatius Bodonilur aurait pu être l’un de ses premiers magistrats. Il portait un nomen rare dans la péninsule Ibérique, adopté par ce nouveau citoyen pour ses connotations de romanité ancienne. Les seuls parallèles se trouvent à Tarragone au ier siècle, avec L. Horatius M. f. Viseradin696, dont le cognomen est également ibère et M. Horatius Mercurialis697, à Edeta, avec M. Horatius Vitalis et Horatia Vitalis698, et à Italica, avec L. Horatius L. f. Gal. Victor, un magistrat du iie siècle699. Les Lucretii sont beaucoup plus fréquents700, mais cette dame est la seule connue dans la cité d’Urgauo.
VRSO, colonia Genetiua Iulia Urbanorum (Osuna, Séville, Andalousie)
Aelia Apra, Tispitana, voir sous le numéro 214
235. [---] Rvfa
819CIL, II, 5442 ; CILA Se, 621 ; CIL, II2/5, 1031 :
820[---]io L(ucii) f(ilio) Gal(eria) Gallo, / [--- pr]aefecto fabro(rum), / [auo, et ---] Rufae, auiae, / [---, nepos,] faci(endum) c(urauit) / [---].
821Datation : milieu du ier siècle.
822Liens familiaux :
Épouse de [. ---]ius L. f. Gal. Gallus, préfet des ouvriers701.
823Commentaire :
824On conserve l’épitaphe, très fragmentée, que leur petit-fils702, adressa à [---] Rufa et à son son époux, [. ---]ius Gallus, préfet des ouvriers. L’inscription était gravée sur la plaque de marbre qui décorait l’entrée de leur monument funéraire.
Notes de bas de page
371 Schulze 1904, 115 et 293.
372 Indices CIL VIII.
373 Abascal 1994, 73 ; pour la Lusitanie, Atlas Lusitania, 76-77.
374 Schulze 1904, 44.
375 OPEL, II, 93 plus les données d’EDCS.
376 HA, Marci, 1.6. Voir les commentaires de Castillo 1975, 640-641.
377 CIL, II, 5391 ; CILA Se, 296 (HEp, 1, 579). ERItalica, 62 (AE, 1991, 1028 ; HEp, 4, 696) lui donne un genre féminin.
378 Melchor 2006, 256-257.
379 CIL, II, 1200 ; CILA Gr, 59.
380 Haley 1986, 412 ; 1991, 104-105.
381 Abascal 1984, 467-468.
382 Gimeno 2001a, 97-106. Les résumés de ces questions dans HEp, 11, 453.
383 L. Porcius Quir. Quietus, duumvir et pontife, évergète de la cité, CIL, II, 1649 ; CIL, II2/5, 276.
384 Castillo 1975, 636.
385 Solin 1982, ; Lozano 1998, 127.
386 Solin & Salomies 1984, 50.
387 Pour ce nomen, se reporter à la notice de Catinia M. fil Aciliana [276].
388 AE, 1998, 724 ; HEp, 8, 396.
389 La version proposée reprend en la corrigeant (en particulier pour l’onomastique) celle qui est proposée par les IRPC.
390 Castillo 1975, 641-642.
391 Comme on le voit sur d’autres documents, ce sont certainement les décurions qui lui ont suggéré d’ériger la statue, mais l’auteur du don se devait de dédier celui-ci à la divinité.
392 Solin 1982, 960 ; Lozano 1998, 97.
393 Avec toutes les sources épigraphiques et littéraires.
394 PIR2 A 185 ; Castillo, Pros. Baet., 8 ; Castillo, EOS, 4 ; Caballos, Senadores, 8.
395 PIR2 A 184.
396 PIR2 I 569 ; Castillo, Pros. Baet., 189 ; Castillo, EOS, 66 ; Caballos, Senadores, I 30.
397 PIR2 I 630.
398 Raepsaet Charlier 1987, 35.
399 HA, Hadr., 1 : Origo imperatoris Hadriani uetustior a Picentibus, posterior ab Hispaniensibus manat, si quidem Hadria ortos maiores suos apud Italicam Scipionum temporibus resedisse in libris uitae suae Hadrianus ipse commemoret. Sur les Aelii en Bétique et particulièrement à Italica, Castillo 1975, 633.
400 Melchor 2006c, 208.
401 Abascal 1994, 64-65.
402 Il s’agit de Licinius Licinianus (CIL, II, 1136 ; CILA Se, 462).
403 Voir commentaire sous la notice de Laberia L. f. Galla [272], à Collipo, Lusitanie.
404 CILA Se, 392 plus Rodríguez 2004, 556.
405 Castillo 1975, 644.
406 116 x 41 x 103 cm.
407 Rodríguez 2004, 250-252 et 559-560, n° I-7.
408 OPEL, III, 153 plus les données récentes dans EDCS.
409 Abascal 1994, 202.
410 Atlas Lusitania, carte 237, p. 267.
411 Puisque les Vibii sont nombreux à Volubilis, on a proposé qu’elle était originaire de cette cité (HEp, 11, 472). Son père aurait été naturalisé sous les Sévères. Sur la signification d’oriunda, Thomas 1996, 61-65.
412 Le poids de la statue était en grammes : (324 x 132) + (27 x 2) + 13,5 = 42,8355 gr.
413 Inauris est à nouveau un mot connu dans les sources littéraires (Plin., Nat., 9.171 et 32.16), mais inconnu dans les inscriptions. On doit à Blanco Freijeiro 1983, 8 la restitution tri[bacis ?], qui désignerait des boucles d’oreille en pendentif à trois branches.
414 La lecture du livre 37 de l’Histoire Naturelle de Pline montre que le mot gemma correspondait au générique pierre précieuse sans différence de valeurs.
415 Sur les béryls, Plin., Nat., 37.20 qui considère que cette pierre avait la même nature que l’émeraude, mais que sa valeur était moindre. Il pourrait s’agit d’aigues-marines. Sous la dénomination béryl, on inclut aujourd’hui des pierres composées par cyclosilicate de béryl et d’aluminium, dont l’émeraude et l’aigue-marine.
416 Un parallèle de donation d’une statue en argent dans un temple dans une disposition testamentaire reproduite dans le Dig., 34.38.2.
417 Oria 2010.
418 Castillo, Pros. Baet., 311 ; Castillo, EOS, 93 ; Caballos, Senadores, 167.
419 PIR2 A 183.
420 PIR2 A 185 ; Castillo, Pros. Baet., 8 ; Castillo, EOS, 4 ; Caballos, Senadores, 8.
421 PIR2 D 185 ; FOS, 12.
422 Camodeca 1993, n° 2.
423 Syme 1958, 603 et n. 8, p. 604. Cette hypothèse est retenue aussi par Raepsaet-Charlier dans FOS, bien qu’elle lui attribue deux numéros, FOS, 821 et 825.
424 CIL, II, 1862 ; IRPC, 258.
425 CIL, II, 1863 ; IRPC, 259.
426 CIL, II, 1864 ; IRPC, 260.
427 C’est cette hypothèse que nous avons retenue, bien que d’autres chercheurs considèrent que Vlpia M. f. Plotina était la sœur de Trajan et non sa tante, Camodeca 1993, n° 2.
428 Ps.-Aur. V., Epit. de Caes., 13.1 : Vlpius Traianus, ex urbe Tudertina, Vlpius ab auo dictus, Traianus a Traio paterni generis auctore uel de nomine Traiani patris sic appellatus, imperauit annis uiginti. Sur la question, Schlumberger 1974, 81.
429 Castillo, Pros. Baet., 311 ; Castillo, EOS, 93 ; Caballos, Senadores, 167.
430 PIR2 S 81.
431 PIR2 M 366.
432 PIR2 M 367 ; FOS, 681.
433 PIR2 M 368 ; FOS, 533.
434 PIR2 V 414 ; FOS, 802.
435 Livie fut divinisée le 17 janvier 42 d’après Suet., Claud., 11.4 et D.C. 50.2-3.
436 Sur la chronologie, voir vol. I, p. 285.
437 CIL, II2/5, 428.
438 Sur ce type de rappel onomastique de la famille maternelle, voir vol. I, p. 217-221.
439 Abascal 1994, 299, plus EDCS, avec deux exemples dans la péninsule Ibérique.
440 Attestations dans Abascal 1994, 184-185 ; la carte réalisée pour la Lusitanie, Atlas Lusitania, carte 202, p. 238 montre ce phénomène hispanique.
441 Schulze 1904, 152, 352, 458.
442 OPEL, II, 32, ne registre que deux exemples en Cisalpine. Sur les attestations italiennes, surtout romaines, relativement nombreuses, EDCS. Ce nomen est attesté aussi en Afrique et dans l’Illyricum, mais en faible nombre (toujours selon EDCS).
443 Dubois 1901, 224, nº 32.
444 Ou Caelia ? Par commodité, nous avons conservé Laelia, attribué par Hübner aux vestiges d’Arcos de la Frontera et conservé par J. González dans son corpus de 1982. Cette identification est mise en cause par Caballos et al. 2005, qui situent Laelia sur le cerro de la Cabeza, Olivares, Séville.
445 Castillo 1975, 637.
446 IRPC, 515.
447 CIL, II, 1365.
448 On connaît l’existence d’une ville romaine sur le Cerro de la Camorra, dans le territoire de La Lantejuela. A. U. Stylow, dans son commentaire à cette inscription, pense qu’il s’agissait d’un municipe flavien (CIL, II2/5, 1126).
449 D’ailleurs, il est tellement rare (une attestation à Rome, CIL, VI, 83376 et une autre à Telesia, CIL, IX, 2239, un magistrat de la cité), que l’on peut le considérer comme un fossile onomastique, c’est-à-dire, comme un marqueur d’une plus ou moins lointaine émigration italienne ; sur la question, Navarro Caballero 2006b.
450 AE, 1982, 530.
451 Le mot septentrio n’a pas de parallèles. On doit cette interprétation à Hübner sur les conseils de Mommsen lui-même. Son article, publié en 1866, reste essentiel dans l’interprétation de cette inscription et du vocabulaire des bijoux antiques, les ornamenta muliebria.
452 Sur les cylindres, voir infra note 458.
453 Le mot linea signifie cordon de lin. Il est utilisé pour décrire des vêtements. Dans cette inscription, ainsi que dans le Digeste, il semble décrire le cordon dans lequel on a inséré les pierres (Dig., 34.2.40.2).
454 Désigné par le mot fascia, très peu attesté dans les inscriptions dans le sens d’ornement (sauf AE, 1982, 669), mais connu dans les textes littéraires et surtout appliqué au diadème royal (Sen., Ep., 89.10 ; Suet., Caes., 79).
455 Spatalium est un mot d’origine grecque très peu attesté dans les inscriptions latines. Un parallèle à Acci, voir Fabia Fabiana [403]. Mentionné par Pline (Nat., 13.52.142), il semble designer un bracelet rond et d’une seule pièce, porté au poignet.
456 Sur cette pierre dans l’Antiquité, Plin., Nat., 37.37 qui semble regrouper sous ce nom plusieurs sortes de pierres issues de la cristallisation du quartz. Il indique cependant qu’il fallait l’insérer en chaton pour que la pierre soit nue sur ses deux faces. Selon le Digeste, les gemmae étaient les pierres translucides, à différence des lapilli qui ne l’étaient pas (Dig., 34.2.19.18). Si cette différence n’est pas explicite chez Pline, par exemple, elle pourrait expliquer que iaspide soit accompagné du mot gemma pour indiquer qu’il s’agissait d’un jaspe translucide (selon Plin., Nat., 37.37.115, il pouvait l’être parfois).
457 Possible parallèle dans Livia Chalcedonia [404]. Sur cette question, voir p. 276.
458 Sur la taille cylindrique des pierres précieuses, Plin., Nat., 37.20.76.
459 Sur la valeur du jaspe dans l’Antiquité, v. Plin., Nat., 37.37.115 : Viret et saepe tralucet iaspis, etiam uicta multis antiquitatis gloriam retinens.
460 Étalage qui allait à l’encontre des normes juridiques, pour lesquelles il faut se reporter aux XII Tables, à la loi Oppia (Liv. 32.1 ; 34.2.11 ; Val. Max. 9.1. ; Ps.-Aur. Vict. 47) et à toutes les autres lois somptuaires.
461 Pflaum 1965a, 100 ; CP, 62 ; Castillo, Pros. Baet., 282 ; PME, II, IV, V P, 101 ; Dardaine 1992 ; Caballos 1995, 309-311, n° 17 ; PIR2 P 883 ; des Boscs, Parti Hisp., 221.
462 Peut-être un fils ou neveu de l’un de ses affranchis pour Birley 1989, 95. Sur ce personnage, Castillo, Pros. Baet., 283 ; PME, II, IV, V P, 100 ; Caballos 1995, 309-311, n° 19.
463 Le nom de cette cité, mentionnée par Plin., Nat., 3.3.11, est connu à travers deux documents épigraphiques : CIL, II, 1264 (ILER, 4622) ; CILA Se, 920 trouvé à Alcalá de Guadaira, dont le défunt a l’origo Lucurgent(inus) et un autre document découvert à Morón de la Frontera, tout près d’ici, où on lit ordo splendidissimus Lucurgentinorum, CILA Se, 1209.
464 CP, 113 plus suppl. 127 ; Castillo, Pros. Baet., 318 ; Bastianini, Prefetti, 1975, 289 ; Thomasson, Laterculi Praesidum, Aegyptus, 56 ; Haberman 1997 ; PME, II, IV, V, V 29 ; Caballos 1995, 325-326, n° 28 ; des Boscs, Parti Hisp., 237 ; Lefebvre 2006a, 257 ; PIR2 V 178.
465 Étant donné sa condition de préfet d’Égypte, les références épigraphiques sont complétées par les sources papyrologiques. Les références épigraphiques dans Caballos 1995, 325-326, n° 28 ; les références papyrologiques dans Bastianini, Prefetti, 1975, 289-290 ; 1988, 509, n° 34 ; Thomasson, Laterculi Praesidum, Aegyptus, 56. Toutes les sources, récemment dans PIR2 V 178.
466 CIL, II, 1970 (D. 1341).
467 Pflaum, CP, p. 279.
468 Données issues de la basse de données Hispania Epigraphica Data Base.
469 des Boscs, Parti Hisp., 692 ; Álvarez, ME, 620. Son dédicant, P. Clodius Athenio, était un negotiator de Malaca : CIL, VI, 9677.
470 Caballos 1995, 325-326, n° 28.
471 CIL, II, 1970.
472 CIL, XIV, 2957.
473 Castillo, Pros. Baet., 315 ; PME, II, IV, V, V 10 ; des Boscs, Parti Hisp., 238.
474 Caballos 1995, 325-326, n° 28, suivi par Álvarez, ME, 620.
475 Elle fit ériger un hommage à son époux sur un emplacement attribué par décret des décurions, CIL, X, 5829 (D. 2726). Sur le personnage, Castillo, Pros. Baet., 1965, 318 ; Álvarez, ME, 624.
476 CP, 118 ; PIR2 P 823 ; PME II, IV, V, P 89.
477 D’après les données des EDCS, six femmes dénommées Valeria Procula sont connues, toutes en Italie. Aucun rapprochement avec l’épouse de L. Valerius L. f. Quir. Proculus n’est possible.
478 CIL, II, 1974.
479 Voir supra Valeria C. f. Lucilla [148].
480 Melchor 2006, 273.
481 CIL, II, 2344 ; CIL, II2/7, 799. Voir infra [---] Venusta [152].
482 CIL, II2/7, 328.
483 Abascal 1994, 539.
484 Le manuscrit transcrit ainsi les noms des consuls : Vicerio Alariano et L. Marcio Postumo co(n)s(ulibus), ce qui rend compte du caractère approximatif de la lecture conservée.
485 Castillo 1998, 453, n° 19.
486 CIL, II2/5, 4.
487 Lozano 1998, 99.
488 Sur les Fabii, voir Fabia L. f. [---], [153]. Les Valerii sont connus par plusieurs épitaphes, datées entre le ier et le iie siècle, voir CIL, II2/, 18-21.
489 Sa nomenclature rappelle directement celle de deux autres notables de la cité de la fin du ier siècle : [.] Licinius Victor, qui érigea une statue à Titus (CILA Se, 1065) et L. Licinius Annianus, qui érigea une statue à un empereur inconnu (CILA Se, 1066).
490 L. Aelius Fronto érigea une statue au divin Vespasien, CILA Se, 1064.
491 CILA Se, 1056.
492 Solin 1982, 682 ; Lozano 1998, 190.
493 Sur ces questions, voir vol I, p 41-43.
494 Curchin, Magistrates, n° 183.
495 Curchin, Magistrates, n° 185.
496 Melchor 2003, 135.
497 La mention des deux sexes est relativement fréquente dans l’épigraphie de Rome, mais associée au droit d’usage de la sépulture par les héritiers, hommes ou femmes. L’association des hommes et des femmes dans les donations en espèces ou en nourriture lors d’un acte public est beaucoup plus rare, avec seulement 8 exemples en Italie, un autre en Gaule et les quatre exemples de la Bétique (à partir des données de EDCS).
498 Voir infra les autres exemples dans les notices Quintia Flaccina [159], Egnatia M. f. Lupercilla [161], Succonia G. f. Rustica [184], Dulcinia Mes[siana ---] [197].
499 Il s’agit des duouiri L. Quintius L. f. Rufus et L. Quintius L. f. Rufinus (CILA Se, 1060 ; 1074-1075).
500 La plaque de marbre n° 1, aujourd’hui en plusieurs fragments, qui commémorait la donation était probablement placée à l’entrée du monument.
501 Encore un membre signalé de la famille Aelia à Munigua.
502 CILA Se, 1057, voir sous Fabia Ursina [157]. Sur ce type de piédestaux, voir vol. I, p. 41-43.
503 Deininger 1965 ; Friesen 1993, 83.
504 Il s’agit de la sépulture de deux affranchis, M. Pedanius Moschio et sa fille Carchedonia, Dubois 1901, 221-222, nº 28.
505 Il s’agit de la même inscription dans un autre piédestal.
506 Curchin, Magistrates, n° 186.
507 Sur cette expression, voir supra Fulvia [---] [158].
508 Le premier a été réutilisé comme poids d’un pressoir à huile ; du second, on conserve l’angle supérieur droit du dé.
509 Baena 2000, 12 ; Marcks 2008, n° 7.
510 Castillo 1975, 633.
511 M. Egnatius [---], sévir (CIL, II, 1062 = CILA Se, 221) ; M. Egnatius Sciti lib. Venustus, sévir honoré des ornements décurionaux (CIL, II, 1066 (D. 5487) ; CILA Se, 223).
512 Abascal 1994, 192-194.
513 Sur ces questions, voir vol. I, p. 107-110 et 285.
514 Solin 1982, 709.
515 Lozano 1998, 216.
516 Sur ce gentilice et sa présence dans les cités de droit latin, on se reportera au commentaire d’Aelia L. f. Procula [155].
517 Collège de jeunes, comme il existe dans d’autres cités ; on ignore les particularités et l’origine du nom, peut-être à partir de l’anthroponyme Lauro ; sur ces questions, Jaczynowska 1968, 23-44 ; Caballos 1988, 312.
518 CIL, II, 2008 (D. 5423) ; CIL, II2/5, 840.
519 On connaît la donation d’une statue représentant une chèvre au Génie du municipe, CIL, II2/5, 838.
520 CIL, II2/7, 132.
521 Curchin, Magistrates, n° 219.
522 On peut considérer que l’obtention de statues équestres était un trait typique des notables d’Obulco : l’inscription CIL, II, 2131 (ILER, 5375) = CILA Ja, 302 mentionne les honneurs funéraires octroyés par la cité à un vieux magistrat décédé. La statue est ici équestre.
523 CIL, II, 2126 (D. 6911) CIL, II2/7, 93.
524 CIL, II2/7, 133.
525 CIL, II2/7, 110-113.
526 PME V, S 78 bis.
527 Sur ce personnage et son possible poste de procurator de la province, voir Lefebvre 2006a, 272-274.
528 Sur ce personnage, Castillo, EOS, 89 ; Caballos, Senadores, 53. La PIR2 S 663 lui attribue cependant une origine napolitaine.
529 Où les attestations sont relativement nombreuses, notamment à Rome (données EDCS).
530 Abascal 1984, 223. Il est cependant très fréquent dans le monde grec, surtout avec deux N : Schulze 1904, 237 ; Solin & Salomies 1994, 176.
531 Comme Sexi (ILPGr, 7 ; HEp, 1, 347 ; AE, 1985, 557), peut-être un nouveau sénateur.
532 IRCP, 479 (AE, 1969/70, 23).
533 120 et 140, Calender 1965, n° 16.
534 Calender 1965, n° 1671.
535 Les nomina Stertinius et Apronius se retrouvent dans la dénomination du sénateur L. Stertinius Quintilianus Acilius Strabo Q. Cornelius Rusticus Apronius Senecio Proculus, voir supra n. 528.
536 Pour les Cornelii, se reporter à la notice de Cornelia Anus [168].
537 CIL, II, 2132 (D. 6908) ; CILA Ja, 303 ; CIL, II2/7, 100. Sur ce personnage, magistrat et chevalier, Curchin, Magistrates, 222 ; Castillo, Pros. Baet., 319 ; Rodríguez Neila, Jueces, 32 ; Caballos 1995, n° 31.
538 C’est l’option adoptée par Lefebvre 2006a, 272 : [Q. Cornelius] Rusticus Apronius, procurateur de Bétique au iie siècle.
539 Selon A.U. Stylow, CIL, II2/7, 133.
540 Sur le gentilice Postumius/a, en Bétique, se reporter à la notice de Fabia Rustica [25].
541 C’est cette mention d’origine qui permet de proposer la localisation d’Oducia à La Mesa de Lora. Le toponyme n’était connu que dans une inscription d’Hispalis où l’on parlait des lyntrarii Cananienses, Oducienses et Naeuenses (CIL, II, 1182 ; CILA Se, 32) et une autre de Lora del Río avec également l’origine Oduciensis (CIL, II2/5, 1330).
542 Schulze 1904, 139, 403 et 454.
543 OPEL, II, 39, plus les données de EDCS, avec les inscriptions africaines.
544 Abascal 1994, 109.
545 Curchin, Magistrates, n° 404.
546 Malgré l’état fragmentaire du monument, on peut supposer qu’il s’agissait d’un piédestal monolithique, car il semble présenter le début du couronnement.
547 Voir la notice précédente sur Cornelia L. f. [175].
548 À la différence des auteurs des CILA Ja et de CIL, II2/7.
549 Un autre notable de la même famille porte également un cognomen d’origine ibère : L. Cornelius L. f. L. n. Silur (CIL, II2/7, 23).
550 Schulze 1904, 135, plus les données EDCS : 12 attestations en Italie.
551 OPEL, II, 19.
552 Firmo est attesté sur des timbres de terra sigillata de la Graufesenque, CIL, XII, 4839 et, 5686. En Lusitanie, à Yecla de Yeltes, AE, 1983, 506 : Firmo Flacci f. ; à Baeterrae ILGN, 560 P. Iulius P. f. Firmo.
553 CIL, II2/7, 14 : Q. Vibius Palaemon.
554 CILA Se, 1120 ; CIL, II2/5, 961.
555 Solin 1982, 257 et 1344 ; Lozano 1998, 123.
556 Le chef-lieu est identifié avec le site du Cerro del Castillo, situé entre les municipes de Villalba del Alcor et Manzanilla. On a trouvé des inscriptions dans les deux endroits. Leurs ressemblances typologiques et paléographiques permettent de confirmer leur appartenance à la même cité.
557 Schulze 1904, 367.
558 De Ravenne, CIL, II, 1178 (D. 2736), de Misène, CIL, XVI, 79 = CIL, X, 7855. Sur le personnage, Dobson, Primipilares, 127 ; CP, 107 ; Pflaum 1965a, 104 ; Castillo, Pros. Baet., 86 ; PIR2 C, 318 ; Caballos 1995, n° 26.
559 Sur cette expression, voir supra Fulvia [---] [158].
560 Pflaum 1965a, 104 proposait déjà une origine bétique pour ce personnage.
561 Il s’agit de l’inscription CIL, II, 997, avec des lectures différentes (a et b) qui ont fait penser à l’existence de deux textes (ERBC, 112) ; sur ces questions, il faut se reporter à la notice de Didia Severina [227] sous la rubrique Ugultunia et aux commentaires d’AE, 1992, 973 et HEp, 5, 42.
562 L’o(rdo) c(olonorum) c(oloniae) R(omulensis) lui a érigé une statue dont il a remboursé les frais (CIL, II, 1178 [D. 2736] ; CILA Se, 22).
563 CP, 107, p. 258.
564 Dobson, Primipilares, 127 ; Pflaum 1965a, 104 qui a changé d’avis dans CP, 107. Sur les centuriones ex equite romano, voir l’annexe II de la thèse de S. Demougin, CJC, 387-392.
565 C’était l’une des particularités de la carrière des chevaliers devenus centurions, CJC, 389-392.
566 CIL, II, 1178 (D. 2736) ; CILA Se, 22.
567 CIL, XVI, 79 = CIL, X, 7855.
568 Voir n. 566.
569 CIL, II, 1083 ; CILA Se, 292.
570 Schulze 1904, 233.
571 OPEL, IV, 97 plus les données de EDCS.
572 Atlas Lusitania, carte 98, p. 149.
573 Voir infra la notice d’Avita Moderati f. [264].
574 Abascal 1994, 191.
575 Schulze 1904, 426 ; Solin & Salomies 1994, 58.
576 Pour sa distribution dans les provinces occidentales, OPEL, II, 67 ; attestations hispaniques dans Abascal 1994, 115.
577 Atlas Lusitania, carte 98, p. 149.
578 Le piédestal fut découvert réutilisé dans une chapelle érigée à l’intérieur du théâtre. On ignore la localisation d’origine ; Iglesias & Saquete 2013, 101.
579 CIL, II2/5, 872.
580 Curchin, Magistrates, n° 240.
581 Curchin, Magistrates, n° 241.
582 Le cognomen Lepidus/a est typique de l’Hispanie citérieure, mais très rare en Bétique (Abascal 1994, 398). Son dérivé, Lepidinus, presque exclusivement hispanique selon OPEL, III, 23, avec 19 attestations selon EDCS, dont 6 en Bretagne, est attesté trois fois en Bétique et deux en Lusitanie (Atlas Lusitania, 211). Avec un exemple à Italica (CILA Se, 556 [HEp, 4, 715]), les deux autres attestations sont les belles-sœurs présentées ici.
583 Le chef-lieu de cité semble se situer dans le site de La Cañada, près d’Utrera. On trouve cependant un certain nombre d’inscriptions de Siarum dans le territoire du municipe voisin de Maribáñez.
584 PIR2 M 526 ; Pflaum 1965a, 331-337 ; Castillo, Pros. Baet., 131 ; Castillo, EOS, 46 ; González & Caballos, ZPE, 1983, 161-164 ; Caballos, Senadores, 125 ; CJC, 191 ; des Boscs, Parti Hisp., 91. Adopté par un membre de sa famille maternelle entre 128 et 147 (Caballos, Senadores, 125).
585 PIR2 M 524 ; Pflaum 1965, 331-337 ; Castillo, EOS, 8 ; González & Caballos, ZPE, 1983, n° 9 ; Caballos, Senadores, 123 ; des Boscs, Parti Hisp., 91.
586 Alföldy 1977, 270 et 289.
587 CIL, II, 1371 ; CILA Se, 929.
588 CIL, II, 1282a ; CILA Se, 930a.
589 González & Caballos, ZPE, 1983, 157-171 (AE, 1983, 517) ; CILA Se, 961.
590 PIR2 M 520 et p. 329 ; González & Caballos, ZPE, 1983, 157-160 ; Caballos, Senadores, 120.
591 Sur cette expression, voir supra Fulvia [---] [158].
592 Solin & Salomies 1994, 70.
593 Selon EDCS.
594 Cf. supra, la notice d’Egnatia M. f. Lupercilla [161].
595 Schulze 1904, 185 et 204.
596 Données EDCS.
597 OPEL, III, 44.
598 Castillo, Pros. Baet., 36 ; Caballos 1995, 332, n° 36.
599 Curchin, Magistrates, n° 251.
600 Solin 1982, 687 ; Lozano 1998, 164-165.
601 Idée déjà avancée par Mommsen dans une note au CIL, II, 2016-2020.
602 Sur ces questions, voir supra vol. I, p. 207-213.
603 CIL, II, 2156 et 4603.
604 CIL, II, 2024.
605 Solin & Salomies 1994, 105.
606 OPEL, III, 30 n’enregistre que 5 exemples ; Hispania Epigraphica data base, 7 exemples.
607 CIL, II, 3476 ; Epigrafía Carthago Nova, nº 98.
608 En effet, il a revêtu trois postes procuratoriens équestres dans les seules provinces de Lusitanie et Bétique : Pflaum 1965a, 112 ; CP, 236 ; PIR2 M 98 ; PME, II, M 13 ; Lefebvre 2006a, 258.
609 Un piédestal a été trouvé sur le forum de la cité.
610 CP, 236.
611 Et non avoir occupé quatre milices, sur la question CP, 634-638.
612 Sur cette charge, voir CP, 634-638 ; Remesal 1996. Sur Valerius Vegetus, se reporter aux notices de Cornelia Severina [105] et Etrilia Afra [106].
613 OPEL, II, 39, plus les données récentes de EDCS.
614 Sur ce personnage, voir la notice d’Aelia M. f. Senilla [174] à Ossigi Latonium. Abascal 1994, 109.
615 CIL, II2/14, 1, 52 ; IRVT, 52.
616 Sur le cognomen Maurus/a et ses dérivés dans la péninsule Ibérique, Lefebvre 2006b, 101-203.
617 Abascal 1984, 250.
618 CIL, II, 1714 = CIL, II2/5, 133.
619 Sur cette famille, voir Canto 1978, 293-310 et le stemma proposé par CIL, II2/5, au numéro 859.
620 Sur les Cordii dans la péninsule Ibérique, Abascal 1984, 166, avec de nombreux exemples d’une même famille à Mérida (Atlas Lusitania, carte 102, p. 151).
621 CIL, II, 1469 ; CIL, II2/5, 896 ; CILA Se, 1198.
622 OPEL, III, 107, plus trois exemples italiens selon EDCS.
623 Beltrán & Stylow 2007, 248.
624 Le toponyme est issu des trois origines attestées dans trois inscriptions d’Urso, ce qui permet de penser que cette cité n’était pas loin de la colonia Genetiua (CILA Se, 626, 645 et 650).
625 Données récentes de la base Hispania Epigraphica Data Base.
626 PIR2 E 102 ; Caballos, Senadores, I 19 ; des Boscs, Parti Hisp., 38. Son adscription à l’ordre sénatorial est une hypothèse de C. Castillo, à partir du titulus pictus d’une amphore d’interprétation très difficile : Cn. Etril / L. Ani. cos / f. (CIL, XI, 8117,1).
627 PIR1 V 150 ; Castillo, Pros. Baet., 325 ; Caballos, Senadores, 165 ; des Boscs, Parti Hisp., 60.
628 Si l’on considère que le troisième quart du ier siècle proposé par les éditeurs est la date correcte, comme on peut le déduire de la paléographie et de l’absence de cadre mouluré.
629 Voir, à ce propos, vol. I, p. 33-35.
630 Voir la rubrique Etrilia Afra [106] dans la cité de Iliberri.
631 Schulze 1904, 268.
632 OPEL, II, 123 : deux occurrences en Bétique et une autre en Narbonne, avec un personnage originaire d’Italica.
633 Données de EDCS.
634 CIL, II2/7, 337.
635 Schulze 1904, 130
636 Abascal 1984, 76 ; Atlas Lusitania, p. 88.
637 Solin & Salomies 1994, 29. Non répertorié par Schulze.
638 Données de la base EDCS.
639 CIL, II, 1214 ; CILA Se, 51 (HEp, 4, 810).
640 17 exemples en Bétique, donnés de Hispania Epigraphica Data Base, online.
641 Abascal 1984, 108.
642 La première inscription est plus ancienne, la seconde datée à partir de 42 p.C.
643 CIL, II, 1681 (ILER, 5672) ; CILA Ja, 442.
644 CIL, II, 1678 ; CILA Ja, 439.
645 Ritterling, RE, 12, 1925, s.u. legio, col. 1555 ; Le Roux 1982, 74, n. 315, 293 et 301.
646 CIL, II2/5, 87 et 88.
647 Seul un P est inscrit après arg(enti), mais une livre semble trop peu pour une statue sur ce piédestal. Après le P, il reste un grand uacat : le poids aurait pu être peint.
648 Il avait été flamine des colonies immunes de Bétique, qui étaient Tucci, Iptuci, Urso, Ucubi et probablement Astigi. Il a pu occuper cette charge à la suite dans chaque cité, mais, comme le pensait Étienne 1958, 204 ; 240 ; 321 et 329, il pourrait s’agit d’une assemblée particulière à Corduba qui remplacerait le culte par conuentus de la Citérieure.
649 Sur la couronne de flaminique, se reporter à la notice de Vib(ia) Modesta [130].
650 Abascal 1984, 232-244.
651 Abascal 1984, 447 plus Hispania Epigraphia Data Base.
652 EDCS présente deux exemples italiens et huit africains. D’après Eutrope 8.2.1, Trajan avait porté ce cognomen caractéristique (“aux longs cheveux”). Un sénateur de l’époque d’Aurélien s’appelait Ulpius Crinitus (HA, Aurélien, 10.2) et prétendait descendre de Trajan (PIR2 V 809).
653 Les éditeurs ont toujours consideré que le mot frumentum faisait alusion à une distribution au peuple. Cette interprétation a récemment été corrigée par Mittof 2001, 184, qui, à partir des parallèles d’autres régions de l’empire, l’associe aux compléments alimentaires dans le ravitaillement des cités.
654 Cf. supra les relations familiales de Porcia Maura [160].
655 Sur ce personnage, se reporter à la notice de sa femme, Succonia Rustica [184].
656 Nous avons rétenu les noms de la version b. La version a proposait ce qui semble être une interprétation érudite à partir des anthroponymes lisibles dans la pierre : Didiae L(uci) f(iliae) Seuerinae, / ex testamento Fabii / Turpi(o)ni(s), mariti eius, / Q(uintus) Pompeius Sosius / Priscus et Didia Seuerina, / haer(edes) (sic), u(ota) s(oluerunt), CIL, II, 997 a ; ERBC, 111 (AE, 1992, 973 a ; HEp, 5, 42 a) : Q. Pompeius Sosius Priscus est un sénateur hispanique très connu.
657 Abascal 1984, 128, peut-être un peu plus fréquent dans les cités de la côte de la Citérieure. Voir aussi OPEL, II, 99.
658 CIL, II2/7, 451.
659 Curchin, Magistrates, n° 270.
660 Abascal 1984, 180 ; OPEL, III, 51.
661 Castillo 1998, n° 22, 454-455.
662 PIR2 L 245 ; Castillo, Pros. Baet., 210 ; EOS, 62 ; Caballos, Senadores, 100.
663 En 235, il signa plusieurs milliaires de la province. Il est connu pour avoir été le persécuteur de l’évêque Cyprien, ainsi que le raconte par le recteur de Carthago lui-même dans ses Ep., 75.10.
664 Armani 2003.
665 Schulze 1904, 248 ; Solin & Salomies 1994, 198.
666 OPEL, IV, 147.
667 Abascal 1984, 244.
668 Données issues de EDCS.
669 Il s’agit de la sépulture des affranchis Varinia Quarta et Varinius Optatus, CILA Se, 603 (HEp, 4, 678).
670 Caballos, Senadores, B 33.
671 Voir supra n. 3.
672 Voir supra n. 2.
673 Voir supra n. 5.
674 Voir supra n. 6.
675 FOS, 630.
676 Voir supra n. 4.
677 Voir supra n. 7.
678 Vassileiou 1973, 299-303 ; Fontán 1983, 112-113 ; Caballos, Senadores, 20, 55 ; Melchor 2006, 256.
679 CIL, II, 2115 = CIL, II2/7, 76.
680 Melchor 2006, 256-257 et la notice de Helvia Procula [233].
681 Sen., Helu., 2.4.
682 Sen., Helu., 2.4-5.
683 Sen., Helu., 18.
684 Caballos, Senadores, n° B 33.
685 Datation proposée par PIR2 G 25 et Bastianini, Prefetti, 1975, 270 ; 1980, 76 ; 1988, 504 ; Thomasson, Laterculi Praesidum, Aegyptus, n° 14 ; il est attesté en 23 sur plusieurs papyrus.
686 Voir supra n. 2.
687 Voir supra n. 5.
688 Voir supra n. 6.
689 Sen., Helu., 19.4.
690 Sen., Helu., 19.6.
691 ne unica esses, Sen., Helu., 18.9.
692 Moreau 1980, qui pense que l’auunculus était le frère d’Helvia et soror le terme affectif pour définir sa femme, la fille de la nouerca de la mère de Sénèque ; Corbier 1991 considère possible l’existence de la demi-sœur, et fait auunculus un terme affectif ; Álvarez, ME, 348 considère que la soror était une orpheline recueillie dans la maison des Helvii.
693 PIR2 G 25 ; Bastianini, Prefetti, 1975, 270 ; 1980, 76 ; 1988, 504.
694 Curchin, Magistrates, n° 285.
695 Sur la reconstruction et interprétation du monument, Beltrán & Baena 1996, 93-94.
696 CIL, II, 4450.
697 CIL, II, 4449.
698 CIL, II, 3804 ; CIL, II2/14, 1, 161.
699 CIL, II, 1185 ; CILA Se, 27. Voir les autres exemples dans Abascal 1984, 150 et OPEL, II, 185.
700 Abascal 1984, 175-176. Atlas Lusitania, carte 176, p. 218.
701 Castillo, Pros. Baet., 1965, n° 28 ; des Boscs, Parti Hip., n° 208.
702 On ignore l’identité du petit-fils.
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