Collèges de dendrophores et autorités locales et romaines
p. 47-62
Texte intégral
1Les dendrophores, documentés à ce jour par cent quarante-neuf inscriptions et deux constitutions impériales tardives, forment l’un des collèges les mieux représentés dans l’Occident romain, aux côtés des collegia fabrum et centonariorum1. Rassemblées, ces trois associations correspondent, selon la plupart des modernes, aux tria collegia qui apparaissent fréquemment dans les sources épigraphiques2. Les recherches concernant les dendrophores se sont principalement focalisées sur deux types de problèmes3. Le premier porte sur leur fonction : s’agissait-il d’un collège religieux, d’un collège professionnel ou encore d’un collège rassemblant des professionnels (bûcherons ou autres) qui jouaient également un rôle dans le culte romain de Magna Mater ? Le second a trait à leur rapport avec les collèges de fabri et de centonarii : remplissaient-ils ensemble des fonctions de “pompiers” ou représentaient-ils plutôt des “de facto status groups” ?
2Pour intéressantes qu’elles soient, ces questions en ont – totalement ou partiellement – occulté d’autres, que je souhaiterais affronter ici4. Quelle est la répartition géographique de ces collèges, dans quels types de cités sont-ils attestés ? Quels sont les rapports que les dendrophores entretiennent avec les autorités locales, qu’il s’agisse des décurions ou des prêtres, publics, de Magna Mater ? Mais aussi, quels sont les liens de dépendance ou de reconnaissance qui les lient aux autorités romaines, Sénat ou quindecemuiri sacris faciundis, ces prêtres chargés de l’administration du culte de la déesse phrygienne ?
3Avant toute chose, il convient de rappeler brièvement les données dont on dispose sur les dendrophores de Rome. Comme l’indique leur titre très explicite de collegium dendrophorum Matris deum M(agnae) I(daeae) et Attis, ils sont intimement liés au culte de Magna Mater5. Plus précisément, ceux-ci sont chargés de la procession de l’arbor intrat célébrée le 22 mars, qui fait partie du cycle des fêtes de mars en l’honneur de Magna Mater et de son parèdre Attis. D’après Jean le Lydien, la dendrophorie a été instituée par l’empereur Claude, selon toute vraisemblance au moment où ce prince officialise les fêtes de mars en l’honneur de la divinité phrygienne6. Les dendrophores ont dès lors pour fonction de porter un pin en procession sur le Palatin : cette “entrée de l’arbre”, sur laquelle nous ne sommes guère plus informés, doit être interprétée en relation avec la mort d’Attis sous un pin, évoquée tant par le mythe pessinontien que par l’iconographie.
4Ce n’est donc pas un hasard si les dendrophores de Rome célèbrent le natalis de leur collège le 1er août, jour anniversaire de Claude7 et il est ainsi très vraisemblable que l’institution de ce collège remonte au règne de cet empereur. Le collège des dendrophores est parfois qualifié de collegium dendrophorum Romanorum8. Une inscription de 206 atteste que leur collège a reçu du Sénat le ius coeundi – on pourrait supposer que ce droit leur a été accordé très tôt étant donné leur rôle dans le culte désormais public des fêtes de mars, mais aucun élément ne permet d’appuyer ou de réfuter cette hypothèse9.
5Quant aux collèges de dendrophores d’Italie et des provinces, ceux-ci sont attestés dans quatre-vingt-cinq cités (Rome non comprise)10. La première inscription datée remonte à 79 p.C. ; elle concerne les dendrophores de Regium Iulium (Calabre), qui honorent des sacratae pour les remercier de leur munificence – et ce le 5 des ides d’avril, pendant les Megalensia, fêtes romaines d’avril de Magna Mater11. La dernière mention des dendrophores figure dans une constitution impériale de 415, reprise dans le Code Théodosien : ceux-ci sont cités, parmi d’autres confréries païennes qui sont alors supprimées12. Les dernières attestations épigraphiques datées remontent quant à elles à la fin du iiie s.13 ; elles se rapportent au culte de Magna Mater.
Nombre de cités où sont attestés des dendrophores
a. répartition dans l’empire
Italie | 50 |
provinces d’Afrique | 10 |
provinces danubiennes | 10 |
Narbonnaise | 7 |
Lyonnaise | 2 |
Belgica | 1 |
Germanie supérieure | 2 |
Bretagne | 1 |
Alpes Maritimes | 1 |
Macédoine | 1 |
85 |
6Les collèges de dendrophori sont présents, massivement, en Italie, dans cinquante cités, de toutes les régions, avec une nette prédominance dans la regio I et dans la regio X.
b. répartition par régions d’Italie
Aemilia. Regio VIII | 5 |
Apulia/Calabria. Regio II | 3 |
Bruttium et Lucania. Regio III | 5 |
Etruria. Regio VII | 3 |
Latium/Campanie. Regio I | 11 |
Liguria. Regio IX | 2 |
Picenum. Regio V | 1 |
Samnium. Regio IV | 4 |
Transpadana. Regio XI | 3 |
Vmbria. Regio VI | 5 |
Venetia et Histria. Regio X | 8 |
7On trouve également des dendrophores en Afrique (dans quatre cités de Proconsulaire, quatre de Numidie, quatre de Maurétanie), dans les provinces danubiennes (dans une cité pour la Dacie, la Dalmatie et la Thrace, dans quatre cités de Mésie inférieure et quatre de Pannonie), en Gaule narbonnaise et dans les Alpes maritimes, dans les Trois Gaules (en Lyonnaise et en Belgique14), en Germanie supérieure et enfin, semble-t-il, en Bretagne. On note donc leur absence de la péninsule Ibérique, où le culte de Magna Mater est pourtant répandu15.
8Hors d’Italie, les collèges de dendrophores sont très majoritairement attestés dans des cités dotées du statut de colonie ou de municipe. Les exceptions concernent Tomis et Nicopolis ad Istrum en Mésie inférieure, les Ambarri de Lyonnaise (inscription de Vieu en Val-Romey), la cité d’Arras en Belgique et la ciuitas Taunensium (Nida), en Germanie supérieure.
9En Italie, comme dans les provinces, ces collèges semblent principalement actifs dans le chef-lieu de leur cité. Dans l’état actuel des connaissances, la seule exception clairement attestée concerne les dendrophores de Baies, appartenant certes à la cité de Cumes, mais officiant à Baies, dans le territoire de la cité, là où se trouvait le temple de Magna Mater16.
L’ancrage des collèges dans leur cité d’appartenance
10Que ce soit en Italie ou dans les provinces, les collèges de dendrophores apparaissent fréquemment en rapport avec leur cité d’appartenance. Ils reçoivent des décurions des emplacements pour ériger des statues ou des autels17, voire pour installer leur schola18 ; ils peuvent avoir des places qui leur sont réservées au théâtre19.
11L’obtention par un collège d’un locus datus decreto decurionum se révèle aussi un marqueur intéressant de la reconnaissance – au moins implicite sinon formelle – d’un collège par la cité dans laquelle il s’insère20. Un sondage dans la base de données de Manfred Clauss permet de nous faire une idée des collèges qui bénéficient d’une telle reconnaissance21. Viennent en tête les fabri (24), suivi des dendrophores (20), des iuuenes (15) et des centonarii (13). On trouve ensuite divers collèges “religieux” (notamment des cultores (7), des scabillarii (3), des cannophori (1) et un contubernium Veneris).
12Souvent, l’ancrage des dendrophores dans leur cité s’exprime également par leur titre même, qui les désigne comme collège de telle cité ou de ses habitants, de telle colonie ou municipe etc. (près d’un tiers des attestations [45])22. Ces constats gagnent ici aussi à être comparés à ceux qui peuvent être dressés pour d’autres collèges23. Les résultats (provisoires et reposant sur un corpus non exhaustif mais fort large) sont, me semble-t-il, intéressants.
13On compte pour l’épigraphie d’Italie et des provinces occidentales et danubiennes près de 400 (396) attestations d’expressions signifiant “collège de telle cité” (notons qu’une même inscription peut contenir plusieurs mentions de collèges désignés comme appartenant à telle cité). Ces attestations concernent près de cent vingt cités différentes réparties de la manière suivante :
Répartition des attestations des collèges de “telle cité” dans l’empire24
Italie | 244 |
provinces danubiennes | 20 |
Narbonnaise | 44 |
Germanies | 20 |
Gaules | 33 |
provinces hispaniques | 10 |
autres | 10 |
14L’Italie domine nettement, mais il faut noter le poids du Latium et de la Campanie (122 attestations dont 100 relatives à Ostie et Portus). Parmi les provinces occidentales, la Narbonnaise occupe la première place (avec notamment 17 attestations relatives à Arles et 5 à Narbonne), suivie par la Lyonnaise (où 26 cas sur 30 se rapportent à Lyon). En Dacie aussi, c’est dans la capitale provinciale Alba Iulia qu’on retrouve la grande majorité des attestations (11 sur 15). On en repère également en Germanie supérieure (13) et inférieure (7 dont 6 pour la capitale provinciale), ainsi qu’en Hispanie (9 dont 4 pour Hispalis).
15Ces attestations “collegium de telle cité” concernent 49 collèges différents. Vingt-sept d’entre eux n’apparaissent qu’une ou deux fois (pour un total de 33 attestations).
Attestations de collèges “de telle cité” selon les types de collèges
fabri | 110 |
dendrophori | 47 |
centonarii | 44 |
tria/omnia collegia | 5 |
iuuenes | 18 |
collèges liés à annone, commerce, batellerie et navigation | 113 |
collèges liés à religion et ludi | 39 |
autres | 20 |
16Il est en outre très intéressant de constater que plus de la moitié des attestations du type “collège de telle cité” (206, Rome incluse) se rapportent aux tria collegia – les fabri (110), centonarii (44) et dendrophori (47) (tria/omnia collegia – 5). Une bonne partie des autres (113) sont relatives à des collèges liés à la batellerie et à la navigation, à l’annone ou au commerce25. D’autres concernent des collèges liés à la religion et aux ludi26 (39) ou des collèges de iuuenes (18). Dans certains cas, la mention du “nom de la cité” s’explique sans doute par le fait que l’inscription a été réalisée à un autre endroit (ex. salinatores). Pour la très grande majorité des attestations cependant, les inscriptions ont été posées dans la cité d’appartenance du collège.
17Les associations portant le nom de leur cité correspondent ainsi très largement à des collèges d’utilité publique – soit par la profession qu’exercent leurs membres, soit par leur participation active à la vie religieuse de leur cité. Certaines de ces associations, on y reviendra, ont d’ailleurs reçu du Sénat de Rome l’autorisation de se réunir. Ce lien n’est toutefois pas automatique : certains collèges d’utilité publique ne portent pas le nom de leur cité ou pas systématiquement.
Dendrophores et culte civique de Magna Mater
18Comme à Rome, les dendrophores d’Italie et des provinces apparaissent souvent liés au culte civique de Magna Mater. Ce rapport est parfois attesté explicitement par le contenu de l’inscription, par son décor ou par son lieu de découverte (c’est le cas dans dix-neuf cités, Rome comprise)27. On voit ainsi des dendrophores offrir un taurobole ou un criobole, soit au nom du collège, soit individuellement, ou participer à la cérémonie, éventuellement aux côtés des prêtres de la déesse28, ou encore faire des dons à la déesse29.
19Des dendrophores sont en outre désignés comme destinataires d’offrandes consacrées, par des prêtres de Magna Mater ou d’autres individus, à la déesse phrygienne30. Certains individus, qualifiés de dendrophores dans leur cursus, portent également un titre ou une charge liée au culte de Magna Mater31. Dans certains cas, la date d’une dédicace peut laisser supposer un tel lien : ainsi, les dendrophores de Regium Iulium honorent des sacratae le 9 avril 79, pendant les Megalesia, fêtes romaines de Magna Mater, tandis que le collège des dendrophores d’Eburum offre une statue à son patron le 5 des calendes d’avril, jour suivant la procession de la lauatio durant laquelle la statue de la déesse était baignée dans l’Almo, un affluent du Tibre32.
20On peut également supposer l’existence d’une connexion entre les dendrophores et le culte de la déesse, dans la mesure où ces deux éléments se retrouvent dans une même cité (c’est le cas de cinquante et une cités – y compris bien sûr les dix-neuf que l’on vient d’évoquer)33. Ce lien “dendrophores-Magna Mater de la cité” est très fréquemment décelable hors d’Italie. Seules quatre cités (sur trente-cinq) font exception dans l’état actuel de ma recherche : Cemenelum (Alpes maritimes), Verulamium (Bretagne)34, la ciuitas Heluetiorum (Germanie supérieure) et Troesmis (Mésie). Dans les provinces, l’association dendrophores-Magna Mater, apparaît donc systématique en Gaule Narbonnaise, Lyonnaise et Belgique, dans les provinces d’Afrique et dans les provinces danubiennes (à une exception près).
21La situation est fort différente en Italie où, dans l’état actuel de nos connaissances, l’absence de lien entre les dendrophores et le culte de Magna Mater concerne trente et une cités sur cinquante. Un tel constat a conduit certains savants à identifier les dendrophores de ces cités à un “collège professionnel”35. Je ne suis pas sûre que cette interprétation s’impose nécessairement. Il faut en effet tenir compte de la situation de Rome et des provinces – ce qui m’incite déjà à la considérer avec prudence – mais aussi des différences régionales au sein de la péninsule italique. C’est peut-être simplement l’état de notre documentation archéologique ou épigraphique qui biaise le constat. Si les dendrophores ne semblent jamais en relation avec la Magna Mater en Apulie/Calabre (5)36, en Émilie (3), en Ligurie (2) ou dans le Picenum (1), par contre, ils sont, dans la première région augustéenne (Latium-Campanie), presqu’exclusivement attestés dans des cités (9/11) où la déesse est présente. Dans d’autres régions, tels le Bruttium (2/5), l’Étrurie (1/3), le Samnium (1/4), la Transpadane (1/3), l’Ombrie (1/5) et la Vénétie-Histrie (4/8), les dendrophores sont dans une minorité de cités liés au culte de Magna Mater.
Dendrophores et autorités romaines (quindécemvirs ; Sénat)
22Le lien des dendrophores avec le culte municipal de Magna Mater peut également s’accompagner d’une tutelle des quindécemvirs romains, comme l’explicite clairement une inscription que j’ai suggéré d’attribuer à Pouzzoles plutôt qu’à Cumes : dendrophori (…) qui sunt sub cura XVuir(orum) s(acris) [f(aciundis)]37. La nature exacte de la cura qu’exercent les prêtres romains sur ce collège est difficile à préciser, faute de sources. Cette tutelle était-elle automatique, valable pour tout collège de dendrophores ? À nouveau, il est difficile de répondre. Seul un texte de Brescia laisse percevoir que des relations pouvaient exister entre l’association et le collège sacerdotal romain. Les dendrophores de cette cité ont en effet choisi pour patron un notable de rang sénatorial de leur colonie qui était aussi quindécemvir et qui, à ce titre peut-être, œuvra pour confirmer leur immunitas. Quoi qu’il en soit, la mention de cette immunitas révèle en “creux” que ce collège a reçu la confirmation du Sénat romain et les avantages qui y sont liés38. On aurait ainsi, avec Pouzzoles et Brescia, l’exemple de deux colonies romaines d’Italie dont le collège de dendrophores est reconnu par le Sénat romain et lié d’une manière ou d’une autre aux quindécemvirs.
23À l’instar d’autres collèges, les dendrophores pouvaient bénéficier du ius coeundi accordé par le Sénat romain39. Celui-ci est attesté pour les dendrophores de Rome (en 206) et est très vraisemblable pour ceux de Cumes (iiie s.), de Pouzzoles (en 251) et de Brescia (au début du iiie s.) : nous venons de le voir40. C’est sans doute également le cas des dendrophores de Cimiez où sont mentionnés (au iiie s.) les tria collegia quib(us) ex s(enatus) c(onsulto) c(oire) p(ermissum)41. La présence de collegia licite coeuntia à Lyon pourrait, elle aussi, être comprise comme se référant à des collèges quibus ex senatus consulto coire licet42, au nombre desquels on peut vraisemblablement ranger les dendrophores.
24Depuis quand ce droit appartenait-il aux collèges de dendrophores, quelle était la procédure pour se le voir octroyer ? En examinant l’inscription de Pouzzoles, j’avais fait référence au sénatus-consulte relatif à la demande faite par les habitants de Cyzique pour que le collège de neoi de leur cité soit reconnu43. Cet exemple, isolé certes vu l’état de la documentation, montre bien qu’un collège peut être reconnu par sa cité sans l’être par le Sénat, mais surtout que la demande d’autorisation ou de confirmation d’un collège n’émane pas nécessairement de celui-ci mais peut être issue de la cité à laquelle il appartient.
25Les collèges de dendrophores des quatre-vingt-cinq cités d’Italie et des provinces ont-ils tous été approuvés ou confirmés par le Sénat romain ? À nouveau, la nature des sources rend toute réponse hasardeuse. Notons simplement que rien n’empêchait que ceux-ci soient reconnus par leur cité en raison de leur utilité religieuse, sans que le collège ou la cité ne ressente le besoin d’une approbation “en plus haut lieu”, d’autant plus que depuis Hadrien au moins, étaient autorisés les collèges se réunissant pour motifs religieux44. L’approbation ou la confirmation du Sénat revêtait cependant un avantage important, puisque l’immunitas était accordée aux collegiati, en vertu de l’utilité publique de leur association45. Selon certains, l’immunitas des dendrophores de Brescia prouve que les fonctions d’utilité publique revêtues par ceux-ci étaient de nature professionnelle46. C’est à mon avis aller un peu vite en besogne et négliger le fait que la religion étant civique, les fonctions qui s’y attachaient pouvaient être considérées d’intérêt public47. C’est ce que montre clairement l’exemple des symphoniaci romains, autorisés à se réunir en vertu d’un sénatus-consulte et de la lex Iulia, en raison des jeux (ludorum causa). C’est vraisemblablement aussi en raison de leur “utilité religieuse” au sens large que les scabillarii de Pouzzoles ont reçu le ius coeundi du Sénat. De même, selon N. Tran, c’est le rôle religieux des piscatores et urinatores de Rome lors des ludi piscatori qui pourrait justifier que le ius coeundi leur ait été accordé par le Sénat48.
26Ces considérations permettent de jeter un nouvel éclairage sur une constitution impériale, datée de 329, souvent citée comme “preuve” de la nature professionnelle du collège des dendrophores.
“L’empereur Constantin Auguste à Evagrius, préfet du prétoire. Il convient que Ta Gravité adresse une lettre à tous les gouverneurs de provinces, pour que, dans toutes les villes où il y a des dendrophores, ceux-ci soient adjoints aux collèges de centonaires et d’ouvriers du bâtiment, parce qu’il est utile d’accroître ces corps par un grand renfort d’hommes. Donné le 14 des calendes d’octobre à Naissus, reçu le 8 des ides de novembre, sous le quatrième consulat de Constantin Auguste et de Licinius”49.
27Comme l’a montré J.-M. Salamito, cette constitution ne vise pas à fusionner ces trois collèges – ils gardent chacun leur identité – mais plutôt à les réunir en vue d’un service commun, dans lequel la plupart des modernes ont reconnu la lutte contre les incendies50. Dans son ouvrage sur les centonarii, J. Liu confirme l’interprétation du savant français sur la “non-fusion” des trois collèges et poursuit sa réflexion. Si les collèges de fabri et de centonarii doivent recevoir du renfort, c’est vraisemblablement à cause du manque d’artisans qualifiés mais pourquoi alors, s’interroge-t-elle, faire appel aux dendrophores ? D’une part, parce qu’il s’agissait de l’un des collèges les plus diffusés mais surtout, propose-t-elle avec acuité, parce que “l’association des dendrophores avec le culte de Magna Mater n’était plus perçue comme particulièrement utile et commençait à faire l’objet d’une suspicion croissante, avec l’essor du christianisme”51. On soulignera en outre, avec J. Liu, que la seconde constitution impériale mentionnant les dendrophores, datée de 415, les inclut parmi d’autres associations païennes désormais supprimées52.
Conclusion
28À l’instar d’un certain nombre de collèges – et notamment des fabri et des centonarii, les associations de dendrophores apparaissent souvent en liaison étroite avec leur cité d’appartenance : ils agissent dans le paysage civique et portent fréquemment le nom de leur cité dans leur titre. Comme d’autres collèges, ils peuvent, au moins dans certains cas, avoir reçu du Sénat romain l’autorisation de se réunir. Ces collèges bénéficiant du ius coeundi correspondent en bonne partie à des associations ancrées dans la vie municipale. Il s’agit principalement des tria collegia, des iuuenes, de nauicularii (mais aussi des symphoniaci de Rome, des scabillarii de Pouzzoles ou de collèges d’Ostie ou de Portus liés à l’annone, tels les mensores ou les pistores)53.
29Ces collèges autorisés par le Sénat revêtent – nous apprennent Asconius et Callistrate – des fonctions d’utilité publique. Derrière cette formule, on a depuis longtemps reconnu des collèges dont les membres exercent un métier utile soit pour leur cité soit pour l’annone. Il convient aussi d’y ajouter les collèges jouant un rôle dans la vie religieuse civique, autorisés ludorum ou sacrorum causa (il est possible que cette précision ait été “gommée“ des compilations juridiques tardives, à cause de sa saveur polythéiste). Se rangent à mon avis dans cette deuxième catégorie les dendrophores – seuls, avec les cannophores, parmi les collèges à porter un nom grec54, tout comme les Ludi Megalenses d’avril, en l’honneur de Magna Mater, étaient les seuls parmi les jeux romains à ne pas porter un nom latin55. Les sources épigraphiques ne permettent en aucun cas de reconnaître dans ces “porteurs d’arbres” une association regroupant des professionnels du bois. Quelques dendrophores se présentent d’ailleurs explicitement comme exerçant une profession sans le moindre lien avec un métier du bois : deux margaritarii à Rome, un cuisinier à Alba Fucens, peut-être un foulon à Pola56. Les dendrophores apparaissent par contre dans ces mêmes sources en contact étroit avec le culte de Magna Mater, qu’ils desservent depuis l’empereur Claude, selon Jean le Lydien. La réévaluation dont fait l’objet la religion des Romains depuis trois décennies permet ainsi de poser un nouveau regard sur les collèges – notamment de dendrophores – et sur la notion d’utilité publique qu’ils pouvaient revêtir.
30
Annexe : liste par province et cité des attestations de dendrophores dans le monde romain57
province | cité | datation | origo | culte MM attesté | référence source |
Rome | 206 | x | x | CIL, VI, 29691 | |
Rome | début iiie s. | x | CIL, VI, 1040 | ||
Rome | fin iie s. | x | CIL, VI, 30973 | ||
Rome | 97 | x | CIL, VI, 642 | ||
Rome | fin iie s. | x | CIL, VI, 641 (D. 3540) | ||
Rome | x | x | CIL, VI, 1925 (D. 1919) | ||
Italie. Regio I. Latium/Campanie | Castrimoenium / Marino | 147 | x | AE, 1927, 115 | |
Italie. Regio I. Latium/Campanie | Cumae / Cuma | x | x | AE, 1971, 90 ; CCCA, IV, 5 | |
Italie. Regio I. Latium/Campanie | Cumae / Cuma | iiie s. | x | CIL, X, 3700 ; CCCA, IV, 4 | |
Italie. Regio I. Latium/Campanie | Gabiae / Gabii | 220 | x | CIL, XIV 2809 (D. 6219) | |
Italie. Regio I. Latium/Campanie | Lauinium / Pratica di Mare | 227 | x | x | AE, 1998, 282 |
Italie. Regio I. Latium/Campanie | Ostia | 203 | x | x | CIL, XIV, 324 (D. 4176) |
Italie. Regio I. Latium/Campanie | Ostia | 147 | x | CIL, XIV, 280 | |
Italie. Regio I. Latium/Campanie | Ostia | x | x | CIL, XIV, 282 | |
Italie. Regio I. Latium/Campanie | Ostia | x | CIL, XIV, 283 | ||
Italie. Regio I. Latium/Campanie | Ostia | 161-169 | x | x | CIL, XIV, 107 |
Italie. Regio I. Latium/Campanie | Ostia | 139 | x | x | CIL, XIV, 97 |
Italie. Regio I. Latium/Campanie | Ostia | 196 | x | x | CIL, XIV, 71 |
Italie. Regio I. Latium/Campanie | Ostia | iie-iiie s. | x | CIL, XIV, 69 | |
Italie. Regio I. Latium/Campanie | Ostia | x | CIL, XIV, 295 (D. 6157) | ||
Italie. Regio I. Latium/Campanie | Ostia | 142 | x | x | CIL, XIV, 67 |
Italie. Regio I. Latium/Campanie | Ostia | fin iie-début iiie s. | x | CIL, XIV, 326 | |
Italie. Regio I. Latium/Campanie | Ostia | début iiie s. | x | CIL, XIV, 281 | |
Italie. Regio I. Latium/Campanie | Ostia | iie-iiie s. | x | x | CIL, XIV, 53 (D. 4173) |
Italie. Regio I. Latium/Campanie | Ostia | vers 147 | x | x | CIL, XIV, 364 |
Italie. Regio I. Latium/Campanie | Ostia | début iie s. | x | CIL, XIV, 409 (D. 6146) | |
Italie. Regio I. Latium/Campanie | Ostia | iiie s. | x | x | CIL, XIV, 45 |
Italie. Regio I. Latium/Campanie | Ostia | 161-180 | x | CIL, XIV, 40 = AE, 1920, 92 = CIL, XIV, 4301 | |
Italie. Regio I. Latium/Campanie | Ostia | 178-192 | x | x | AE, 1948, 24 |
Italie. Regio I. Latium/Campanie | Ostia | 143 | x | x | CIL, XIV, 33 = CCCA, III, 400 |
Italie. Regio I. Latium/Campanie | Ostia | iie-iiie s. | x | x | CIL, VI, 29725 = AE, 1985, 161 |
Italie. Regio I. Latium/Campanie | Ostia | 256 | x | x | AE, 1987, 198 |
Italie. Regio I. Latium/Campanie | Ostia | x | CIL, XIV, 309 (D. 6163) | ||
Italie. Regio I. Latium/Campanie | Puteoli / Pozzuoli | 251 | x | CIL, X, 3699 (D. 4174) ; CCCA, IV, 2 | |
Italie. Regio I. Latium/Campanie | Puteoli / Pozzuoli | 196 | x | CIL, X, 1786 ; CCCA, IV, 13 | |
Italie. Regio I. Latium/Campanie | Puteoli / Pozzuoli | x | CIL, X, 1790 (D. 6332) ; CCCA, IV, 14 | ||
Italie. Regio I. Latium/Campanie | Signia / Segni | iie-iiie s. | x | CIL, X, 5968 (D. 6272) | |
Italie. Regio I. Latium/Campanie | Suessula / Arienzo | x | x | CIL, X 3764 (D. 6341) ; CCCA, IV, 97 | |
Italie. Regio I. Latium/Campanie | Tibur / Tivoli | x | x | CIL, IX, 5189 | |
Italie. Regio I. Latium/Campanie | Tusculum | 2e moitié iie-début iiie s. | x | CIL, XIV, 2634 (D. 6210) ; Suppl It. Latium Vetus, 359 | |
Italie. Regio I. Latium/Campanie | Verulae / Veroli | 197 | CIL, X, 5796 (D. 6268) | ||
Italie. Regio II. Apulia/Calabria | Luceria / Alberona | fin iie s. | AE, 2001, 879b | ||
Italie. Regio II. Apulia/Calabria | Ligures Baebiani / Macchia | CIL, IX, 1463 | |||
Italie. Regio II. Apulia/Calabria | Ligures Baebiani / Macchia | iiie s. | CIL, IX, 1459 | ||
Italie. Regio II. Apulia/Calabria | Volturara / Castelmanno | CIL, IX, 939 | |||
Italie. Regio III. Bruttium et Lucania | Atina | x | CIL, X, 8100 = InscrIt, III.1, 156 | ||
Italie. Regio III. Bruttium et Lucania | Eburum / Evoli | iie s. | CIL, X, 451 = InscrIt, III.1, 5 = AE, 1989, 187 | ||
Italie. Regio III. Bruttium et Lucania | Laviano | CIL, X, 445 = InscrIt, III.1, 8 | |||
Italie. Regio III. Bruttium et Lucania | Regium Iulium / Reggio di Calabria | 79 | x | CIL, X, 7 = AE, 1985, 305 | |
Italie. Regio III. Bruttium et Lucania | Volcei / Buccino | CIL, X, 8108 = InscrIt, III.1, 34 | |||
Italie. Regio III. Bruttium et Lucania | Volcei / Buccino | CIL, X, 8107 = InscrIt, III.1, 33 | |||
Italie. Regio IV. Samnium | Alba Fucens | AE, 1956, 4 | |||
Italie. Regio IV. Samnium | Alba Fucens | x | CIL, IX, 3938 (D. 7470) | ||
Italie. Regio IV. Samnium | Allifae/Alife | x | Mancini 2005, 42 | ||
Italie. Regio IV. Samnium | Antinum / Antino | CIL, IX, 3836 | |||
Italie. Regio IV. Samnium | Antinum / Antino | CIL, IX, 3837 | |||
Italie. Regio IV. Samnium | Antinum / Antino | CIL, IX, 3842 | |||
Italie. Regio IV. Samnium | Carseoli / Carsoli | x | CIL, IX, 4068 | ||
Italie. Regio IV. Samnium | Carseoli / Carsoli | x | CIL, IX, 4067 = CIL, XI, *581, 2 (D. 6538) | ||
Italie. Regio IX. Liguria | Hasta / Asti | iie s. | SupIt 10-H, 7 = AE, 1985, 413 = AE, 1990, 356 | ||
Italie. Regio IX. Liguria | Pollentia / Polenzo | après 175 | x | CIL, V, 7617 (D. 6750) = InscrIt, IX.1, 130 = AE, 1982, 376 | |
Italie. Regio IX. Liguria | Pollentia / Polenzo | x | CIL, V 7618 = InscrIt, IX.1, 131 | ||
Italie. Regio V. Picenum | Falerio / Falerone | 193-235 | CIL, IX 5439 (D. 1368) | ||
Italie. Regio VI. Vmbria | Fanum Fortunae / Fano | CIL, XI, 6235 | |||
Italie. Regio VI. Vmbria | Fanum Fortunae / Fano | CIL, XI, 6231 | |||
Italie. Regio VI. Vmbria | Meuaniola / Galeata | AE, 1993, 635 | |||
Italie. Regio VI. Vmbria | Ocriculum / Otricoli | 251 | CIL, XI, 4086 | ||
Italie. Regio VI. Vmbria | Pisaurum / Pesaro | iie-iiie s. | CIL, XI, 6362 (D. 7364) | ||
Italie. Regio VI. Vmbria | Sassina / Sarsina | après 112 | x | x | CIL, XI, 6520 (D. 6647 ; AE, 1999, 616) |
Italie. Regio VII. Etruria | Faesulae / Fiesole | CIL, XI, 1551 | |||
Italie. Regio VII. Etruria | Faesulae / Fiesole | CIL, XI, 1152 | |||
Italie. Regio VII. Etruria | Luna | x | CIL, XI, 1355 | ||
Italie. Regio VII. Etruria | Volsinii / Bolsena | CIL, XI, 2723 | |||
Italie. Regio VIII. Aemilia | Ariminum / Rimini | fin iie-début iiie s. | CIL, XI, 377 | ||
Italie. Regio VIII. Aemilia | Ariminum / Rimini | iie s. | x | CIL, XI, 6378 | |
Italie. Regio VIII. Aemilia | Boncellino di Bagnacavallo | AE, 1957, 138 | |||
Italie. Regio VIII. Aemilia | Fidentia / Salsomaggiore Terme | 206 | AE, 1991, 713 | ||
Italie. Regio VIII. Aemilia | Parma | iie s. | x | CIL, XI, 1059 | |
Italie. Regio VIII. Aemilia | Ravenna | fin iie-début iiie s. | CIL, XI, *6 = CCID, 456 | ||
Italie. Regio X. Venetia et Histria | Aquileia | iie-iiie s. | x | x | CIL, V, 1012 (D. 6686) |
Italie. Regio X. Venetia et Histria | Arusnates / Verona | iie s. ? | x | CIL, V, 424* ; Panciera 1970, 81-84. | |
Italie. Regio X. Venetia et Histria | Arusnates / Verona | iie s. | x | Boscolo 2006, 503-504 | |
Italie. Regio X. Venetia et Histria | Arusnates / Verona | ier-iie s. | x | CIL, V, 3312 (D. 3462) | |
Italie. Regio X. Venetia et Histria | Bellunum / Belluno | SupIt, 4 B, 9 (AE, 1976, 252a) | |||
Italie. Regio X. Venetia et Histria | Bellunum / Belluno | 1ère moitié iiie s. | SupIt, 4 B, 8 (AE, 1888, 132 ; 1976, 252b) | ||
Italie. Regio X. Venetia et Histria | Berua | x | CIL, V, 2071 (D. 6691) | ||
Italie. Regio X. Venetia et Histria | Brixia / Brescia | iie s. | x | CIL, V, 4477 = InscrIt, X.5, 266 | |
Italie. Regio X. Venetia et Histria | Brixia / Brescia | iie s. | x | CIL, V 4388 = InscrIt, X.5, 932 | |
Italie. Regio X. Venetia et Histria | Brixia / Brescia | iie s. | x | CIL, V 4418 = InscrIt, X.5, 211 | |
Italie. Regio X. Venetia et Histria | Brixia / Brescia | iiie s. | x | CIL, V 4341 = InscrIt, X.5, 135 (D. 1150) | |
Italie. Regio X. Venetia et Histria | Brixia / Brescia | ier-iie s. | x | InscrIt, X.5, 16 | |
Italie. Regio X. Venetia et Histria | Feltria / Feltre | x | CIL, V, 2071 (D. 6691) | ||
Italie. Regio X. Venetia et Histria | Patauium / Padova | CIL, V, 2794 | |||
Italie. Regio X. Venetia et Histria | Pola / Pula | iie s. | x | x | CIL, V, 81 = InscrIt, X.1, 155 (D. 4172) ; CCCA, IV, 247 |
Italie. Regio X. Venetia et Histria | Pola / Pula | x | CIL, V, 82 = InscrIt, X.1, 156 | ||
Italie. Regio X. Venetia et Histria | Pola / Pula | 227 | x | CIL, V, 56 = CIL, V 61 = InscrIt, X.1, 84 | |
Italie. Regio XI. Transpadana | Bergomum / Bergamo | CIL, V, 5135 | |||
Italie. Regio XI. Transpadana | Bergomum / Bergamo | x | CIL, V, 5128 (D. 6726 ; AE, 1993, 800) | ||
Italie. Regio XI. Transpadana | Comum / Como | x | CIL, V, 5296 | ||
Italie. Regio XI. Transpadana | Comum / Como | x | CIL, V, 5275 | ||
Italie. Regio XI. Transpadana | Mediolanum / Milano | x | CIL, V, 5840 | ||
Italie. Regio XI. Transpadana | Mediolanum / Milano | x | CIL, V, 5902 (D. 6733) | ||
Italie. Regio XI. Transpadana | Mediolanum / Milano | x | x | CIL, V, 5465 (D. 4259) | |
Mauretania Caesariensis | Caesarea / Cherchell | iiie s. | x | CIL, VIII, 9401 (D. 4167) ; CCCA V, 145 | |
Mauretania Caesariensis | Caesarea / Cherchell | x | CIL, VIII, 21070 | ||
Mauretania Sitifensis | Sitifis / Sétif | 288 | x | CIL, VIII, 8457 = 20343 ; CCCA, V, 142 | |
Numidia | Cirta / Constantine | x | CIL, VIII, 6941 (D. 3391) | ||
Numidia | Cirta / Constantine | x | CIL, VIII, 6940 (D. 3390) | ||
Numidia | Cuicul / Djemila | 2e moitié iie-début iiie s. | x | AE, 1911, 22 ; CCCA, V, 128 | |
Numidia | Rusicade / Skikda | iie-iiie s. | x | CIL, VIII 7956 (D. 4117) ; CCCA, V, 139 | |
Numidia | Thamugadi / Timgad | x | CIL, VIII, 17907 | ||
Numidia | Thamugadi / Timgad | iiie s. | x | AE, 1954, 154 | |
Africa proconsularis | Carthago | x | CIL, VIII, 12570 ; CCCA, V, 99 | ||
Africa proconsularis | Mactaris / Makthar | 276-282 | x | CIL, VIII, 23400 ; CCCA, V, 79 | |
Africa proconsularis | Mactaris / Makthar | 286-293 | x | CIL, VIII, 23401 (D. 4142) ; CCCA, V, 80 | |
Africa proconsularis | Thugga / Dougga | x | CIL, VIII, 15527 | ||
Africa proconsularis | Vtica / Utique | iiie s. | x | AE, 1961, 201 ; CCCA, V, 114 | |
Dalmatia | Salona | iie-iiie s. | x | CIL, III, 8823 ; CCCA, VI, 160 | |
Dacia | Alba Iulia / Apulum | x | x | CIL, III, 1217 | |
Moesia inferior | Nicopolis ad Istrum | début iiie s. | x | http://dariknews.bg/view_article.php?article_id=580364 (consulté le 3 septembre 2010) | |
Moesia inferior | Nouae / Svishtov | x | ILBulg, 295 = IGLNovae, 34 (AE, 1929, 120 = AE, 1949, 202 = AE, 1987, 859) ; CCCA, VI, 385 | ||
Moesia inferior | Tomi / Constanta | iie s. | x | CIL, III 763 (D. 4116) = IScM, II, 119 | |
Moesia inferior | Tomi / Constanta | début iiie s. | x | IScM, II, 83 | |
Moesia inferior | Troesmis / Iglita | vers 170 | CIL, III, 7505 (D. 2311) = IScM, V, 160 | ||
Pannonia inferior | Aquincum / Budapest | x | AE, 1969/70, 483 | ||
Pannonia superior | Emona / Ig | 1ére moitié iie s. | x | CIL, III, 10738 | |
Pannonia superior | Siscia / Sisak | x | CIL, III, 10858 | ||
Thracia | Serdica / Sofia | après 117 | x | IGBulg, IV, 1925b | |
Macedonia | Philippi / Krenides | x | AE, 1935, 53 ; CCCA, VI, 303 | ||
Alpes maritimae | Cemenelum / Cimiez | CIL, V, 7921 | |||
Alpes maritimae | Cemenelum / Cimiez | iiie s. | CIL, V, 7904 | ||
Gallia Narbonensis | Aquae Sextiae / Aix-en-Provence | iie s. | x | x | ILN, Aix-en-Provence, 38 = AE, 1983, 657 |
Gallia Narbonensis | Alba Heluiorum / Alba | époque flavienne | x | AE, 1965, 144 | |
Gallia Narbonensis | Massilia / Marseille | x | x | CIL, XII, 411 ; CCCA, V, 314 | |
Gallia Narbonensis | Nemausus / Nîmes | x | CIL, XII, 5953 ; CCCA, V, 326 | ||
Gallia Narbonensis | Glanum / Saint-Remy-de-Provence | x | x | AE, 1946, 156 ; CCCA, V, 342 | |
Gallia Narbonensis | Valentia / Valence | x. | x | CIL, XII, 1744 ; CCCA, V, 368 | |
Gallia Narbonensis | Vienna / Vienne | ier s. | x | AE, 1956, 61 ; CCCA, V, 374 ; ILN, Vienne 29 | |
Gallia Narbonensis | Vienna / Vienne | ier-iie s. | x | CIL, XII, 1878 ; CCCA, V, 372 ; ILN, Vienne 83 | |
Gallia Narbonensis | Vienna / Vienne | iie s. | x | CIL, XII 1917 ; CCCA, V, 373 ; ILN, Vienne 111 | |
Lugudunensis | Ambarri / Vieu en Val-Romey | x | CIL, XIII, 2543 | ||
Lugudunensis | Lugdunum / Lyon | fin ier s. | x | CIL, XIII, 1723 ; CCCA, V, 389 | |
Lugudunensis | Lugdunum / Lyon | 160 | x | CIL, XIII, 1751 (D. 4131) ; CCCA, V, 386 | |
Lugudunensis | Lugdunum / Lyon | 190 | x | x | CIL, XIII, 1752 (D. 4132) ; CCCA, V, 385 |
Lugudunensis | Lugdunum / Lyon | 1ère moitié iie s. | x | x | CIL, XIII, 1961 ; CCCA, V, 390 |
Lugudunensis | Lugdunum / Lyon | fin iie-début iiie s. | x | CIL, XIII, 2026 ; CCCA, V, 391 | |
Belgica | Nemetacum / Arras | x | Jacques et al. 2008, 240-241, 251 | ||
Britannia | Verulamium / Saint-Albans | x | AE, 1980, 600 | ||
Germania superior | ciuitas Heluetiorum / Amsoldingen | CIL, XIII, 5153 | |||
Germania superior | Nida / Heddernheim | fin iie-début iiie s. | x | x | AE, 1962, 232 ; CCCA, VI, 52 |
Notes de bas de page
1 C.Th., 14.8 et 16.10.20.2 ; voir annexe pour les références aux inscriptions (par province et par cité). Aux listes dressées jadis par Waltzing 1895-1900, III, et Graillot 1912, 264‑265, 565-566, revues et complétées ensuite par Salamito 1987, 992, n. 5 (qui arrive à un total de 143 inscriptions), Mennella & Apicella 2000 et Liu 2008b, 63, n. 63, doivent être ajoutées quatre inscriptions : une d’Allifae (Italie), une de Vérone mentionnée par Boscolo 2006, 503-504, une d’Arras (Belgica) et une de Nicopolis ad Istrum (Mésie) récemment découverte (http://dariknew.bg/wiew_article.php?article_id=580364, consulté le 3 septembre 2010). Cette nouvelle inscription confirme l’hypothèse de l’existence de dendrophores à Nicopolis, émise par Vladkova 2004, 111-120. On ne retiendra pas l’inscription Orelli 4412, reprise par Waltzing, III, 1377, qui a été reconnue comme un faux par le CIL. Il convient en outre, à mon sens, de retirer de ces listes les deux inscriptions fragmentaires suivantes : CIL, XIV, 70 (Ostie), qui ne mentionne pas les dendrophores mais que Graillot interprétait comme un don fait à ce collège ; CIL, III, 7516 = AE, 1956, 214 = IScM, V, 294, retrouvée en Mésie, à Barbosi, dans ou à proximité d’un établissement militaire : pro sal(ute) Imp(eratoris) L(ucii) Ael(ii) Aur(elii) / Commodi Pi(i) Fel(icis) Aug(usti) Germ(anici)] / Sarm(atici) Brit(tannici) pont(ificis) max(imi) / tr(ibunicia) pot(estate) XVI
c]o(n)s(ulis) VI / [p(atris) p(atriae) per leg(atum) Au]g(usti) pr(o) / [pr(aetore) prouinc(iae) Moesiae
Co]sco/[nium Gentianum -]DEN / [-. La restitution, à la dernière ligne, den[droph], proposée par Waltzing et reprise par Graillot, ne s’impose absolument pas ; il pourrait tout autant s’agir d’une partie du nom du légat, par exemple. On notera en outre que, nulle part dans le corpus, les dendrophores n’apparaissent dans un contexte militaire.
2 Par ex. van Nijf 1997, 178-181 ; Diosono 2007, 56-67. Voir cependant les réserves de Liu 2008b, 50-54.
3 Voir notamment Waltzing 1895-1900, I, 240-253 ; Aurigemma 1910 ; Graillot 1912, 266-278 ; Salamito 1987 et 1990 ; Rubio Rivera 1993 ; van Nijf 1997, 178‑181, 196‑197 ; Boscolo 2006 ; Diosono 2007, 56-67.
4 Dans son ouvrage récent sur les collegia centonariorum, J. Liu (2009, 52-54) propose des réflexions très intéressantes sur les dendrophores et insiste sur leur rapport avec le culte de Magna Mater.
5 CIL, VI, 641 (D. 3540) ; CIL, VI, 30973 (D. 3992). Sur le culte de Magna Mater, on consultera toujours avec profit Graillot 1912, ainsi que la synthèse désormais incontournable de Ph. Borgeaud (1996, notamment 95‑100, 131-134, pour les acteurs du culte sous la République et sous l’Empire).
6 Lyd., mens., 4.59 : Τῇ πρὸ δεκαμιᾶς Καλενδῶν Ἀπριλίων δένδρον πίτυς παρὰ τῶν δενδροφόρων ἐφέρετο ἐν τῷ Παλατίῳ. τὴν δὲ ἑορτὴν Κλαύδιος ὁ βασιλεὺς κατεστήσατο ; sur leur schola retrouvée sur le Caelius, la Basilica Hilariana, voir Pavolini 2006.
7 CIL, VI, 29691.
8 CIL, VI, 30973 (D. 3992) ; CIL, VI, 1925 (D. 1919) ; CIL, VI, 29691.
9 CIL, VI, 29691 (Rome, en 206).
10 Voir en annexe, pour les références précises. Si on inclut les mentions de tria collegia ou de omnia collegia, on arrive à un total de quatre-vingt-onze cités : à celles mentionnées en annexe, il faudrait dès lors ajouter Asisium, Meuania, Sentinum et Vruinum (dans la regio VI ; Ombrie) ; Dertona (dans la regio IX ; Ligurie) et Venafrum (dans la regio I).
11 CIL, X, 7 : V Idus April(es), / [Im]p(eratore) Vespasiano Caesar(e) / Aug(usto) VIIII co(n)s(ule), / Tito Ves[pasiano Caes]ar(e) / A[ug(usti) f(ilio) VII co(n)s(ule)], // ob munificentiam earum / quae dendrophoros / honorauerunt honos / decretus est eis q(uae) i(nfra) s(criptae) s(unt) : / Claudia Iusta, / [---]IVA[---], sac(rata), / S[---]ia Faustina, sac(rata), / S[---] Eutychia, / Amullia Primigenia, / Satria Pietas, / Claudia Ptolemais, / Terentia Athenais.
12 Salamito 1987.
13 CIL, VIII, 23401 (= CCCA, V, 80) : entre 286 et 293, à Sitifis ; CIL, VIII, 20343 (= CCCA, V, 142) : en 288, à Mactaris.
14 Comme le prouvent les récentes fouilles d’Arras : voir Jacques et al. 2008.
15 Voir CCCA.
16 CCCA, IV, 5.
17 Ainsi, en Italie, à Rimini, chez les Ligures Baebiani, à Eburum, Gabiae, Puteoli, Pollentia, Castelluccio, Carseoli, Bergomum, Brixia, Pola ; mais aussi en Lyonnaise (Lyon).
18 À Tusculum : CIL, XIV, 2634 (D. 6210) ; voir Goffaux 2008. Quant aux dendrophores de Nida (ciuitas Taunensium – Germanie supérieure), ils reçoivent, des uicani Nidenses, un terrain pour établir leur schola. Voir Liertz 2001, 115‑128.
19 Cela semble le cas à Vienne : AE, 1956, 61 = CCCA, V, 374 = ILN, Vienne 29.
20 Tran 2006, 256‑261 : “l’assignation d’un locus par les décurions paraît contribuer à la reconnaissance du caractère civique des collèges” (p. 258).
21 J’ai opéré ce sondage sur la base de recherches sur locus/o datus/o ou concessus/o ou adsignatus/o. Les résultats ici présentés ne prétendent pas à l’exhaustivité mais visent à fournir une idée de la répartition des collèges qui se voient accorder un tel privilège.
22 Voir en annexe. Si on inclut les tria collegia, il faut ajouter cinq attestations : de Venafrum (CIL, X, 4865), Cemenelum (AE, 1965, 194 ; 1981, 607) et Lugdunum (CIL, XIII, 1921, 1974).
23 Pour ce faire, je me suis d’abord appuyée sur les listes de Waltzing ; j’ai ensuite consulté la banque de données épigraphiques de Manfred Clauss, en faisant des requêtes en fonction du nom des collèges qui portaient ce genre de titre dans les listes dressées par le savant belge.
24 Rome n’est pas reprise dans le graphique : on y compte quinze attestations.
25 Il s’agit notamment de negotatiores (19), d’utriclarii (17), de nautae (13), de mensores (12), de fabri nauales (11), de nauicularii (10), de lenuncularii (6), de scapharii (4), de pistores (4), de pelliones (3), de uinarii (3), de lyntrarii (3).
26 Il s’agit notamment de cannophori (9) et de hastiferi (6) (presqu’exclusivement à Ostie dans ces deux premiers cas), de tibicines (8), de cultores (8) ou encore de scabillarii (1), de pausarii (1).
27 Un des exemples, le plus souvent cité, concerne les dendrophores de Bouillae, qui édifient pour le salut de l’empereur un sanctum matri deum et se voient attribuer un terrain pour y planter des pins. Les inscriptions relatives aux dendrophores d’Ostie (principalement des dédicaces à Magna Mater et à Attis ou pour le salut de l’empereur, mais aussi des offrandes à d’autres divinités) ont presque toutes été retrouvées dans le Campus de la Mère des dieux. L’autel offert par les dendrofori Glanici a été retrouvé in situ dans un édifice qualifié par les fouilleurs de “Maison d’Attis”, qui a livré de nombreux autels votifs en l’honneur des divinités phrygiennes ; on y reconnaît désormais un lieu de réunion de ce collège : Gros 1997, 223-228 ; Jacques et al. 2008, 249-250.
28 Tel est le cas à Ostie, à Lyon, à Valence, à Utique, à Mactaris.
29 À Rusicade, un dendrophore fait une offrande à Attis et au génie des dendrophores ; à Cuicul, un dendrophore s’acquitte d’un vœu à Magna Mater. Les dendrophores de Sitifis semblent participer à la reconstruction d’un temple à la déesse.
30 Tel est le cas à Pouzzoles (un prêtre de Magna Mater offre lors d’une dédicace pain, vin et sportules aux dendrophores de la cité) ; à Baies (les dendrophores reçoivent d’un augustal de Cumes une offrande à Magna Mater) ; à Nouae (un prêtre fait une offrande aux dendrophores de la cité) ; le prêtre de Magna Mater de Pola offre un espace funéraire dendrophoris Polensium.
31 À Suessula, un même personnage est dendrophore et prêtre de la déesse ; à Caesarea, un même individu est dendrophore et religiosus antistes de Magna Mater.
32 Je n’ai cependant pas inclus ces inscriptions parmi celles qui attestent l’existence de liens des dendrophores avec le culte de Magna Mater, dans la mesure où il s’agit ici d’hypothèses. Sur la lauatio, voir Borgeaud 1996, 98 et 206.
33 Voir tableau en annexe. Pour les références au culte de la déesse dans ces cités, on se référera au CCCA.
34 Certains proposent cependant d’identifier le temple triangulaire de Verulamium à un sanctuaire de Magna Mater. Voir par ex. Wheeler 1936, 113-120 ou King 2005, 355-356 : cette suggestion est appuyée par un réexamen des ossements découverts dans le sanctuaire.
35 Rubio Rivera 1993 ; Boscolo 2006, 504-505, 514.
36 On rappellera cependant que l’inscription de Regium Iulium a été posée en l’honneur de sacratae, par les dendrophores de la cité, durant les fêtes d’avril de Magna Mater. Voir supra.
37 CIL, X, 3699 ; Van Haeperen 2010.
38 CIL, V, 4341 (D. 1150) = InscrIt, X.5, 135. Voir dans le même sens, Boscolo 2006, 504-505 ; Tran 2008, 302, n. 68 ; sur ce texte Salamito 1990, 171-172.
39 Voir récemment Liu 2009, 97‑124.
40 CIL, VI, 29691 (Rome, en 206) ; X, 3700 (Cumes) ; X, 3699 (Pouzzoles ; voir Van Haeperen 2010).
41 CIL, V, 7881 (voir Tran 2006, 264-265 ; Jacques 1990, 216).
42 CIL, XIII, 1921 : omnib(us) cor/porib(us) Lug(duni) licite coeuntibus ; CIL, XIII, 1974 : patrono omnium / corpor(um) Lug(uduni) licite coeuntium.
43 CIL, III, 7060 = FIRA, 1, V, 48, 293- 4 : [S(enatus) c(onsultum) de p]ostulatione Kyzicenor(um) ex Asia / qui dicunt ut corpus quod appellatur neon / et habent in ciuitate sua auctoritate / [amplissimi o]rdinis confirmetur.
Le verbe, confirmetur, utilisé dans ce sénatus-consulte m’évoque le Commentaire de Gaius (Dig., 3.4.1.pr.‑1) : Item collegia Romae certa sunt, quorum corpus senatus consultis atque constitutionibus principalibus confirmatum est (...).
44 Tran 2006, 355-354 ; Marcien, Dig., 47.22.1.1 : Sed religionis causa coire non prohibentur, dum tamen per hoc non fiat contra senatus consultum, quo illicita collegia arcentur ; CIL, XIV, 2112, l. 10-13 (D. 7212).
45 Callistrate, Dig., 50.6.6.12 : Quibusdam collegiis uel corporibus quibus ius coeundi lege permissum est, immunitas tribuitur ; scilicet eis collegiis uel corporibus, in quibus artificii sui causa unusquisque adsumitur, ut fabrorum corpus est et si qua eandem rationem originis habent, id est idcirco instituta sunt, ut necessariam operam publicis utilitatibus exhiberent. Nec omnibus promiscue, qui adsumpti sunt in his collegiis, immunitas datur : sed artificibus duntaxat (...). “L’immunité est attribuée à certains collèges ou corps à qui le droit de s’assembler est donné ; à savoir à ces collèges ou corps dans lesquels chacun est admis en raison de son métier, tel le corps des artisans et ceux qui ont la même raison d’être, c’est-à-dire ceux institués pour effectuer des tâches nécessaires à l’utilité publique. Et l’immunité ne peut être donnée indistinctement à tous ceux qui sont admis dans ces collèges, mais seulement aux hommes de métier” (trad. Tran) ; Jacques 1984, 639‑646 ; Tran 2006, 354.
46 Boscolo 2006, 514.
47 Voir déjà, prudemment, en ce sens Salamito 1987, 999.
48 Tran 2006, 316‑318, 354 ; voir aussi à propos des dendrophores les remarques de Goffaux 2008, 53-54.
49 C.Th., 14.8.1 : Imp. Constantinus A. ad Euagrium p(raefectum) p(raetori)o. Ad omnes iudices litteras dare tuam conuenit grauitatem, ut, in quibuscumque oppidis dendrofori fuerint, centonariorum adque fabrorum collegiis adnectantur, quoniam haec corpora frequentia hominum multiplicari expediet. Dat. XIIII kal. Octob. Naisso, acc(epta) VII id. Nouemb. Constantino A. IIII et Licinio IIII conss. (trad. Salamito 1987, 993).
50 Salamito 1987. Pour un aperçu critique de ces recherches, Perry 2006, 7‑18 ; Liu 2009, 282-284.
51 Liu 2009, 284.
52 C.Th., 16.10.20.2 : omnis expensa illius temporis ad superstitionem pertinens, quae iure damnata est, omniaque loca, quae frediani, quae dendrophori, quae singula quaeque nomina et professiones gentiliciae tenuerunt epulis uiel sumptibus deputata, possint hoc errore submoto compendia nostrae domus subleuare. “Que tous les revenus dépensés autrefois pour la superstition justement condamnée, et tous les lieux que les frediani, les dendrophores et les confréries païennes, quel que soit leur nom, détenaient pour servir à leurs banquets ou à leurs dépenses, que tout cela, puisque cette erreur a été abolie, vienne accroître les profits de notre domaine” (Salamito 1987, 1009).
53 Voir les listes dressées par Tran 2006, 352 et Liu 2009, 105.
54 Voir déjà Salamito 1987, 999 ; 1990, 164, 167 ; Goffaux 2008, 53.
55 Cic., Har., 13.28-29.
56 CIL, VI, 641 et 30973, et CIL, VI, 1925 ; cocus à Alba Fucens (CIL, IX, 3938) ; peut-être aussi ful(lo?) à Pola (CIL, V, 82 = InscrIt, X.1, 156).
57 Cette liste comporte 150 entrées mais le nombre d’inscriptions relatives à des dendrophores s’élève à 149. La différence s’explique par le fait qu’une inscription (CIL, V, 2071 ; D. 6691) mentionne deux collèges de dendrophores.
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