La culture européenne telle qu’elle est représentée dans les Aventures d’Astérix et la traduction anglaise de cette bande dessinée
p. 273-281
Texte intégral
1La série des Astérix a tout naturellement sa place dans un thème tel que « Europe et traduction » car les deux héros principaux de l’histoire se déplacent au fil de leurs aventures d’un pays à l’autre et la série a suscité un grand nombre de traductions. Nous prendrons néanmoins le mot traduction au sens large, car il s’agit de montrer comment un certain nombre de références historiques et culturelles communes sont traduites dans ce moyen d’expression.
2Dans un premier temps nous ferons un bref rappel des moyens utilisés par les auteurs pour transmettre à un public large, et à différents niveaux, toutes ces références culturelles et traiterons un peu à part le cas de Astérix chez les Bretons avant d’étudier la traduction anglaise de cette série.
I. Europe : histoire et culture
3L’Europe constitue le cadre large de la série dont la France est le cadre plus étroit. La France, et non la Gaule, car si nos auteurs situent les aventures de leurs héros sous Jules César, ils nous emmènent en fait dans un voyage au cœur de la France contemporaine, plus précisément celle des années 60-70 et de la Ve République. Ce va-et-vient est constant et les moyens utilisés sont variés : dessin, dialogues, récitatifs et notes explicatives qui donnent des précisions pseudo-historiques à effet comique. A tous les niveaux, la technique est celle de la parodie, du cliché et des stéréotypes, sans oublier la caricature de personnages réels1.
4Les références historiques : Chaque album de la série porte la mention suivante : « Nous sommes en 50 avant Jésus-Christ. Toute la Gaule est occupée par les Romains... Toute ? Non ! Un village peuplé d’irréductibles Gaulois résiste encore et toujours à l’envahisseur ». On ne peut que remarquer les mots « occupée » et « résister » qui font immédiatement penser à l’occupation allemande, l’Allemagne étant d’ailleurs le premier pays étranger visité par Astérix. Il s’agit du troisième album, Goths qui évoque la période nazie : prise du pouvoir musclée par Cloridric, ses déclarations « Je soumettrai les Wisigoths et les Ostrogoths ! Les Romains et les Gaulois. »« Je serai le chef suprême des Goths ! L’empereur du monde ! », allusions nombreuses aux supplices des prisonniers, insigne aux couleurs du IIIe Reich (mais avec l’aigle impérial) et injures sous forme de croix gammée. Enfin, de nombreuses allusions sont faites aux guerres entre nos deux pays. Un légionnaire dit : « Jamais les barbares Wisigoths, Ostrogoths ou autres Goths n’oseront mettre leurs pieds sales sur un territoire romain, par Jupiter », ce qui rappelle la confiance des français en la ligne Maginot. Ironiquement d’ailleurs, cette déclaration est immédiatement suivie par une image montrant cinq Goths envahissant la Gaule avec pour mission de « capturer le meilleur des druides Gaulois. (...) avec l’aide de sa magie, nous préparerons l’invasion de la Gaule et de Rome... ». D’autre part, l’allusion aux différents peuples Goths peut renvoyer à l’unité tardive de l’Allemagne ainsi qu’à la division de celle-ci après 1945, comme semble le confirmer Astérix : « Les Wisigoths sont des Goths de l’ouest, les Goths de l’est, c’est des Ostrogoths, mais les Goths de l’ouest habitent à l’est par rapport à nous ». Cette interférence entre les époques est constante dans la série. Autre exemple : « Au rythme de leurs sauvages chants guerriers, les Normands débarquent en Gaule ! » (Normands) où l’on peut voir, grâce au vocabulaire, mais aussi au dessin puisque l’action a lieu sur une plage, une référence au débarquement de 1944 ainsi qu’aux pillards Scandinaves qui envahiront la Gaule au IXe siècle, ce que confirme le chef des Normands : « Nous ne sommes pas venus pour faire la guerre. Pour ça, nos descendants s’en chargeront dans quelques siècles ». De tels exemples d’anachronismes abondent et nous ne pouvons évidemment les citer tous.
5L’espace européen se trouve admirablement reconstitué par l’image et le texte. Le dessin évoque tout ce qui est visible : à savoir les paysages, l’architecture et les costumes d’époque, les attitudes des personnages. On voit par exemple dans Gladiateur une belle reconstitution de Rome2 : les monuments, les toges, la position allongée des dîneurs dans les auberges, les bains, le cirque offrent une apparence d’authenticité, ce que dément un regard plus approfondi : les guides touristiques et les marchands de souvenirs, la publicité comme pour les matches de football, les cris des supporters « César avec nous » et de nombreux détails évoquent sans aucun doute la Rome actuelle et ses hordes de touristes. En effet, tout est adapté : le programme des jeux du cirque est gravé sur une plaque de marbre, les touristes sont ceux de l’époque (les Grecs et leur fameux profil et les Egyptiens), ainsi que la publicité que portent des hommes-amphores : « Pour oublier les soucis de la vie antique... buvez toujours... du vin authentique » et dont Caius Bonus nous dit qu’« elle paie pour le sable de l’arène ». On aura donc partout les mêmes détournements de référence qui s’opèrent également dans les dialogues et les récitatifs au moyen des chansons : « il était une petite galère », « Menhir Montant », « C’est le petit vin blanc qu’on boit sous les dolmens » qui devient « Ah ! le petit vin blanc qu’on boit sous les colonnes » par les Romains (Jeux), « ma mère m’a dit Assurancetourix, fais-toi tresser les cheveux » (Normands), « j’ vous ai apporté des sangliers » (Hispanie), « Ils ont des tonneaux ronds, vive la Bretagne, ils ont des tonneaux ronds vivent les Bretons ! » (Bretons) ou expressions contemporaines rapportées à la période gauloise : « la goutte qui fait déborder l’amphore » (Normands), « on file à la bretonne » (Normands). La France n’est pas épargnée non plus dans ce catalogue délirant. Nous ne donnerons qu’un exemple, Lutèce dont nous prendrons ici une image de référence (Gaule premier strip de la page 13) qui montre la ville dans son décor antique bien que l’expérience vécue soit la même que celle des Parisiens du XXe siècle : embouteillages et disputes des chauffeurs, sans compter le livreur qui bouche toute la rue et qui dit : « Et alors ? Faut bien que je décharge, non ? Je travaille, moi ! », ainsi que les clichés sur la capitale : « Le sanglier est hors de prix à Lutèce ! » (Serpe), « Que de monde ! Comment peut-on vivre ici ? L’air est vicié » (Serpe).
6Les autres pays européens subissent évidemment les mêmes caricatures, d’autant plus qu’ils sont vus avec les préjugés des français moyens, qui ne sont d’ailleurs guère épargnés ! Outre les Allemands qui n’ont laissé que des souvenirs d’invasion, les autres peuples sont vus selon les clichés en vigueur dans notre pays. Les Ibères sont bruns, fiers, font la cuisine à l’huile et leur pays est le refuge des vacanciers. Les Normands sont grands, blonds et costauds, trinquent avec des crânes « SKÅL ! » et cuisinent tout à la crème. Les Belges parlent un français bizarre, mangent beaucoup et inventent les frites ! Les étrangers sont également reconnaissables à la finale de leur nom et à la façon dont ils parlent. Cependant les langues ne sont pas toutes traitées de la même façon : on a besoin d’un interprète pour les Goths alors que les autres langues sont comprises, mais signalées comme étrangères par le graphisme (grec) ou des expressions particulières (espagnol). En ce qui concerne les Bretons, nous allons voir maintenant en quoi ils se distinguent des autres albums de la série.
II. Astérix chez les Bretons : un album particulier
7L’intérêt de cet album, outre les détournements habituels de références, c’est la langue : on a effectivement l’impression qu’il a été traduit littéralement de l’anglais. Dès la deuxième page, on a un résumé des coutumes anglaises et une idée de la langue employée. On y trouve les particularités de la structure linguistique de l’anglais, comme la place des adjectifs : « Pourquoi parlez-vous à l’envers », « Vous avez vu mon chien petit ? », les tags, un cas possessif utilisé par Jolitorax : « Allons essayer de récupérer la magique potion’s tonneau » et bien sûr toute une série d’expressions idiomatiques calquées sur l’anglais.
8Les noms des personnages varient selon leur origine : ceux des Hiberniens commencent par O’, les Calédoniens par Mac, les autres ont des noms en -AX ou – OS. Le chef du village résistant est, semble-t-il, une caricature de Churchill reconnaissable à ses épais sourcils. Il se nomme Zebigbos. Avec ce nom nos deux auteurs s’amusent à caricaturer la prononciation du « th » sonore par les français, et récidivent avec le nom du joueur de rugby Ipipourax dont le « h » tombe car aussi difficile à prononcer pour nous. Goscinny s’est d’autre part amusé à adapter les expressions anglaises : « En Bretagne, il faut faire comme les Bretons ! » (When in Rome...) ou à traduire la langue anglaise mot à mot : « Combien étrange ! », « Bonne chance et toute cette sorte de choses », « Je dis. Ça c’est un morceau de chance ! Je suis Jolitorax. Secouons-nous les mains ! », « Il nous faut de la magique potion pour combattre les Romaines armées », « C’est un joyeux bon garçon », « C’est comme chercher une aiguille dans du foin en bottes » et à singer la raideur et le flegme des Britanniques : « Relax, mon cousin ! Je suis follement heureux de vous voir... J’étais en dehors de mes esprits avec l’inquiétude ».
9En ce qui concerne les références culturelles, elles sont innombrables tant au niveau du décor que des coutumes anglaises. En effet, rien ne manque : les chars sont à impériale, le palais du préfet est celui de Buckingham, les bardes font un malheur (les Beatles !), la monnaie anglaise de l’ancien système est impossible à comprendre, le rugby, les maisons qui amènent Obélix à dire : « C’est une chance d’avoir le numéro. La description de la maison n’aurait peut-être pas suffi », le Breton qui lit un journal appelé « LE TEMPS », la Tour de Londres et ses corbeaux, les pubs avec les fléchettes (à noter la cible aux cercles bleu-blanc-rouge comme la cocarde sur les avions de la RAF) et leur heure de fermeture, la radinerie des écossais, la nourriture : cervoise tiède et sanglier bouilli à la sauce à la menthe. A ce propos, dans Légionnaire, le seul à aimer la nourriture de la légion est le Breton, même le Goth repousse son assiette avec dégoût, quant au Belge il déclare « ça est de la nourriture pour Goths ! ». Autre brevet d’authenticité, le cousin d’Astérix, Jolitorax, dont on nous dit qu’il « a été élevé dans la tribu des Cambridges qui sont avant tout d’excellents rameurs » (cf. les courses entre Oxford et Cambridge) porte de beaux vêtements : « C’est du tissu de Calédonie. Nous appelons cela du tweed. » Les conditions météorologiques sont également évoquées, ce qui amène Obélix à dire : « Tu sais ce qui serait bien, Astérix ? Ce serait un tunnel pour aller de la Gaule en Bretagne. Comme ça on voyagerait à l’abri de la pluie et du brouillard », à quoi Jolitorax rétorque : « On en parle chez nous de ce tunnel ; on a même commencé à le creuser. Mais ça risque d’être assez long. Plutôt ».
10Bref, le panorama de l’Angleterre, telle qu’elle est vue par les français, est complet !
III. La traduction anglaise d’Astérix
11Il faut noter que les traducteurs ont l’obligation de faire tenir leur texte dans la bulle originale, ce qui peut s’avérer assez contraignant, selon le témoignage de ceux-ci. Il faut également tenir compte de la relation texte-dessin. On peut parler d’adaptation plutôt que de traduction. En effet on a vu que le texte repose presque uniquement sur les jeux de mots, or on sait que les ressorts de l’humour sont souvent spécifiques à une langue et aux habitudes culturelles du peuple considéré. C’est à ce moment là que les traducteurs peuvent avoir recours à la compensation3. Un des premiers problèmes qui se pose est la traduction des noms propres qui sont tous des jeux de mots, faisant parfois référence à la fonction des personnages. Il arrive quelquefois que la traduction anglaise semble plus motivée que l’original français ou que la traduction/transposition amène des plaisanteries meilleures que celles de l’original.
12En ce qui concerne Hispanie, les Anglais, qui sont en général plus fidèles à l’original étranger que les Français, ont gardé les expressions de l’espagnol, avec la ponctuation typique de cette langue : « ay, olé, hombre/hombres ». Au chapitre chansons, la citation des récitatifs « c’est la fête » qui apparaît à chaque nouvelle ville traversée par nos héros est traduite par « It’s a holiday » (Bee Gees) et la chanson que chante Assurancetourix à Pepe « Les sangliers ça est tellement bon » devient « Rockabye Pepe on the tree top... » référence plus connue des anglais que Jacques Brel.
13Dans Goths les traducteurs ont privilégié le vocabulaire de l’armée britannique plutôt que les consonances de l’allemand : « Left ! Right ! », « You’ll have to see the C.O. » (« Il faut voir le chef »). La chanson que chante Obélix, « Boire une petite cervoise est agréable » devient « It’s a long way from Aquarium » où l’on reconnaît « It’s a long way from Tiperary » chantée par les Boys pendant la dernière guerre. Dans cet album, d’ailleurs, les traducteurs ont privilégié l’époque 40-45 ou les faits d’armes historiques : « Faut pas chercher à comprendre » devient « Ours not to reason why », transposition du poème de Tennyson, The Charge of the Light Brigade. D’autre part, « Victoire mes amis. Nous serons reçus comme des dieux par les nôtres » devient « Victory is ours ! We’ll be given a hero’s welcome by our own people » qui semble bien être en rapport avec un discours de Churchill en 1940 : « Victory at all costs... » ou le mot « victory » est répété plusieurs fois.
14Les procédés employés pour la traduction de Bretons doivent être examinés de plus près. En effet, traduire dans la langue-cible quelque chose qui ressemble déjà au départ à un calque de celle-ci semble à priori un défi impossible. Les traducteurs ont beaucoup utilisé la compensation, mais en faisant très souvent de la surenchère : surabondance d’expressions désuètes et d’intensifieurs. « I say » est employé 40 fois dans l’album, « what » à la fin d’une phrase 30 fois. « Rather » est utilisé une dizaine de fois, et « jolly » plus d’une quinzaine, sans compter les tournures du type « awfully sorry, frightfully simple, fearfully pleased, most frightfully glad » et bien sûr « old boy » (11), « old chap » (5), « old fruit » (5), « Right-ho luv ». Autres expressions que les dictionnaires qualifient de « dated » : « I say, that’s not cricket4 » qui permet une allusion au cricket, en plus de la partie de rugby qui figure déjà dans l’original et « What a rum5 chap », dit par Jolitorax à propos d’un Romain, qui permet également un jeu sur la ressemblance phonétique entre Rome et Rum, la boisson. Jolitorax, lui, parle un anglais très châtié, mais après tout il vient de la tribu des Oxbridgienses ! : « I say, Gentlemen, could you tell me where Mr. Asterix lives, what ? » et « Sir, I should be very proud if you would shake me by the hand ! ». Les traducteurs ont également utilisé le dialecte écossais, ce qui ne peut manquer d’amuser les lecteurs anglais : « Och aye, Anticlimax ! O’veroptimistix and myself were bidden here by yon laird » et « Nae sugar, mon, just a wee drappie o’milk », répliques qu’il faut imaginer avec l’accent pour en goûter toute la saveur.
15En ce qui concerne les références culturelles qui doivent être adaptées aux connaissances des lecteurs anglais, Shakespeare est largement mis à contribution : au vers Cornélien détourné « A vaincre sans péril, on évite les ennuis »6 correspond « Then imitate the action of the Tiber ! On, on, you noblest Romans ! » adapté de Henry V, Act III, Scene 1.
16Parmi les jeux de type phonétique qui reposent sur les homophones, on peut signaler celui-ci : l’aubergiste du pub « The jolly boar » (Le rieur sanglier) dit « The boar’s ready » et Obélix répond « This is a bit of a jolly old bore, What ! » (C’est ça le rieur sanglier. Il n’y a pas de quoi rire »). A signaler aussi le pirate noir, la vigie, qui ne prononce pas les /r/ en français : « On va le p’ende à l’abo’dage ! » qui en anglais en plus de l’absence de « r » à l’écrit, remplace le « th » sonore par un /d/ : « We gonna bo’d dem, sah ! » (Gladiateur)7.
17Les références culturelles sont également fort nombreuses, par exemple l’allusion aux « Bardic Charts » (émission bien connue des anglais « Top of the Pops »). La citation par Astérix : « Des oreilles ennemies nous écoutent » devient « Careless talk costs lives », slogan affiché dans Londres pendant la guerre. On trouve en anglais le même détournement d’expressions contemporaines qu’en français : « Don’t you know a Briton’s hut is his castle ? », ou bien, pour servir un thème récurrent, celui de la nourriture bouillie : « I’m fed up with the whole boiling ! ».
18Nous avons essayé de montrer très brièvement la richesse de références culturelles de cette série, ses multiples niveaux de lecture, et les divers moyens utilisés par les auteurs tant au niveau du texte que du dessin. En ce qui concerne la traduction anglaise, si l’on se réfère au choix auquel, selon Toury, les traducteurs sont confrontés : « il se soumet soit au texte original, avec ses relations textuelles et les normes qu’il exprime et qui y sont contenues, soit aux normes linguistiques et littéraires à l’œuvre dans la langue cible » (Berman 1995), ont plutôt choisi la deuxième solution qui fait de la traduction anglaise un texte aussi drôle pour des anglais que l’original l’est pour les français, car ils ont su garder l’équilibre entre la fidélité à la langue source (obligatoire à cause du maintien du dessin) et une transposition intelligente dans la langue cible.
Bibliographie
BIBLIOGRAPHIE
1. BIBLIOGRAPHIE DE REFERENCES
Ballard Michel, « Le Nom Propre en Traduction », Babel, 39 : 4, 194- 213.
Beaumont Laurence, « La traduction anglaise d’Astérix chez les Bretons : mécanismes du rire et procédés linguistiques dans la bande dessinée », Etudes Lexicales, Reims, 1993.
Berman Antoine, Pour une critique des traductions : John Donne, Paris, Gallimard, 1995.
Delesse Catherine, Image, texte et métaopération, Thèse Paris III-Sorbonne Nouvelle, 1994 (sous la direction de Henri Adamczewski).
Harvey Kenneth, « A Descriptive Framework for Compensation », The Translater, Volume 1, Number 1 (1995), 65-86.
Iser Wolfgang, « On Translatability : Variables of Interpretation », The European English Messenger, IV/1, 1995.
Lanoe Philippe, Astérix in Britain, Marseille, Bédésup (collection « A la rencontre de »), 1991.
Slatka Denis, « Les vertus du nom propre », Le Monde, Paris, 3 juin 1994.
2. CORPUS DE TEXTES UTILISES :
GOSCINNY René & UDERZO Albert :
La Serpe8 d’or, Paris, Dargaud, 1963.
Astérix et les Goths. Paris, Dargaud, 1963.
Le Tour de Gaule, Paris, Dargaud, 1963.
Astérix Gladiateur, Paris, Dargaud, 1964.
Astérix chez les Bretons, Paris, Dargaud, 1966.
– Traduction de Anthea Bell et Derek Hockridge9, London, Hodder Dargaud, 1970.
Astérix et les Normands, Paris, Dargaud, 1966.
Astérix légionnaire, Paris, Dargaud, 1967.
Astérix aux Jeux Olympiques, Paris, Dargaud, 1968.
Astérix en Hispanie, Paris, Dargaud, 1969.
Notes de bas de page
1 Quelques exemples : Raimu, Jean Richard, Guy Lux, Annie Cordy, Lino Ventura, Pierre Tchemia, Bernard Blier etc.
2 Voir plus précisément les pages 35 à 39.
3 Voir l’article de K. Harvey cité en bibliographie.
4 It’s not honourable.
5 strange/peculiar.
6 « A vaincre sans péril, on triomphe sans gloire. », Le Cid, Acte II, Scène 2, v. 434.
7 Notons que la traduction de la langue du pirate n’est pas cohérente sur l’ensemble des albums.
8 Nous soulignons le mot qui nous sert de référence dans l’article.
9 Ces deux traducteurs ont traduit l’intégralité de la série.
Auteur
Maître de conférences à l’Université d’Artois. Agrégée d’anglais, elle a soutenu en 1994 une thèse de doctorat en linguistique intitulée Image, texte et métaopération à l’université Paris III Sorbonne Nouvelle. Ses recherches portent notamment sur la relation image/langage dans le domaine de la bande dessinée et dans une optique contrastive français-anglais, ce qui l’a amenée à s’intéresser aux problèmes posés par la traduction de ce moyen d’expression. Elle s’intéresse également à l’exploitation pédagogique de cette relation image/langage dans le domaine grammatical.
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