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Faire l’épreuve de soi au travers de l’auto-dialogue multilingue. À propos du commentaire métalangagier dans la littérature migrante

p. 23-31


Texte intégral

1Le bi/multilinguisme suscite un intérêt croissant particulièrement en littérature, linguistique, didactique des langues et traductologie. Il provoque également des débats sur les plans politique, économique et culturel. Il s’inscrit dans l’histoire de la colonisation (Niranjana 1992 ; Simon et Saint-Pierre 2000 ; Bandia 2008), dans les enjeux étatiques (Tosi 2003), dans la mondialisation des échanges des ressources humaines (Heller 2003b), dans la communication planétaire (Guidère 2008), ainsi que dans les interactions qui prennent place dans les sociétés et les villes multiethniques (Simon 2006). Sur le plan académique, il réorganise les découpages disciplinaires, notamment en littérature et en traductologie, en bouleversant les symétries entre les entités ou les systèmes (littérature nationale/littérature étrangère ; langue maternelle/ langue étrangère ; original/traduction, etc.) (Apter 2006) et en faisant naître les catégories hybrides : à titre d’exemple, l’auto-traduction ou le texte hétérolingue (Oustinoff 2001).

2Des politiques étatiques langagières à la communication institutionnelle ou professionnelle, le bi/multilinguisme est généralement considéré en fonction de la normativité de la langue dominante (commune) et sur le plan de l’efficacité de l’échange verbal. Les termes comme la lingua franca ou l’interlangue témoignent justement des malaises à traiter le bi/multilinguisme à partir d’un point de vue non normatif et non spécifiquement axé sur la coopération des locuteurs et le succès de l’échange.

3 Bien que les compétences linguistiques et culturelles soient importantes dans l’interaction exogène ou mixtes (exo/endogène) et que la maîtrise des contextes d’énonciation soit primordiale, un grand nombre d’éléments et de processus mentaux et psychologiques participent de manière invisible et inaudible au déroulement de l’échange verbal en structurant ou en déstabilisant la rationalité, l’identité et même la position énonciative du locuteur. Tel est le cas de certains mots ayant une charge émotive importante dans une langue parce qu’ils sont imprégnés de mémoire collective ou individuelle en rappelant des événements historiques ou personnels majeurs (cf. Wierzbicka 1999). Dans une interaction verbale, un tel mot peut être accentué par le haussement de la voix, par le mouvement du corps, par le silence ou encore par l’accélération du débit. Il arrive que sa manifestation dans le discours puisse déranger l’interlocuteur incapable de saisir autre chose que le contenu sémantique. La relation obsessionnelle que Vladimir Nabokov et Milan Kundera – deux écrivains exilés – ont pu entretenir avec leurs traducteurs en dit long sur la difficulté de capter et de rendre avec justesse certains éléments du texte d’origine qui possèdent une valeur spéciale aux yeux de l’auteur mais qui passent inaperçus au récepteur étranger. Un autre élément faisant partie des processus mentaux et psychologiques qui se déroulent à l’arrière-fond de l’interaction multilingue, c’est le savoir épilinguistique constitué de la perception inconsciente que le locuteur se fait de la langue ou des langues en interaction (Auroux 1989 : 18). Il s’agit d’un processus dynamique et inachevé qui peut ébranler ou transformer le rapport initial à une langue, en passant, par exemple, de l’admiration ou l’amour pour une langue à la haine ou rejet de celle-ci. Mais l’obstacle majeur qui empêche une meilleure compréhension des contacts linguistiques multilingues vient du fait qu’il est rare que les locuteurs exogènes parlent explicitement des langues elles-mêmes ne serait-ce que par crainte d’enfreindre les règles de la communication ou de se sentir vulnérables ou même incompétents. S’il est relativement facile d’observer, de décrire et d’analyser les comportements langagiers des locuteurs en action (cf. Le et al. 2009), il est beaucoup plus difficile d’avoir accès aux expériences intimes et subjectives des interactions bi/multilingues parce que celles-ci résistent à l’objectivation par le fait qu’elles demeurent en général non maîtrisées et par conséquent non articulées.

4Ainsi, une perspective strictement descriptive paraît-elle trop restrictive : elle néglige la subjectivité du locuteur multilingue en abolissant le retour sur soi et en traitant les contacts entre différentes langues comme un phénomène en soi indépendant du sujet lui-même, phénomène qu’on traite aisément en fonction d’une même référence (objet ou contenu) ou bien en fonction d’une langue ou d’une grammaire universelles. Que ce soit une approche centrée sur l’auteur, sur le texte, sur le lecteur ou sur la langue, le confort intellectuel s’installe dès qu’une distance nécessaire avec l’objet d’études est préservée. Même la démarche herméneutique qui ramène l’objet à son sujet se réalise dans un dialogue monolingue qui ne prend pas en charge le sujet aux prises avec le multilinguisme, sujet qui abrite dans sa conscience une carte linguistique complexe qui l’empêche de saisir le monde d’une manière uniforme et englobante ; au contraire, dans ce cas, l’extérieur se donne à lire à travers une grille multilingue et de ce fait, ne peut qu’être constamment traduit, transporté d’une langue à l’autre et exposé à la transformation. Comment alors accéder à cette expérience subjective du multilinguisme ? Quel matériau faudrait-il utiliser pour rendre justice à ce phénomène complexe ?

5D’après Paul Ricœur (1992), la littérature est en constant dialogue avec la vie alors que l’imagination, par son enracinement dans la réalité, constitue un instrument valide du savoir. C’est surtout la littérature dite postmoderne qui introduit, dès la seconde moitié du XXe siècle, « an emphasis upon the self-reflexivity of literature – its obligation to make the reader aware that fiction, like life, is a construction that can be altered » (Brotton 2006 : 5). Les œuvres de fiction deviennent en ce sens un moyen d’interroger les mécanismes de construction des représentations et par là, de mieux comprendre « how imagination functions as a major social force in the contemporary world, creating alternative prescriptions for identity, agency, and solidarity » (Seyhan 2001 : 7). Il en est de même pour la littérature dans ses réalisations postcoloniale et migrante, qui s’inscrit dans un espace éclaté et hétérogène particulièrement sur le plan linguistique et culturel (Robin 1993) facilitant comme tel le jeu avec la/les langue/s et les moyens de production du sens. Centrée sur le processus qui peut éventuellement aboutir à l’émergence d’un nouveau sens d’emblée inscrite dans le présent, la littérature migrante questionne inlassablement le monolinguisme, la tradition, la mémoire, l’identité et l’appartenance (Seyhan 2001), sans parler des modes de lecture et de réception qu’elle réinvente sans cesse dans l’anticipation d’un nouveau lectorat.

6Etant donné que cette littérature constitue un savoir narratif qui explore les sensibilités nouvelles et dévoile les phénomènes fugitifs ou émergents, les commentaires métalangagiers proposent un savoir multilingue révélateur des problèmes et des malaises propres à la communication hétérolingue, savoir qui pourrait éventuellement aider à saisir les dynamiques de sens qui se construisent dans l’interaction bi/multilingue. Articulés dans un acte énonciatif ou narratif de manière spontanée et inconsciente (commentaires épilinguistiques) ou bien réfléchie (commentaires métalangagiers), et issus du travail subjectif, ils témoignent du rapport à soi et du processus de construction de l’identité hétérogène. Autrement dit, ces commentaires sont un matériau qui révèle le moment du retour sur soi – l’autoréférence – et qui permet de saisir les mécanismes d’autofondation du sujet bi/multilingue.

7En tant qu’unité textuelle qui commente la langue, l’interaction ou le locuteur, le commentaire métalangagier acquiert un statut épistémologique particulier. D’un côté, « commenter, c’est admettre par définition un excès du signifié sur le signifiant, un reste nécessairement non formulé de la pensée que le langage a laissé dans l’ombre » (Foucault 1993 : XII) et de l’autre, l’élément métalangagier lui-même interrompt la référencialité immédiate entre signifiant et signifié au profit d’un rapport plus individualisé et plus conscient. Déplacement d’un élément d’une langue à l’autre, la condensation inattendue des mots appartenant aux différentes langues, la transformation par association sémantique, morphologique ou syntaxique, ces manifestations transgressives et parfois ludiques prennent place dès que les « mots s’écartent de la cible » (Nabokov 1991 : 28). C’est dans cette rupture que se manifestent le métalangage ou l’autonymie (le commentaire sur le code, cf. Authier-Revuz 1995), l’auto-traduction (le dialogue avec soi) et la traduction (le dialogue avec l’autre). Comme le précise Derrida, « des relais de métalangage “dans” une langue y introduisent déjà de la traduction, de l’objectivation en cours. Ils laissent trembler à l’horizon [...] le mirage d’une autre langue. » (Derrida 1996 : 44).

8Perturbant la linéarité de la communication, le commentaire métalangagier sert à réparer des irrégularités à l’œuvre par les biais des différents procédés centrés soit sur l’interlocuteur (explication, correction et interrogation) soit sur soi-même (auto-correction, auto-commentaire et auto-observation). Les commentaires métalangagiers se logent ainsi dans les « marges indécises » (cf. Jakobson et Rudy 1981) de la langue : d’un côté, ils permettent de restituer la communication quand elle est perturbée et de l’autre, de construire un savoir sur la langue, savoir souvent spontané et non systématique qui se construit directement à partir de la pratique langagière la plus concrète (Cyr 1999), ramenant la langue à l’expérience qui varie en fonction du locuteur à l’autre, de son appartenance linguistique et culturelle et du statut que tient sa langue maternelle ou la langue étrangère. L’expérience langagière inclut alors les phénomènes liés à la subjectivité de l’énonciateur (rapport à la langue maternelle, à la mémoire, l’idéalisation ou le traumatisme), ainsi que les éléments faisant partie de l’interaction bi/multilingue elle-même : autocommentaires et commentaires sur l’interlocuteur, sur d’autres langues qui interviennent lors de l’interaction et sur les stratégies linguistiques ou discursives qui émergent pour résoudre les difficultés de communication (emprunt, néologie, transfert, traduction, interférence, auto-traduction, traduction approximative, condensation, formes d’usage anarchiques, etc.).

9C’est en tant que données intimes et subjectives que les commentaires métalangagiers dévoilent le sujet parlant/pensant situé à cheval sur le sujet sémantique en cours d’objectivation (le « je » en tant qu’objet du discours « il/elle ») et le sujet pragmatique s’appropriant le discours (le « je » en tant que sujet du discours, cf. Achard-Bayle 2008 : 202). Si Ricœur a, à juste titre, insisté sur l’importance que le récit acquiert dans la construction de la subjectivité, il semble pertinent de réfléchir sur l’impact que la pratique du bi/ multilinguisme a sur la conscience de soi alors que celle-ci est continuellement traversée et travaillée par la traduction, l’auto-traduction ou l’auto-dialogue multilingue. Ces processus sont la plupart du temps inaudibles mais ils peuvent devenir visibles soit de manière inconsciente (erreur, transgression, hésitation, interruption de la communication) soit de manière consciente (notamment dans un commentaire métalangagier).

10Pour revenir rapidement à Ricœur, qui souligne l’importance du récit dans la construction du sujet, il est clair que celui-là s’articule dans un langage universel et en quelque sorte autonome par rapport aux sujets qui s’en servent. La vraie question qu’il faudrait rappeler à cet endroit est celle que Steiner posait déjà en 1976 : « Are the mechanisms of self-address, of interior dialogue between syntax and identity, different in a polyglot and in a single-language speaker ? » (Steiner 1976 : 120). Étant donné que le dialogue intérieur structurant la conscience de soi agit réellement sur la praxis (Ricœur), la réflexion sur l’habitus (cf. Simeoni) tel qu’il se manifeste dans les contextes multilingues acquiert une importance capitale une fois qu’il devient « cross-cultural habitus » et non « a national one with its monocultural caracter » (Meylaerts 2008b : 95). Puisque l’habitus instaure une continuité entre le social et l’individuel, entre la réalité tangible et l’univers psychique, dans le cas du sujet bi/multilingue, il peut y avoir une disjonction dans le mesure où « partager le même espace » ne signifie nullement « partager l’habitus » (Meylaerts 2008b : 95). Sans aucun doute la tradition joue un grand rôle puisque c’est elle qui assure la transmission, la continuité et la cohésion sociale qui se maintiennent au-delà de la mutation, de la diversité et de l’adversité. Étant donné que la tradition implique l’exclusion de ceux qui n’y appartiennent pas alors que l’identité hétérogène présuppose un lieu d’appartenance multiple ou fragmenté, le sujet multilingue assume souvent la position d’extériorité, d’exclusion, de contradiction et même d’hostilité dans les rapports avec les autres. À ce titre, analyser les effets de sens que les actes de langage produisent sur les interlocuteurs semble pertinent pour comprendre les mécanismes de structuration du rapport à soi et d’inscription dans une communauté linguistique étrangère et/ou hétérolinguistique puisque la structure du soi repose sur l’intersubjectivité en perpétuelle mutation. Cela crée une certaine posture énonciative qui se définit en fonction de la distance, de la dissonance et de l’auto-conscience. L’individu multilingue, ne pouvant pas entièrement compter sur les stratégies de communication existantes, doit sans cesse inventer, sinon bricoler, les points de connexion avec les autres. Par ce travail inlassable, il acquiert une capacité de perception du contact entre ces langues et accumule un savoir métalangagier important, étant à la fois observateur et participant. Ce savoir occupe en même temps un rôle primordial sur le plan éthique puisqu’il sert à expliciter, à rationaliser et à relativiser les différences linguistiques et culturelles.

11 Dans le domaine de la traduction qui est à la fois le paradigme du rapport à l’Autre et le miroir de la société, autant l’éthique de la différence de Berman que l’éthique de la situation de Venuti ou encore celle de Spivak centrée sur la différence radicale (cf. Godard 2001) reposent ultimement sur un principe dualiste (langue de départ/langue d’arrivée ; langue étrangère/langue maternelle) et ramènent finalement le contact interculturel et interlinguistique à la logique unilingue, à savoir comment insérer l’autre dans le même. Dans le cas du sujet multilingue, la question se pose différemment étant donné qu’il se structure au travers de la fragmentation identitaire, linguistique et spatiale et assume pleinement la simultanéité et l’entassement de plusieurs niveaux de subjectivité et d’expérience (Braidotti 1994 : 4). Si l’éthique se construit dans le rapport à soi et présuppose un travail sur soi (Foucault 2001), est-il possible de penser à une éthique de la traduction ou de la communication alors que le soi multilingue s’auto-constitue en incorporant l’expérience du monde dans/à travers sa carte mentale qui est inlassablement travaillée par/dans plusieurs langues ? Peut-on parler d’une autre éthique issue des tensions identitaires et linguistiques inscrites dans l’espace le plus intime de la subjectivité ? Si tel est le cas, pourrait-elle (cette autre éthique) nous éclairer sur d’autres visions de l’éthique ? En quoi serait-elle alors éclairante ? Pour le moment, il est difficile de répondre à ces questions, mais l’étude des commentaires métalangagiers dans la littérature migrante permettrait de faire dégager ne serait-ce que les aspects implicites d’une éthique multilingue en gestation, en scrutant les moments, les gestes et les actions qui se manifestent parfois involontairement mais qui dévoilent en même temps les valeurs intimement liées aux expériences personnelles. Dans la situation actuelle, où le multilinguisme est de plus en plus présent, la perspective d’une éducation à la traduction (sortie de l’identité, auto-réflexivité et réinvention de soi, cf. Cronin 2000 : 102) élargit le concept bermanien d’éducation à l’étrangeté (ouvrir, révéler et manifester, cf. Berman 1985 : 89) : tandis que la première était inscrite dans l’auto-référentialité, la seconde implique la présence d’un Autre qui nous interpelle. Faire l’épreuve de l’étranger, selon la fameuse formule de Berman, est désormais synonyme de faire l’épreuve de soi (idéalement multilingue).

Bibliographie

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