Avant-propos
p. 7-8
Texte intégral
1Le volume ci-après rassemble les contributions présentées à l’occasion du colloque « Traduire en langue française en 1830 » qui s’est tenu à l’Université de Nantes les 13-15 novembre 2008.
2Pourquoi 1830 ? Parce que cette année ouvre une période de renouveau en France et en Europe : la Grèce et la Belgique acquièrent leur indépendance, en France s’installe un nouveau régime, la Monarchie de Juillet, avec à sa tête Louis-Philippe, un « roi-citoyen » de culture anglo-saxonne et libérale. Cette nouvelle orientation à la tête de l’État se marque entre autres (du moins dans les débuts) par un allègement de la censure et une libéralisation des lois sur la presse, mesures qui vont favoriser un accroissement du nombre de publications, en librairie et dans le monde journalistique. La décennie 1830 assiste par exemple à la naissance de feuilles nouvelles (à la longévité plus ou moins assurée), telles que L’Europe littéraire, La Revue européenne, La Revue encyclopédique, Le Panorama littéraire de l’Europe, Le Magasin pittoresque, etc. Cette période se signale également par une remarquable floraison de traductions, de différentes langues et dans des domaines très hétérogènes, dont journaux et revues, notamment, se feront souvent l’écho, sinon le relais. Un sondage sur la production de traductions en français effectuée dans divers supports éditoriaux (livres, manuels, recueils, anthologies, chroniques, comptes rendus, etc.) durant l’année 1830 s’imposait, afin de favoriser une approche plus précise de ce phénomène, au-delà des seules données « officielles » enregistrées par les catalogues bibliographiques.
3Publiés dans le cadre du projet HTLF (Histoire des Traductions en Langue Française, sous la direction d’Yves Chevrel et de Jean-Yves Masson, à paraître aux éditions Verdier) et articulés autour d’une coupe chronologique dont on souhaite éprouver la pertinence (y compris au-delà de l’Hexagone), les actes de ce colloque s’ouvrent à des communications traitant aussi bien des traductions littéraires que des traductions plus « scientifiques », parues en français en 1830. Le propos est en effet ici d’enquêter sur les textes traduits en langue française, c’est-à-dire à des traductions dont le lieu de publication, loin de se limiter à la France, inclut non seulement des pays francophones frontaliers (Suisse, Belgique) mais aussi des pays européens (voire extra-européens) ayant eu des liens linguistiques avec la France.
4 L’organisatrice remercie chaleureusement pour leur participation tous les intervenants, venus de France mais aussi de Belgique, d’Espagne ou du Canada, ainsi que le CRLC (Centre de Recherches en Littérature Comparée) de l’Université Paris IV – Sorbonne, en la personne de son Directeur, M. Jean-Yves Masson, dont le généreux soutien financier a rendu cette manifestation possible.
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