De Bach à Saint Jérôme : la cognition musicale et la cognition traductionnelle dans une optique interdisciplinaire de l’enseignement et de l’apprentissage
p. 133-154
Résumé
Dans le monde du savoir, où l’interdisciplinarité est au centre de la discussion, on peut se poser la question suivante : comment traductologues, chercheurs en sciences de l’éducation et experts en psychologie cognitive peuvent-ils profiter d’un travail conjoint pour favoriser l’apprentissage chez les étudiants ? Déjà, des traductologues se sont intéressés à l’aspect cognitif de la traduction, comme en font notamment état les travaux de Tirkkonen-Condit (1989), de Jääskeläinen (1996, 1998) et de Gile (2005). Les recherches accomplies en ce sens ont permis non seulement de pousser la réflexion sur l’activité des traducteurs, mais également de donner des repères aux formateurs. Les chercheurs ont aussi abordé les méthodes d’évaluation et le sujet de la compétence traductionnelle. Mais que reste-t-il à accomplir ? Dans cet article, nous abordons entre autres certaines études liées à la formation et à l’apprentissage réalisées en psychologie cognitive, plus spécifiquement en cognition musicale, qui pourraient inspirer des recherches conjointes entre les traductologues, les chercheurs en sciences de l’éducation et les experts en sciences cognitives.
Entrées d’index
Mots-clés : enseignement de la traduction, musicologie, psychologie cognitive, compétences des traducteurs, métacognition
Extrait
1Qu’est-ce qu’apprendre ? D’après Le dictionnaire actuel de l’éducation, apprendre consiste à « acquérir et développer des connaissances et des habiletés » (Legendre 2005 : 88). Pour notre part, nous proposons une n inspirée davantage du courant humaniste : apprendre, c’est partir à la recherche des autres et de soi en explorant un univers où on pourra s’épanouir et apporter sa contribution personnelle. Dans cette perspective, l’acte d’enseigner devient une entre prise de développement qui joue sur l’ensemble des dimensions humaines, qu’elles relèvent des plans cognitif, social, psychologique ou affectif. Partant, le formateur ne peut faire l’économie d’une réflexion, voire d’une autoréflexion, qui deviendra le pivot de l’enseignement, mais aussi de l’apprentissage. Il aidera les apprenants à prendre conscience de leurs forces et de leurs faiblesses, de leurs méthodes et de leurs stratégies, et, ce faisant, les outillera afin qu’ils puissent travailler dans une atmosphère de c
Les formats HTML, PDF et ePub de cet ouvrage sont accessibles aux usagers des bibliothèques qui l’ont acquis dans le cadre de l’offre OpenEdition Freemium for Books. L’ouvrage pourra également être acheté sur les sites des libraires partenaires, aux formats PDF et ePub, si l’éditeur a fait le choix de cette diffusion commerciale. Si l’édition papier est disponible, des liens vers les librairies sont proposés sur cette page.
Le texte seul est utilisable sous licence Licence OpenEdition Books. Les autres éléments (illustrations, fichiers annexes importés) sont « Tous droits réservés », sauf mention contraire.
Pour une interdisciplinarité réciproque
Recherches actuelles en traductologie
Marie-Alice Belle et Alvaro Echeverri (dir.)
2017
Le double en traduction ou l’(impossible ?) entre-deux. Volume 1
Michaël Mariaule et Corinne Wecksteen (dir.)
2011
Le double en traduction ou l’(impossible ?) entre-deux. Volume 2
Michaël Mariaule et Corinne Wecksteen (dir.)
2012
La traduction dans les cultures plurilingues
Francis Mus, Karen Vandemeulebroucke, Lieven D’Hulst et al. (dir.)
2011
La tierce main
Le discours rapporté dans les traductions françaises de Fielding au XVIIIe siècle
Kristiina Taivalkoski-Shilov
2006
Sociologie de la traduction
La science-fiction américaine dans l’espace culturel français des années 1950
Jean-Marc Gouanvic
1999