1 Hélène Duccini,
« Remarques préliminaires sur L’Affaire Dreyfus », in « L’Affaire
Dreyfus dans la caricature internationale », Ridiculosa n° 1, décembre 1994, p. 3.
2 Citons seulement, pour ne
pas alourdir la référence par une profusion bibliographique malvenue
et sans volonté d’exhaustivité aucune : Laurent Gervereau et
Christophe Prochasson (dir.), L’Affaire Dreyfus et
le tournant du siècle, 1894-1910, Paris, BDIC – La
Découverte, 1994.
3 Guillaume Doizy, « À l’origine de la caricature
antisémite en France : le dessinateur Adolphe Willette
(1857-1926) », Archives Juives, 2017/1
(vol. 50), p. 103-124.
4 « La Grande Mascarade parisienne.
Production, diffusion et réception des images satiriques dans la
presse périodique illustrée parisienne entre 1881 et 1914 », thèse
d’histoire sous la direction de Christophe Charle, soutenue à
l’Université Paris 1 Sorbonne en juin 2010.
5 Charles Simond, Paris de 1800
à 1900 d’après les estampes et les
mémoires du temps, t. III, Paris, Librairie Plon, 1901,
p. 571.
6 Gilles Candar, « La
République est en danger », in Christophe Prochasson (dir.), Une contre-histoire de la IIIe République, Paris, La Découverte,
2013, p. 64.
7 Dans le même
gouvernement se trouve Ernest Monis que l’on retrouvera un peu
plus tard caricaturé en garde des Sceaux alcoolique dans L’Assiette au beurre, ou encore Delcassé,
Joseph Caillaux, qui feront les délices de Charles Léandre en
couverture du Rire.
8 Philippe Oriol, L’Histoire de l’affaire Dreyfus de 1894 à nos jours,
t. II, Paris, Les Belles Lettres, 2014,
p. 866.
9 Bertrand Joly, Histoire politique de
l’affaire Dreyfus, Paris, Fayard, 2014,
p. 493.
10 Voir à ce sujet
Michel Dreyfus, L’antisémitisme à gauche.
Histoire d’un paradoxe, de 1830 à nos jours, Paris, La
Découverte, 2009.
11 Voir à ce sujet l’article de
Guillaume Doizy, « À l’origine de la caricature antisémite en
France : le dessinateur Adolphe Willette (1857-1926) », article
cité, p. 103-124. Voir aussi notre contribution : « L’affiche de
candidature antisémite de Willette », dans Anne-Laure Sol,
Nicholas-Henry Zmelty et Laurent Bihl, Adolphe
Willette : « J’étais bien plus heureux quand j’étais malheureux », Lienart éditions,
juin 2014.
12 Selon
le dessinateur, cette affiche illustrée, parmi les premières du
genre, avait été prise pour un « canular » (à son vif dépit). Il
faut rappeler le contexte dans lequel fleurissent ces nouveaux
supports iconographiques, marqué à la fois par l’activité
forcenée du camp boulangiste en la matière et la propension aux
canulars, en particulier par voie d’affiche. Citons par exemple
la fausse candidature de Rodolphe Salis, ou les tribulations du
Captain Cap, on en passe… Voir à ce sujet, Bruno Fuligni, Votez fou !, Paris, Horay, 2007 et sur la
traduction visuelle par voie d’affiche Alain Weil, Affiches impertinentes, improbables,
incorrectes, insolites, Montreuil, Éditions Gourcuff
Gradenigo, 2010 ainsi que le catalogue de la vente Pierre Bergé,
Utopistes et révoltés, à
Drouot-Richelieu, le 19 décembre 2012.
13 Jean Garrigues,
Le général Boulanger, Paris, Olivier
Orban, 1991, p. 129-130.
14 Cette allégorie rappelle curieusement
la représentation de la Belgique dans la presse satirique
outre-quiévrain. Voir le catalogue de l’exposition De qui se moque-t-on ? Caricatures d’hier et
d’aujourd’hui, de Rops à Kroll, Musée royal de
Mariemont, 2001, en particulier p. 47 et 57.
15 Supplément illustré du Petit Journal, dimanche
30 janvier 1898, couverture non signée.
16 Grégoire Kauffmann, Édouard
Drumont, Paris, Perrin, 2008, p. 395. L’auteur indique en sus
que Drumont poursuit également Waldeck-Rousseau d’une rancune
personnelle farouche, car ce dernier ne l’a pas ménagé lors du
procès du journaliste devant les Assises en
1892.
17 Rappelons ainsi
que le dessinateur montmartrois avait fourni la première
couverture du supplément illustré de La Libre
Parole en 1893.
18 Nous renvoyons le lecteur au
remarquable ouvrage de Bertrand Tillier, La
Commune de Paris : une révolution
sans images ? Politique et
représentation dans la France républicaine 1871-1914,
Seyssel, Champs Vallon, 2004.
19 John Grand-Carteret,
L’Affaire Dreyfus et l’image, Paris,
Ernest Flammarion éditeur, 1898, p. 23.
20 Le livre de Drumont parvient, dès 1886, à
sa 150e édition.
21 John
Grand-Carteret, L’Affaire Dreyfus et
l’image, op. cit.,
p. 22.
22 Voir à ce sujet
Marie-Anne Matard-Bonucci (dir.), Antisémythes, Paris, Nouveau
Monde Éditions, 2005.
23 Guillaume Doizy, « À
l’origine de la caricature antisémite en France : le dessinateur
Adolphe Willette (1857-1926) », article cité.
24 Michel Dreyfus,
L’antisémitisme à gauche. Histoire d’un
paradoxe, de 1830 à nos jours, Paris, La Découverte,
rééd. augmentée, 2011.
25 Nous parlons ici du dessinateur « lambda » et non de
signatures antisémites connues comme telles, à l’instar de
Willette ou de Forain.
26 Nous remercions encore Michel Dixmier pour son
énergique explication.
27 Nous renvoyons le lecteur aux travaux de l’équipe littéraire
de Paris 10 – Nanterre, en particulier Matthieu Letourneux,
« Illustration et sérialité dans les livraisons romanesques
(1870-1910) », ainsi qu’à Bertrand Tillier et Vincent
Chambarlhac (dir.), Coups de crayon sous la
IIIe République, Neuilly-lès-Dijon, Éditions du Murmure,
1er trimestre 2017. Et à Julien Schuh,
« Le temps du journal. Construction médiatique de l’expérience
temporelle au XIXe
siècle », Romantisme, 2016/4 (n° 174),
p. 72-82.
28 Pierre-Olivier Perl, « Caricature et opinion : une influence
réciproque », L’Affaire Dreyfus et l’opinion
publique en France et à l’étranger, Michel Denis,
Michel Lagrée et Jean-Yves Veillard (dir.), Rennes, PUR, 1995,
p. 51-67.
29 La Caricature n° 983, 29 octobre
1898. Caricature de Drumont par Godefroy.
30 Le
Courrier français relève d’un cas à part puisque Jules
Roques, son directeur, se présente justement contre Boulanger en
1889. Mais alors pourquoi l’avoir soutenu dans sa phase
ministérielle ? Plusieurs hypothèses se contredisent à ce
sujet.
31 Voir à ce sujet Christian Delporte, Images et politique en France au XXe siècle,
Nouveau Monde Éditions, 2005, p. 21-41 ; Marie-Anne
Matard-Bonucci, « L’image, figure majeure du discours
antisémite », Vingtième Siècle, revue
d’histoire, n° 72, « Image et histoire »,
octobre-décembre 2001, p. 27-40.
32 Gyp, « Monsieur Jaurès »,
Le Rire n° 185, 21 mai 1898,
dos.
33 Gyp, « Monsieur
Reinach et les électeurs », Le Rire
n° 186, 28 mai 1898, couverture.
34 Bertrand Joly, Nationalistes
et conservateurs en France (1885-1902), Paris,
Les Indes savantes, 2008, p. 349.
35 Forain et Caran d’Ache partent fonder le Psttt’antisémite par manque de marge de
manœuvre au supplément illustré du Figaro, tandis qu’Hermann-Paul suit un chemin opposé en
quittant Le Courrier français pour
rejoindre Ibels au Sifflet et au Cri de Paris.
36 Anne-Claude Ambroise-Rendu, « L’affaire
Dreyfus dans les chroniques de faits divers ou comment observer
une affaire par le petit bout de la lorgnette », Cahiers trimestriels Jean Jaurès, n° 154,
octobre-décembre 1999, p. 44.
37 Bertrand Tillier, Les
artistes et l’affaire Dreyfus (1898-1908), Paris, Champ
Vallon, 2009, p. 190.
38 Emmanuel Naquet, « L’affaire Dreyfus, entre héritages, champs
d’expériences et horizons d’attentes pour la République », dans
Robert Belot (dir.), Tous républicains !
Origines et modernité des valeurs républicaines, Paris,
Armand Colin, 2011, p. 46.
39 Le
Rire n° 246, 22 juillet 1899, p. 5.
40 Le Rire n° 249, 12 août 1899,
dos.
41 Le Rire n° 253,
9 septembre 1899, couverture.
42 Le Rire n° 266,
9 décembre 1899, p. 7.
43 Maurice Agulhon, Nation et nationalismes en Europe, Paris,
« Documentation photographique », 1995, diapositive n° 9 et
commentaires.
44 Saluons ainsi la soutenance récente à Paris 4 (février 2017)
de la thèse de Jean-Luc Jarnier, « L’affaire Dreyfus et
l’imagerie de presse en France (1894-1908) », sous la direction
de Jean-Yves Andrieux, thèse dont nous attendons la publication
sous forme d’ouvrage synthétique avec impatience. Nous en
profitons pour remercier ici Jean-Luc Jarnier pour la
documentation qu’il nous a fournie pour l’écriture de cet
article.