1 Marika Moisseeff, « Le Loup-garou ou la virtualité régressive du pubertaire masculin », Adolescence, vol. 22, n^o 1, 2004, p. 123.

2 Ibid., p. 122.

3 Olivia Chevalier-Chandeigne, Philosophie du cinéma d’horreur. Effroi, éthique et beauté, Paris, Ellipses, 2014, p. 49.

4 Ces quatre premières saisons suivent l’évolution de Scott, le personnage principal, de son entrée dans une communauté surnaturelle après qu’il a été mordu par un loup-garou à son accès au statut de « père » surnaturel d’un autre loup-garou, qu’il a transformé et dont il prend la responsabilité. Elles constituent donc une métaphore de l’entrée dans l’âge adulte et la parentalité.

5 Nous distinguons « bestialité » et « animalité ». Nous définissons bestialité comme une forme de sauvagerie, ou un déchainement d’instincts, qui rapprocherait un humain de l’animal sur le plan du comportement et en ferait un monstre. À l’inverse, le terme « animalité » sera employé pour désigner des caractéristiques physiques ou morales jugées propres aux animaux (par exemple, de la fourrure).

6 Le lacrosse est un sport d’équipe où les joueurs se servent d’une crosse (un bâton long terminé par un filet) pour mettre une balle dans le but adverse.

7 Les conquêtes féminines sont supposées être la « rétribution » des hommes lorsqu’ils se conforment aux normes de la virilité. Voir Daniel Welzer-Lang, « Virilité et virilisme dans les quartiers populaires en France », VEI Enjeux, n^o 128, 2002, p. 10-32.

8 Nous reprenons ici l’organisation sociale de la meute de loups-garous telle qu’elle est présente dans Teen Wolf : un alpha dirige les bêtas de sa meute. Les omégas sont les loups-garous qui vivent en marginaux, n’ayant pas pu s’affilier à une meute.

9 Le motif de la femme humaine qui ramène le loup sur le droit chemin est d’ailleurs présent dans plusieurs fictions. Voir Kimberley McMahon-Coleman et Roslyn Weaver, Werewolves and Other Shapeshifters in Popular Culture – a Thematic Analysis of Recent Depictions, Jefferson, McFarland, 2013.

10 La consommation d’alcool est également associée à la virilité. Voir Ann B. Tlusty, « Consommation d’alcool et culture masculine dans l’Europe de l’Époque moderne », in Anne-Marie Sohn (dir.), Une histoire sans les hommes est-elle possible ? Genre et masculinité, Lyon, ENS Édition, 2014, p. 121-134.

11 Dans le cas de Gérard, son rôle est également illégitime, dans la mesure où la famille de chasseurs a une tradition matriarcale. Un des membres de la famille déclare à ce sujet : « Notre famille garde une tradition étonnamment moderniste. Nous savons que ce sont les hommes qui déclenchent les guerres, ils sont parfois violents. Aussi nous confions les décisions finales aux femmes. » [S02E03]. Concernant les loups-garous, la qualité d’alpha est présentée comme une forme d’énergie particulière, qui peut se transmettre (ou être arrachée) d’un loup-garou à l’autre. Voir Lauren Rocha, « Fighting and Feminist Expression – the Argent Family and the Limits of Female Agency in Teen Wolf », in U. Melissa Anyiwo et Amanda Jo Hobson (dir.), Gender warriors: reading contemporary urban fantasy, Leiden, Brill, 2018, p. 71-83.

12 Réjane Sénac-Slawinski, L’ordre sexué. La perception des inégalités hommes-femmes, Paris, Presses Universitaires de France, 2007, p. 123.

13 Sherry Ortner, « Is Female to Male as Nature is to Culture? », in Michelle Zimbalist Rosaldo et Louise Lamphere (dir.), Woman, Culture, and Society, Standford, Standford University Press, 1974, p. 68-87. Selon Ortner, la biologie reproductrice des femmes est intrinsèquement liée à une vision de ces dernières comme intermédiaires entre la nature et la culture, et donc inférieures aux hommes dans l’ordre des choses. L’association symbolique entre féminité et nature, corporéité et biologique, du fait du rôle que le corps féminin joue dans la procréation, ferait que la monstruosité paraitrait plus « naturelle » pour les femmes que pour les hommes (voir également Sibielski, 2013).

14 Démon renard japonais.

15 Médium qui entend des voix ou des sons.

16 Le seul personnage masculin à perdre le contrôle de lui-même et à commettre un meurtre est un wendigo (une créature humanoïde à la dentition pointue, mangeuse de chair humaine), et non un loup-garou [S04E03].

17 Son nom annonce d’ailleurs sa personnalité, puisqu’il renvoie à celui de la déesse de la destruction dans la religion Hindou.

18 Réjane Sénac-Slawinski, L’ordre sexué. La perception des inégalités hommes-femmes, Paris, Presses Universitaires de France, 2007, p. 123-124.