1 Sur la contribution des études de genre au renouvellement de cette thématique : Didier Lett, Hommes et femmes au Moyen Âge. Histoire du genre, xiie-xve siècle, Paris, A. Colin, 2013, p. 174-175. Parmi les principaux titres : Barbara Hanawalt, « The Female Felon in Fourteenth-Century England », Viator. Medieval and Renaissance Studies, 5 (1974), p. 253-268 ; Annik Porteau-Bitker, « Criminalité et délinquance féminines dans le droit pénal des xiiie et xive siècles », Revue Historique de Droit Français et Étranger, 4e série, 58 (1980), p. 13-56 ; Flocel Sabaté, « Femmes et violence dans la Catalogne du xive siècle », Annales du Midi, t. 106 / 207 (1994), p. 277-316 ; Martine Charageat, « Figures de femmes criminelles en péninsule Ibérique au Moyen Âge », dans Figures de femmes criminelles. De l’Antiquité à nos jours, Paris, Publication de la Sorbonne, 2010, p. 243-254 (contre les apories des statistiques concernant la femme criminelle, l’auteur propose de recourir à une micro-histoire qui suppose des sources suffisamment abondantes et disertes. C’est ce que permettent certains fonds d’archives de la péninsule Ibérique, d’où la richesse de l’historiographie espagnole sur les violences des femmes (p. 247).
2 Adrien Dubois, « La violence des femmes en Normandie à la fin du Moyen Âge », Cahiers Léopold Delisle, Société parisienne d’Histoire & d’archéologie normandes, t. 54-55 (2005-2006), Le Havre, 2010, 398 p.
3 Sur cette difficulté, voir Cédric Le Bodic, « Peut-on penser la violence des femmes sans ontologiser la différence des sexes ? », Champ pénal / Penal field [en ligne], vol. VIII (2011), mis en ligne le 11 juin 2011, consulté le 4 septembre 2016.
4 Nous préparons actuellement l’édition de ces deux sources et en utilisons donc une transcription complète.
5 Claude Gauvard, « De grace especial ». Crime, État et société en France à la fin du Moyen Âge, 2 vol., Paris, Publ. de la Sorbonne, 1991, t. 1, p. 300-301 (autour de 4 % de femmes parmi les bénéficiaires de lettres de rémission) ; Ead., « De la difficulté d’appliquer les principes du droit pénal en France », dans Dietmar Willoweit (dir.), Die Entstehung des öffentlichen Strafrechts. Bestandsaufnahme eines europäischen Forschungsproblems, Cologne-Weimar-Vienne, Böhlau, 1999, p. 91-113, à la p. 104 (17 % de femmes parmi les personnes écrouées au Châtelet de Paris en 1488) ; M. Charageat, « Figures de femmes criminelles... », op. cit., p. 246 ; Jean-Luc Dufresne, « La délinquance dans une région en guerre : Harfleur-Montivilliers dans la première moitié du xve siècle », dans Actes du 105e Congrès national des Sociétés savantes (Caen, 1980), Section de philologie et d’histoire jusqu’à 1610, t. 2, Paris, CTHS, 1984, p. 179-214, à la p. 188 (10 % de femmes dans les registres de l’officialité de Montivilliers) ; Nicole Gonthier, « Délinquantes ou victimes, les femmes dans la société lyonnaise du xve siècle », Revue Historique, 108e année, t. 271 (1984), p. 25-46 (16 à 20 % de femmes devant la cour séculière de l’archevêque de Lyon de 1427 à 1442) ; Ead., « La population dijonnaise inscrite au “Papier rouge” », Annales de Bourgogne, 242-243 (1989), p. 101-114 (une cinquantaine de femmes sur 438 personnes mises en cause de 1383 à 1479) ; Patrick Gyger, L’épée et la corde. Criminalité et justice à Fribourg (1475-1505), Lausanne, Cahiers lausannois d’Histoire médiévale, 1998, p. 143-144 (pas plus de 5 % de femmes parmi les criminels) ; B. Hanawalt, Crime and Conflict in English Communities, 1300-1348, Cambridge Massachusetts-Londres, Cambridge UP, 1979, p. 115 ; Ead., « The Female Felon... », op. cit., p. 254 (environ 10 %) ; F. Sabaté, « Femmes et violence... », op. cit., p. 278 (30 %) ; Carola M. Small, « Prisoners in the Castellany of Artois in the Early Fourteenth Century », Histoire sociale / Social history, vol. 26, n° 52 (novembre 1993), p. 345-372, aux p. 368-369 (6,5 % de femmes parmi les 1359 prisonniers répertoriés pour la première moitié du xive siècle) ; Luc Gandeboeuf, Prisonniers et prisons royales en Normandie à la fin du Moyen Âge (xive-xve siècles), Thèse dactyl., 3 vol., Université Paris IV-Sorbonne, 1995, t. 3, p. 721 (9 % de femmes parmi les personnes emprisonnées), etc.
6 Sur les problèmes relatifs à la qualification des faits dans les sources médiévales, voir Cl. Gauvard, « La dénomination des délits et des peines en France à la fin du Moyen Âge », dans La dénomination. Le temps des savoirs, 1 (2000), Paris, Odile Jacob, p. 191-210.
7 N. Gonthier, « Délinquantes ou victimes... », op. cit. (38 %) ; B. Hanawalt, « The Female Felon... », op. cit., p. 261 (25 %).
8 58 homicides et 45 vols sur 135 crimes d’hommes dans le Registre aux calenges d’Arras, 432 homicides et 181 vols sur 1 038 crimes d’hommes dans le Livre rouge d’Abbeville.
9 Cf. Cl. Gauvard, « Paroles de femmes : le témoignage de la grande criminalité en France pendant le règne de Charles VI », dans Georges Duby, Michel Rouche et Jean Heuclin (éd.), La Femme au Moyen Âge, Maubeuge, 1990, p. 327-340 (à la p. 329) ; B. Hanawalt, « The Female Felon... », op. cit., p. 257-258 ; Ead., « Violent Death in Fourteenth- and early Fifteenth-century England », Comparative Studies in Society and History, t. 18 (1976), p. 297-320 (à la p. 305). Font exception les conclusions, globalement inverses, de F. Sabaté, « Femmes et violence.... », op. cit., p. 278-313.
10 Exemples : Registre aux calenges (ci-après Rc), fol. 14 (1363) : Maroie de Falempin est délivrée du soupçon de la mort du Borgne de Gaverele, rien n’ayant été prouvé contre elle ; fol. 27v° (1365) : Alison Picavete et Perrete Englerarde sont pareillement délivrées du soupçon de la mort de Robin du Cauffour ; fol. 27v° B (1365) : Jeannette de Meureville, ribaude, est absoute de l’accusation d’avoir participé, avec trois hommes, à l’homicide d’un fossier à coups de pelles et de couteaux.
11 Livre rouge (ci-après Lr), fol. 97v (1299) ; fol. 156 (1388) ; les deux sont bannies par contumace sous peine de mort.
12 Cl. Gauvard, « Présentation », dans Figures de femmes criminelles..., op. cit., p. 237-242 ; A. Dubois, La violence des femmes..., op. cit., p. 68-72 ; B. Hanawalt, « Violent Death... », op. cit., p. 309-310.
13 B. Hanawalt, « The Peasant Family and Crime in Fourteenth-Century England », The journal of British Studies, XIII / 2 (mai 1974), p. 1-18 ; F. Sabaté, « Femmes et violence... », op. cit., p. 303, sur les violences entre bru et belle-mère, entre marâtre et belle-fille ou beau-fils, entre veuve et descendants héritiers.
14 Lr, fol. 63v (1354) : Jeanne Boussarde est bannie par contumace sous peine d’être brûlée pour avoir battu, injurié « et fait plusieurs vilenies » à son mari, qui est mort huit jours plus tard d’après les témoins. Fol. 149 (1380) : « ...] Jehan du Val Englart, batart, avoit dist a le dicte demoiselle se cousine, le dit [mari] alé de vie a trespas, que il en estoit bien ordené et que ce avoit il fait faire... » Les trois assassins ont été exécutés ; l’issue est inconnue pour Beetris. Sur la résistance de la femme à la violence du mari, voir Cl. Gauvard, « De grace especial.... », op. cit., p. 314.
15 Cf. F. Sabaté, « Femmes et violence... », op. cit., p. 307, et sur la dissymétrie de la répression (sévère envers les épouses, complaisante envers les maris) à l’époque contemporaine : Jocelyne Leblois-Happe, « La sanction des femmes criminelles. Y-a-t-il une spécificité féminine de la peine ? », dans Figures de femmes criminelles..., op. cit., p. 179-195 (à la p. 189).
16 Lr, fol. 50 (1331). Le mari, en fuite, est banni par contumace.
17 Rc, fol. 22v (1364).
18 Aimé Courtois, « La Justice criminelle en Artois au xve siècle », Mémoires de la Société des Antiquaires de la Morinie, t. 13 (1869), p. 578-590 : cas exemplaire d’une femme complice de son mari qui a tué un homme pour voler sa bourse. Les deux ont été soumis à la question, le mari traîné et pendu, la femme brûlée (avec asphyxie préalable compte tenu de sa repentance).
19 Rc, fol. 122v (1362) ; l’issue de l’affaire est inconnue. Cf. B. Hanawalt, « The Female Felon... », op. cit., p. 258 ; A. Dubois, La violence des femmes..., op. cit., p. 229-230 ; Franck Collard, Le crime de poison au Moyen Âge, Paris, PUF, 2003, p. 111-117.
20 Cf. Alcius Ledieu, « Un infanticide à Abbeville en 1510 », Bulletin de la Société d’Émulation d’Abbeville, 4 (1897-1899), p. 444-457. De la même manière, Barbara Hanawalt relève l’étrange rareté des infanticides dans les coroner’s rolls (« The Female Felon... », op. cit., p. 259).
21 Lr, fol. 121 (1370) ; fol. 146 (1383) ; fol. 273 (1510) ; cf. B. Hanawalt, « The Female Felon... », op. cit., p. 258 ; F. Sabaté, « Femmes et violence... », op. cit., p. 289.
22 Lr, fol. 121 (1370).
23 Lr, fol. 146 (1383).
24 Lr, fol. 273 (1510). Pour des exemples d’infanticides dans les lettres de rémission, Cl. Gauvard, « De grace especial... », op. cit., p. 317.
25 Autre cas d’infanticide avec un prêtre dans Marie-Thérèse Lorcin, « Les paysans et la justice dans la région Lyonnaise aux xive et xve siècles », Le Moyen Âge, t. 23 (1968), p. 269-300 (à la p. 285). F. Sabaté, « Femmes et violence... », op. cit., p. 282. Sur l’époque moderne : Alessandro Stella, Le Prêtre et le Sexe. Les révélations des procès de l’Inquisition, Paris, André Versaille éd., 2009, spéc. p. 147-161.
26 Cf. Arlette Lebigre, « Imbecillitas sexus », Histoire de la justice, 5 (1992), p. 35-51 (à la p. 41) ; A. Dubois, La violence des femmes..., op. cit., p. 115.
27 Cf. Yves-Bernard Brissaud, « L’infanticide à la fin du Moyen Âge, ses motivations psychologiques et sa répression », Revue historique de droit français et étranger, Quatrième série, Vol. 50, no 2, 1972, p. 235-240 ; B. Hanawalt, « The Female Felon... », op. cit., p. 261.
28 Lr, fol. 182 (1397). Sur le baptême donné par certaines mères infanticides, voir Y.-B. Brissaud, « L’infanticide à la fin du Moyen Âge... », op. cit., p. 241-242.
29 Lr, fol. 146 (1383). Cf. A. Dubois, La violence des femmes..., op. cit., p. 60.
30 Rc, fol. 71 (1370) : les témoins ne savent rien ou « ne savent que bien » de l’accusée, ont vu l’enfant « malade de maladie naturelle » ; fol. 88v (1373) : cinq femmes déposent avoir vu l’enfant vif et mort et concluent que « du dit enfant avoit bien fait sen devoir, et estoit li dis enfés meurs naturelment » ; fol. 107v (1374) : six témoins dont un homme – il est vrai le premier témoin, sur lequel se règlent tous les autres – déposent qu’ils ne savent si ce fut par défaut de surveillance ou non, mais que le couple est de bonne renommée.
31 Sur l’importance de ce facteur, voir Y.-B. Brissaud, « L’infanticide à la fin du Moyen Âge... », op. cit., p. 254-256.
32 Ibid., p. 246-248 ; A. Porteau-Bitker, « Criminalité et délinquance féminines... », op. cit., p. 53.
33 Lr, fol. 121 (1370) ; fol. 146 (1383) ; fol. 182 (1397) ; fol. 201v (1436) ; fol. 273 (1510). Selon Henri Gilles, « La femme délinquante dans l’histoire du droit », Annales de l’Université des sciences sociales de Toulouse, 27 (1979), p. 239-256 (aux p. 245-246) et Y.-B. Brissaud, « L’infanticide à la fin du Moyen Âge... », op. cit., p. 247-248, en cas d’infanticide involontaire la femme doit être rendue à l’Église, sauf s’il y a récidive (auquel cas on présume l’infanticide volontaire) ; nous n’en avons pas trouvé d’exemple ici. Cf. J. Leblois-Happe, « La sanction des femmes criminelles... », op. cit., p. 188-189.
34 Cf. Émile Durkheim, Le Suicide. Étude de sociologie, Paris, PUF, 1990 (1re éd. 1930). De nos jours, dans la plupart des pays d’Europe, le taux de suicide des hommes est cinq à sept fois plus élevé que celui des femmes.
35 Lr, fol. 117 (1365) ; fol. 49v (1329). Les deux suicidés d’Arras se sont pendus dans leur maison (Rc, fol. 35v 1366) et fol. 119v (1376). Cf. B. Hanawalt, Crime and Conflict..., op. cit., p. 123 ; F. Sabaté, « Femmes et violence... », p. 293 ; A. Dubois, La violence des femmes..., op. cit., p. 73-77. Cf. Félix Bourquelot, « Recherches sur les opinions et la législation en matière de mort volontaire pendant le Moyen Âge », Bibliothèque de l’École des Chartes, 3 et 4 (1841-1842 et 1842-1843), p. 539-560 et p. 242-266 (spéc. p. 263-266), p. 456-475 ; Jean-Claude Schmitt, « Le suicide au Moyen Âge », Annales ESC, 1976, p. 3-28 ; Alexander Murray, Suicide in the Middle Ages, t. 1 : The Violent against themselves ; t. 2 : The Curse on self-murder, Oxford UP, 1998 et 2000.
36 Cf. Esther Cohen, « The Hundred Years’ War and Crime in Paris, 1332-1388 », E. A. Johnson et E. H. Monkkonen éd., The Civilization of Crime. Violence in town and Country since the Middle Ages, Chicago, University of Illinois Press, 1996, p. 109-124 (aux p. 116-118) ; Cl. Gauvard, « De grace especial.... », op. cit., p. 309 ; Paul Roux, « Un document curieux : le livre d’enquêtes du juge de Mons, 1367-1374 », Bulletin de la Société d’études scientifiques et archéologiques de Draguignan et du Var, t. 23-24 (1978-1979), p. 5-27 (aux p. 8-10) ; F. Sabaté, « Femmes et violence... », op. cit., p. 279, p. 281-283, p. 301. Conclusions plus nuancées, d’après un registre de cour séculière archiépiscopale, dans N. Gonthier, « Délinquantes ou victimes... », op. cit., p. 26, p. 30-33, p. 37-38 et A. Dubois, La violence des femmes..., op. cit., p. 35-50.
37 Rc, fol. 93v (1373). Relaxe, les deux seuls témoins entendus déclarant ne rien savoir.
38 Lr, fol. 51 (1310). Bannissement jusqu’au paiement de 9 l. et une obole d’or à chaque échevin. Cf. Jean-Marie Carbasse, Histoire du droit pénal et de la justice criminelle, 2e éd., Paris, PUF, 2006, p. 356-357.
39 B. Hanawalt, « The Female Felon... », op. cit., p. 258 ; Ead., « Violent Death... », op. cit., p. 306 ; A. Porteau-Bitker, « Criminalité et délinquance féminines... », op. cit., p. 34-36 ; C. Small, « Prisoners in the Castellany... », op. cit., p. 368-369. Les lettres de rémission donnent une image inverse, ce qui tient naturellement aux logiques de justification des femmes rémissionnaires (Cl. Gauvard, « De grace especial... », op. cit., p. 316).
40 Le taux de complicité du même sexe semble identique pour les hommes et pour les femmes (environ une affaire sur dix), et indifférent à la nature de l’incrimination.
41 Lr, fol. 95 (1300) : homicide avec la complicité du mari et de la marâtre ; fol. 50v (1331) : meurtre avec la complicité du mari, du fils d’un premier lit et d’un parent du premier mari ; fol. 149 (1380) : meurtre du mari avec la complicité d’un cousin et de deux autres hommes ; Rc, fol. 97v (1373) : un couple a fait battre une femme par un homme de main malgré l’asseurement, etc.
42 Cf. F. Sabaté, « Femmes et violence... », op. cit., p. 309.
43 Rc, fol. 111 (1374) : seize témoins sont cités, dont six femmes, mais les époux sont relaxés faute de preuves.
44 Lr, fol. 150v (1386) : bannissement perpétuel par contumace.
45 Lr, fol. 157v (1390) : bannissement perpétuel par contumace pour l’homme, bannissement temporaire pour la femme en attendant la suite de la procédure (dont l’issue est inconnue).
46 Lr fol. 164v (1395) : bannissement par contumace sous peine de mort pour les deux époux.
47 Cf. Claude Gauvard, Mary et Richard Rouse, Alfred Soman, « Le Châtelet de Paris au début du xve siècle d’après les fragments d’un registre d’écrous de 1412 », Bibliothèque de l’École des Chartes, 157 (1999), p. 565-606 (aux p. 586 et p. 603, n. 49) ; N. Gonthier, « Délinquantes ou victimes... », op. cit., p. 37-38 ; A. Porteau-Bitker, « Criminalité et délinquance féminines... », op. cit., p. 17-21 ; Adrien Dubois, La violence des femmes..., op. cit., p. 28.
48 Cf. H. Gilles, « La femme délinquante.... », op. cit., p. 251 ; B. Hanawalt, Crime and Conflict..., op. cit., p. 125.
49 Rc, fol. 36 (1365). Les sept témoins interrogés disent ne rien savoir. Cf. Cl. Gauvard, « De grace especial.... », op. cit., p. 319-320 ; Ead., « Paroles de femmes... », op. cit., p. 32-33 ; F. Sabaté, « Femmes et violence... », op. cit., p. 286-287 ; A. Dubois, La violence des femmes..., op. cit., p. 27-35.
50 Rc, fol. 14 (1363) ; fol. 27v (1365) ; fol. 36 (1365) ; fol. 93v (1373) ; fol. 111 (1374).
51 Rc, fol. 71 (1370) ; fol. 88v (1373) ; fol. 107v (1374).
52 Rc, fol. 97v (1374).
53 B. Hanawalt, « The Female Felon... », op. cit., p. 256, relève un taux de relaxe des hommes à peine inférieur.
54 A. Porteau-Bitker, « Criminalité et délinquance féminines... », op. cit., p. 17.
55 Rc, fol. 22v-23 (1364).
56 C. Small, « The Costs of urban Justice. The Exemple of Arras, 1300-1329 », dans Massimo Miglio et Giuseppe Lombardi (dir.), Simbolo e realtà della vita urbana nel tardo medioevo : atti del Ve Convegno storico italo-canadese, Viterbo, 11-15 maggio 1988, Manziana, Veccharelli, 1993, p. 255-268 (aux p. 262-263).
57 Lr, fol. 50v (1331).
58 Jean Gessler, « Mulier suspensa. À délit égal, peine différente ? », Revue Belge de Philologie et d’Histoire, 18 (1939), p. 974-988 ; A. Porteau-Bitker, « Criminalité et délinquance féminines... », op. cit., p. 51-52. Dans certaines villes les femmes sont noyées plutôt qu’enfouies (Charles Lamsoul, La peine de mort à Namur aux xive et xve siècles, Namur, Service d’études folkloriques et historiques de la province de Namur, 1934 ; Louis-Théo Maes, « La peine de mort dans le droit criminel de Malines », RHDFE, 28 (1950), p. 372-401). Ces réticences sont moindres dans la France du Midi ou en Angleterre (H. Gilles, « La femme délinquante.... », op. cit., p. 254 ; Rodrigue Lavoie, « Justice, criminalité et peine de mort en France au Moyen Âge : essai de typologie et de régionalisation », dans Le sentiment de la mort au Moyen Âge, Montréal, Éd. Univers, 1979, p. 31-55).
59 Lr, fol. 150v (1386) ; fol. 63v (1354) ; fol. 157v (1390) ; fol. 201v (1426). Il arrive qu’un homme et une femme soient réputés bannis « sur la hart » : Lr, fol. 81v (1357) ; fol. 83 (1333), voire une femme seule : Lr, fol. 145 (1382), mais dans les faits, aucune femme n’est jamais pendue.
60 Lr, fol. 201v (1436), pour une femme soupçonnée d’infanticide qui soutient que l’enfant était mort-né.
61 On observe la même rareté du bannissement des femmes dans le Registre criminel du Châtelet par exemple, mais ici les femmes ne semblent pas avoir moins de facilité que les hommes pour se rendre fugitives (Cl. Gauvard, « De grace especial... », op. cit., p. 304-305).
62 Lr, fol. 81v (1357) ; fol. 121 (1369).
63 Cf. J.-M. Carbasse, Histoire du droit pénal..., op. cit., p. 253 et p. 265 ; A. Lebigre, « Imbecillitas sexus », op. cit. ; A. Porteau-Bitker, « Criminalité et délinquance féminines... », op. cit., p. 50-51.
64 Cf. Cl. Gauvard, « De grace especial.... », op. cit., p. 303-306 ; Ead., « Paroles de femmes... », op. cit., p. 328 ; A. Dubois, La violence des femmes..., op. cit., p. 151 sq. et p. 197 sq.
65 J.-L. Dufresne, « La délinquance dans une région en guerre... », op. cit., p. 188 ; B. Hanawalt, « Violent Death... », op. cit., p. 306-307.
66 F. Sabaté, « Femmes et violence... », op. cit., p. 301.
67 Sur ces problèmes, voir J. Leblois-Happe, « La sanction des femmes criminelles... », op. cit., aux p. 187-189 ; Colette Parent, « La protection chevaleresque ou les représentations masculines du traitement des femmes dans la justice pénale », Déviance et Société, 10 (1986), n° 2, p. 147-175 (à la p. 150) ; Véronique Jacquier et Joëlle Vuille, Les femmes : jamais criminelles, toujours victimes ?, Paris, Éd. de l’Hèbe, 2008, p. 41-45.