1 Coutumes de Chartreuse, chapitre XXI, points 1 et 2, 1128.
2 La chartreuse de Prébayon, ou chartreuse de Saint-André-de-Ramières, se situait dans l’actuel département du Vaucluse.
3 Nova Statuta, troisième partie, chapitre IV, 1368.
4 Nathalie Nabert, Tristesse, acédie et médecine des âmes dans la tradition monastique et cartusienne anthologie de textes rares et inédits xiiie-xxe siècle, Paris, Beauchesne, 2005, p. 82.
5 Alcuin Blamires, The Case for Women in Medieval Culture, Oxford, Clarendon Press, 1997, p. 137.
6 À l’époque moderne, les chartreuses féminines sont devenues très rares, il n’en subsiste que 5.
7 Gosnay, dans l’actuel département du Pas-de-Calais, où, exceptionnellement, ont été fondées deux chartreuses séparées, la chartreuse du Mont-Sainte-Marie pour les femmes, celle du Val-Saint-Esprit pour les hommes.
8 Archives départementales du Nord (ADN), 62H8, pièce 122.
9 ADN, 62H8, pièce 25.
10 La chartreuse de Mélan se trouve à Tanninges dans l’actuel département de Haute-Savoie.
11 Remarquons ici que le terme employé est encore virgines pour qualifier les religieuses.
12 Michel Aubrun (trad.), Vie de saint Étienne d’Obazine, université de Clermont-Ferrand, 1970, p. 98-99.
13 Idung, Argumentum super quatuor quaestionibus, édité par R.B.C. Huygens dans Biblioteca degli Studi Medievali, volume 11, Centro Italiano di Studi sull’Alto Medioevo, 1980.
14 Betty Radice (trad.), The letters of Abelard and Heloise, Hardmondsworth, 1974, p. 196.
15 Prenons l’exemple de Gosnay. Le chapitre général de 1339 ordonne : « Et cum Apostolus dicat, Mulieres in ecclesia docere non permitto, sermones vel collationes de Scripturis de coetero facere publice monialibus vel personis aliis non praesumat ». Analecta Cartusiana n° 100 : 29, p. 137.
16 Citons le Traité de La Trinité de sœur Suzanne Maupin qui a disparu, ou encore la Vie d’Anne Griffon qui restera sur les étagères de la Grande Chartreuse.
17 Analecta Cartusiana n° 206, t. III, p. 115. Lettre en date du 7 avril 1691.
18 Analecta Cartusiana n° 206, t. III, p. 65.
19 Selon Augustin Devaux, la moniale enceinte apostasie (Analecta Cartusiana n° 206, t. I, p. XXI). Malgré des recherches, nous n’avons pas retrouvé cette lettre dont parle Devaux.
20 Les moniales chartreuses ne posséderont de véritables Statuts qu’à partir de 1690, alors que la naissance de la branche féminine date de la deuxième moitié du xiie siècle.
21 La chartreuse de Poleteins se situait dans l’actuel département de l’Ain.
22 Les chapitres généraux de 1562 et 1578 en particulier insistent sur les dérives vestimentaires, alimentaires et comportementales des moniales : « Et priorissa domus de Poletens non permittant ampluis soeculares manducare carnes in monasterio suo, ipsque cum coeteris monialibus conformet se in victu et vestitu aliis que quae sunt ordinis nostri, coeteris ordinis personis ».
23 Guigues Ier le Chartreux, Coutumes de chartreuses, Paris, éd. par un Chartreux, Les Éditions du Cerf, 2001, p. 223 : « sans valeur, pauvres et misérables ».
24 Notamment du Westerwald et de Raeren.
25 Léon Le Vasseur, Ephemerides Ordinis Cartusiensis, Monstrolii, Typis Cartusiae Santa Mariae de Pratis, 1890-1893 t. I, p. 191.
26 Sur ce point précis de la nourriture chez les moniales chartreuses nous ferons ici principalement référence à Thomas Jérôme, « De pain et d’eau : vie quotidienne des moniales chartreuses (xvie-xviiie siècles) d’après les exemples de Gosnay et Prémol », dans bulletin du Centre Européen de Recherche sur les Congrégations et les Ordres Religieux n° 37, université de Saint-Étienne, 2013.
27 Innocent Le Masson, Statuts des moniales chartreuses, seconde partie, chapitre 10.
28 Analecta Cartusiana n° 206, t. III, p. 155. Lettre en date du 28 mars 1693.
29 Ibid.
30 Archives de l’État de Bruges, fonds Découvertes, n° 258, repris par Jan de Grauwe, Une carte de visite des moniales de Sainte-Anne de 1693, dans James Hogg, « Die Kartäuser und ihre welt kontakte und gegenseitige einflüsse », Analecta Cartusiana n° 62, t. III, p. 217.
31 Les Statuts des moniales ne sont que la transcription des Statuts des hommes avec quelques additions d’ordonnances spécifiquement dédiées aux moniales. D’ailleurs les moniales auront du mal à percevoir et comprendre certains passages puisque le mode de vie des moniales est différent de celui des religieux.
32 Ordonnance de 1646 : « Les colloques qu’elles ont avec les prestres et religieux d’aultres ordres ne contribuent pas peu a ces dereglemens et mesme leurs sermons et exhortations, […] et de ne permettre des colloques avec ces personnes combien que sainctes parentes a quelsque degres qu’elles soient ».
33 Analecta Cartusiana n° 206, t. III, p. 105. Lettre de l’évêque de Genève à Dom Le Masson en date du 9 juin 1691. Il ajoutera dans une autre lettre du 10 août 1691 qu’il « n’est qu’un venin préparé et dont la lecture d’un seul chapitre m’a donné de l’horreur ».
34 Hilaire Feige, Histoire de Mélan, première partie monastère de moniales chartreuses, Montreuil-sur-Mer, imprimerie Notre-Dame-des-Prés, 1898, p. 261.
35 La chartreuse féminine de Notre-Dame de Salettes se situait dans l’actuel département de l’Isère.
36 Nicolas Molin, Historia Cartusiana ab origine ad tempus auctoris anno 1638 defuncti, Tournai, imprimerie Notre Dame-des-Près, t. I, p. 299.
37 La chartreuse de Bertaud se trouvait dans les Hautes-Alpes.
38 Chartreuse Sainte-Anne de Bruges, dans les Pays-Bas de l’époque, en Belgique actuelle.
39 Archives de la Grande Chartreuse, A5 31A, f° 62.
40 Les bulles Deo sacris en 1572, Ubi Gratiae en 1575, et Dubiis en 1581.
41 Analecta Cartusiana n° 206, t. III, p. 227, lettre de Dom Le Masson à la prieure de Mélan : « car ces objets sont indécens, honteux, etc. Je rougis encore de honte quand je pense que je trouvay l’asne et lasnesse ensemble dans vostre pettite closture ». Il recommandera par ailleurs ne pas faire paître brebis et boucs simultanément, sans doute pour les mêmes raisons.
42 Analecta Cartusiana n° 206, t. III, p. 141, lettre à Dom Jean Le Houx, prieur de la chartreuse de Moulins. La ville comportait treize fondations monastiques dont sept étaient des couvents féminins. Dom Le Masson explique que l’absence d’une double clôture peut engendrer des rumeurs, mais surtout lorsque l’une d’entre elles s’effondre, les deux monastères ne sont plus séparés.
43 Analecta Cartusiana n° 206, t. III, p. 237 : « Je retirais tous ces livres des mains des filles et les brulais ».
44 Hilaire Feige, op. cit., p. 265.
45 Elles ont lieu en 1691, 1693 et 1694. Notons ici que ces visites de Le Masson qui ont pour but de rétablir une certaine orthodoxie chez les moniales chartreuses, enfreignent les Statuts, seconde partie, chapitre XXIV, point 5 : « quod prior cartusia nunquam terminos eremi suae egréditur ». Le général va occasionner un grand tumulte dans l’ordre. Une lettre du 21 août 1692 témoigne de l’embarras dans lequel le général se trouve. Il tente de justifier sa sortie face aux questionnements des religieux de son ordre. Analecta Cartusiana n° 206, t. III, p. 146 à 153.
46 Par exemple certaines moniales vont appliquer à la lettre le passage sur le repas en cellule. Les moniales mangent ensemble au réfectoire, mais les Statuts évoquent des repas en cellule. Des « réunions » de moniales s’organisent alors pour cuisiner dans les cellules, ce qui bien entendu n’entre pas dans le sens des Statuts, qui prévoient que les moines doivent prendre leur repas en cellule et non cuisiner dans leur cellule.
47 Cette compilation reprend les titres suivants : Méditations sur le Cantique des Cantiques, Direction pour l’oraison, Directions et sujets de méditations pour les retraites, Pratiques saintes pour se procurer dans la religion une véritable tranquillité, Exercices de Dévotion au Sacré-Cœur de Jésus-Christ, Deus Cordis Mei.
48 Il publie La psalmodie intérieure, Psalmodie intérieure de l’office de la Sainte Vierge, et Psalmodie intérieure de l’office des morts.
49 Pierre Helyot, Dictionnaire des ordres religieux ou histoire des ordres monastiques, religieux et militaires, Paris, Migne, 1860, t. I, colonne 877.