L’infanticide dans les sources juridiques de l’Italie moderne : archéologie d’une notion

Elena Taddia

p. 21-42


Extrait

1À travers l’emploi du terme infanticide dans les textes, on peut suivre la genèse d’une pratique. Le mot infanticide, qui n’avait pas été employé depuis l’Antiquité (Tertullien), ne réapparaît dans le droit moderne, chez les juristes, qu’en 1665 (Pratica Universale) de Marcantonio Savelli, suivi du Dottor Volgare (1673) de Giovanni Battista De Luca, juriste de l’Église. Ces attestations et les conséquents glissements sémantiques qui les accompagnent, peuvent être interprétés comme les témoignages d’une mentalité qui évolue.

2À l’Époque moderne, les archives italiennes nous donnent de très nombreux exemples contenant des « pratiques infanticides » (étouffements, avortements, cadavres de nourrissons, accusations liées à la sorcellerie, etc.) considérées comme le « crime de sang par excellence ». Par exemple à Gênes, après les réformes législatives de 1576, dans les statuts criminels, l’article « infanticide » n’est pas mentionné, mais il est présent sous l’article « homicide », p

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