Invention
p. 7-13
Texte intégral
1Les âges de la vie ont toujours été soumis à un découpage incertain et sujet à variations. Dire que le dix-neuvième siècle a « inventé » l’enfance est devenu un lieu commun depuis l’axiome de Philippe Ariès (mais il ne distingue pas selon le sexe) : « La ‘jeunesse’ est l’âge privilégié du XVIIe siècle, l’enfance du XIXe, l’adolescence du XXe. »1
2Le terme d’« invention » désigne également la première des cinq parties de la rhétorique ancienne, celle qui, préalablement à l’argumentation et aux ornements, choisit les choses qui seront traitées : un « inventaire », pourrait-on dire.
3Mais il existe aussi le sens théologique, aujourd’hui presque précieux, du terme : « Découverte d’une relique ; fête qui en perpétue l’anniversaire ». Inventer, signifie donc trouver, mais aussi retrouver.
4Telles seront ces premières pages : donner le programme, indiquer le projet, trouver, ou retrouver la petite fille, objet d’une étude et d’une réflexion. Mais tel sera aussi tout le livre : un inventaire de petites filles, dont l’histoire, réelle ou fictive, célèbre ou ignorée, illustre une étape d’un parcours encore inachevé.
5Comment mieux dater l’apparition de l’enfance féminine ? Il y a naturellement toujours eu des petites filles. Mais les voyait-on ? Distinguaiton cet état de celui de femme, d’un destin biologique ? L’enfance se termine pour la fille avec la nubilité, équivalant à la possibilité de procréer. Cette équation est souvent abstraite, car le lien entre la menstruation et la fertilité a mis longtemps à être compris et reconnu. « Pour preuve, le vocabulaire grec : de parthénos, terme qui désigne moins une virginité anatomique que le fait de ne pas avoir connu le mariage, la jeune épousée devient numphé, tant qu’elle n’a pas connu la maternité, avant d’être enfin une guné. »2 Dans l’antiquité romaine, les filles étaient mariées impubères3, et il n’existait pas de terme pour désigner l’enfant de sexe féminin. Le mariage fait brusquement de l’enfant une épouse et une mère4, d’autant plus brutalement que les petites filles ne sont pas clairement identifiées comme telles. Plus près de nous, on ne dispose pas pour une princesse de l’équivalent d’un journal d’Héroard (chronique, écrite au jour le jour par un médecin, de l’enfance d’un futur souverain, Louis XIII). Si l’on peut connaître, grâce à ce document extraordinaire, ce qu’était un nouveau-né, un nourrisson, un petit garçon au dix-septième siècle, dans les moindres détails, et en tout premier lieu corporels, c’est parce que « le roi est un enfant ». Ce que les mœurs bourgeoises ont renversé en « l’enfant est roi », imposant leur conception de l’intimité. Mais ce parcours n’était pas possible pour les filles sous la loi salique.
6L’histoire de l’éducation des filles est plus fournie, mais c’est moins ce qui nous intéresse ici que l’apparition de l’image d’un âge et d’un état de la condition humaine. Ainsi il semble qu’on ait inventé, découvert, retrouvé les petites filles, bref, qu’on se soit aperçu de leur existence, seulement au XIXe siècle. On, c’est-à-dire, les artistes, les médecins, les juristes, les éducateurs, les politiciens, toutes les institutions enfin. Et ce ne sont pas les historiens qui se sont posé en premier cette question apparemment vaine sur la date de « naissance » de la petite fille comme sujet ou individu social, mais ceux-là mêmes qui se sont chargés de forger son mythe au XIXe siècle, les écrivains.
7Les voici donc qui construisent l’histoire légendaire de cet amour, en lui affublant une origine, en le soubassant de fondations. Toute narration commence par une guerre et une naissance. La guerre ne sert pas à détruire, mais à fonder. C’est tout du moins ce que raconte l’épopée. Ce qui se fonde, c’est un peuple, par la naissance mythique d’un homme qui fait souche, auquel doit être donné un territoire. Il a fallu des siècles pour passer, formellement, de l’épopée au roman, mais l’objet profond est resté le même.
8Ce mythe moderne, il aura une histoire qui commence par une date précise, celle d’une catastrophe :
Je pourrais donner l’histoire de notre pays depuis 1789 jusqu’à nos jours, par l’observation de quelques aliénés dont la folie reconnaissait pour cause ou pour caractère quelque événement politique remarquable dans cette longue période de notre histoire.
9C’est le célèbre aliéniste Esquirol qui s’exprime ainsi, en 18385. Cette tentative et cette tentation de la date-fracture, de la date qui fait époque, s’accentue en effet après la Révolution française, et entre même dans les mécanismes mentaux de la collectivité. C’est la même logique qui sous-tend l’importance qu’acquiert la date de naissance, qui n’a pas toujours été significative, mais qui, avec la création de l’ état-civil, commence à supplanter la date du baptême ou la fête du saint patron comme élément identitaire.
10Ce type de folie qui consiste à retrouver après coup dans un grand événement ponctuel (révolution, bataille, coup d’état...) l’origine d’une histoire, d’un destin, personnel ou collectif, est caractéristique du récit mythique. Les romanciers du XIXe siècle n’y ont pas échappé. Ils se targuaient d’être les historiens de leur époque, historiens de la vie privée comme de la scène publique. Ayant une haute idée de l’ Art, ils s’annexaient l’Histoire et voulaient la transmuer en Mythe ou en Lieu commun (autre façon d’appeler, comme le fait Baudelaire, l’enracinement d’une création individuelle dans l’imaginaire de tout un chacun : « Créer un poncif, c’est le génie. Je dois créer un poncif »6). Et ils l’ont fait. Comme le rappelle Oscar Wilde : « Le dix-neuvième siècle, tel que nous le connaissons, est largement une invention de Balzac ».
11Donc la vie privée, le destin individuel d’un personnage qui est encore un héros et qui est censé, y compris dans toute sa médiocrité, tenir lieu d’exemple, trouve rétroactivement son principe originel, son explication, dans un grand événement collectif, d’autant plus qu’il assumera des allures d’énigme, de cataclysme incompréhensible, de chaos paradoxal. Ainsi Waterloo, avec son caractère de fin d’Histoire, fait-il voir une renaissance possible dans la naissance d’une petite fille, de la petite fille comme objet d’amour, d’espoir et de conciliation. Les deux énigmes s’éclaircissent alors réciproquement. « Qu’est-ce qu’une petite fille ? » et « Que signifie Waterloo ? », voilà bizarrement les questions reliées entre elles dans les deux textes littéraires qui ont transmis l’image de ce désastre militaire : La Chartreuse de Parme de Stendhal et Les Misérables de Victor Hugo.
12Car ils présentent une coïncidence secrète. Tous deux sont animés par l’existence d’une fillette, réelle dans le cas de Stendhal, imaginaire pour Hugo. Stendhal dédie la bataille de Waterloo à Eugénie de Montijo qu’il a connue enfant. Hugo fait naître Cosette pendant Waterloo, bataille génératrice de tout ce qui va suivre. Tous deux décident d’insérer un récit de Waterloo dans un deuxième temps, alors que le projet du roman était déjà formé, sinon pratiquement terminé : pour Hugo, alors qu’il est en train de finir les Misérables ; pour Stendhal, après avoir imaginé de réécrire le manuscrit sur la jeunesse d’Alexandre Farnèse. Pour tous deux. Waterloo s’est installé dans leur esprit et dans leur manuscrit « en greffon »7. Comme s’ils repensaient l’Histoire en fonction de leur histoire où souterrainement s’agite une petite fille. Ironie du sort, la petite dédicataire du Waterloo stendhalien épouse en 1853 Napoléon III.
13L’année suivante, en 1854, George Sand publie son autobiographie, l’Histoire de ma vie. Elle en avait interrompu la rédaction en 1848, comme Hugo celle des Misérables, « pour cause de révolution ». On lui a souvent reproché d’avoir consacré trop de place à l’histoire de ses parents, surtout à celle de son père ; mais sa réelle originalité est de s’être arrêtée si longuement sur son âge puéril (sa prime enfance ayant d’ailleurs été influencée par la geste napoléonienne). Dans l’autobiographie d’Aurore Dupin, la date de naissance est incertaine (l’auteur découvrira en cours de rédaction qu’elle était en fait erronée), et la généalogie qui se dresse a des allures étranges, toute compliquée qu’elle est de bâtardise, de mésalliances, de tardifs remariages, de fossés générationnels entre cousins, frères et sœurs.
14Après la Révolution, l’effet symbolique de l’exécution du roi, c’est que tout le monde a droit à une généalogie. C’est ce que découvrent le XIXe siècle et son roman, dominé par l’agnition (un individu trouve sa/une famille) et les fresques romanesques qu’ordonnent les liens parentaux (l’arbre des Rougon-Macquart, les blasons de la Comédie Humaine, l’énigme des alliances et ramifications de La Recherche, la saga des Buddenbrook). Et, par esprit d’opposition, de dérision, de désespoir ou de nihilisme, puisque la nation n’est plus portée par les espoirs dynastiques reposant sur la naissance d’un mâle aîné de la branche légitime, le romancier moderne reconstituera des généalogies, parfois grotesques, parfois déformées, dont l’ultime produit et justification est une petite fille bâtarde, orpheline ou abandonnée.
15Bref, l’homme s’est trouvé un nouvel objet d’amour, né d’un regard et d’une attention rapprochée sur des sujets alors peu considérés (les enfants) à l’intérieur de la famille bourgeoise. L’intimité devient une valeur, et elle s’écarte de la promiscuité au fur et à mesure que s’intensifie le tabou majeur de l’inceste. Car représenter, symboliser, cela signifie idéaliser l’objet désiré, d’autant plus intouchable qu’il est davantage et constamment à portée de la main. L’artiste avait été déçu par la femme, dont il n’avait par ailleurs cessé de proclamer l’infériorité. Cette contradiction ne pouvait être dépassée qu’en décalant le désir vers l’enfance féminine, gage d’un avenir meilleur et d’une compagne acceptable, une « Eve future ».
16Un an après le mariage d’Eugénie et de Napoléon III, en 1854, Pie IX promulgue le dogme de l’immaculée Conception. C’est par ce nom que Bernadette Soubirous désignera la dame de ses apparitions : une erreur linguistique enfantine destinée à faire son chemin. Après Mélanie à La Salette, avant Thérèse Martin à Lisieux, Bernadette est la petite fille mystique qui, pour être sainte, doit se limiter à être ce qu’elle est. L’autobiographie de Thérèse Martin, future sainte Thérèse de l’Enfant-Jésus, est un témoignage d’une enfance féminine modèle qui suit sa « petite voie ». La petite fille est sanctifiée.
17La science, la philosophie, suivent le mouvement. Pour comprendre ce que femme veut, Charcot, puis Freud étudient l’hystérie. La découverte de Freud consiste d’abord à poser que les névrosées ont subi un traumatisme sexuel durant leur enfance. Après la rupture avec Fliess, il renonce en 1897 à sa théorie de la séduction, et transfère le souvenir de ce traumatisme dans l’inconscient, en lui donnant le statut de fantasme. Le sens de la féminité est encore décalé vers l’enfance.
18En 1924, une dame veille son père malade. L’agonisant est Roland Bonaparte, le petit-fils de Lucien, frère terrible et insoumis de Napoléon. Quand il meurt, sa fille range ses papiers et découvre des cahiers, qu’elle avait écrits quand elle avait entre sept et dix ans. Elle n’en conserve aucun souvenir. Intriguée, elle se met à les lire. C’est alors qu’elle décide d’entreprendre une psychanalyse avec Freud, en personne. Ses relations, son prestige, sa fortune le lui permettent. Elle fait lire à Freud ses cahiers qu’ils interprèteront ensemble, et devient une de ses plus chères et fidèles amies. Marie Bonaparte publie ensuite ses compositions enfantines (après la mort de Freud, entre 1939 et 1950), avec un commentaire psychanalytique rapportant les propos du Maître. Petite, elle écrivait dans un jargon inventé, fondé sur plusieurs langues, des histoires énigmatiques où le monde de l’enfance féminine se révèle violent et fou, noyé au milieu de cartes, de trajets inventés, répétitifs.
19Le XIXe siècle achève le recensement des espaces vierges et leur relevé, perfectionné grâce à la triangulation dans la planimétrie. Le territoire à conquérir par la guerre se transforme en espace délimité, mesuré, croisillé : les marges des manuscrits se remplissent de petits plans (aussi bien chez Hugo, Stendhal que chez Zola ou Flaubert). L’espace a été arpenté, donc marqué. Aussi bien peut-on le déchiffrer (Hugo y lit des lettres) ou y étouffer (ce sont les espaces des romans modernes, réduits à des labyrinthes ou des échiquiers où régnent des règles empêchant tout vagabondage) :
Une conception cartographique est très distincte de la conception archéologique de la psychanalyse. Celle-ci lie profondément l’inconscient à la mémoire : c’est une conception mémorielle, commémorative ou monumentale, qui porte sur des personnes et des objets [...]. Au contraire, les cartes se superposent de telle manière que chacune trouve un remaniement dans la suivante, au lieu d’une origine dans les précédentes : [...] l’inconscient n’a plus affaire à des personnes et à des objets, mais à des trajets et des devenirs ; ce n’est plus un inconscient de commémoration, mais de mobilisation [...]. La tombe du pharaon, avec sa chambre centrale inerte au plus bas de la pyramide, fait place à des modèles plus dynamiques : de la dérive des continents à la migration des peuples, tout ce par quoi l’inconscient cartographie l’univers8.
20Cette description d’un nouvel inconscient s’allie toutefois chez les écrivains à la permanence de modèles plus archaïques. Dans le roman du XIXe siècle, on trouve à la fois « la tombe du pharaon » et « le mouvement du cavalier », une origine, une naissance, cachée et un territoire, un espace, insidieux.
21Et la naissance de la petite fille est symbolisée par Frankenstein, un roman dont la première étincelle a jailli, en juin 1816, dans la tête d’une jeune fille de dix-huit ans, qui avait perdu son premier bébé, une fille, et était en train d’allaiter un petit garçon. Avec Shelley, son compagnon, Byron, leur ami, Claire Clairmont elle-même enceinte d’une petite fille de Byron, et Polidori, le secrétaire de Byron, elle joue à imaginer des histoires de fantômes, et c’est l’histoire d’une naissance monstrueuse qui lui viendra à l’esprit. Cette histoire est aussi bien celle d’un homme qui s’approprie la faculté maternelle de procréer pour produire un monstre, que la restitution de l’image abominable de la parthénogenèse d’un point de vue masculin, une femme seule et non mariée qui accouche d’une petite fille.
22Cet acte de naissance présuppose un père absent, une mère ambivalente et difficile. Telles sont en effet les données qui président à l’avènement de ce nouveau personnage dans l’imaginaire commun. Résultat : le père naturel est supplanté par un père d’élection séducteur. D’ailleurs, le deuxième roman auquel s’attelle Mary Shelley, Matilda, sera l’histoire d’un inceste, entre un père et sa fille. Rédigé dans les années 1819-1820, Matilda ne sera jamais publié et paraîtra posthume, en 1959.
23Quatre ans plus tôt, en 1955, un Russe en pleine guerre froide, exilé aux Etats-Unis, avait dévoilé le refoulé du mythe de la petite fille. Par bien des aspects, Lolita est une réécriture de Cosette où serait révélée la nature profonde de l’amour des enfants. C’est aussi une revisitation du thème, une histoire générale de la passion pour les petites filles, où sont parodiées et citées l’Annabelle de Poe, la Carmen de Mérimée (Mérimée, l’ami de Stendhal, qui lui présenta Eugénie...), l’Alice carrollienne, et quelques inoubliables autres.
24Cette parabole de presque cent cinquante ans permet de passer d’une enfance sans nom et sans paroles à la constitution d’un sujet social, puis à la découverte de ce qui le fonde. L’homme se penche sur ce nouvel amour ; la femme se crée une enfance modèle. Tout au long de ce trajet bizarre, on rencontrera bien des petites filles, qui souvent nous permettront de mettre à jour des réseaux inédits derrière l’émergence des grandes individualités. Ainsi, dans cette histoire, le thème napoléonien est obsédant, bien après qu’il a perdu toute actualité politique. Sophie Fichini et sa créatrice, Mme de Ségur née Rostopchine, y ont autant d’importance, sinon plus, que Chateaubriand et René. Non seulement la comtesse est la fille d’un acteur de l’Histoire à la fois grotesque et mythique (« l’incendiaire de Moscou » : Hugo le trouve grand, Stendhal hésite, Tolstoï le ridiculise), mais elle entre par son mariage dans une famille liée de mille façons à tout ce qui se passe. La politique et les charges officielles en montrent les membres successivement, et surtout même simultanément, attachés à la monarchie légitime comme aux bonapartistes, au pape comme à Emile Ollivier. La généalogie et les mariages les rapprochent de personnalités littéraires aussi lointaines que George Sand, Proust, Tolstoï. La société, les amours, les enfants les mêlent à une Anglaise comme Fanny Burney, à des artistes comme Gounod, aux débuts de l’industrialisation avec les compagnies de chemins de fer ou la grande distribution inaugurée par Hachette.
25Sophie Fichini apparaît pour la première fois en 1858, dans Les Petites filles modèles. Dans les pays anglo-saxons où la condition féminine se pose différemment, la petite fille n’est pas plus précoce. Alice date de 1865, et elle est née d’un homme, minister of religion de surcroît. Les fillettes charmantes cessent de l’être quand elles grandissent. Cosette, Alice, Sophie, Lolita seront des adultes sans intérêt. Preuve que le discours à leur sujet est loin d’être éducatif, mais qu’il est limité et inspiré par leur âge. Au contraire, les grandes romancières anglaises, de Fanny Burney à Jane Austen jusqu’à Charlotte Brontë ne créent pas de petites héroïnes de rêve ; elles pensent surtout à l’éducation sentimentale des filles. Car, à mesure que celles-ci prenaient corps, on leur édictait des normes, des codes, des modèles et des repoussoirs. On les examinait sous toutes les coutures, à l’endroit et à l’envers. On leur concoctait des bréviaires sentimentaux. On leur fabriquait des accessoires qui devenaient des industries nationales, qui leur collaient tellement à la peau qu’on ne pouvait plus les imaginer sans, comme le piano, des dentelles, une poupée. Et puis, elles finissaient par avoir leur mode, leur mobilier, leurs journaux et leur littérature.
26Les petites filles actuelles ne sont pas encore sorties des images qui ont été confectionnées à leur usage par les adultes qui les ont rêvées. Après la rupture de Lolita, elles ont continué leur existence de misérables ou de mal aimées, de chimères ou de pureté idéale, parfois de séductrices perverses. Mais apparaissent aussi des témoignages authentiques, documents encore rares, où. parmi les lieux communs de l’enfance féminine, perce quelque chose de moins attendu qu’il s’agit aussi de cerner.
Notes de bas de page
1 Philippe Ariès, L’Enfant et la vie familiale sous l’Ancien régime, Paris, Seuil, 1973, p. 51.
2 Louise Bruit Zaidman, Gabrielle Houbre. Christiane Klapisch-Zuber, Pauline Schmitt Pantel (sous la direction de), Le Corps des jeunes filles de l’Antiquité à nos jours, Paris, Perrin, 2001, « Introduction ». p. 11.
3 V. Marcel Durry, « Le mariage des filles impubères dans la Rome antique », in Revue Internationale des Droits de l’Antiquité, 3e série, t. II, 1955, p. 263-273, et surtout Aline Rousselle, Porneia, de la maîtrise du corps et la privation sensorielle, Paris, PUF, 1983, coll. « Les Chemins de l’ Histoire ».
4 Le Corps des jeunes filles..., op. cit., « Introduction », passim.
5 Des maladies mentales, Paris, t. II, p. 686. Cité par Raymond Queneau in Les Enfants du limon, Paris, Gallimard, 1938, p. 123. Si je cite ici d’après Queneau, c’est parce que celui-ci a créé une petite fille remarquable, Zazie.
6 Fusées, 20, in Charles Baudelaire, Fusées, Mon cœur mis à nu, La Belgique déshabillée, édition d’André Guyaux, Paris, Gallimard, 1986, p. 79, coll. « folio ».
7 C’est l’expression de Paul Arbelet, dans « Les origines de La Chartreuse de Parme », La Revue de Paris, 15 mars 1922, p. 356-379, et « Stendhal, Balzac et la Chartreuse », La Revue de Paris, 1er avril 1922, p. 581-602.
8 Gilles Deleuze, « Ce que les enfants disent », in Critique et clinique, Paris, Minuit, 1993, 83-84.
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