Histoires de plumes. Pouvoir, mode et galanterie à la Cour de Louis XIII
p. 233-242
Texte intégral
Dorante est-il le seul qui, de jeune écolier,
Pour être mieux reçu s’érige en cavalier ?
[…]
Il aura cru sans doute, ou je suis fort trompée,
Que les filles de cœur aiment les gens d’épée,
Et vous prenant pour telle, il a jugé soudain
Qu’une plume au chapeau vous plaît mieux qu’à la main.1
1Qui l’aurait cru ? Comme Dorante, Louis XIII adopte la plume. D’autruche, bien entendu. L’oiseau a son importance. L’enfant, dont son médecin Héroard souligne le peu de goût pour l’étude et surtout l’écriture, choisit plus tard, en vrai « cavalier », d’en porter à son chapeau, s’en coiffe à la manière des Amérindiens dans le ballet de cour, en offre par galanterie aux dames de son entourage pour qu’elles s’en parent, ou ne se lasse pas d’écouter force équivoques à leur sujet quand l’heure est au burlesque. Un accessoire de la mode vestimentaire et du costume théâtral sert au monarque d’habitus identitaire, au jeune galant en herbe de monnaie d’échange codée, à l’homme d’expression de pulsions sexuelles, ordinairement refoulées sous les convenances. Si la plume fait l’indien, elle fait aussi le roi, tout comme elle révèle l’homme et ses goûts.
2 Est-ce parce que le plumet au chapeau indique que son porteur est gentilhomme et fait profession des armes2, que Louis XIII porte en tout temps un castor à larges bords souples3, orné de grandes plumes flottantes qui attirent le regard ? Ou est-ce par signe de distinction et d’appartenance, puisque seuls les grands seigneurs portent à l’époque ce type de couvre-chef empanaché, hérité en fait du feutre paysan de la Renaissance ? Les rustiques n’ont plus droit qu’au bonnet, agrémenté parfois d’une maigrelette plume de coq, dont se gausse l’élite curiale, tandis que le pauvre doit se contenter au mieux d’un simple bout de tissu, qui lui sert le plus souvent à demander l’aumône. C’est ainsi avec une « grande plume blanche à son chapeau, qui le fai[t] fort remarquer »4 que, monté sur un grand cheval d’Espagne et armé de pied en cap, le jeune roi s’élance dans les eaux au passage de la Besse, devant l’île de Rié en avril 1622, ou qu’il réduit la Normandie à son obéissance en 1620. Ses mousquetaires arborent de même un panache long et abondant, qu’immortalisera plus tard Alexandre Dumas. L’élégance même exagérée n’empêche ni le courage ni la valeur militaires ! Certes la plume s’est assagie si l’on compare ce panache « à la renarde » aux échafaudages gigantesques de plumes d’autruche et de paon qui, dans les tournois du XVIe siècle, composaient les cimiers des chevaliers… au risque de leur faire perdre l’équilibre.
3Autre cadre, mêmes plumes. Une huile sur panneau de Juste d’Egmont montre Louis XIII assistant, en compagnie de Richelieu et de la famille royale, à la représentation du Ballet de la Prospérité des armes de la France au Palais-Cardinal, le 7 février 1641 (Fig. 1). Couvert d’un chapeau aux splendides plumes d’autruche, en équilibre sur sa perruque, le roi est au centre de tous les regards. Étiquette oblige, les courtisans, Richelieu le premier, sont découverts en sa présence. L’un tient son chapeau à la main, l’autre le fait pendre négligemment de la balustrade de la galerie. Dans le fond de la salle, sur scène, l’Hercule royal est en train de rejouer deux des travaux de son mythique prédécesseur et tandis qu’il menace de sa massue le lion espagnol, il fait fuir d’une flèche emplumée l’aigle aux ailes étendues du Saint-Empire Romain Germanique, auquel les généraux de Louis XIII viennent de faire perdre quelques plumes.
4Et que dire aussi de ce virtuose jeu de plumes que Philippe de Champaigne place bien en évidence sur ses portraits du souverain, dont celui réalisé vers 1639, aujourd’hui conservé au château d’Eu, comme pour rappeler les victoires récentes dans la guerre de Trente Ans d’un roi bien sûr toujours juste, mais plus encore victorieux ? La main posée sur un casque, dont le panache blanc éclatant ne fait écho au collet et aux manchettes de dentelle que pour mieux trancher sur le noir sobre de son armure, le monarque s’y montre jusqu’au bout des plumes l’homme de guerre qu’il veut et qu’il doit être.
5C’est de nouveau le chef couvert de plumes qu’il choisit de paraître sur scène aux côtés de ses courtisans dans le divertissement de cour. Ce qui n’exclut pas de légères variantes, car il peut s’y montrer aussi bien coiffé d’un casque à grandes plumes que le front ceint d’une aigrette vertigineuse5, tous deux inséparables de l’habit rouge et or des anciens Romains que revêtent ordinairement les danseurs du grand ballet. Ce déploiement impressionnant de plumes pour le finale des Fées des forêts de Saint-Germain en 1625 (Fig. 2) ou du Château de Bicêtre en 1632 contraste fortement avec les couvre-chefs plus modestes qui ornent la tête des gueux et des petites gens de métiers qui figurent dans les entrées grotesques du ballet. Mais la plume n’en a pas disparu pour autant. N’est-ce pas une plume de coq qui sert d’ornement au bonnet rouge dont est coiffé la tête de meunier enfariné portée par un moulin à vent dans le Ballet d’Alcine en 16106 ? Là aussi le volatile a son importance. Aux nobles l’autruche ou le héron, aux paysans l’oiseau de basse-cour
6« Grandi » au propre comme au figuré par un costume qui privilégie les verticales, paré de plumes à défaut de lauriers, Louis apparaît bien toujours comme le roi dont la fonction lui colle visuellement et tactilement au corps par le vêtement de « cavalier » ou le costume héroïque de guerrier à l’antique qu’il porte. Symbole de cette légèreté indispensable au danseur, la plume est en outre un ornement indicatif de l’orgueil nobiliaire, le signe le plus distinctif même de la fierté du chef, de même qu’un élément indispensable de la parure du guerrier.
7En y regardant de près, l’on trouve que les plumes sont en fait partout dans la vie de Louis XIII. À la guerre, sur scène et à la ville, où elles se transforment en accessoire de mode ostentatoire dont il sait, jeune encore, jouer avec brio. Ce sont elles, en effet, qui lui permettent, à la veille de son mariage, à l’automne 1615, de faire le joli cœur auprès de sa dame, entendons sa future épouse, fraîchement débarquée en France. Le cavalier à la fière allure qui guette incognito, comme dans les romans héroïques, l’infante d’Espagne à Castres, le 21 novembre7, se « déplume » littéralement pour lui plaire lors de leur entrevue officielle, le lendemain, acceptant de lui donner une plume de son chapeau en échange d’un nœud de ruban :
Elle eust besoin d’ung peu d’une plume escarlate pour mesler avec de la blanche, le Roy luy presente son chapeau où il y avoit les deux, luy disant qu’elle en prinst ce qu’elle en voudroit ; elle le faict, le luy rend et soubdain luy dict : « Il fault aussi que vous me donniés ung de vos noeuds » qui estoit incarnat. Elle se soubsriant, le luy donne ; il l’applique en façon d’enseigne au pied de sa plume.8
8Plus tard c’est l’écharpe qu’Anne d’Autriche lui a offerte qu’il se « réserve de porter le jour de la montre générale de [son] armée », espérant « la faire voir en bon lieu et de témoigner qu’[il] étoi[t] seul digne au monde de porter les faveurs venant de [sa] main »9. On ne saurait être plus galant ! Inutile d’ajouter que le 17 mai 1620, à l’issue d’une course de bague à la place Royale, à Paris, il lui offre chevaleresquement l’anneau qu’il vient de remporter et l’embrasse devant tous à la grande joie de l’assistance :
Il courut aussi tost vers la Royne qui avoit les yeux moüillez de joye, la baisa & l’embrassa, ne celant son contentement, parce qu’en ce premier essay fait en public il avoit en cinq courses fait trois dedans.10
9Le jeune roi ne file pas seulement le parfait amour en public, il suit aussi à la lettre le code de cette galanterie des vieux âges évoquée par Chapelain, heureux temps où
ces tournois qui pendant la Paix estoient une image de la guerre, n’[avoient] jamais pour objet que l’Amour des Dames, & comme ils sont passez en Europe avec les Mores, aussi chez les Mores, l’Amour les avoit-il inventez.11
10Spontané ou non, l’échange de faveurs lui sert à marquer l’attention réciproque que la reine et lui se portent. Si la plume au chapeau fait le cavalier, l’échanger pour un ruban ou une écharpe révèle le parfait « cavalier ».
11Arnolphe n’a-t-il pas alors raison de vouloir mettre les plumes au rang de ces accessoires de la séduction et armes du malin qu’il détaille à Agnès dans L’École des femmes ? La galanterie, même sous sa forme la plus civile, la plus courtoise, ne risque-t-elle pas en effet de mener au libertinage ?
De tous ces damoiseaux on sait trop les coutumes :
Ils ont de beaux canons, force rubans et plumes,
Grands cheveux, belles dents, et des propos fort doux ;
Mais comme je vous dis, la griffe est là-dessous ;
Et ce sont de vrais satans, dont la gueule altérée
De l’honneur féminin cherche à faire curée.12
12Contrairement à ces damoiseaux honnis du barbon ou à ces « grand[s] rammonneur[s] de devants » raillés par Auvray, dont la virilité s’affiche dans l’« ondoyant et venteux pennache » du chapeau13, Louis ne montre guère empressé toutefois de « faire curée » de l’honneur féminin. Sa nuit de noces est un fiasco et c’est littéralement traîné de force par le duc de Luynes dans la chambre de la reine qu’il finit par consommer son mariage trois ans plus tard14. Sauf qu’il y prend alors goût au point que ses médecins se croient obligés de lui imposer un régime d’abstinence. Or, du jour où la froideur s’installe dans les rapports du couple royal et que le roi se réfugie dans la chasteté, plus de plumes ! Galantes du moins, car c’est la plume indiscrète d’Anne d’Autriche dans les lettres qu’elle écrit au roi d’Espagne, son frère, qui consacre la rupture entre les époux en 1637.
13Sortie de l’intimité du couple royal, la plume fait en revanche fureur à la cour. Dans le divertissement burlesque, bien sûr, où est exploitée toute l’équivoque de la chose, ainsi que dans les propos que l’on imagine volontiers gaillards des courtisans. C’est que depuis le Moyen Âge, la plume désigne également les « maschili penne », ce « plumage viril » que Tirésias s’est efforcé jadis de retrouver après sa métamorphose en femme15. Ou pour varier la métaphore, cette « plume charnelle » dont le pédant de Cyrano craint à juste titre les effets sur « le parchemin vierge de [sa] fille »16. Aussi la plume s’acoquine-t-elle dans le ballet avec bon nombre de couteaux17, bâtons18 et autres « grandes verges de marguilliers »19 hautement suggestives. Et ce qui peut surprendre, c’est que, malgré sa pudibonderie bien connue, Louis XIII tolère ce goût à la limite de l’inconvenant. D’ailleurs, au dire de Tallemant des Réaux, « il ne faisoit jamais que des personnages ridicules »20 sur scène. Dès les premières années du siècle, les protagonistes du Ballet des secrétaires de Saint Innocent s’en sont emparés pour jouer sur les connotations sexuelles de l’objet. La plume, à condition qu’elle soit d’oie, redevient pour un temps l’accessoire de l’« écolier ». En apparence du moins. Car celle que les secrétaires tiennent à la main en vue de faciliter leur identification n’est rien en comparaison de la « plume » qu’ils ont en réserve pour satisfaire les dames :
Vous portez un aymant si doux,
Qu’il dresse nos plumes vers vous
Par une puissance incognue
Nos plumes fermes par le bout,
Que nous faisons marquer par tout,
Laissent de si bons caracteres,
Que quand elles sont en leur point,
Les femmes ne se lassent point
D’employer de tels secretaires.21
14Les bienséances sont loin ! Les danseurs n’hésitent pas à s’offrir sexuellement aux spectatrices en vantant leurs parties viriles, leurs « plumes », et leurs prouesses au lit. De plumes naturellement. Titiller l’auditoire féminin, s’accorder à soi-même un plaisir né de la satisfaction, indirecte certes, de pulsions libidinales, c’est tout un. Et nos messieurs alors, le roi le premier, de tirer parti du grand ballet final pour exhiber le physique avantageux que leur confère l’habit de scène avec les plumes des coiffures et le rembourrage postiche des mollets, d’autant plus que le port de tonnelets permet de découvrir largement la jambe. Et l’on sait tout l’érotisme d’une jambe masculine bien galbée à l’époque ! Effets de plume, jambes tout en longueur, sommes-nous si loin que cela du « truc en plume » des Folies-Bergère ?
15C’est aussi et surtout dans l’apparence vestimentaire des grands et des moins grands que règne la plume. Au grand dam des hommes d’Église et des moralistes de tout poil, hommes et femmes s’en parent au quotidien, parfois avec outrance, au point que l’on a tôt fait de dénoncer en elle un symbole de vanité. Peine perdue ! Le roi lui-même, qui fait pourtant de la simplicité de la mise une règle de conduite, semble peu disposé à l’ôter de son chapeau. La reine en garnit le sien pour aller à la chasse22 et les dames s’en éventent, même si la plume recule devant la nouveauté venue d’Asie : la feuille peinte pliée. Et le moindre singe de cour s’imagine qu’il lui suffit de « chemin[er] superbement […] soubz un bran-branlant panache » pour passer pour courtisan23. Les rues fourmillent du reste de ces orgueilleux dont « [le] chapeau agit plus que [la] teste »24. Louis XIII essaie de s’en prendre à ces excès qui portent atteinte aux distinctions sociales, mais ses prescriptions répétées contre « le luxe » et la « superfluité » des habits25 ignorent totalement la plume, et c’est des censeurs eux-mêmes qu’on finit par se moquer. Pour l’auteur de la Responce au Reformateur de la Mode qui court, ces malheureux se voient réduits à n’arborer au chapeau, en fait de plume, que « le pannache d’une queue de vache »26 ! On ne saurait tomber plus bas.
16En fait le monarque laisse les courtisans s’absorber dans leur vêtement, avec ou sans plume. Il les laisse tout particulièrement adopter ses bottes en peau souple et bien sûr son castor empanaché, ce complément essentiel des cheveux longs et bouclés (vrais ou faux)27 qu’il a mis au goût du jour. Peut-être parce qu’il comprend que la plume, comme la perruque, est un accessoire de mode qui peut lui servir à étayer son pouvoir sur tous ceux qui vivent à sa cour et occuperont leur temps à faire comme lui, d’autant plus que cette soumission au ton qu’il donne est une marque d’appartenance et que tout manquement expose l’excentrique à la raillerie. Mode et culture de l’oisiveté ne vont-elles pas de pair ? Richelieu en est le premier convaincu. Comment craindre en effet le gentilhomme « en clinquant revestu », qui passe son temps à « rouller »
Un air de cour, mentir, dissimuler,
La botte en jambe, en casaque et roupille28
17ou qui, la plume au chapeau et l’épée au côté, attend dans la galerie du Louvre le passage du roi ? Du jour où, pour paraître à la cour, il faudra
N’oublie[r] rien de l’air ni des habits ;
Arbore[r] un chapeau chargé de trente plumes
Sur une perruque de prix,29
18la plume dans toute son extravagance sera même devenue un outil politique de gouvernement.
19Sentiment de la dignité ou, au contraire, plaisir de s’encanailler, la plume résume à elle seule les contradictions du caractère d’un roi qui, tout petit encore, déclare déjà à sa nourrice qu’il ne sera point « aussy ribaud » que son Vert Galant de père30, mais qui trouve peut-être plus tard dans ces gauloiseries une manière de goûter à des jeux interdits. Ersatz de l’épée et du phallus, la plume est à la fois force et virilité, érotisme et séduction, belle et mauvaise galanterie. Porté au chapeau, cet indice du goût personnel du roi n’en révèle pas moins aussi chez les courtisans un désir de conformisme vestimentaire qu’encourage la monarchie comme le plus sûr moyen de les mettre au pas, tout en entretenant chez eux un imaginaire de roman héroïque et galant. À la vue des plumes et des aigrettes qui paraient hommes et chevaux lors de l’entrée dans Paris de Louis XIV et de Marie-Thérèse d’Autriche en 1660, Monsieur de Montreuil s’écriait que « tout cela sentoit le Grand Cyrus à pleine bouche »31 !
Notes de bas de page
1 Pierre Corneille, Le Menteur, III, 3, v. 859-873, Œuvres complètes, Paris, Seuil, 1963, p. 349.
2 Faut-il rappeler que le premier sens de cavalier est « un gentilhomme qui porte l’espée, & qui est habillé en homme de guerre » (Antoine Furetière, Dictionnaire universel, La Haye-Amsterdam, Arnout et Reinier Leers, 1690) ?
3 On désigne ainsi par extension le chapeau entièrement fait de castor. Sur le chapeau, voir la thèse de Tiphaine Gaumy, Le Chapeau à Paris. Couvre-chefs, économie et société, des guerres de Religion au Grand Siècle (1550-1660), Paris, École des Chartes, janvier 2015.
4 Charles Bernard, Histoire du Roy Louis XIII, Paris, Augustin Courbé, 1646, livre vii, p. 323.
5 Sans doute des accessoires de passementerie plutôt que de vraies plumes. Cette coiffure n’est pas sans rappeler le yempenambi, ou diadème de plumes rouges d’ara dont étaient ceints les guerriers Tupinambas du Brésil.
6 Ballet de Monseigneur le duc de Vendôme, dans Ballets pour Louis XIII. Danse et politique à la cour de France (1610-1643), Marie-Claude Canova-Green (éd.), Toulouse, SLC, 2010, p. 13.
7 « Entre en carrosse pour aller incognu au devant de la Roine. Arrive à Castres distant de cinq lieues de Bordeaux ; la void par une fenestre comme elle entroit en carrosse, assés long temps. Elle part, le Roy quelque temps après et, à deux de la ville sur ung beau chemin, faict arrester son carrosse au droict du sien et, marchant doulcement la regardoit puis, peu après se prend à luy dire guaiement en se montrant du doigt et tout hault : « Jo son jncognito, jo son jncognito, touche cocher, touche » (Jean Héroard, Journal, Madeleine Foisil (éd.), Paris, Fayard, 1989, t. 2, p. 2329 (21 novembre 1615).
8 Ibid., p. 2330 (22 novembre 1615).
9 Lettre d’août 1620, dans Lettres de la main de Louis XIII, Eugène Griselle (éd.), Paris, Société des Bibliophiles Français, 1914, t. 1, p. 61.
10 Pierre Matthieu, Histoire de France soubs les regnes de François I., Henry II., François II., Charles IX., Henry III., Henry IV., Louys XIII., Paris, Claude Sonnius, 1631, t. 2, p. 127.
11 Jean-François Sarasin, « S’il faut qu’un jeune homme soit amoureux », Les Œuvres de Monsieur Sarasin, Paris, Estienne Loyson, 1673, p. 230-231.
12 Molière, L’École des femmes, III, 1, v. 652-653, Œuvres complètes, Paris, Seuil, 1962, p. 184.
13 Jean Auvray, Le Banquet des Muses, Rouen, David Ferrand, 1623, p. 166.
14 Héroard rapporte ainsi que « M. de L. vient pour le persuader a coucher etc. Il resiste fort et ferme, par effort, jusques aux larmes. Y est emporté, couché, s’esforce 2. fois comme l’on dict, haec omnia me inscio » Journal, op. cit., t. 2, p. 2591 (19 janvier 1619).
15 Dante, La Divina commedia, « Inferno », chant XX, v. 45, Paris, Éditions André Balland, 1965, p. 103.
16 Le Pédant joué, Lyon, Christophe Fourmy, 1663, I, 1, p. 14.
17 Vers du ballet de Monsieur, s.l., 1626, p. 7.
18 Ballet des quolibets, dans Ballets burlesques pour Louis XIII. Danse et jeux de transgression (1622-1638), Marie-Claude Canova-Green et Claudine Nédelec (éd.), Toulouse, SLC, 2012, p. 177.
19 Vers du ballet de Monsieur, p. 9.
20 Gédéon Tallemant des Réaux, Historiettes, Antoine Adam (éd.), Paris, Gallimard, 1960, t. 1, p. 334.
21 Paul Lacroix, Ballets et mascarades de cour de Henri IV à Louis XIV (1581-1651), Genève, J. Gay et Fils, 1868-1670, t. 1, p. 198.
22 Voir notamment le portrait équestre d’Anne d’Autriche par Jean de Saint-Igny conservé au Château de Versailles.
23 Les Joyeusetez, facecies et folastres imaginacions de Caresme prenant, etc., Paris, Techener, 1834, p. 13-14. Cité par Louise Godard de Donville, Signification de la mode sous Louis XIII, Aix, Édisud, 1978, p. 55.
24 François de Grenaille, La Mode ou Charactere de la Religion, de la Vie, de la Conversation, de la Solitude, des Compliments, des Habits et du Style du temps, Paris, Nicolas Gassé, 1642, p. 271.
25 Y compris l’édit du 24 novembre 1639, le plus complexe de tous ceux pris par Louis XIII, qui interdit l’usage de l’or et de l’argent, de même que le port de dentelles, broderies et autres passements.
26 Responce au Reformateur de la Mode qui court, Paris, Étienne Perrin, 1613, p. 5. Cité par Louise Godard de Donville, Signification de la mode sous Louis XIII, op. cit., p. 34, note 7.
27 C’est sous son règne que les hommes se mettent à porter les cheveux longs et bouclés (voir Catherine Lebas et Annie Jacques, La Coiffure en France du Moyen Âge à nos jours, Paris, Delmas, 1979, p. 101). Quant au port de la perruque, il s’impose du jour où le roi l’utilise pour cacher une calvitie précoce.
28 Robert Angot de L’Esperonnière, XIe Satire. Le Gentilhomme. Cité dans Les Recueils de poésies libres et satiriques publiés de 1600 à 1626, Frédéric Lachèvre (éd.), Paris, Champion, 1922, p. 12.
29 Molière, Remerciement au roi, v. 19-21, Œuvres complètes, op. cit., p. 663.
30 Héroard, Journal, op. cit., t. 1, p. 489 (9 juin 1604).
31 Mathieu de Montreuil, Lettres de Monsieur de Montreuil, Paris, Thomas Jolly, 1666, p. 426.
Auteur
Goldsmiths, Université de Londres
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