Comment peut-on ne pas être galant ?
p. 49-56
Texte intégral
1Brutal, butor, chaste, commun, épais, froid, goujat, grossier, impoli, lourdaud, malhonnête, malotru, mufle, puritain : autant d’antonymes de « galant » selon le CNRTL1. Brutalité, froideur, goujaterie, grossièreté, impolitesse, muflerie : autant d’antonymes de la galanterie, qui renvoient à l’envers d’un monde « français » de la civilité, un codex inversus qui marquerait la frontière entre ceux qui appartiennent à la « France galante » et ceux qui sont hors de ses territoires, tant géographiques que symboliques. Pourtant, comme pour ces deux inconnus anglais qui, à la High Table à Oxford, répondent à Alain Viala que la « galanterie française » est, pour l’un un pléonasme, pour l’autre un oxymore2, altérité et nationalité, lorsqu’elles se rencontrent, cassent parfois les frontières incrustées sous des mots comme « différence », « diversité », « relativité ». La galanterie dans les échanges transfrontaliers est bien problématique, elle est une question de point de vue et de lorgnette. L’autre suscite souvent au mieux l’étonnement, si ce n’est l’incompréhension et la perplexité : « Comment peut-on être persan ? » (Montesquieu3), « Comment peut-on être lapon ? » (Mme de Graffigny4)…
2L’autre est en effet dans la littérature viatique souvent le mal dégrossi, l’anti-galant par excellence, que ce soit dans les récits de voyage vers le Sud ou dans ceux du Nord. Ruelle, en Afrique, propose ainsi un concentré austral révélateur :
Ce pays est habité par des sauvages appelés Hottentots qu’on peut dire avec raison être les plus sales hommes du monde et les plus abominables de la nature, puisqu’ils vivent sans loi et sans aucune discipline, et qu’ils mangent plus salement que les chiens, les loups, et les bêtes les plus immondes.5
3Regnard, au septentrion, aussi : « Voilà, monsieur, la description de ce petit animal qu’on appelle Lapon ; et l’on peut dire qu’il n’y en a point, après le singe, qui approche plus de l’homme »6. Restons avec les Lapons. Pour eux, en effet, France ou Angleterre, c’est pareil, de même que Lapons ou Amérindiens sont équivalents pour Pufendorf :
On a vu à Copenhague des Lapons regreter leurs montagnes de glace, & sécher de langueur & de chagrin, de ce qu’on leur refusoit la permission d’y retourner. La France & l’Angleterre n’ont pu par leur magnificence & par leurs délices guérir des Sauvages de l’Amérique, de l’impatience qu’ils marquoient de revoir leurs Hutes & leurs Forêts.7
4Les Lapons ont d’abord été rencontrés par les lecteurs français à travers le récit de Pierre Martin de La Martinière8, premier Français à s’être rendu en « Laponie », cette terre dont le nom même est anti-galant, au même titre que « Cafrerie »9, désigné par le conquérant comme le territoire d’idiots10 et de sauvages11, répertorié ensuite par un savant n’y ayant jamais mis les pieds12, puis revisité par celui qui deviendra le successeur de Molière, dont on pourrait faire également une « lecture non-galante »13 tant la verve de ses récits comme celle de ses comédies est gauloise, farcesque, polémique, satirique, critique, philosophique.
5La Cafrerie, en effet, est considérée comme une sorte de no man’s land peuplé par des « fils de Caïn » diaboliquement noirs, territoire sans limites précises regroupant toute l’Afrique australe, depuis le Cap Nègre jusqu’au Cap de Bonne Espérance. Pour Dos Santos : « rien de plus barbare que les Cafres »14. Pour Dominique Lanni, qui a réédité des récits de voyages en Afrique15, il s’agit souvent d’un peuple « dévoreur de tripes », femmes aux « amples tétasses », hommes à la « couille unique pour mieux courir », etc. F. Lestringant et P. Carile ont montré que
le terme générique de Cafres ne désigne pas une ethnie particulière, encore moins un peuple ou une race. C’est le produit du regard ethnocentrique des Arabes tout d’abord, des Portugais et des Hollandais ensuite, lesquels, abordant les contrées inhospitalières de l’Afrique méridionale, y étaient reçus le plus souvent à coups de pierres et de bâtons, quand ils n’étaient pas dévorés sur le champ.16
6C’est ainsi que Le Grand Dictionnaire historique de Moréri rappelle que « ce mot de Cafre veut dire sans loi, et vient du mot cafir […], que les Arabes appliquent à tous ceux qui nient l’unité d’un Dieu, et qu’on a donné aux habitants de ce pays, parce qu’on a cru qu’ils n’avaient ni princes, ni religion »17. De même, aujourd’hui, dire « lapon » équivaut à utiliser l’expression « nègre » : dévaluée et méprisante, la formule n’est pas politiquement correcte et tous les instituts polaires ainsi que les guides scandinaves conseillent de parler du peuple « same » (ou « sâme ») ou des « samis » (ou « saamis »). L’étymologie « lapp » signifiant en haut-allemand « idiot », aller en « Laponie » revient à aller en Idiotie… Sans unité géographique, elle est une terre de carrefour, entre la Suède, la Russie et le Danemark, avec pour seule spécificité d’être une région habitée par des « Lapons ». Les régions australe et septentrionale des confins sont ainsi uniformément barbares, aussi bien dans leur désignation lexicographique et toponymique que dans leurs représentations mentales et culturelles. Territoires à la fois non-galants et anti-galants, ils sont les repoussoirs qui servent à déterminer les limites de la norme galante. Et certains aiment à jouer avec ces limites. A déjà été analysé ailleurs le jeu de reprise ironique et libertin par Jean-François Regnard, dans ses Voyages, des codes galants de la fameuse Carte de Tendre de Mlle de Scudéry, où le rire du voyageur passe progressivement d’un sourire de connivence culturelle à un rire épicurien : carte transposée en Orient, carte parodiée en Hollande, carte renversée en Laponie, carte culbutée en Normandie18. La galanterie chez Regnard fonctionne selon un monde inversé, une galanterie inversa, renversant tous ses sens de sociabilité et de bienséance pour ne retenir que celui de la joie du « régal », du vert galant et des « galins galants »19. Ainsi, un relevé des sèmes « galants » dans ses Voyages renvoie toujours aux grâces des filles : dans le Voyage de Flandres et d’Hollande, Commencé le 26 avril 1681,
Ce qui me plut davantage dans Mons, et ce qui est assez particulier, ce fut le collège royal des chanoinesses, […] qui établit cette communauté pour y recevoir des filles de qualité, qui demeurent jusqu’à ce qu’elles en sortent pour se marier. Ces filles font le service avec une grâce particulière. Elles ont un habit qui leur est propre pour aller à l’église le matin, et un autre le soir pour aller à la ville et dans toutes les compagnies, où elles sont parfaitement bien reçues, à cause de leur galanterie dont elles font profession. […] Elles portent aussi sur le front une petite huppe, qui forme un habillement assez galant, et on trouve des filles sous cet habit dévot, que j’aimerais mieux que beaucoup d’autres avec l’or et les diamants qui les environnent.20
7Dans le Voyage de Normandie, intitulé aussi Lettre à Artémise, le galant est le diplomate que Regnard, trop « sincère », ne peut pas être :
Il ne fallait pas se lever de si bon matin pour aller dans la plus maudite hôtellerie qui soit, je crois, de Paris au Japon, et pour avaler un brouillard épais, que le soleil ne put percer que sur les deux heures. Un autre plus galant vous dirait que les yeux des dames, plus puissants que cet astre, dissipèrent d’abord cette noire vapeur ; mais pour moi, qui suis plus sincère, je vous dirai franchement que les brouillards d’octobre sont fort difficiles à gouverner proche la mer, et de plus, que nos dames dormirent dans le carrosse cahin, caha, toute la matinée, et n’ouvrirent les yeux qu’à la Botte. À propos de Botte, vous voulez bien que je vous donne un petit avis :
Passant, fuyez de la Botte
Le séjour trop ennuyeux ;
Il est vrai que dans ces lieux
La maîtresse n’est pas sotte ;
Mais sans pain, sans vin, sans feu,
Dans un pays plein de crotte ;
Mais sans pain, sans vin, sans feu,
L’amour n’a pas trop beau jeu.21
8Même dans son roman viatique, La Provençale, inspiré par ses voyages en Italie, Regnard associe la galanterie au plaisir des dames :
On y fait pendant le carnaval des courses de chevaux et des tournois qui sont renommés par toute l’Italie, où la noblesse des environs ne manque point de se trouver. Rien n’est plus galant que ces fêtes ; tous les cavaliers s’efforcent de s’y faire distinguer par leur magnificence et leur adresse ; et la présence des dames n’y excite pas une médiocre émulation.22
9 La galanterie devient ainsi le territoire des plaisirs de la séduction civilisée, un havre de sociabilité sexuée ne faisant qu’accentuer, par effet de contraste, la rudesse des pays parcourus et des mœurs étrangères. En Laponie, l’inversion semble devenir systématique, les relations galantes reprennent à rebours toutes les étapes précieuses de Mlle de Scudéry et toutes les convenances françaises. Ainsi, sont donc systématiquement renversées les notions de respect virginal et de pudeur, à travers le goût pour les femmes expérimentées et la pratique publique de l’acte sexuel, la coutume de la dot, puisque la fille n’a rien à apporter au mari (au contraire, c’est lui qui doit « acheter la fille par des présents »), la coutume du mariage bien arrosé (là-bas c’est avant le mariage que l’eau-de-vie doit couler à flots), la durée entre les fiançailles et le mariage (plus elle est longue, plus les présents seront nombreux), la notion d’honneur conjugal : « La jalousie et la crainte du cocuage ne les troublent point » (les Lapons vivent à « l’âge de la corne », nous explique plaisamment Regnard). Cette théorie du tendre Lapon, comme monde renversé, à rebours des coutumes et des pratiques françaises, est donc décrite comme le seraient des rites sexuels animaliers : « Ils commencent ordinairement au mois d’avril à faire l’amour, comme les oiseaux ». La carte est prise à rebours, les jeunes filles doivent avoir plus de rennes que de « Grand esprit » et commencent par s’initier aux « terres inconnues » du plaisir sexuel pour gagner ensuite la « nouvelle amitié » de leur futur mari. Celui-ci, pour parvenir au mariage de la jeune fille convoitée, doit subir, comme dans la carte de Tendre, l’épreuve des deux éléments : l’épreuve de l’eau (les trois fleuves, le lac et les deux mers) et l’épreuve de la terre (les montagnes et les vallées). Mais chez Regnard, l’épreuve de l’eau devient épreuve d’eau-de-vie et l’épreuve de la terre devient mercantile, mesurable au grand nombre de rennes que la jeune fille doit posséder pour être prisée. S’ajoute de plus l’épreuve du feu du tabac : « on ne conclut jamais de mariage qu’après avoir vidé plusieurs bouteilles d’eau-de-vie et fumé quantité de tabac ». Les galantes Lapones délaissées sont les plus désirées, a fortiori quand elles sont enceintes. Le voyage en Laponie devient ainsi une possible solution pour les filles-mères françaises : s’expatrier pour inverser leur situation honteuse en statut honorifique :
Ils sont si friands de ces sortes de morceaux, que lorsqu’ils viennent quelquefois pendant l’hiver à la ville de Torno, et qu’ils trouvent une fille grosse, non seulement ils oublient leurs intérêts, en voulant la prendre sans bien, mais même, lorsqu’elle fait ses couches, ils l’achètent des parents autant que leurs facultés le leur peuvent permettre. Je connais bien des personnes, monsieur, qui seraient assez charitables pour faire ainsi la fortune de quantité de pauvres filles, et qui ne demanderaient pas mieux que de leur procurer, sans qu’il en coutât beaucoup de peine, des partis avantageux. Si cette mode pouvait venir en France, on ne verrait pas tant de filles demeurer si longtemps dans le célibat. Les pères de qui les bourses sont nouées d’un triple nœud n’en seraient pas si empêchés, et elles auraient toujours un moyen tout prêt de sortir de la captivité où elles sont. Mais je ne crois pas, monsieur, quoi que puissent faire les papas, qu’elle s’y introduise sitôt : on est trop infatué de ce mot d’honneur ; on s’en est fait un fantôme qu’il est présentement trop malaisé de détruire.23
10Regnard propose donc le voyage en Laponie comme solution aux échecs amoureux, et relance les intrigues domestiques des romans bourgeois pleins de courtisanes et de filles-mères en détresse en leur donnant une solution exotique. Si les actrices parisiennes des Lettres persanes (lettre XXVIII) avaient lu Regnard… Mais c’est en fait l’exact inverse qui est arrivé aux sœurs Kristina et Elisabet Planström, deux Suédoises arrivées à Paris en 1738 dans le sillage de l’expédition en Laponie conduite par Maupertuis en 1736 et 1737, plus connues sous leur surnom de « Lapones », toutes deux séduites et abandonnées, l’une, Kristina, par Maupertuis, l’autre, Elisabet, par Pothier de Sevis, sieur de Pelletot24, ce dont l’épisode de Micromégas de Voltaire se fait l’écho. C’est ainsi en narrant le malheureux sort de Kristina que Madame de Graffigny reprend la fameuse formule de la lettre XXX des Lettres persanes :
Le secrétaire de M. Clairault, l’un des voyageurs aux pôles, a fait l’amour à une ; il lui a promis le mariage, et est parti sans tenir sa parole. La demoiselle vient d’arriver à Paris avec une sœur à elle, pour suivre son amant. Elles sont débarquées chez M. Clairault, qui les héberge, quoique très médiocrement riche. L’épouseur ne veut point épouser, et la demoiselle ne veut point s’en retourner. Enfin M. de Clairault qui mande cela à Voltaire, lui marque qu’il lui a déjà fait donner une petite pension, et va tâcher de la faire entrer dans quelque couvent pour la consoler. Tout Paris va chez lui pour voir ces Lapones. Ah, mon Dieu, comment peut-on être Lapon ?25
11Le 20 décembre 1738, Voltaire écrit à Maupertuis :
Madame la marquise du Châtelet, et moi indigne, nous sommes si attachés à ce qui a du rapport à votre mesure de la Terre et à votre voyage au pôle, nous sommes d’ailleurs si éloignés des mœurs de Paris, que nous regardons votre Lapone trompée comme notre compatriote. Nous proposerions bien qu’on mît en faveur de cette tendre hyperboréenne une taxe sur tous ceux qui ne croient pas la Terre aplatie ; mais nous n’osons exiger de contributions de nos ennemis. Demandons seulement des secours à nos frères. Faisons une petite quête. Ne trouverons-nous pas quelques cœurs généreux que votre exemple et celui de Madame Clairaut auront touchés ? Madame du Châtelet, qui n’est pas riche, donne déjà 50 liv. ; moi qui suis bien moins bon philosophe qu’elle, et pas si riche, mais qui n’ai point de grande maison à gouverner, je prends la liberté de donner 100 francs. Voilà donc cinquante écus qu’on vous apporte ; que quelqu’un de vous tienne la bourse, et je parie que vous faites mille écus en peu de jours. Cette petite collecte est digne d’être à la suite de vos observations ; et la morale des Français leur fera autant d’honneur dans le Nord que leur physique.
[…]
La voyageuse Académie
Recommande à l’humanité,
Comme à la tendre charité,
Un gros tendron de Laponie.
L’amour, qui fait tout son malheur,
De ses feux embrasa son cœur
Parmi les glaces de Bothnie.
Certain français la séduisit :
Cette erreur est trop ordinaire ;
Et c’est la seule qu’on fit
En allant au cercle polaire
Français, montrez-vous aujourd’hui
Aussi généreux qu’infidèles
S’il est doux de tromper les belles,
Il est doux d’être leur appui.
Que les Lapons, sur leur rivage
Puissent dire dans tous les temps :
Tous les Français sont bienfaisants ;
Nous n’en avons vu qu’un volage.26
12Ces « petits versiculets » de Voltaire, « petite formule de quête pour les Lapones »27, tout en se moquant de la « tendre hyperboréenne », du « gros tendron de Laponie », en faisant ironiquement de la « Lapone trompée » une « compatriote » et en soulignant que cette empathie feinte serait une forme de bienséance à rebours et « si éloigné(e) des mœurs de Paris », joue une réhabilitation burlesque de la galanterie française, en inversant son sens et en transformant le vert galant Maupertuis en seul non-galant. Comment peut-on ne pas être galant quand on est Français ?
Notes de bas de page
1 Centre National de Ressources Textuelles et Lexicales, http://www.cnrtl.fr.
2 Alain Viala, La France galante. Essai historique sur une catégorie culturelle de ses origines jusqu’à la Révolution, Paris, PUF, 2008, p. 9.
3 Montesquieu, Lettres persanes, Paolo Carile (éd.), Paris, Le Livre de Poche, 1995, lettre XXX, p. 130-132.
4 Françoise d’Apponcourt de Graffigny, Correspondance de Madame de Graffigny, J. Alan Dainard et al. (éd.), Oxford, The Voltaire Foundation, 1985, Lettre 64, vol. 1, p. 231.
5 Ruelle, Relation de mon voyage tant à Madagascar qu’aux Indes orientales (Museum de Paris, ms 1899, 1re éd. 1998), cité par Dominique Lanni, Fureur et Barbarie, Paris, Cosmopole, 2001, p. 18-19.
6 Jean-François Regnard, Les Œuvres de Mr Regnard, contenant ses Voyages de Flandres, d’Hollande, Suède, Dannemark, la Laponie, la Pologne & l’Allemagne, Paris, Pierre-Jaques Ribou, 1731, t. I, p. 129.
7 Samuel Freiherr von Pufendorf et Antoine-Augustin Bruzen de La Martinière, Introduction à l’histoire générale et politique de l’univers, Amsterdam, Zacharie Chatelain, 1745, vol. 6, p. V.
8 Pierre Martin de La Martinière, Voyage des païs septentrionaux, Paris, Louis Vendosme, 1671.
9 Sylvie Requemora-Gros, « Viatica concors ou viatica discors ? Du Cafre du Sud au Cafre du Nord », Concordia Discors, Benoît Bolduc et Henriette Goldwyn (dir.), choix de communications présentées lors du 41e colloque de la North American Society for Seventeenth-Century French Literature, Tübingen, G. Narr, « Biblio 17 », 2011, n° 194, p. 157-165.
10 Le peuple Saami s’autodésigne sous le nom « Sàmi » ou « Saami », le terme « Lapon » étant considéré comme blessant à cause de son étymologie en haut-allemand, où « lapp » signifie « idiot ».
11 Le terme « cafre » vient de l’arabe et désigne des peuples sans loi ni droits.
12 Johannes Scheffer, Lapponia, id est regionis Lapponum et gentis nova et verissima descriptio. In qua multa De origine superstitione, sacris magicis, victu, cultu, negotiis Lapponum, item Animalium, metallorumque indole, quæ in terris eorum proventium, hactenus incognita. Produntur, et eiconibus adjectis cum cura illustrantur, Francofurti, ex officina Christiani Wolffii, 1673. Traduction française par le Père Augustin Lubin : Histoire de la Laponie, sa description, l’origine, les mœurs, la manière de vivre de ses Habitans, leur Religion, leur Magie, & les choses rares du Païs, Paris, Olivier de Varennes, 1678.
13 Pierre Ronzeaud, « Pour une lecture non galante de Molière », dans Mythe et Histoire dans le théâtre classique, Hommage à Christian Delmas, Fanny Nepote-Desmarres et Jean-Philippe Grosperrin (dir.), numéro hors-série de la revue Littératures classiques, Paris, Champion, 2002, p. 323-335.
14 Hassen El Annabi, « L’Éthiopie orientale à travers la relation de Joan Dos Santos (1609) », L’Afrique au XVIIe siècle. Mythes et réalités, Actes du VIIe colloque du Centre International de Rencontres sur le XVIIe siècle, Tunis, 14-16 mars 2002, Alia Baccar Bournaz (éd.), Tübingen, G. Narr, « Biblio 17 », 2003, n° 149, p. 143-156.
15 Dominique Lanni, Fureur et Barbarie, op. cit.
16 Guillaume Chenu de Laujardière, Relation d’un voyage à la côte des Cafres (1686- 1689), Emmanuelle Dugay (éd.), préface de Frank Lestringant et Paolo Carile, avant-propos de François Moureau, Paris, Les Éditions de Paris - Max Chaleil, 1996, p. 9.
17 Louis Moréri, Le Grand Dictionnaire historique, Paris, Les Libraires associés, 1759, entrée « Cafrerie » ou « Côte des Cafres ».
18 Sylvie Requemora-Gros, « Rééc/rire : La pratique ironique du jeu intertextuel dans les Voyages de Jean-François Regnard », dans Le Rire des Voyageurs (XVIe-XVIIe siècles), Dominique Bertrand (dir.), CERHAC, Clermont-Ferrand, Presses Universitaires Blaise Pascal, 2007, p. 149-166.
19 Alain Viala, La France galante, op. cit., p. 20.
20 Les Œuvres de Mr Regnard, op. cit., t. I, p. 7 et p. 10.
21 Ibid., t. II, p. 117-118.
22 Jean-François Regnard, La Provençale [posth.], ibid., t. II, p. 7.
23 Jean-François Regnard, Voyage en Laponie, Œuvres, op. cit., t. I, p. 114.
24 Olivier Courcelle, « Des fêtes du Pôle aux geôles et couvents de France : itinéraire de deux “Lapones” », Cahiers Voltaire, 2009, n° 8, p. 47-62.
25 Françoise d’Apponcourt de Graffigny, Correspondance, op. cit., Lettre 64, vol. 1, p. 231.
26 Voltaire, Correspondance, The Complete Works of Voltaire, Th. Besterman et al. (éd.), Genève/Oxford, Institut et Musée Voltaire / The Voltaire Foundation, 1968, 13 vol., t. I, p. 1698.
27 Lettre du 29 décembre 1738 de Voltaire à Thieriot, ibid., p. 1717.
Auteur
Aix - Marseille Université Centre Interdisciplinaire d’Étude des Littératures
D’Aix - Marseille
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