1 Abdelmalek Sayad, L’immigration ou les paradoxes de l’altérité, Bruxelles, De Boeck Université, 1991, p. 61.
2 Abdelmalek Sayad, « Les trois “âges” de l'émigration algérienne en France » art. cité.
3 Jacques Defrance, « La politique de l’apolitisme, sur l’autonomisation du champ sportif », Politix vol. 50, n° 2, 2000, p. 13-29.
4 Pascal Blanchard, Éric Deroo, Driss El Yazami, Pierre Fournié et Gilles Manceron, « L’immigration : l’installation en métropole des populations du Maghreb », Pascal Blanchard et Sandrine Lemaire, Culture impériale, les colonies au cœur de la République 1931-1961, Paris, Autrement, 2004, p. 213-235.
5 Patrick Mignon, La passion du football, Paris, Odile Jacob, 1998.
6 107 vedettes étrangères ayant débuté en première et seconde division en France de 1950 à 1960 viennent des prestigieux championnats européens. Marc Barreaud, « Les footballeurs étrangers dans le championnat de France professionnel 1932-2003 » art. cité.
7 Les joueurs étrangers présents sont limités à deux par équipe. Cette mesure s’applique jusqu’en 1966. Cependant, lors des saisons 1961-1962 et 1962-1963, seul l’engagement d’un joueur étranger par club professionnel est autorisé par la FFF.
8 Jean-Philippe Réthacker, « Après avoir interdit les nouveaux étrangers sur la proposition insistante de M. Paul Nicolas », L’Équipe, 28 avril 1955, p. 7.
9 Parmi les footballeurs interrogés, les joueurs recrutés directement par un club professionnel sont Saïd Amara, Kaddour Bekhloufi, Abderrahmane Defnoun, Abdallah Henni, Smaïn Ibrir, Khennane Mahi, Mohamed Maouche, Rachid Mekhloufi et Abderrahmane Soukhane.
10 Jean-Michel Faure et Charles Suaud, « Un professionnalisme inachevé. Deux états du champ du football professionnel en France 1963-1993 », Actes de la Recherche en Sciences Sociales, n° 103, 1994, p. 7-26.
11 Didier Rey, Football et société en Oranie coloniale 1897-1962, Mémoire d’Habilitation à Diriger des Recherches, università di Corsica, 2010.
12 Alfred Wahl, Les archives du football : sport et société en France, 1880-1980, Paris, Gallimard, 1989.
13 Christian Bromberger, Le match de football, ethnologie d'une passion partisane à Marseille, Naples et Turin, Paris, Maison des Sciences de l'Homme, 1995.
14 Manuel Schotté, Destins singuliers, la domination des coureurs marocains dans l’athlétisme français, Thèse STAPS, université Paris X, 2005.
15 Quelques années plus tard, lors de la saison 1963-1964, sur les 264 footballeurs engagés en première division nationale, cinquante-trois pour cent peuvent être classés comme ouvriers, 14,5 comme artisans-commerçants, quinze comme employés, 14,4 comme techniciens et cadres moyens, et enfin trois comme scolaires ou étudiants. Jean-Michel Faure et Charles Suaud, « Un professionnalisme inachevé. Deux états du champ du football professionnel en France 1963-1993 » art. cité.
16 Par exemple, en septembre 1960, dans des wagons de deuxième classe, plus de vingt heures sont nécessaires à l’équipe de seconde division du Club Olympique Roubaix-Tourcoing pour rejoindre Alès en changeant à Paris. Archives Nationales du Monde du Travail, Roubaix, fonds Club Olympique Roubaix-Tourcoing, entrée 1997 014-83, dossier « Déplacement Toulon-Alès ».
17 Dans la boxe aussi, selon le sociologue Loïc Wacquant, il existe des pratiques régulées d’abstinence dans les trois domaines qui forment la Trinité du sacrifice pugilistique, à savoir, la nourriture, la vie sociale et le sexe. Il n’est donc pas surprenant de constater que ces trois éléments sont, par ordre décroissant, ceux qui sont le plus souvent évoqués par les boxeurs lorsqu’on leur demande quel est le plus grand sacrifice qu’ils ont eu à consentir à l’approche d’un match. Loïc Wacquant, Corps et Ames, carnets ethnographiques d’un apprenti boxeur, Marseille, Agone, 2000.
18 Laurent Grun, Entraîneur de football en France : histoire d’une profession de 1890 à 2010, Arras, Artois Presses Université, 2016.
19 Entre 1955 et 1962, 47 « joueurs de couleur » deviennent professionnels dont 18 Camerounais et 13 Ivoiriens. Leur recrutement peut s’expliquer par les faibles finances des clubs français, l’arrêt de l’importation de joueurs « étrangers » et leurs poursuites d’études. Pierre Lanfranchi et Alfred Wahl, Les footballeurs professionnels des années 1930 à nos jours, Paris, Hachette, 1995.
20 « Chaque joueur professionnel de moins de 30 ans (sauf cas exceptionnel), blessé dans l’exercice de sa profession et qui ne pourra plus rejouer, touchera une somme d’un million de francs ». Anonyme, « Un million au joueur devant abandonner le football à la suite d’une blessure », L’Équipe, 28 avril 1955, p. 7.
21 Emmanuel Blanchard, La police parisienne et les Algériens 1944-1962, Paris, Nouveau Monde, 2011.
22 Jean-Luc Einaudi, « Le crime, violence coloniale en métropole », Pascal Blanchard et Sandrine Lemaire, Culture impériale, les colonies au cœur de la République 1931-1961, Paris, Autrement, 2004, p. 225-236.
23 Pierre Lanfranchi Pierre et Alfred Wahl, Les footballeurs professionnels des années 1930 à nos jours, Paris, Hachette, 1995.
24 Mustapha Belbah, « Le déclassement, des conditions de l’émigration et de l’immigration comme condition », Migrance, n° 14, 1999, p. 22-27.
25 Anonyme, « Zitouni gagnait près de cent soixante mille francs par mois », L’Équipe, 16 avril 1958, p. 10.
26 Abdelmalek Sayad, « Immigration et “pensée d’État” », Actes de la Recherche en Sciences Sociales, n° 129, 1999, p. 5-14.
27 Manuel Schotté, Destins singuliers, la domination des coureurs marocains dans l’athlétisme français, Thèse STAPS, université Paris X, 2005.
28 Pierre Simonet et Laurent Veray, L’empreinte de Joinville, Paris, INSEP, 2003 ; Denis Soula, Le Bataillon de Joinville, l’extraordinaire histoire de l’armée des champions, Paris, Cherche Midi, 2016.
29 Pierre Lanfranchi et Alfred Wahl, Les footballeurs professionnels des années 1930 à nos jours, Paris, Hachette, 1995.
30 Saïd Amara, Ahmed Arab, Nadir Ben Drama, Mohamed Bouricha, Larbi Boussa, Embarek Chenen, Abderrahmane Defnoun, Smaïn Ibrir, Hamid Kermali, Abdelkrim Kerroum, Mohamed Lekkak, Khennane Mahi et Amar Rouaï. À cet égard, presque la moitié des footballeurs professionnels de l’Équipe du FLN se marient avec une Française.
31 Frantz Fanon, Peau noire, masques blancs, Paris, Le Seuil, 1952.
32 En 1930, au Casino de Paris, dans la revue Paris qui remue, cette chanson, composée par Vincent Scotto, assoit la célébrité de la « Vénus Noire ».
33 Michel Naït-Challal, Les dribbleurs de l’indépendance, Paris, L’Équipe, 2008, p. 7.
34 Le journal Le Monde daté du 20 mars 1962 publie les chiffres du bilan de l’affrontement entre nationalistes en France (FLN contre MNA). Au total, en France et en Algérie, le nombre de victimes s’élève à près de 10 000 morts et 25 000 blessés dans les deux camps. Le FLN sortira victorieux de cette guerre dans la guerre. Benjamin Stora, Histoire de la Guerre d’Algérie 1954-1962, Paris, La Découverte, 1993.
35 Charles-Robert Ageron, Histoire de l'Algérie contemporaine 1830-2004, Paris, Presses Universitaires de France, 1999 ; Pascal Blanchard, « La vocation fasciste de l’Algérie coloniale », Nicolas Bancel, Daniel Denis et Youssef Fatès, De l’Indochine à l’Algérie, la jeunesse en mouvement des deux côtés du miroir colonial 1940-1962, Paris, La Découverte, 2003, p. 177-194.
36 Peter Donnelly, « Les inégalités sociales dans le sport », Sociologie et sociétés, vol. 27, n° 1, 1995, p. 91-104.
37 Paul Dietschy, Histoire du football, Paris, Perrin, 2014.