1
Huguenot Society of London, Poor Relief Account Book
of Guînes, manuscrit cote G.U.
2 Pour l’histoire de
cette Église nous renvoyons à notre ouvrage : Alain Joblin, Les Protestants de la Côte au XVIIe siècle (Boulonnais, Calaisis), Paris, Honoré Champion,
2012. Le cadre géographique et administratif est celui du gouvernement
de « Calais, Calaisis et Pays reconquis » qui relevait de l’intendance
d’Amiens. L’expression « Pays reconquis » renvoie à la reconquête du
pays par les Français sur les Anglais en 1558.
3 Daniel
Roche, Humeurs vagabondes. De la circulation des
hommes et de l’utilisation des voyages, Paris, Fayard, 2003 ; Normand
Doiron, L’Art de voyager. Le Déplacement à
l’époque classique, Paris/Sainte-Foy, Klincksieck/Les
Presses de l’Université de Laval, 1995.
4 Didier Boisson, Hugues Daussy, Les Protestants dans la France moderne,
Paris, Belin, 2006.
5 Sur ces événements, voir : Alain Lottin et Philippe Guignet,
Histoire des provinces du Nord de Charles Quint à la Révolution française (1500-1789), Arras, Artois Presses Université, 2006 ;
Alain Lottin, La Révolte des Gueux en Flandre,
Artois et Hainaut, Lillers, Éditions Les Échos du
Pas-de-Calais, 2007.
6 Les Églises réformées françaises
étaient regroupées dans seize provinces « synodales ». L’Église de
Calais faisait partie de la province
Île-de-France-Picardie-Champagne-Pays de Chartres. Voir Bibliothèque
de la Société de l’Histoire du Protestantisme Français, Fonds
Auzière, ms. 563/1 (copie du XIXe siècle).
7 Sur cette question de l’assistance aux pauvres
dans le monde réformé : Céline Borello (dir.), Les
Œuvres protestantes en Europe, Rennes, Presses
universitaires de Rennes, 2013 et en particulier Alain Joblin, «
L’Aide aux pauvres dans l’Église réformée de Calais au XVIIe siècle
», p. 167-177.
8
La Discipline des Églises réformées de
France, s.l., s.n., 1656, p. 32 et 35.
9 Archives municipales de Calais (désormais AM Calais), BB 9, f°
66.
10 Soit, en monnaie française, 9 livres 2
sols.
11 Il s’agissait, en
effet, d’une grosse somme. Pierre Goubert nous dit que c’était le
revenu d’un manouvrier équivalent à 70 jours de travail (les
manouvriers constituant plus de la moitié de la population française
au XVIIe siècle) : Pierre Goubert, La Vie
quotidienne des paysans français au XVIIe
siècle, Paris, Hachette, 1982, p.
139
12 On peut supposer que
cette femme était catholique car son nom n’apparaît pas dans les
registres du temple de Guînes. L’argent n’ayant pas de religion, une
catholique pouvait donc, sans problème apparent, donner le gîte et
le couvert à des voyageurs « hérétiques ».
13 Les Psaumes de David, mis en français au XVIe siècle par Clément Marot et
Théodore de Bèze, étaient fréquemment chantés par les protestants
français.
14 Robert Mandrou, Introduction à la France moderne, 1500-1640, Paris, Albin Michel, 1961 et 1974.
Richard Gascon, « Immigration et croissance urbaine au XVIe siècle :
l’exemple de Lyon », Annales E.S.C., 25,
1970, p. 994. Encore, dans la seconde moitié du XVIIIe siècle, on
croisait peu de femmes sur les routes de Picardie. Seulement 11 %
des voyageurs enregistrés dans les auberges d’Amiens entre 1767
et 1791 étaient des femmes : voir Daniel Roche, op. cit., p. 924.
15 Paul-Frédéric Geisendorf (éd.), Livre des
habitants de Genève, t. I : 1549-1560, Genève, Droz,
1957.
16 Denise Brahimi,
« Les Femmes voyageuses, de l’espoir à la désillusion (1830-1930) »,
dans Nicolas Bourguinat (dir.), Le Voyage au féminin. Perspectives historiques et littéraires
(XVIIIe-XXe siècles),
Strasbourg, Presses universitaires de Strasbourg, 2008,
p. 21-35.
17 Danielle Fischer, « L’Apport de la réforme à
l’évolution de la condition féminine », Études
théologiques et religieuses, 57e année, 1982, n° 1,
p. 19-39. Nous savons, par ailleurs, qu’au XVIe siècle des femmes
montaient en chaire, au grand dam des ministres, pour prêcher la
Parole : Raoul Gout, Le Miroir des dames
Chrétiennes, t. II : Pages féminines de
la Réforme française, XVIe-XVIIIe siècle, Paris, Éditions « Je sers », 1937.
18 Cité par
Natalie Z. Davis, Les Cultures du peuple. Rituels,
savoirs et résistances au XVIe siècle, Paris, Aubier, 1979.
19 Verset 27 : Elle
surveille la marche de sa maison. Elle ne mange pas le pain de
paresse
20 Pierre Goubert évaluait la distance habituelle
de circulation du paysan hors de son domicile à une douzaine de
kilomètres : Pierre Goubert et Daniel Roche, Les
Français et l’Ancien Régime, Paris, Armand Colin, 1984, t.
1, p. 47-48 et 55.
21 François La Mothe Le Vayer (vers
1588-1672) : juriste (il sera substitut du procureur général du
parlement de Paris), précepteur des enfants royaux et écrivain
« libertin » (le
« libertin » étant celui qui prenait
certaines libertés par rapport à la religion dominante) ; il sera
élu à l’Académie Française. Cité dans Normand Doiron, op. cit., p. 173.
22 Bernard Dompnier,
Le Venin de l’hérésie. Image du protestantisme
et combat catholique au XVIIe siècle, Paris, Le Centurion,
1985.
23
Pierre Goubert et Daniel Roche, op. cit.,
p. 55.
24
AM Calais, AA 7, f° 109, Ferme des coches et carrosses.
25 AM Calais, BB 33, f°
37.
26 Archives
municipales de Boulogne-sur-Mer, ms 1840 : « 12 septembre 1724, fut
baptisé un fils illégitime, nommé Joseph, la sage femme a déclaré en
présence de témoins qu’il provenait des œuvres de Charles, postillon
du carrosse de Calais à Paris, selon que lui a déclaré la mère étant
en travail d’enfant ».
27 White Kennett, Un voyage à Calais, Guines, Ardres et St-Omer en 1682. Extrait du
journal de White Kennet, éd. par
Célestin Landrin, Paris, Alphonse Picard, 1898, p. 22. La couronne
est une pièce d’argent d’une valeur de 5 shillings. White Kennett,
évêque de l’Église anglicane, voyagea en Calaisis et dans
l’Audomarois en 1682, alors qu’il était jeune
étudiant.
28 Henri-François Buffet, « Par voies et par chemins avec Madame
de Sévigné », Annales de Bretagne, 1972, vol.
79, n° 3, p. 551-588.
29 W. Kennett, Un voyage à
Calais…, op. cit., p. 24, note
1.
30
Ibid., p. 9.
31 Scarlett Beauvalet-Boutouyrie, Les Femmes à l’époque moderne (XVIe-XVIIIe siècles), Paris, Belin, 2003,
p. 62.
32 Pierre Deyon, Amiens, capitale
provinciale. Étude sur la société urbaine au XVIIe siècle, Paris-La
Haye, Mouton, 1967.
33
Déjà, dans les années 1560, les autorités des villes de Norwich,
Maidstone et Southampton cherchaient à attirer les artisans textiles
huguenots : Andrew Pettegree, Foreign Protestant
Communities in Sixteenth-Century London [Les communautés
protestantes étrangères à Londres au XVIe siècle], Oxford, Clarendon
Press, 1986.
34 Jusqu’au XVe siècle, le terme
de camelot servait à désigner des étoffes de laine.
35 Fabienne Evanno, Les Protestants de Saumur au XVIIe siècle (1594-1684),
Mémoire de maîtrise sous la dir. de Jean de Viguerie, Angers,
1982.
36 Christopher William
Chalkin, Seventeenth-Century Kent. A social and
economic history [Le Kent au XVIIe siècle. Une histoire
sociale et économique], Londres, Longmans, 1965. Rebecca Denants,
La Communauté calviniste franco-wallonne de
Canterbury à la fin du XVIIe siècle, mémoire de maîtrise sous la dir. de
Jean-Pierre Poussou, Paris IV-Sorbonne, 1992.
37 Signalons que l’intendant de Picardie mit en
place un dispositif de surveillance des ports de
Saint-Valery-sur-Somme et de Calais.