1
Anne-Françoise Labie-Leurquin, « La Promotion de l’hagiographie
régionale au XVe siècle : l’exemple du Hainaut et du Cambrésis », dans
Jean-Charles Herbin (éd.), Richesses médiévales du
Nord et du Hainaut, Valenciennes, Presses universitaires de
Valenciennes, 2002, p. 253-267 ; Henri Platelle, « Cambrai et le
Cambrésis au XVe siècle », Revue du Nord, n° 58,
1976, p. 349-382.
2 Joseph Avril (éd.), Les Statuts synodaux français
du XIIIe siècle,
t. IV : Les Statuts synodaux de l’ancienne province de
Reims (Cambrai, Arras, Noyon, Soissons et Tournai), Paris,
CTHS, 1995, p. 3.
3 André Artonne, Louis Guizard, Odette
Pontal, Répertoire des statuts synodaux des diocèses
de l’ancienne France du XIIIe à la fin du XVIIIe siècle, Paris, CNRS, 1969,p. 431 : en 1495,
statut élaboré par Antoine de Croy, imprimé, s. l., in-4°, conservé à la
bibliothèque municipale de Saint-Omer ; en 1530, des Règlements et
Ordonnances de Philippe de la Chambre ; et en 1541-1542, Nova Statuta Synodalia de François de Créquy,
également conservés à la bibliothèque municipale de
Saint-Omer.
4 J. Avril (éd.), Les Statuts synodaux de l’ancienne province de
Reims…, op. cit.
5
Ibid., p. 5. Noyon et Soissons auraient été moins
influencés que les autres diocèses par la matrice
cambrésienne.
6 Cyriel Vleeschouwers,
Monique Van Melkebeek (éd.), Registres de sentences
del’officialité de Cambrai (1438-1453), Bruxelles, Ministère de
la Justice, 1998.
7 Emmanuël Falzone, Les Registres de sentences de l’officialité de Cambrai (1438-1453). L’apport d’une source ecclésiastique à
l’étude de la société franco-bourguignonne au XVe siècle,
mémoire de licence en histoire, Université catholique de Louvain, 2006,
vol. 1, p. 15-18.
8
Ibid., p. iv-v.
9 Cyriel
Vleeschouwers et Monique Van Melkebeek (éd.), Liber
sentenciarum van de officialiteit van Brussel. 1448-1459, Bruxelles, Ministère de la Justice,
1982-1983, Recueil de l’ancienne jurisprudence de Belgique, 7e série,
Cours ecclésiastiques ; Monique Vleeschouwers-Van Melkebeek, « Aspects
du lien matrimonial dans le Liber Sentenciarum de
Bruxelles, 1448-1459 », Revue d’Histoire du
Droit, LIII, 1985, p. 43- 97.
10
Odette Pontal (éd.), Les Statuts synodaux français
du XIIIe siècle, t. I : Les Statuts de
Paris et le synodal de l’Ouest (XIIIesiècle), Paris, Bibliothèque nationale,
1971 ; Joseph Avril (éd.), Les Statuts synodaux
français du XIIIe siècle, t. III : Les Statuts synodaux
angevins de la seconde moitié du XIIIe siècle, Paris, CTHS, 1988 ;
J. Avril (éd.), Les Statuts synodaux de l’ancienne
province de Reims…, op. cit.
11 Carole Avignon, L’Église et les infractions au lien matrimonial.
Mariage clandestin et clandestinité. Théories, pratiques et
discours. France du Nord-Ouest, du XIIe
au milieu du XVIe siècle, thèse de doctorat,
Université de Paris-Est, 2008, spécialement chap. 5 : « Les
approches synodales de la clandestinité », p. 239-298.
12
X., III, 19 (De parochis et
alienis parochianis). Emil Friedberg (éd.), Liber extravagantium decretalium, Corpus Iuris Canonici, vol. 2, Leipzig,
Bernhard Tauchnitz, 1881, reprint Graz, Akademische Druck- und
Verlagsanstalt, 1959. Le cadre paroissial y est bien défini de
manière exclusive, autour de la délivrance des
sacrements.
13
Carole Avignon, « Cadrage et contrôle du mariage », dans
Marie-Madeleine De Cevins, Jean-Michel Matz (dir.), Structures et dynamiques religieuses dans les sociétés de l’Occident latin 1179-1449, Rennes,
Presses universitaires de Rennes, 2010, p. 511-522. La bibliographie
des ouvrages de références sur l’histoire du mariage médiéval est
pléthorique : citons seulement Jean Gaudemet, Le
Mariage en Occident. Les mœurs et le droit, Paris, Éditions
du Cerf, 1987, p. 467-487.r
14 Les fiançailles in manu
sacerdotis sont très fréquentes aussi dans les diocèses
normands ; ce qui frappe à Cambrai, c’est l’insistance et la
précocité des évêques à préciser le lien entre prêtre et futurs
époux. Guiard de Laon, c. 89 : premier article De
matrimonio, reprenant (et complétant) la lettre des statuts
d’Eudes de Sully : Prohibeant presbiteri subditis suis ne dent sibi fidem mutuo de contrahendo matrimonio, nisi coram presbitero alterius eorum qui
volunt contrahere, et in publico coram hominibus, et si inter se
fidem dederint, non valebit (J. Avril (éd.), Les Statuts synodaux de l’ancienne province de
Reims…, op. cit., p. 45). Le canon
90 réaffirme l’obligation d’échange des promesses de mariage (affidare) en présence du prêtre, condition
nécessaire à la proclamation des bans (dont le déroulement est
détaillé dans le canon 94) puis la solennisation du mariage. Le
prêtre contrevenant s’expose à une suspension de son office. Sont
également excommuniés ceux qui se connaissent charnellement après
des engagements clandestins (affidatio
clandestina), ceux qui font célébrer des « noces
clandestines en présence d’un prêtre ou d’un autre », et ne le
révèlent pas sous 15 jours à l’évêque ou à son official [c. 92]. La
clandestinité redoutée n’est pas mariage en dehors de toute caution
ecclésiastique mais bien célébration d’une noce qui peut être coram sacerdotis, mais dans des circonstances
irrégulières.
15 J. Avril (éd.), Les
Statuts synodaux de l’ancienne province de Reims…, op. cit., p. 47.
16 Cambrai, 1277, c. 17 (ibid., p. 106).
17 En dehors de ces
dispositifs, plus précis encore que les réglementations parisiennes
qui les inspirent, on note la réglementation spécifique des heures
honnêtes pour se marier, en l’occurrence après le lever du soleil,
et les dispositifs pour rappeler aux prêtres qu’ils doivent
connaître le nom des personnes dont ils reçoivent les
promesses.
18
Comp. IIa, IV, 3. Emil Friedberg (éd.), Quinque compilationes antiquae, Leipzig,
Bernhard Tauschnitz, 1882, reprint Graz, Akademische Druck- und
Verlagsanstalt, 1956, p. 92.
19 C.
Avignon, L’Église et les infractions au lien matrimonial…, op. cit., chap. 6 : « Les traductions judiciaires de
l’infraction au lien. La pratique des officialités normandes et
chartraines », p. 309-420.
20 La
publication des bans dans les paroisses d’origine apparaît comme une
première condition de régularité, et ce, même si le contractant
concerné vit depuis plus de 10 ans dans la paroisse dans laquelle il
se marie. La définition même de l’origine l’explique : c’est le
contrôle des parentés spirituelles, nées du baptême et du
parrainage, qui est en jeu. Faire publier des bans dans la paroisse
où le mari est décédé est encore rendu obligatoire.
21 La publication des bans dans les paroisses
d’origine apparaît comme une première condition de régularité, et
ce, même si le contractant concerné vit depuis plus de 10 ans dans
la paroisse dans laquelle il se marie. La définition même de
l’origine l’explique : c’est le contrôle des parentés spirituelles,
nées du baptême et du parrainage, qui est en jeu. Faire publier des
bans dans la paroisse où le mari est décédé est encore rendu
obligatoire.
22
La publication des bans dans les paroisses d’origine apparaît comme
une première condition de régularité, et ce, même si le contractant
concerné vit depuis plus de 10 ans dans la paroisse dans laquelle il
se marie. La définition même de l’origine l’explique : c’est le
contrôle des parentés spirituelles, nées du baptême et du
parrainage, qui est en jeu. Faire publier des bans dans la paroisse
où le mari est décédé est encore rendu obligatoire.22 Archives
départementales d’Eure-et-Loir (désormais AD Eure-et-Loir), G 812
(1398-1401), f°113v
23
Johannes Mangin vit depuis douze ans dans
l’archidiaconé de Chartres, mais est originaire d’un autre
archidiaconé et d’un autre diocèse ; il ne peut épouser sa fiancée
que par dispense de l’archidiacre, en jurant être « libre », libera personna. AD Eure-et- Loir, G 814, f°
64r.
24 AD Eure-et-Loir,
G 814, f° 110r.
25 S’agit-il dans un cas
de documents élaborés par le curé ou l’évêque de la paroisse ou du
diocèse d’origine attestant que les bans ont été bien publiés (dans
le cas spécifique d’un mariage) et dans le second de documents
gracieux fournis par la cour chartraine dispensant de la publication
des bans dans la nouvelle paroisse de résidence, où le mariage a
vocation à être célébré ?
26 AD Eure-et-Loir, G 814,
f° 113v.
27
Ibid., f° 54r.
28 AD Eure-et-Loir, G 813, f° 6r
(1401).
29
Ibid., f° 24v (1401).
30
Ibid., f° 65v, n° 4.
31
Ibid., f° 47r, n° 5.
32 AD Seine-Maritime,
Montivilliers, G 5270, f° 43r (1482).
33
Vincent Tabbagh, « Famille et société : l’exemple de Rouen au
XVe siècle », dans Villes et sociétés urbaines au Moyen Âge. Hommage à M. le Professeur
Jacques Heers, Cultures et civilisations médiévales, XI,
Paris, Presses de l’Université de Paris Sorbonne, 1994, p. 249-258,
spécialement p. 249-250.
34 Juliette M. Turlan, « Une licence de
mariage au XIVe siècle. Survivance ou exaction ? », Études d’histoire du droit canonique : dédiées à
Gabriel Le Bras, Paris, Sirey, 1965, vol. 2, p. 1447-1458.
Elle renvoie à André Déléage, La Vie économique et sociale
de la Bourgogne dans le Haut Moyen Âge, Mâcon, Protat
frères, 1941, p. 557 et 590, et à Pierre Petot, « Licence de mariage
et formariage des serfs dans les coutumes françaises du Moyen Âge »,
Czasopismo prawno-historyczne, vol. 2, 1949,
p. 199-208.
35 Raoul van der Made, « La
Publicité dans le mariage en droit liégeois », Bulletin de l’institut archéologique liégeois, t. 67 (1949-1950), p. 363-378 ; E.
Schoolmeesters (éd.), Les Statuts synodaux de Jean de Flandre, évêque de Liège, Liège, D. Cormaux,
1908.
36 Les statuts cambrésiens de Guiard de Laon
avaient en effet interdit aux prêtres d’exiger une quelconque
rémunération pour la délivrance des « lettres testimoniales » (litterae testimoniales), si ce n’est pour le
travail d’écriture et de sceau. J. Avril (éd.), Les Statuts
synodaux de l’ancienne province de Reims…,
op. cit. (Cambrai, Guiard de Laon, c.
97).
37 Notons que le canon 43 du manuel synodal
d’Arras, composé vers 1280, reprend les grandes lignes de ce canon
89 de Cambrai, en allégeant toutefois les contraintes liées au
prêtre.
38 Carole Avignon, « Marché
matrimonial clandestin et officines de clandestinité à la fin du
Moyen Âge : l’exemple du diocèse de Rouen », Revue
historique, n° 655, juillet 2010, p. 515-549. Sur la
mobilité matrimoniale, voir aussi C. Avignon, L’Église et les infractions au lien matrimonial…, op. cit., chap. 9 : « Les pratiques matrimoniales au prisme du
judiciaire », spécialement la « géo-topographie de l’infraction »,
p. 583- 610.
39 AD Eure-et-Loir, G 813,
f°30v ; f° 15r ; f°116v, n° 3.
40 C. Vleeschouwers, M. Van Melkebeek
(éd.), Registres de sentences de l’officialité de
Cambrai, op. cit., p. 463 (Archives
départementales du Nord (désormais ADN), 5 G 148, f° 62r
[803]).
41
Ibid., p. 30 (ADN, 5 G 148, f° 6r-v
[64]).
42 C. Avignon, « Les Mariages
clandestins à l’épreuve d’un jugement en droit et en équité : le
témoignage des sentences médiévales », dans Bernard Garnot, Bruno
Lemesle (dir.), Autour de la sentence judiciaire du Moyen Âge à l’époque contemporaine, Dijon, EUD, 2012,
p. 171-179.