Introduction
p. 9-10
Texte intégral
1Selon la tradition universitaire, il revient au président de l’université d’ouvrir ce colloque. Dans ce cas précis il n’y a aucun problème car, comme vous le savez, le président l’université d’Artois est un historien. Il pourrait être un mathématicien, un physicien ou un juriste, mais il est non seulement historien mais également spécialiste des XVIe et XVIIe siècles, et il fera même une communication cet après-midi. Mais, dans l’immédiat, cet historien va revêtir la casquette du président de l’université qui vous accueille.
2La tradition est d’abord de remercier les personnes présentes et les personnalités qui nous font l’honneur d’être là : des élus, Mgr. Derouet évêque d’Arras, Mme le pasteur de l’Eglise Réformée d'Arras, d’autres pasteurs et, bien sûr, de très nombreux collègues. La tradition est aussi de remercier nos partenaires habituels en matière de manifestation scientifique et tout spécialement le Conseil général du Pas-de-Calais, Arras-Université qui est une fondation pour le développement de l’université animée par la communauté urbaine d’Arras et la Chambre de commerce et, bien entendu, l’université d’Artois. Je regrette de ne pas pouvoir ajouter à cette liste le Conseil régional car la commission ad hoc a décidé de ne pas apporter son aide aux manifestations culturelles ou scientifiques qui ne dureraient qu’une journée. J’espère que le nouveau président du Conseil régional révisera ces critères de choix qui me semblent être plus administratifs que scientifiques. Si la durée d’un colloque est gage de qualité, je pense que ce peut être aussi une occasion de dépenses inutiles !
3Ensuite, je voudrais dire un mot sur l’université elle-même. Elle existe depuis six ans. Elle fut créée par M. Jospin, alors ministre de l’Education nationale, par décret en même temps que l’université du Littoral. Nous étions un petit millier et nous sommes aujourd’hui douze mille ; nous sommes donc devenus une université moyenne, par le nombre bien entendu. Nous fonctionnons sur quatre pôles universitaires, nous sommes donc ce qu’il est convenu d’appeler une université multipolaire. J’ai l’habitude de dire que nous sommes multipolaires consciemment, alors qu’un certain nombre d’universités sont parfois multipolaires sans le savoir... Les quatre pôles sont spécialisés. Douai avec sa faculté de droit qui existait sous Philippe II, en 1562, compte mille cinq cents étudiants après quatre ans d’existence. Lens avec les sciences, le sport et l’IUT tertiaire compte deux mille cinq cents étudiants environ. Béthune avec la technologie, les sciences économiques et son IUT compte aussi environ deux mille à deux mille cinq cents étudiants. Arras, enfin, où se trouvent les lettres, les sciences humaines et les arts accueille quatre mille cinq cents à cinq mille étudiants.
4Je soulignerai, pour terminer cette présentation, deux points. Le premier, que l’université d’Artois est une des premières entreprises créatrices d’emplois dans notre région. Je lis dans les journaux, de temps à autre, que notre région accueille une entreprise qui se propose de créer quarante à cinquante emplois et je m’en réjouis... Et bien, l’université d’Artois représente, à elle seule, quatre cents à cinq cents emplois directs créés, sans compter les emplois indirects (bâtiments, nettoyage, restauration,...). Or, personne ne parle de nous sous cet angle ! Le deuxième point concerne le pari de la démocratisation de l’enseignement supérieur. Les statistiques récentes montrent que nous avons 35 % de boursiers, dont 50 % des inscrits en première année. Nous sommes une des toutes premières universités, avec celle du Littoral, à accueillir beaucoup d’enfants d’ouvriers, d’employés et de catégories sociales les moins représentées dans les études supérieures. Sur ce plan, nos universités nouvelles du Pas-de-Calais ont répondu à un souci qui était fondamental. Je pense que nous sommes ainsi un facteur de développement de cette région.
5Voilà donc pour le mot du président de l’université. Bienvenue ! Et maintenant, place au menu scientifique de la journée.
6La commémoration du 4ème centenaire de l’Edit de Nantes s’impose et je pense que nous serons la seule université du Nord/Pas-de-Calais à l’avoir programmée en décidant, par ailleurs, de lui donner une dimension européenne. Nous devons cette décision de commémorer l’événement, en partie, à Mme le pasteur de l’Eglise Réformée d’Arras qui nous avait interrogés, voilà un an, sur ce que nous comptions faire à ce sujet. Il faut dire qu’entièrement accaparés par le développement de cette université, nous n’avions pas trop prévu cette manifestation scientifique. Et puis, nous avons réfléchi : comment peut-on avoir pensé commémorer la Révocation de l’Edit de Nantes un peu partout, ce qui sur un plan historique mérite étude bien entendu, et ne pas commémorer, au moins de la même manière, l’Edit de Nantes lui-même qui est lui aussi une date capitale dans l’Histoire de France, même si, dans ces provinces septentrionales des Pays-Bas, donc ici à Arras, nous n’étions pas Français et donc pas directement concernés. Seuls, les Boulonnais et les Calaisiens étaient Français. Alain Joblin a bien voulu prendre en charge ce colloque et je l’en remercie ainsi que toute l’équipe que vous trouvez à votre disposition : Christophe Delporte, Agnès Graceffa, Nadine Deregnaucourt. Grâce à eux nous pouvons maintenant entrer dans le vif du sujet.
Auteur
Président de l'Université d'Artois
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