Les archives des comtes de Hollande, 889-ca. 13501
p. 23-41
Texte intégral
1Le 29 septembre 1297, Jean II, comte de Hollande et de Zélande, seigneur de Frise, conclut un traité à Veere avec Guillaume Berthout, évêque d’Utrecht2. Les deux princes y réglaient plusieurs points de litige relatifs aux biens confisqués dans le Sticht d’Utrecht à Gilbert d’Amstel et à d’autres individus impliqués dans l’assassinat du père de Jean, le comte Florent V. Un des conflits concernait la possession du Bijlmerbroek, à propos duquel, apparemment, aucun accord ne put être trouvé durant les négociations qui précédèrent la signature du traité. En effet, dans les actes qu’ils échangèrent à la date mentionnée, l’évêque abandonnait la décision finale au comte et à son Conseil, qui devaient mener une enquête sur le statut de ce patrimoine. La sentence est contenue dans une charte du 26 avril 1298, dans laquelle le comte déclare que lui et son Conseil ont conclu après « wittachtighen ondersoeke ende prove » (« enquête et preuve légitimes ») que la libre possession du Broek lui revient exclusivement3. Ils avaient en fait établi que le Broek avait précédemment appartenu au seigneur d’Amstel, et qu’il était revenu au comte comme tel. Sans doute en ont-ils trouvé la preuve dans une charte du 27 octobre 1285 par laquelle les frères révoltés d’Amstel s’étaient réconciliés avec le comte Florent V, car on y lit que Gilbert a cédé le Bijlmerbroek au comte4. La preuve que les enquêteurs ont bien vu cette charte ressort du fait que dans la sentence de 1298, le Broek est défini par la phrase « daer die reyghers inne broeden » (« là où les hérons nidifient »), qui est reprise de la charte de 12855. Au demeurant, l’évêque a été délibérément lésé en 1298, car il est explicitement dit dans l’accord de 1285 que le comte tiendra ce bien en fief de l’évêque.
2Cet exemple montre bien qu’à la fin du XIIIe siècle, les archives avaient acquis une place essentielle dans l’administration du comté de Hollande. On trouve encore dans les chartes d’autres références sporadiques à des consultations d’archives requises par la préparation d’une décision. Le 3 mai 1283, par exemple, le comte Florent V déclara que par-devant lui, ses hommes et son Conseil, le seigneur Guillaume de Brederode avait suffisamment démontré, « mit ouden brieven, mit registeren ende mit warachtiger conden » (« avec d’anciennes lettres, avec des registres et avec des chartes authentiques »), que la seigneurie franche de Papendrecht et quelques autres domaines devaient lui revenir, plutôt qu’au comte6. La noblesse hollandaise tenait donc déjà ses propres archives, et pouvait les utiliser tout comme le comte pour défendre ses propres intérêts. Mais les archives du comte doivent avoir été de loin les plus développées, au vu de l’époque reculée à laquelle ses prédécesseurs commencèrent à recevoir des chartes, et du grand nombre de transactions dans lesquelles les comtes avaient été impliqués au fil du temps, du chef de leur fonction et de leur vaste patrimoine.
3Les archives des comtes de Hollande n’ont été que peu étudiées jusqu’à présent. Seule la thèse de Jacob Kort leur a été intégralement consacrée7, mais ce travail assez inégal n’a certainement pas épuisé le sujet. Un article récent d’Eef Dijkhof concernant les archives autour de 1300 mérite ensuite d’être signalé8, de même qu’une série d’études sur l’organisation de la chancellerie comtale, qui jettent aussi un éclairage sur les archives9. Partant de ces études et de nouvelles recherches complémentaires, l’histoire des archives des comtes de Hollande sera ici envisagée depuis ses origines jusqu’au XIVe siècle, avec l’intention de déterminer l’endroit où elles étaient conservées, quel en était le contenu et à quelles péripéties elles ont été exposées.
I – Les origines : l’abbaye d’Egmond et les archives comtales
4Les comtes de la maison de Hollande tiraient leur origine des fonctionnaires qui avaient été installés par les Carolingiens sur les côtes frisonnes. Les premières mentions de ces comtes frisons datent du dernier quart du IXe siècle, quand le nom de Gerulf est cité, et plus tard celui de son fils Thierry Ier10. Ce sont eux qui, les premiers, reçurent des chartes dans lesquelles les souverains carolingiens leur cédaient certains biens et droits : Gerulf en 889, de la part du roi Arnoul, Thierry en 922, de la part du roi Charles III11. Le fils homonyme de Thierry, Thierry II, fut gratifié d’un don par le roi de Francie occidentale Lothaire en 969, ainsi que par le souverain germanique Otton III en 98512. Ces quatre diplômes formèrent donc l’assise des droits et des possessions des comtes de Frise, dont les descendants allaient s’intituler comtes de Hollande vers le milieu du XIe siècle13. Le texte de ces documents ne nous a été transmis que par les archives et l’historiographie de l’abbaye d’Egmond, originellement fondée par le comte Thierry Ier en tant que communauté féminine, mais transformée par Thierry II en monastère d’hommes ; cette réforme s’accompagna d’un déplacement du site et de la construction d’une église en pierre14. On retrouve les quatre diplômes annexés au Chronicon Egmundanum, vraisemblablement rédigé vers 1269-1272. L’auteur du Chronicon les aurait copiés d’après le Liber Sancti Adalberti, une collection de textes concernant les droits de l’abbaye – datant pour la plupart du XIIe siècle – réalisée vers 122515. Mais on trouve déjà des mentions de ces quatre chartes dans des travaux historiographiques plus anciens d’Egmond, à savoir dans les Annales Egmundenses et dans ce qu’on appelle le Gravenregister (« Registre des comtes »), tous deux de la première moitié du XIIe siècle.
5Il ressort de cette tradition exclusivement liée à Egmond que les diplômes royaux se trouvaient dans le monastère comtal. On en a déduit que l’abbaye aurait fait office de premier dépôt d’archives de l’institution comtale, au moins jusqu’aux alentours du milieu du XIIe siècle16. Cette hypothèse a toutefois été contestée par J. Kort, qui estime que les moines n’auraient reçu qu’une copie des pièces en question17. Divers arguments laissent pourtant penser que les archives comtales étaient effectivement hébergées dans l’abbaye. Tout d’abord, d’un point de vue pratique, il est évident que des documents fragiles étaient plus en sécurité dans un bâtiment en pierre que dans les bagages d’un comte en perpétuel déplacement. Ensuite, il y a le fait qu’il n’existe aucune trace des quatre diplômes dans les registres comtaux ou dans d’autres écrits issus des archives comtales ultérieures. Mais il y a aussi un indice positif, révélé par la tradition du texte du diplôme du roi Lothaire de 969. Dans la plus ancienne référence à cette pièce, au sein du Gravenregister composé vers 1125-1130, le passage consacré à Thierry II précise de façon correcte : « quem rex Lotharius ditavit munere »18. Un moine d’Egmond a donc encore lu convenablement le nom du roi à cette époque. Par contre, un collègue plus tardif a altéré le texte en lisant abusivement « Louis » à la place de « Lothaire ». On crut dès lors qu’il s’agissait de Louis II le Germanique, ce qui engendra une « correction » du millésime en « 868 », et une assimilation du destinataire Thierry II à son prédécesseur Thierry Ier. Ces fautes reviennent dans toutes les copies ultérieures d’Egmond ; elles remonteraient ainsi à la copie du Liber Sancti Adalberti. La suggestion d’Anton C. F. Koch selon laquelle cette mauvaise lecture résulterait du fait qu’on ne savait plus déchiffrer les litterae elongatae apparaît alors très vraisemblable19. Et cela impliquerait qu’on ait copié l’original quelque part entre 1125 et 1225, précisément à l’abbaye d’Egmond.
6On ignore où les comtes ont conservé leurs parchemins durant les décennies qui précédèrent la construction de l’église abbatiale en pierre. En tout cas, à ce moment et pour longtemps encore, leurs archives n’ont pas dû abriter grand-chose de plus que les quatre diplômes royaux20. Si l’on se réfère aux textes publiés dans l’Oorkondenboek van Holland en Zeeland, les comtes n’ont commencé à recevoir de nouvelles chartes que vers le milieu du XIIe siècle, au compte-gouttes21 ; elles sont plus nombreuses après 120022, et les chiffres augmentent régulièrement durant tout le siècle. Entretemps, les documents avaient quitté Egmond. La charte que le comte Thierry VI reçut de l’abbé d’Echternach en 1156 y fut encore déposée, puisqu’elle se trouve toujours dans les archives de l’abbaye23, mais ensuite, les comtes ont manifestement pris la conservation de leurs actes en mains. La première pièce significative qui suit, à savoir le traité de 1167 avec la Flandre, n’a certes pas survécu dans sa version hollandaise, mais le « Cartulaire en papier » de 1299 signale que l’original était alors conservé dans une petite boîte parmi les archives comtales (« Littere de antiqua zoena Flandrie iacentes in uno scriniolo »)24. La charte suivante, celle reçue par le comte de l’empereur Henri VI en 1195, se trouve toujours dans le fonds comtal25, et l’on rencontre ensuite des actes reçus par les comtes en quantité croissante.
7La raison pour laquelle le comte voulut retirer ses archives d’Egmond autour de 1160 est facile à deviner. En 1156, Thierry VI se querella avec l’abbé au sujet de la possession de l’église de Vlaardingen, revendiquée par les deux parties, et le conflit s’envenima au point que le comte fut excommunié26. À sa mort en 1157, il fut le premier représentant de sa lignée à ne pas être inhumé dans l’église abbatiale. Son fils Florent III arriva à un accord en 1162, mais semble aussi avoir veillé à ne plus jamais se voir interdire l’accès à ses propres archives à l’avenir, que ce soit par les moines d’Egmond ou par d’autres. Il est en tout cas certain qu’il n’a pas récupéré les documents comtaux qui se trouvaient à l’abbaye.
II – Les archives et le gouvernement comtal (milieu XIIe – début XIVe siècle)
8On ne sait pas avec certitude où Florent et ses successeurs ont conservé leurs archives. Ce fut peut-être dans l’une des maisons (encore en bois) que le comte possédait alors en des lieux comme Dordrecht, Haarlem, Leyde et Delft, ou dans l’une ou l’autre résidence comtale, ou encore dans une église en pierre. À La Haye, où les archives se trouvaient ultérieurement, les premiers travaux de construction de ce qui est aujourd’hui le Binnenhof ne semblent avoir démarré qu’au milieu du XIIIe siècle27. Il est probable que les archives y furent transportées vers cette époque.
9En tout cas, les archives comtales semblent s’être développées considérablement dans la seconde moitié du XIIIe siècle, comme le montrent les chartes qui en proviennent dans l’Oorkondenboek. Cet essor est naturellement lié à la diffusion massive de l’écriture dans la société et à la complexité grandissante du gouvernement comtal durant cette période, qui eurent pour conséquence la fixation sur parchemin d’un nombre sans cesse croissant d’actions juridiques28. À la fin du siècle, les archives renfermaient approximativement 350 chartes et quelques dizaines de lettres29, ainsi que les documents fabriqués par la chancellerie elle-même. Cette production archivistique interne a apparemment commencé dans les années 128030, lorsque l’autorité comtale est passée d’une attitude de collectionneuse passive de pièces entrantes à un statut d’institution activement formatrice d’archives. Nous avons vu plus haut qu’à cette époque, des documents d’archives furent utilisés pour prouver des droits. Les clercs comtaux s’efforcèrent dès lors d’obtenir une meilleure vue des droits et des possessions concédés par leur seigneur. C’est ainsi qu’en 1283, on produisit un codex dans lequel étaient repris les fiefs et les arrière-fiefs donnés par le comte, et qu’à peu près au même moment, on dressa un registre des décimes de croisade levées dans le diocèse d’Utrecht, sur lesquelles le comte pouvait faire valoir des droits31. Ensuite, dans les années 1290, les archives se sont enrichies d’un certain nombre de minutes de chartes et d’une liste de pièces scellées32. Mais en dépit de tout cela, il est à craindre que l’aperçu des biens et des droits comtaux reçus ou aliénés soit resté fort incomplet.
10Un bouleversement politique en août 1299, et un changement dynastique en novembre de la même année, conduisirent à d’importantes transformations institutionnelles qui allaient avoir un impact direct sur les archives33. Le 1er août, Wolfert de Borssele, l’aristocrate détesté qui exerçait le pouvoir réel dans le comté en profitant de son ascendant sur le jeune comte Jean Ier, fut assassiné par ses opposants. Jean d’Avesnes, comte de Hainaut et proche parent du comte de Hollande, se dépêcha de gagner le Nord et parvint à obtenir la tutelle de son neveu avec l’appui des villes hollandaises et zélandaises ; il semble avoir eu le gouvernement effectif du comté en mains dès le 24 août, avant qu’une charte du 27 octobre officialise sa tutelle pour une période de quatre ans34. C’est alors qu’il aura donné l’ordre d’inventorier les archives comtales et de recopier les pièces les plus pertinentes dans un codex, de manière à pouvoir exercer son contrôle sur les affaires hollandaises en dépit de son absence, par le biais de ce double commode des archives (III. 1). Le codex en question nous est parvenu et repose toujours dans les archives comtales35 ; il est connu sous le nom de « Cartulaire en papier », en référence au support utilisé. L’usage du papier étonne, mais il était effectivement expérimenté à la chancellerie de Hainaut juste à ce moment36. Le volume a été rédigé par trois clercs qui n’avaient pas été actifs auparavant à la chancellerie de Hollande37 ; c’étaient probablement des gens de confiance de Jean d’Avesnes, qui n’a manifestement pas voulu abandonner cette tâche importante aux clercs ordinaires de la chancellerie hollandaise38.
11Comme indiqué dans le cartulaire lui-même, les trois hommes terminèrent leurs travaux le 26 décembre. Ils avaient parcouru ensemble toutes les archives, trié les chartes à reproduire, qui furent souvent munies d’une note dorsale par le dénommé Arnaud, et finalement transcrit les pièces retenues. Ils n’ont donc pas recopié la totalité des archives, mais probablement sélectionné les documents qui étaient encore susceptibles de servir les intérêts de Jean d’Avesnes en 129939. Furent par exemple délaissées les chartes concernant le traité hollandais conclu plus tôt dans l’année avec le comte de Flandre Gui de Dampierre, l’ennemi héréditaire des Avesnes. Les lettres du roi d’Angleterre furent également écartées, en partie à cause de leur intérêt limité, mais aussi, peut-on penser, en raison de la situation politique : Édouard Ier était en guerre avec le roi de France Philippe le Bel, allié de Jean. Il est étonnant que ces documents aient disparu des archives comtales sans laisser de traces ; les textes n’en survivent plus que dans les archives respectives du comte de Flandre et du roi d’Angleterre. Il semblerait donc que les trois clercs ne se soient pas contentés d’opérer une sélection, mais qu’ils soient allés jusqu’à détruire la documentation qui n’était plus fonctionnelle ou apparaissait gênante aux yeux de leur maître.
12163 chartes ont été finalement transcrites dans le cartulaire, soit un peu moins de la moitié des 350 pièces supposées des archives. Le codex présente un certain classement, avec une répartition géographique comme principe de départ40. Ont été copiés en premier lieu les documents concernant le Sticht d’Utrecht dans un sens très large, au sein desquels on distingue aussi des petits sous-groupes, comme par exemple, au folio 5, cinq chartes relatives à des biens sis dans le Gooi, provenant de l’abbaye d’Elten. Viennent ensuite des lots de chartes concernant la Frise, puis la Zélande, le Kennemerland et la Hollande-du-Sud, suivis de nouveau par quelques pièces zélandaises et un groupe informe d’actes divers. Les chartes touchant à l’étranger ont été regroupées dans la foulée : d’abord l’Angleterre, puis l’Empire germanique, le Brabant et enfin la France. À la suite, il est encore question du Sticht et de la Frise, le tout entrecoupé de toutes sortes de textes qui ne se trouvent pas à leur emplacement logique. Tant l’agencement voulu que les nombreuses ruptures de celui-ci tendent à laisser penser qu’après leur tri, les cartularistes de 1299 ont simplement suivi le classement existant des archives, tel qu’ils l’ont vraisemblablement découvert dans différents coffres et tiroirs41. Au-delà, on peut seulement déduire de ces irrégularités que le classement des archives n’était pas très récent : quand on crée un certain agencement, on le fait de manière systématique, et c’est après coup, au fil des manipulations, que des distorsions apparaissent. Nous allons d’ailleurs voir que, dans les années qui suivirent, l’ordre géographique fut aussi le principe de base du rangement et de l’enregistrement des chartes.
13Au moment où le cartulaire se terminait, à la Noël 1299, la situation politique avait de nouveau complètement changé. Quelques semaines plus tôt, le 10 novembre, le comte Jean Ier était soudainement décédé, sans doute victime d’une crise de dysenterie. Comme il n’avait pas d’enfants, le titre de comte de Hollande et de Zélande était devenu vacant. Le principal candidat à la succession n’était autre que Jean d’Avesnes. Celui-ci venait de repartir vers le Sud, mais rebroussa immédiatement chemin lorsqu’il apprit la nouvelle. Arrivé fin novembre à Middelburg, il poursuivit vers le Nord en direction des principales villes de Zélande et de Hollande, où il se fit reconnaître comme le nouveau comte. Sa position resta pourtant précaire un certain temps, en raison de l’hostilité de la noblesse zélandaise et d’une partie de la noblesse hollandaise, et de l’opposition du roi d’Allemagne. Jean dut encore guerroyer pendant quelques années contre les Zélandais, puis contre les Flamands, avant que sa position septentrionale soit consolidée. Il est possible que ce soit en raison de cette situation incertaine que le comte fit déménager les archives hollandaises en Hainaut42.
14Il est certain qu’un grand déménagement d’archives vers le Hainaut a eu lieu peu de temps après l’accession de Jean II ; en revanche, on ne sait pas avec exactitude ce qui a été déménagé. Des dossiers d’administration courante sont sans doute restés à La Haye43. Certains documents pourraient avoir atterri dans les bagages du comte : le Cartulaire en papier, qui était par essence un instrument de référence des plus commodes, se trouvait en 1304 dans les coffres du comte défunt, aux côtés de plusieurs autres registres, tous en papier44. Le cartulaire fut alors remis au trésorier de Hainaut Jacques de Maubeuge avec d’autres registres45, mais semble avoir ensuite rejoint les documents de voyage de Guillaume III, fils et successeur de Jean, car, entre 1302 et 1316, on y a ajouté des textes qui paraissent avoir été transcrits les uns en Hollande, les autres en Hainaut46. Quoi qu’il en soit, le volume a été intégralement recopié en 1316, et ce sans aucun doute à la chancellerie de Hollande47.
15Il est en tout cas assuré que peu après 1300, des chartes tirées des archives hollandaises ont été transportées en Hainaut. En effet, un inventaire de chartes transférées en 1318 et plus tard depuis Valenciennes et Mons vers Le Quesnoy, dressé en 1321, signale bon nombre de chartes provenant des archives hollandaises, pour partie antérieures à 130048. Bien que beaucoup de ces documents soient impossibles à identifier (comme dans le cas de cette vague notice : « En cest coffre ou fons sont plusieurs lettres de Hollande »)49, pas moins de 118 chartes relatives aux affaires et à des personnalités hollandaises, zélandaises et frisonnes sont repérables dans la liste50. Une partie de ces pièces a dû être transportée en Hainaut dans les bagages du comte ; parmi les écrits – déjà mentionnés – qui reposaient dans les coffres de Jean II, se trouvaient plusieurs dizaines d’actes51. Pour autant qu’on puisse les identifier sur la base des descriptions sommaires de l’inventaire de 1304, c’étaient surtout des chartes récentes, des années 1301-1303, mais il y avait aussi des pièces plus anciennes, comme par exemple une charte de la dame de Voorne de 1293. Toutes revêtaient probablement un intérêt d’actualité pour les affaires courantes52. Quoi qu’il en soit, les textes concernés ont à coup sûr abouti dans les archives hennuyères.
16Cependant, à côté de ces probables transferts ad hoc, un vaste ensemble de chartes a été déménagé de la Hollande vers le Hainaut dans le cadre d’une opération dûment planifiée. Peut-être est-ce même la totalité du fonds, ou une très grande partie de celui-ci, qui fut déplacée, comme le suggère un inventaire des archives de Hollande établi en février 1357 (Ill. 2). Le document a été rédigé à l’occasion du départ de Philippe de Leyde, le chef de la chancellerie, en Avignon pour le service du comte Guillaume V ; l’inventaire a visiblement été dressé pour faciliter la transition avec son remplaçant53. Il énumère individuellement 59 chartes54, le plus souvent avec une indication de date. De ce nombre assez restreint de chartes qui se trouvaient alors dans les archives hollandaises, plus de la moitié, à savoir 34 pièces, semblent dater des années 1350, tandis que pour la période antérieure, ce n’est guère qu’une poignée de chartes qui peut être attribuée à chaque décennie. Les trois plus anciennes sont de la première décennie du XIVe siècle : deux de l’année 1303, et une de 1306.
17Il est dès lors évident que les actes antérieurs à 1300 ne se trouvaient plus à La Haye, et que même après cette année, la plupart des chartes reçues ont dû être transportées en Hainaut.
18Le fait est pleinement corroboré par une liste de quelque 235 chartes concernant la Hollande et la Zélande (« tangentes patriam Hollandie et Zelandie ») plus tard conservées dans trois coffres à la trésorerie hennuyère du Quesnoy55. La plupart des mentions de cette liste sont malheureusement dépourvues de dates, mais le document le plus récent date vraisemblablement de 1367, ce qui semble correspondre au moment du relevé56. Il ressort des dates qui sont tout de même livrées qu’il s’agit de pièces du XIIIe siècle et des premières années du XIVe siècle57.
19Il est tout à fait clair qu’au début du XIVe siècle, beaucoup de chartes des archives hollandaises se trouvaient en Hainaut. Elles allaient y demeurer, hormis celles qui furent encore transférées à la chambre des comptes centrale de Lille en 138658. Les fonctionnaires hollandais ont régulièrement tenté de récupérer ces chartes et d’autres pièces d’archives, et ce jusqu’au XXe siècle, mais sans grand succès59. Aujourd’hui, des dizaines de chartes liées aux affaires hollandaises et zélandaises se trouvent toujours aux Archives départementales du Nord à Lille et dans les actuelles archives comtales à Mons. Grâce à l’inventaire de Gabriel Wymans, celles qui reposent à Mons sont faciles à dénombrer : ce sont 26 pièces antérieures à 1300, plus 38 autres de la première moitié du siècle suivant60. Il faut encore y ajouter 22 chartes qui ont brûlé à Mons en 194061 – de même, naturellement, qu’un nombre indéterminé de chartes qui ont disparu au fil du temps sans laisser de traces62.
III – Gestion et pratique des archives dans la première moitié du XIVe siècle
20En 1316, le chef de la chancellerie de Hollande, Pierre de Leyde, a commencé à enregistrer les actes sortants du comte63. Toute une série de registres ont vu le jour, organisés selon une logique régionale chère à la chancellerie. À côté des productions comtales, ils incluent d’autres types de documents, parmi lesquels on trouve aussi des chartes reçues par le prince. Une grande partie de ces registres existent encore ; les nombreuses annotations marginales qui y ont été inscrites fournissent de précieuses informations sur le fonctionnement de l’administration et des archives comtales. Ainsi, les membres du Conseil impliqués dans les transactions sont souvent mentionnés64, mais on trouve aussi des données sur le traitement administratif d’une affaire et sur l’endroit où tel document reçu a été finalement rangé. Même pour des pièces plus anciennes, antérieures à 1316, le lieu de conservation est parfois noté ; de telles pièces furent assez régulièrement transcrites dans les registres, sans doute parce qu’elles jouaient à ce moment un rôle dans un dossier quelconque. En général, ces originaux anciens étaient conservés au Quesnoy65, ce qui n’est pas étonnant puisque la majorité des chartes avaient effectivement été emportées en Hainaut. À une seule reprise, il est question du couvent des frères mineurs de Dordrecht comme lieu de conservation d’une vieille charte66, et une fois d’un certain Engebrecht comme détenteur d’un document67.
21Ce Engebrecht est souvent nommé lors de l’enregistrement de chartes reçues récemment. On peut alors lire que le document se trouve sous sa garde (« Ista littera est sub Enghelberto »), ou bien, formulé à la première personne : « J’ai remis cette charte à Engebrecht » (« Hanc litteram dedi Engelberto »). Le nom de cet intervenant est parfois dévoilé : « Gérard a confié cette charte à Engebrecht » (« Hanc litteram posuit Gherardus sub Enghelberto »). Il s’agit de Gérard Alewijnszoon, qui fut remplacé par Pierre de Leyde à la tête de la chancellerie en 1320, mais qui continua à jouer un rôle de premier plan au sein de l’administration comtale jusqu’en 135468. D’ailleurs, dans les premiers registres, les notes en question sont le plus souvent de sa propre écriture. Gérard était donc responsable des documents entrants69, qu’il confiait ensuite à la garde d’Engebrecht. Ce dernier est également une figure connue de l’appareil comtal. Engebrecht de Voorschoten fut, de 1316 à sa mort en 1332, receveur de la Hollande-du-Nord et en même temps gouverneur du Hof à La Haye70. C’est en cette seconde qualité qu’il était aussi responsable des archives comtales, lesquelles étaient donc installées sur place. Il faut en outre remarquer que des indications touchant la remise de chartes à Engebrecht apparaissent également en rapport avec des documents relatifs aux affaires zélandaises71. On en déduit qu’il n’existait pas d’archives spécifiques pour la Zélande, mais que, dans la première du XIVe siècle à tout le moins, la Hollande et la Zélande formaient un ensemble intégré pour cet aspect de leur gouvernement.
22La localisation exacte des archives comtales nous est révélée par une note des registres en marge d’un acte de 1319 : « Littera in Hagha in scrinio in capella »72. Ce scrinium de La Haye est aussi évoqué lors de l’enregistrement d’une charte de 1328, avec en plus la mention du fait que la pièce avait été rendue à l’administration comtale, et dès lors cancellée73. Une note isolée indique que le soir de la Noël 1325, des membres du Conseil comtal ont vidé le coffre d’archives de Jean de Bergen à Haarlem, et qu’ensuite Gérard Alewijnszoon a rangé les documents « in die Haghe int scrin van der Capelle » (« à La Haye dans le trésor de la chapelle »)74. Bref, les chartes en possession du comte étaient conservées dans un coffre à l’intérieur de la chapelle palatine. En 1336, soit quelques années après la mort d’Engebrecht, Gérard Alewijnszoon lui-même est mentionné comme garde des archives : « Ista littera est sub Gerardo in scrinio in Hagha »75. Il est rarement indiqué en regard d’une charte reçue qu’elle a été remise au trésorier hennuyer Jacques de Maubeuge76, alors que nous venons de voir qu’après 1300, la plupart des chartes hollandaises se trouvaient en Hainaut. Sans doute une grande partie des chartes entrantes étaient-elles directement entreposées dans les archives hennuyères, y compris celles qui concernaient les comtés septentrionaux, sans passer par le détour des registres hollandais. Il arrivait aussi que des chartes délivrées par le comte trouvent le chemin de ces derniers via une copie engrangée dans les archives du Hainaut77.
23Par la suite, les archives furent rangées en d’autres endroits à l’intérieur du Binnenhof. L’inventaire déjà évoqué de Philippe de Leyde indique qu’en 1357, les registres hollandais étaient empaquetés ensemble dans un sac déposé « in een vueren kiste mit enen maelslote, die staet ant poorthuys inden Haghe bi der clerke camere » (« dans un coffre en pin avec une serrure, qui se trouve dans la porterie à La Haye, dans la chambre du clerc »)78. Les chartes étaient enfermées dans divers réceptacles, à savoir « ene ronde bosse » (« une boîte ronde »)79, « een grote en een kleine lederen koffer » (« un grand coffre en cuir et un petit »), « het kleine ladekijn van leder » (« la petite armoire de cuir ») et « een hoghe scot lade » (« une haute armoire fermée »)80 ; un de ces coffres de rangement correspond peut-être à la caisse qui, selon un poste comptable de 1355, fut fabriquée pour les chartes81. Les chartes provenant de Jean de Bergen se trouvaient en outre dans un « beslaghen coffer » (« un coffre à ferrures ») non fermé82. Quelques rouleaux, lettres et comptes reposaient dans un sac blanc fermé avec une cordelette bleue à l’intérieur du coffre qui accueillait les registres83. La salle d’archives de la porterie du Binnenhof est encore mentionnée beaucoup plus tard, en 1515. L’inconvénient de cette pièce était que les femmes d’ouvrage avaient leur propre local juste au-dessus, de sorte que les documents souffraient beaucoup de l’humidité, au point que certains étaient déjà devenus complètement illisibles84. Dans l’intervalle, au XVe siècle, les archives courantes, incluant les registres encore en usage, avaient été installées dans une pièce désignée comme la salle des registres, dont la localisation exacte au sein du Binnenhof ne peut être déterminée avec certitude85.
24Un dernier renseignement au sujet des archives de La Haye nous vient encore de Philippe de Leyde, en l’occurrence de son traité De cura reipublicae et sorte principantis, écrit vers 135286. Philippe y signale qu’à l’avènement du comte Guillaume V, les chartes, registres et autres documents des archives comtales avaient été subtilisés. En auraient découlé de graves erreurs et de la confusion (« errores maximi et confusio »), si Gérard Alewijnszoon n’avait pas mis à la disposition du nouveau comte un jeu de copies des registres (« copia registrorum »). Philippe ne dit pas quand cet incident s’est produit, mais ce fut certainement au début de l’année 1351, quand Guillaume quitta le Hainaut pour s’installer en Hollande. Il venait alors de rompre avec sa mère, Marguerite de Hainaut, qui exerçait son autorité sur les deux comtés depuis 1346, non sans provoquer d’inévitables tensions. À l’arrivée de Guillaume, les partisans de cette dernière à la chancellerie ou au Conseil avaient manifestement fait main basse sur les archives, de manière à rendre son gouvernement difficile. Cependant, tout n’avait pas disparu, car durant la même année 1351, Guillaume récompensa le coûtre de la chapelle palatine de La Haye, qui lui avait fait voir les privilèges et les joyaux comtaux ; une petite partie des documents était donc restée dans la chapelle après le déménagement des archives vers la porterie. Guillaume n’a vraisemblablement récupéré les archives qu’après s’être réconcilié avec sa mère en janvier 1355. Ces événements nous montrent une fois de plus toute l’importance qui était alors accordée aux archives dans le cadre du gouvernement princier.
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25Quand on retrace l’histoire des archives des comtes de Hollande jusqu’au milieu du XIVe siècle, aussi fragmentaire que sa reconstitution puisse être, force est d’en conclure que ces archives faisaient partie intégrante du gouvernement comtal en Hollande et en Hainaut. Elles étaient consultées lors de litiges patrimoniaux, furent partiellement recopiées en 1299 quand Jean d’Avesnes devint régent de Hollande, et des documents qui en faisaient partie étaient emportés par le prince dans ses voyages. Un soin actif des archives ressort aussi des frais et de la peine que l’on consentit à plusieurs occasions pour réaliser des inventaires du fonds, et aussi, bien sûr, pour le grand déménagement des archives hollandaises peu après que l’union personnelle avec le Hainaut fût devenue réalité.
26Ce transfert d’une grande partie des archives hollandaises est effectivement remarquable. On invoque souvent l’insécurité du moment comme motif de l’opération, mais il faut se demander si la Hollande était tellement moins sûre que le Hainaut, sans parler des risques induits par le transport lui-même. Peut-être les vraies raisons sont-elles plutôt de nature gouvernementale : on voulait que toutes les archives soient en Hainaut parce que le comte et son administration considéraient cette principauté comme le siège du territoire unifié. En tout cas, il semble qu’à l’époque (et aussi plus tard), ce furent surtout les chartes qui suscitèrent l’intérêt lors des déplacements d’ensembles archivistiques, et pas tellement les registres ou les comptes, qui restèrent d’ailleurs en grande partie à La Haye. D’un côté, il y avait à cela des raisons pratiques : les documents d’administration financière et les registres sont sans doute restés parce qu’ils étaient indispensables à la direction quotidienne de la Hollande et de la Zélande, bien plus que les vieilles chartes – ce n’est pas pour rien que ces registres avaient été saisis par les partisans de Marguerite en 1351. D’un autre côté, les chartes furent apportées en Hainaut à partir de 1300 en raison du fait qu’elles étaient clairement les plus précieuses, au sens littéral du terme. Elles représentaient les possessions et les droits que le pouvoir comtal avait acquis de longue date, et témoignaient des accords que les comtes avaient conclus avec d’autres princes. Des droits de propriété pouvaient être prouvés sur la base de ces chartes, comme le fit le comte Jean Ier en 1297, lorsqu’il put faire valoir ses prétentions sur le Bijlmerbroek. La valeur intrinsèque des chartes ressort aussi du fait qu’elles étaient associées au « trésor » et, en Hainaut, placées sous la garde du « trésorier » ; et nous avons vu qu’à La Haye, en 1351, les privilèges laissés sur place et les joyaux étaient conservés ensemble.
27En tout cas, il est clair que ce que nous considérons maintenant comme un fonds cohérent d’archives princières se composait aux yeux des médiévaux de deux ensembles indépendants, à savoir d’un côté les chartes, et de l’autre les documents d’administration courante. Ces deux ensembles paraissent avoir été souvent conservés au même endroit – hormis les pièces que le prince transportait dans ses bagages –, mais dans le cas de la Hollande, ils pouvaient apparemment être séparés sans problème.
Notes de bas de page
1 Je remercie Eef C. Dijkhof pour sa relecture critique de la première version de cet article.
2 Oorkondenboek van Holland en Zeeland tot 1299, Anton C. F. Koch, Jaap G. Kruisheer et Eef C. Dijkhof (éd.), 5 vol., La Haye-Assen-Maastricht, Instituut voor Nederlandse Geschiedenis Assen-Van Gorcum, 1970-2005 (dorénavant : OHZ), t. 5, no 3325-3326.
3 OHZ, t. 5, no 3390.
4 OHZ, t. 4, no 2237.
5 La charte de 1285 dit plus exactement : « le Bijlmerbroek et le bois où les hérons nidifient ».
6 OHZ, t. 4, no 2110. Voir J.W.J. Burgers, E.C. Dijkhof et J. G. Kruisheer, « De doordringing van het schrift in Holland en Zeeland in de tweede helft van de dertiende eeuw », Wi Florens... De Hollandse graaf Floris V in de samenleving van de dertiende eeuw, Dick E. H. de Boer, Erich H. P. Cordfunke, Herbert Sarfatij (éd.), Utrecht, Matrijs, 1996, p. 191-211, à la p. 201.
7 Jacob C. Kort, Het archief van de graven van Holland 889-1581, 3 vol., La Haye, 1981, « Rijksarchieven in Holland, inventarisreeks, 23 » ; le corps de la thèse est dans le t. 1 (Inleiding).
8 E.C. Dijkhof, « Bewaren of weggooien ; afschrijven of verplaatsen. Het papieren cartularium van de graven van Holland en Zeeland en de politieke en ambtelijke zorg voor het grafelijke archief in 1299 », Bulletin de la Commission royale d’histoire, t. 176/2, 2010, p. 361-380.
9 À cet égard, on signalera surtout Theodoor Van Riemsdijk, De tresorie en kanselarij van de graven van Holland en Zeeland uit het Henegouwsche en Beyersche huis, La Haye, M. Nijhoff, 1908 ; J. G. Kruisheer, « De registers van Pieter van Leiden : het papieren cartularium van de graven van Holland (1299) en het begin van de systematische registratie ter kanselarij (1316) », Nederlands Archievenblad, t. 72, 1968, p. 28-110 ; id., De oorkonden en de kanselarij van de graven van Holland tot 1299, 2 vol., La Haye-Haarlem, Universiteit van Amsterdam, 1971, « Hollandse Studiën, 2 » ; J.W.J. Burgers, De paleografie van de documentaire bronnen in Holland en Zeeland in de dertiende eeuw, 3 vol., Louvain, Ed. Peeters, « Schrift en Schriftdragers in de Nederlanden in de Middeleeuwen. Paleografie, codicologie, diplomatiek, 1 », 1995.
10 La bibliographie concernant les différents comtes est réunie dans D.E.H. de Boer et E.H.P. Cordfunke, Graven van Holland. Middeleeuwse vorsten in woord en beeld (880-1580), 2e éd., Zutphen, Walburg Pers, 2010.
11 OHZ, t. 1, nos 21 et 28.
12 Ibid., nos 40 et 55.
13 J.W.J. Burgers, « Holland omstreeks 1100. De 11e-eeuwse transformatie van het Westfriese graafschap », Holland. Regionaal-historisch tijdschrift, t. 31, 1999, p. 199-209.
14 On situe traditionnellement la fondation de l’abbaye par Thierry II vers 950 (comme par exemple J. Hof, De abdij van Egmond van de aanvang tot 1573, La Haye-Haarlem, « Hollandse Studiën, 5 », 1973, p. 28), mais Johan Peter Gumbert, « Egberts geschenken aan Egmond », In het spoor van Egbert. Aartsbisschop Egbert van Trier, de bibliotheek en geschiedschrijving van het klooster Egmond, G.N.M. Vis (éd.), Hilversum, Verloren, « Egmondse Studiën, 3 », 1997, p. 25-43, aux p. 34-36, a avancé des arguments pour placer l’évènement autour de 980.
15 Annalen van Egmond. De Annales Egmundenses tezamen met de Annales Xantenses en het Egmondse Leven van Thomas Becket, éd. et trad. Marijke Gumbert-Hepp et Johan Peter Gumbert ; Het Chronicon Egmundanum, J.W.J. Burgers (éd.), Hilversum, Verloren, « Middeleeuwse studies en bronnen », 107, 2007, p. XLVI. Cet auteur, qui voulait décrire dans sa chronique l’origine et la grandeur de la maison comtale de Hollande, accorde donc la plus grande importance aux quatre diplômes royaux. Il en va de même pour l’anonyme qui, vers 1280-1282, a traduit son texte et l’a complété jusqu’à la première version de la Rijmkroniek van Holland (éd. J.W.J. Burgers, De Rijmkroniek van Holland (366– 1305), door een anonieme auteur en Melis Stoke, La Haye, Instituut voor Nederlandse Geschiedenis, « Rijks geschiedkundige publicatiën. Grote serie, 251 », 2004).
16 A.C.F. Koch, OHZ, t. 1, p. 34 et 47 ; de même J. Hof, De abdij van Egmond…, op. cit., p. 381.
17 J.C. Kort, Het archief van de graven…, op. cit., p. 138*-139*, qui souligne que l’abbaye ne se trouvait pas dans un palais comtal, contrairement, par exemple, à l’église Saint-Donatien de Bruges, située à l’intérieur du castrum du comte de Flandre, qui y conservait ses archives (voir la contribution de J.-F. Nieus dans le présent volume) ; en outre, les archives flamandes sont restées beaucoup plus longtemps dans cette église que les archives hollandaises à Egmond.
18 Otto Oppermann (éd.), Fontes Egmundenses, Utrecht, Kemink en zoon, « Werken uitgegeven door het Historisch Genootschap, derde serie, 61 », 1933, p. 68.
19 A.C.F. Koch, OHZ, t. 1, p. 72.
20 Une charte perdue de 980, par laquelle le comte Arnoul fixait le morgengabe de son épouse Lutgarde (voir OHZ, t. 1, no 48), est signalée dans les annales d’Egmond (Annalen van Egmond…, op. cit., p. 114), et aurait donc été elle aussi conservée à l’abbaye. A. C. F. Koch, OHZ, t. 1, p. 88, suppose cependant que cette pièce était conservée au monastère de Saint-Bavon à Gand.
21 Quatre actes seulement appartiennent à la seconde moitié du XIIe siècle : OHZ, t. 1, nos 139, 159, 160 et 226.
22 Pour les trois premières décennies du siècle, on dénombre dans l’OHZ quelque 28 chartes adressées à l’autorité comtale.
23 OHZ, t. 1, no 139.
24 Ibid., no 160. Concernant le « Cartulaire en papier », voir infra.
25 Ibid., no 226. En 1451, cette charte se trouvait dans les archives des comtes de Hainaut au Quesnoy ; nous verrons plus loin comment elle était arrivée là. Un diplôme dans lequel l’empereur Frédéric Ier réglait un différend entre le comte et l’évêque d’Utrecht (ibid., no 159) n’est plus conservé en original, mais d’après la tradition de son texte, il reposait sans doute dans les archives épiscopales.
26 Sur cet épisode, voir J. Hof, De abdij van Egmond…, op. cit., p. 38-39.
27 Kees Stal et Victor Kersing, « Ruimtelijke ontwikkeling in de late middeleeuwen », Den Haag : geschiedenis van de stad, t. 1 : Vroegste tijd tot 1572, Jan G. Smit (éd.), Zwolle, Waanders, 2004, p. 27-39.
28 Sur la diffusion de l’écrit en Hollande dans la seconde moitié du XIIIe siècle, voir J.W.J. Burgers, E.C. Dijkhof et J. G. Kruisheer, « De doordringing van het schrift… », op. cit.
29 E.C. Dijkhof, « Bewaren of weggooien… », op. cit., p. 365-371. En effectuant un comptage dans l’inventaire moderne des archives comtales (J.C. Kort, Het archief van de graven…, op. cit., t. 2), on arrive à 240 chartes (4 du premier quart du XIIIe siècle, 13 du deuxième quart, 34 du troisième quart, et 189 du dernier quart), auxquelles il faut encore ajouter 33 chartes d’avant 1301 qui se trouvent maintenant aux Archives de l’État à Mons (voir infra). On notera que parmi ces 240 chartes, se trouvent aussi des actes qui sont seulement entrés dans les archives comtales après 1300, à l’instar des documents relatifs aux possessions zélandaises du chapitre Saint-Pierre d’Utrecht, qui furent achetées en 1310 par le comte Guillaume III, lequel se vit alors remettre les actes afférents (à présent : La Haye, Nationaal Archief, Archief van de graven van Holland [dorénavant : AGH], nos 1053-1081, une série de baux à ferme du XIIIe siècle). Le transfert des documents est en effet explicitement promis dans une charte du chapitre en date du 8 juillet 1310 (éd. Frans van Mieris, Groot charterboek der graaven van Holland, van Zeeland en heeren van Vriesland, beginnende met de eerste en oudste brieven van die landstreeken, en eindigende met den doot van onze graavinne, vrouwe Jacoba van Beijere […], 4 vol., Leyde, Vander Eyk, 1753-1756, t. 2, p. 111).
30 La chancellerie comtale a produit des chartes délivrées par les comtes dès la fin du XIIe siècle, mais on ne peut parler d’une activité régulière qu’à partir de 1268, et ce n’est qu’en 1280 que l’institution fut dotée de plus d’un clerc (J.W.J. Burgers, De paleografie van de documentaire bronnen…, op. cit., t. 1, p. 443-462).
31 La Haye, Nationaal Archief, AGH, nos 706 (registre des fiefs) et 403 (registre des dîmes).
32 J.G. Kruisheer, De oorkonden en de kanselarij…, op. cit, p. 153-154 et 41, note 28.
33 Au sujet des évènements de 1299, voir E.H.P. Cordfunke, « Één graaf, drie graafschappen », 1299 : één graaf, drie graafschappen. De vereniging van Holland, Zeeland en Henegouwen, D.E.H. de Boer, E.H.P. Cordfunke et H. Sarfatij (éd.), Hilversum, Verloren, « Stichting Centrum Historische Instellingen-reeks, 1 », 2000, p. 9-22.
34 OHZ, t. 5, no 3526. Pour ce qui suit, voir surtout E. C. Dijkhof, « Bewaren of weggooien… », op. cit.
35 La Haye, Nationaal Archief, AGH, no 2144.
36 Valeria Van Camp, De oorkonden en kanselarij van de graven van Henegouwen, Holland en Zeeland. Schriftelijke communicatie tijdens een personele unie : Henegouwen, 1280-1345, 2 vol., Hilversum, Uitgeverij Verloren, « Schrift en schriftdragers in de Nederlanden in de Middeleeuwen. Paleografie, codicologie, diplomatiek, 5 », 2011 ; voir aussi E. C. Dijkhof, « Bewaren of weggooien… », op. cit., p. 375-377.
37 J.W.J. Burgers, De paleografie van de documentaire bronnen…, op. cit., t. 1, p. 154-163 : mains X, Y et Z, appartenant aux clercs Jean de Dordrecht, Pierre de Leyde et un certain Arnaud.
38 Il est significatif de constater qu’en octobre, deux d’entre eux avaient déjà mis au net des chartes délivrées conjointement par Jean et le comte Jean Ier : la main Y a écrit l’acte OHZ, t. 5, no 3521 (18 octobre), et la main X l’acte OHZ, t. 5, no 3526 (27 octobre). Concernant la réorganisation de la chancellerie après la succession de 1299, et la place qu’y tient le cartulaire, voir aussi J.W.J. Burgers, « Grafelijke kanselarij en ambtenaren in Holland in de eerste jaren van het Henegouwse Huis (november 1299-circa 1320) », 1299 : één graaf, drie graafschappen, D.E.H. de Boer, E.H.P. Cordfunke et H. Sarfatij (éd.), op. cit., p. 107-127.
39 E.C. Dijkhof, « Bewaren of weggooien… », op. cit., p. 378-379.
40 J.G. Kruisheer, « De registers van Pieter van Leiden… », op. cit., p. 34-35 ; J.C. Kort, Het archief van de graven…, op. cit., p. 149*-150* ; E. C. Dijkhof, « Bewaren of weggooien… », op. cit., p. 377-378.
41 C’est aussi l’avis de J.C. Kort, Het archief van de graven…, op. cit., p. 139*-140*, qui souligne que les trois clercs ont été contraints de travailler en hâte.
42 Selon J.C. Kort, ibid., p. 140*.
43 Ibid., p. 141*.
44 Léopold Devillers, Description analytique de cartulaires et de chartriers accompagnée du texte de documents utiles à l’histoire du Hainaut, t. 6, Mons, Dequesne-Masquillier, 1872, p. 119 : « Item I papier a unes rouges couvretures en I fouriel de cuir d’Abui, ki commenche “Hic est ordinatio sive tabula” » (Devillers a lu sine à la place de sive). De fait, sur la première page du cartulaire, qui est une table des matières, on peut encore lire partiellement cette rubrique : « [...]inatio sive tabula litterarum sequentium per numerum » (J.G. Kruisheer, « De registers van Pieter van Leiden… », op. cit., p. 30). Le cartulaire et sa reliure rouge sont encore mentionnés au XVIe siècle dans un inventaire des archives hollandaises dressé par Cornelis Oem : « Een oudt bouck mit een root covertoire, ende es gedaen in een swart leeren sacxken om sijn outheyts wille, ende zijn alle die blaederen van malcanderen ende es geheel vergaen, sulcx dat men daer beginsel noch eynde en siet » (Th. Van Riemsdijk, De tresorie en kanselarij..., op. cit., p. 553).
45 Ces documents ont été réceptionnés le 4 décembre 1304 par Guillaume Clauward, receveur de Hollande, et par le clerc Jean Keizer, qui ont ensuite remis le tout à Jacques de Maubeuge le 7 janvier 1305, à Valenciennes (L. Devillers, Description analytique…, op. cit., p. 119).
46 Vu leur sujet et leur langue de rédaction, les enregistrements de chartes et les notices isolées aux fo 35 et 36-37 ont apparemment été inscrits en Hollande, et ce en 1302 et 1310, tandis que des annotations semblables aux fo 35v et 37 doivent avoir été réalisées en Hainaut, en 1303, 1312, 1314 et 1315 ; il est plus difficile de localiser la transcription des chartes concernant la vente de Malines en 1316, qui se trouvent aux fo 38-43.
47 J.G. Kruisheer, « De registers van Pieter van Leiden… », op. cit., p. 40-43 ; cette copie est toujours conservée (La Haye, Nationaal Archief, AGH, no 2145). Le cartulaire a encore été recopié entre 1357 et ca. 1369 (J. G. Kruisheer, « De registers van Pieter van Leiden… », op. cit., p. 44 ; à présent : La Haye, Nationaal Archief, AGH, no 2146).
48 Lille, Arch. dép. Nord, B 1584, fo 59-64 ; les chartes hollandaises se trouvent surtout au fo 62, no I, et aux fo 62v-64, nos II-IIII. Cet inventaire avait déjà été signalé par J. C. Kort, Het archief van de graven…, op. cit., p. 141*. Il est édité dans le présent volume par V. Van Camp, qui m’a aimablement permis de consulter son travail avant publication.
49 Lille, Arch. dép. Nord, B 1584, fo 59, sous le no I ; il est également question plus loin de chartes ossi de Hollande.
50 Ce chiffre englobe les 51 chartes qui forment un dossier portant sur un différend qui a opposé le comte Florent V à l’archevêque de Cologne dans les années 1280 (à présent : La Haye, Nationaal Archief, AGH, nos 495-525), simplement décrit dans la liste comme « un coffriel et une boiste d’esclithes plains de lettres ki vinrent de Hollande. Se dient les rubrikes dou coffre et de le boiste ke ce sont lettres dou plait ki fu entre le conte de Hollande et l’archeveske de Coulogne » (Lille, Arch. dép. Nord, B 1584, fo 59v, sous le no III).
51 L. Devillers, Description analytique..., op. cit., p. 119-120.
52 J.C. Kort, Het archief van de graven…, op. cit., p. 141*, en énumère quelques-unes, qui sont bien des chartes originales destinées au comte. Plus haut, à la p. 82*, il signale en outre qu’il y avait dans la maison où était mort Jean II des copies isolées qui devaient encore être enregistrées ; il parle alors de chartes délivrées par le comte. Voir aussi Th. Van Riemsdijk, De tresorie en kanselarij..., op. cit., p. 689.
53 La Haye, Nationaal Archief, AGH, no 2113, fo 27-30v.
54 Et à côté de cela deux catégories générales, à savoir « alle quitancyen van Brabant vander duwarye » (ibid., fo 28v ; « toutes les quittances de Brabant, du douaire ») et « alle die soenbrieve van Vrieslant » (fo 29 ; « tous les accords de Frise ») ; il ne s’agissait sans doute que d’une dizaine de pièces au total, ou guère plus.
55 La Haye, Nationaal Archief, AGH, no 2113, fo 1-11v.
56 Th. Van Riemsdijk, De tresorie en kanselarij…, op. cit., p. 576.
57 Les dates citées vont de 1245 à 1316, plus encore une pièce du pontificat de Jean XXII (1316-1334) (La Haye, Nationaal Archief, AGH, no 2113, fo 8), ainsi qu’une du principat du duc Albert, entamé en 1358 (ibid., fo 8v).
58 J.C. Kort, Het archief van de graven…, op. cit., p. 165*.
59 Ibid., p. 164*-171*.
60 Gabriel Wymans, Inventaire analytique du chartrier de la Trésorerie des comtes de Hainaut, Bruxelles, Archives Générales du Royaume, 1985.
61 Des photographies en sont conservées à La Haye, au Huygens instituut voor Nederlandse Geschiedenis, dans la documentation relative à l’Oorkondenboek van Holland en Zeeland.
62 Par exemple, trois deperdita repris dans l’OHZ, t. 5, nos 3101-3103, en l’occurrence des chartes de 1296 émanant d’institutions ecclésiastiques colonaises et destinées à la comtesse Béatrice, qui sont citées dans un inventaire du XVIe siècle des archives comtales de Hainaut.
63 Concernant la réorganisation de la chancellerie en 1316 et les débuts de l’enregistrement, voir J.G. Kruisheer, « De registers van Pieter van Leiden », art. cit., ainsi que J.W.J. Burgers, « De registers van de grafelijkheid van Holland in de Henegouwse periode (1299-1345). Een eerste onderzoek naar aanleiding van de uitgave ervan », Uit diverse bronnen gelicht. Opstellen aangeboden aan Hans Smit ter gelegenheid van zijn vijfenzestigste verjaardag, Eef C. Dijkhof et Michel van Gent (éd.), La Haye, 2007, p. 23-49 ; aussi publié en octobre 2008 dans la revue en ligne TijdING, wetenschappelijk webtijdschrift van het Instituut voor Nederlandse Geschiedenis (http://www.inghist.nl/Onderzoek/tijding/bijdragen/BSmit_Burgers/Burgers.pdf).
64 À ce sujet, lire J.W.J. Burgers, « De grafelijke Raad in Holland en Zeeland ten tijde van graaf Willem III (1304-1337) », Jaarboek voor middeleeuwse geschiedenis, t. 12, 2009, p. 114-145.
65 Th. Van Riemsdijk, « De registers van Gerard Alewijnsz. », Verslagen en mededeelingen der Koninklijke Akademie van Wetenschappen, afdeling Letterkunde, 3e série, t. 8, 1890, p. 124-191, en particulier p. 150-151, note 4, avec une série d’exemples.
66 Dans l’édition électronique des registres qui est actuellement en préparation au Huygens Instituut voor Nederlandse Geschiedenis (voir http://www.inghist.nl/Onderzoek/Projecten), cette charte porte le numéro d’ordre ZH 116. Ci-après, on renvoie autant que possible à la numérotation de cette édition.
67 No FR 53 ; cette charte a peut-être été spécialement rapportée du Hainaut en vue de son enregistrement, et y fut probablement reconduite en 1300 ou peu après. En outre, arrivaient parfois du Hainaut des copies destinées à l’enregistrement, comme indiqué dans les nos NH 54 et NH 358.
68 Le concernant, voir J.G. Kruisheer, « De registers van Pieter van Leiden… », op. cit., p. 67.
69 Voir aussi la note adjointe au no ZE 380, une charte de 1316 produite par Jacques, évêque de Zuden, et plusieurs abbayes placées sous son autorité, à destination du comte Guillaume III : « Istam litteram habet episcopus Zudensis, et promisit eam reddere Geraerdo sigillatam cum omnibus sigillis in littera expressis » ; après quoi une autre main a ajouté : « Istam litteram posuit Gerardus sub Enghelberto ».
70 À son sujet, lire Th. Van Riemsdijk, De tresorie en kanselarij…, op. cit., p. 10-11 ; Engebrecht était aussi impliqué dans l’administration de La Haye.
71 Par exemple : nos ZE 502, 512, 517 et 548-553.
72 No DE 1 ; voir aussi les nos UT 172 et 173 : in scrinio in Hagha (1336).
73 No ZE 517.
74 No KE 121 ; également dans le no UT 6 : « Littera est in Hagha in scrinio in capella ».
75 Nos UT 172 et 173.
76 Nos DE 7 (1316) et DE 32 (1325 : « Hanc litteram habet Iacobus de Malbodia apud Valenchienes »).
77 Comme le no UT 169, un traité entre le comte Guillaume III et le comte Renaud II de Gueldre (31 juillet 1334), dont l’enregistrement est accompagné de la mention : « Nescio de littera ; sed transcriptum dedit dominus Iacobus de Maboegen ».
78 La Haye, Nationaal Archief, AGH, no 2113, fo 30.
79 Ibid., fo 25.
80 Ibid., fo 28, 28v et 29.
81 Th. Van Riemsdijk, De tresorie en kanselarij…, op. cit., p. 693.
82 La Haye, Nationaal Archief, AGH, no 2113, fo 25.
83 Ibid., fo 30v.
84 J.C. Kort, Het archief van de graven…, op. cit., p. 146*-147*.
85 Th. Van Riemsdijk, De tresorie en kanselarij…, op. cit., p. 290.
86 Pour ce qui suit, voir id., « Gerard Alewijnsz… », op. cit., p. 185-188 ; id., De tresorie en kanselarij…, op. cit., p. 691-693 ; J.C. Kort, Het archief van de graven…, op. cit., p. 94*-95*.
Auteurs
Chercheur au Huygens Instituut voor Nederlandse Geschiedenis et professeur à l’Université d’Amsterdam.
Chercheur qualifié du F.R.S.-FNRS à l’Université de Namur – Centre PraME.
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